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[Thierry Debaisieux]

Une bouteille, ce midi, de Bâtard Montrachet Grand Cru 2009 du Domaine Morey-Coffinet.

A l'ouverture, il semble jeune et un peu fermé. Je pense qu'il faut le carafer.
Une heure plus tard, à table, cela semble ne pas avoir été une mauvaise idée.

La robe est jaune citron.
Le nez est fait d'arômes de citron et de mandarine et de touches de fruits jaunes et exotiques sur un fond délicat de beurre frais.
La bouche possède une matière très concentrée, elle est ample, voire volumineuse, et elle possède un gras élégant qui s'unit à l'acidité qui participe à la sensation d'équilibre harmonieux. Il est difficile de décrire cette impression de vin profond tout en étant élégant et frais. La finale très discrètement boisée est d'une longueur remarquable.

C'est très beau et ça peut être conservé encore et encore

[Thierry Debaisieux]

J'ai bu à plusieurs reprises, ces derniers mois, les 3 Chassagne 1ers Crus 2013 du Domaine Morey-Coffinet
J'ai trouvé délicieux ses En Cailleret, La Romanée et Morgeot Fairendes.

J'ai hésité à ouvrir le Puligny 1er Cru Les Pucelles 2013 dont je n'ai que 4 bouteilles en cave.
Et la curiosité a fini par l'emporter.

Et elle me permet d'avoir un excellent moment de dégustation.
C'est, pour moi, une grande bouteille

Le nez est puissant, séduisant et même envoûtant. Il est difficile de le quitter pour découvrir la bouche.
Il offre des arômes de citron, de pêche blanche, de coing, d'amande de noyau et de vanille avec des touches de beurre frais et de notes florales.
La bouche est délicieuse, elle apporte un équilibre harmonieux et elle donne, à l'attaque, l'impression de croquer une pêche blanche avec la sensation de manger la chair et de rencontrer les amers délicats du noyau.
La matière dense, au très, très léger gras, est ample et elle participe à la longueur de la finale. L'acidité aux saveurs de fruits frais s'associe à des amers délicats qui persistent dans la finale pour créer une sensation de fraîcheur et pour contribuer à construire un équilibre harmonieux. La très longue finale est superbe.

J'ai bu ensuite un peu d'un Fleurie que j'aime beaucoup, Origines 2020 de Grégoire Hoppenot.
La "puissance" des Pucelles l'a secoué au premier contact.
Ce n'est qu'à la fin du verre qu'i a pu retrouver sa capacité à montrer ses grandes qualités.

Au printemps, j'ai indiqué au Domaine que je renonçais à mes primeurs.
A mon âge et malgré mes ouvertures de bouteilles depuis le début de l'année, il me reste maintenant 224 bouteilles de leurs différentes cuvées.

Elles demandent du temps et elles offrent une sécurité: je n'ai jamais eu un seul vin de Michel ou de Thibault qui évolue vers des notes oxydatives.
Je sais donc qu'il me reste 224 moments de plaisir à venir, si je peux vivre assez longtemps pour les boire.

En ce qui concerne l'absence d'oxydation, si fréquente dans les vins de Domaine prestigieux comme celui de la regrettée Anne-Claude Leflaive, les réflexions de Patick Essa, de Thibault Morey et des Frères Bachelet méritent notre attention.

[Thierry Debaisieux]

Une envie, ce midi, de continuer le week-end avec des cuvées du Domaine Morey-Coffinet et de partir sur un millésime un peu plus ancien.
J'ai donc ouvert un Chassagne 1er Cru Les Caillerets 2010.

Un premier constat: une fois de plus le vin est frais.
C'est un Domaine qui nous préserve des notes oxydatives.

Le nez est plutôt discret mais jeune. Il est fait d'arômes de citron, de pêche et de coing associés à des touches de fruits exotiques et de tilleul sur un fond de beurre frais.
La bouche est concentrée et fraîche, avec une finale encore un peu marquée par le bois. La matière ample au très léger gras et l'acidité aux saveurs de fruits frais s'unissent pour créer une sensation d'équilibre. La finale voit les fruits frais s'y manifester, ils s'unissent aux notes boisées.

Un vin qui peut être oublié en cave sans crainte.

[Thierry Debaisieux]

Je n'avais pas prévu assez de vin ce soir, les bouteilles de 75 cl devaient être plus petites que d'habitude
Je suis donc allé chercher un Chassagne 1er Cru En Remilly 2010 de Morey-Coffinet pour succéder à un Corton Charlemagne Grand Cru 2010 de Bruno Clair.

C'est un autre style de vin plus marqué par l'élevage mais il surprend par sa jeunesse.
Sur un fond d'écrin encore boisé le nez offre des arômes de citron, de poire et de beurre frais.
La bouche est jeune. Le boisé encore présent est endigué par une matière ample et une acidité aux saveurs de fruits frais qui allonge la finale.

Un vin qui semble avoir de longues années devant lui

[Thierry Debaisieux]

Ce matin, chez Daniel, un Bourgogne Côte d'Or Chardonnay 2021 de Morey-Coffinet.

Le nez est frais et très plaisant avec des arômes d'agrumes et de fruits blancs, des notes de chèvrefeuille et des touches de beurre frais.
La bouche tendue est agréable. La matière bien présente est traversée par une acidité aux saveurs de fruits frais et qui allonge la finale.

C'est équilibré et bon.

[Florent R.]

Il faudra un jour que je croise les vins de ce domaine.
Je les avais contacté il y a un ou deux ans mais il n'avait rien à me vendre.

J'ai gouté un Auxey Duresses 2014 de Pierre Boisson que j'ai trouvé superbe et en voyant les prix j'ai eu peur et me suis enfuis.
On m'a alors recommandé ce domaine comme possible alternative.

A la lecture de ton retour Thierry, je m'y retrouve assez bien par rapport au vin que j'ai gouté!