Et nous sommes passés à table.
Le vin redevenait "froid".
Je l'ai agité à nouveau de manière frénétique, il contenait encore beaucoup de gaz.
Il a pu se reposer pendant que nous mangions l'entrée avec un peu de l'excellent Bourgogne Aligoté 2021 de Sylvain Langoureau.
Cette nouvelle agitation a apporté un plus.
Maintenant, avec un repos plus prolongé,
le nez est devenu élégant et frais. Il est "ouvert", il a perdu son côté "dur" peu plaisant.
La bouche est concentrée avec une matière qui apporte une sensation de légère amertume qui s'accentue dans la finale.
Par contre, j'ai dû enlever trop de gaz car le vin a perdu de la fraîcheur pour sembler presque un peu plat.
Bon, c'est un Domaine qui dépasse un peu mes capacités d'adaptation
Avec les cuvées de mes Domaines habituels du Beaujolais, j'ouvre, je bois, j'ai du plaisir.
Ici, il faut une préparation certaine, ni trop peu importante ni trop poussée.
Il faudrait que le mode d'emploi figure sur la contre-Ă©tiquette
C'est un Domaine dont je ne vais plus acheter les cuvées comme je l'ai fait pour des Domaines corses de qualité qui ont fini par me fatiguer avec ces préparatifs fastidieux, ni trop courts ni trop longs, nécessaires avant de pouvoir trouver du plaisir à boire la bouteille.
Je suis trop simplet pour ce genre de vin.
Après, je reviens sur les contraintes de la conservation.
J'ai une bonne cave, toute l'année sous les 14 °, ce que réclame ce genre de vin.
Mais peu peuvent leur offrir ce type d'hébergement.
A Paris, ce mois-ci dans un restaurant "trendy", un CĂ´te de Brouilly 2021 de RĂ©mi Dufaitre et un Fleurie Maurice 2018 de Marc Delienne imbuvables.
Tous les Léon Barral que j'ai bus au restaurant étaient flingués alors que ceux que j'ai achetés chez Daniel étaient magnifiques.
Il faudrait que certains vignerons reviennent Ă un peu de bon sens paysan