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[Thierry Debaisieux]

Mon dernier Meursault-Perrières 1er Cru 2010 de Michel Bouzereau.

A l'ouverture, le nez est peu expressif. A table, il se montrera beaucoup plus agréable avec des arômes d'agrumes et de fruits jaunes et blancs sur un fond de beurre.
La bouche ne présente aucune note oxydative. Elle est concentrée et ample avec un léger gras. L'acidité vient apporter fraîcheur et équilibre.

[Thierry Debaisieux]

Le Perrières 2010 a été servi avec un Meursault-Charmes 1er Cru "Les Charmes Dessus" 2010 de Michel Bouzereau.

Ce Charmes est moins concentré et moins "puissant" que le Perrières mais il est plus frais et plus élégant.
Le nez offre des arômes d'agrumes, de fruits jaunes et blancs, de chèvrefeuille et de beurre fais.
La bouche concentrée au léger gras possède une belle acidité fruitée qui participe à la sensation d'équilibre et qui apporte une jolie fraîcheur. La finale à la délicate amertume boisée est longue.

C'est très bon

[Thierry Debaisieux]

Un autre Meursault-Charmes 1er Cru "Les Charmes Dessus" 2010 de Michel Bouzereau.

La bouteille est perturbée par des notes oxydatives déplaisantes.

Une catastrophe quand on la goûte après l'excellent Meursault Le Poruzot-Dessus 2010 de Rémi Jobard.

Je vais en chercher une seconde, elle est dans le même état

J'ai eu des problèmes d'oxydation sur une partie de mes 2009.
Cela recommence avec les 2010 et les 2o13.

C'est un Domaine dont je n'achèterai plus la moindre bouteille.
Vendre des Meursault incapables de vieillir à ce prix, c'est choquant

[Thierry Debaisieux]

Je suis allé chercher une autre bouteille de Meursault Le Poruzot-Dessus 2010 de Rémi Jobard.
Je mettrai le même vin sur l'entrée et le plat.

Elle est parfaite comme la première.

Je note déjà une différence de qualité au niveau des bouchons utilisés par les deux Domaines.

[Bombyx]

Bien d'accord avec toi Thierry et vraiment désolé pour ces mauvaises expériences. Les vins de Bourgogne valent mieux que cela!

[Thierry Debaisieux]

Michel Bouzereau n'est pas le seul.
J'ai eu pas mal de problèmes avec les Domaines Grivault, des "Comtes" Lafon et Leflaive.
Je ne parle pas de la catastrophe avec les Grands Crus 2008 du Domaine W. Fèvre.

Bon dimanche,

[Bombyx]

La différence entre toi et moi c'est que je n'achète pas (plus) ce genre de vins à minimum 50€ voire beaucoup plus , donc lorsque j'ai une bouteille bouchonnée (ça m'arrive également), je passe cela dans "profits et pertes" et ne m'en fais pas trop

[Thierry Debaisieux]

Philippe,

Cela ne me perturbe pas, ça m'agace.
Et je vais éviter de faire à nouveau des achats que je regretterai, vu le prix actuel des bouteilles.
Le prix du Meursault Les Charmes-Dessus 2020 varie de 107 à 177,44 € sur les sites de vente en ligne, avec plusieurs fois une offre à 120.
Le 2010 a une cote de 99 € sur iDealwine et je ne l'avais payé que 51 € en juin 2012 chez Daniel.
A 51 €, des notes oxydatives passent encore, à 120 €, ça devient plus difficile à digérer

Amitiés,

[alex73]

Thierry,
Désolé pour toi... J'ai vraiment l'impression qu'il y a un risque non négligeable à laisser vieillir des blancs de Bourgogne. Compte tenu des hausses de prix stratosphériques, je fais comme Philippe et j'évite d'acheter des bouteilles de Bourgogne blanc au delà de 40/50€. On a moins de risque avec les champagnes.

Amitiés

[Patrick]

L’oxydation…rien n’est pire au fond.
De là à enterrer un domaine sur des bouteilles vieilles de 13 ans et plus, il faut être prudent. Évidemment j’imagine qu’elles ont été bien conservées car Thierry est méticuleux. Toutefois la plupart du temps les irrégularités viennent de l’obturation qui est déficiente et de la densité d’un bouchon trop perméable plus que du mauvais travail d’un vigneron. Dans ce cas lui aussi est lésé car son bouchonnier se fiche comme d’une guigne de ce qui lui est arrivé.
Comme pour Jean-Baptiste et les autres, TOUS les autres en fait, cela m’est arrivé et j’enrage à chaque fois que je prends une belle bouteille dans ma cave perso et qu’elle est flinguée par l’inconséquence d’une profession qui seulement depuis quelques années a révolutionné sa manière de fonctionner.
Nos blancs sont beaucoup plus sensibles que les rouges et comme pour tous les vins entièrement secs - les sucres diluent le phénomène - il est essentiel qu’ils soient impeccablement embouteillés et obturés.
Je ne plaide pas pour ma paroisse mais il est évident qu’en plus des rendements trop élevés et des pressurages et vinifications imprécis, ce poste là nous a gâché la vie et tué nombre de moment de plaisir.

[Thierry Debaisieux]

Bonjour Patrick.

Merci pour ton intervention.

Mais je fais déjà un constat de béotien: je regarde un bouchon de Michel Bouzereau et je le compare à un de Rémi Jobard ou de ton Domaine et il me semble que la qualité n'est pas similaire.
Tu parles de l'obturation, c'est bien probable.
La différence de prix du bouchon ne doit pas être énorme quand on met en bouteille un premier cru.

Chez William Fèvre ou chez Bouchard, on m'a courtoisement expliqué et avec une transparence appréciable que la cause essentielle de l'oxydation était le bouchon et on m'a détaillé les efforts mis en place pour éviter le problème.
On m'a proposé le remplacement des bouteilles, dont je n'ai pas abusé, je n'ai demandé que celui d'une partie de celles accidentées.
Chez les "Comtes" Lafon, lors de la réunion annuelle chez Ledoyen, on n'a pas apprécié du tout mes critiques argumentées sur les bouteilles perturbées, même quand je précisais où et avec qui elles avaient été bues.
J'ai eu l'impression que je n'avais pas ma place dans la journée des Grands Domaines Familiaux.

J'ai lu comme tu le sais ce qu'on dit et ce que tu as écrit sur la cause de l'oxydation.
L'approche de Thibaut Morey et de ses amis, les fils Bachelet, me semble très intéressante.

On trouve actuellement beaucoup de 2010 très jeunes malgré leurs 13 ans chez Morey-Coffinet, J.Y Colin-Morey, Marc Morey, Rémy Jobard, Bouchard, Droin pour ne citer que ceux qui proviennent de ma cave et que j'ai bu ces derniers temps.

Alors, si le problème est celui d'un défaut d'obturation, je ne vais plus prendre de risque avec les Domaines qui achètent des bouchons qui ne me semblent pas au top

Bon week-end,

[Thierry Debaisieux]

J'ai ouvert ce midi, pour accompagner le repas, à des amateurs de Bourgogne blancs:

- un Meursault-Genevrières 1er Cru 2013 et
- un Meursault-Perrières 1er Cru 2013
de Michel Bouzereau.

Cette fois les bouteilles étaient délicieuses et fraîches, sans aucune note oxydative.

Nos amis les ont beaucoup aimées.

Au nez,
le Genevrières est fait d'arômes plus "mûrs" de fruits jaunes sur un fond élégant de fruits blancs.
Le Perrières est plus frais avec de jolis arômes d'agrumes et de fruits blancs avec un fond plus minéral.
En bouche,
le Genevrières est concentré, ample, un peu gras avec quelques touches miellées. L'acidité préserve la sensation d'agréable fraîcheur. La finale à la délicate amertume est longue.
Le Perrières est dense et la matière ample mais un peu moins grasse épouse l'acidité aux saveurs de fruits frais qui apporte une sensation de tension et qui allonge la finale aux nuances minérales.

C'est très bon et
c'est quand même beaucoup mieux sans rides oxydatives

[Thierry Debaisieux]

Ce matin , chez Daniel, un Bourgogne Pinot Noir 2015 de Michel Bouzereau.

Un nez frais avec des arômes de pivoine, de cerise et de myrtille et des touches de noyau.
Une bouche plus ample que large au bel équilibre. La matière à la délicate amertume et l'acidité fruitée s'épousent et allongent la finale à la délicate amertume.

Un bon Bourgogne d'été