Je vois qu’il n’y a pas encore de sujet sur un domaine qui me tient à cœur.
Tout d’abord les hommes ou plutôt les femmes puisque chez les Laroche on est vigneronne de mère en fille.
J’ai fait récemment 2 dégustations. La première au dernier salon des caves particulières à Paris et la deuxième au domaine le 4 janvier dernier.
Le 23/11/2007 :
Savennières 2006 : sec, droit, pas d’acidité saline que je ressens souvent chez les Savenières des Dames Laroche. Beaucoup de minéralité et de la rondeur. Un petit jeune qui demande un peu de temps pour se révéler tout à fait. Un beau Savennières.(+)
Savennières 1999 : un peu de notes oxydatives (rancio), écorce de cédrat et framboise. Belle fraîcheur en bouche avec un peu d’acidité saline.(+)
Savennières 1992 : Abricot, champignons, un peu de noisette. Très aromatique, superbe.(+++)
Savennières 1994 : On est plus sur l’animal, le miellé / cire et l’eucalyptus. Acidité plus marquée que le 92. A tester avec une terrine de poivron.(++)
Le 04/01/2008
Nous étions mon mari et moi attendus de pied ferme par Tessa la fille qui tenait à tout nous faire visiter les vignes et bien entendu les chais.
2007 est une année de moelleux au domaine : très peu de sec, mais beaucoup de douceur avec la cuvée des Nonnes et la cuvée des abbesses. La vigneronne a pris son temps pour vendanger et bien lui en a pris.
Savennières sec 2007 qui se trouve en fût neuf de 400 litres.
C’est à peine si je reconnais le chenin, même si le vin est minéral, vif, tendu avec une touche de miel. Le bois lui apporte de la rondeur et une note vanillée / boisée qui est peu marquée.
En bouche, il a une belle minéralité et une belle acidité un peu saline.
Savennières sec 2007 en cuve : Un nez de zestes de citron, de pamplemousse et de limette. En bouche, il a encore des notes fermentaires avec une belle acidité et minéralité.
La cuve et les fûts seront assemblés pour faire une seule cuvée de sec.
Savennières Cuvée des Nonnes 2007 en cuve – sucre résiduel : 44g/l
On va plus vers les notes de citron confit, de jasmin et de fleur d’oranger. Toujours une belle acidité et le sucre qui apporte de la rondeur.
Même vin dans une autre cuve : curieusement les 2 cuves n’ont pas tout à fait la même typicité. Sur la seconde, on perçoit plus des arômes d’orange sanguine et de pomme reinette.
Les 2 cuves seront assemblées pour ne faire qu’une cuvée des Nonnes.
Savennières Cuvée des Abbesses 2007 en cuve – sucre résiduel : environ 80g/l
C’est très riche : pomme cuite, miellé, jasminé, mais reste bien minéral.
En bouche on croque une pomme juteuse avec une touche de pâte de coing. Un vrai petit bonheur …
De retour au chaud, nous goutons le Savennières 1993 qui n’avait pas été apporté au Salon :
Une typicité de coing, d’héliotrope, de beurre et de sucre cuit. En bouche, il est sec, droit, légèrement pétrolé, assez suave avec une acidité un peu saline. Encore un pur moment de bonheur.
Synopsis le 6 janvier 2008 : Et les rouges ? est-ce que le domaine fait du rouge. La réponse est oui, mais elles n’ont plus rien actuellement il faut attendre ....
De retour à la maison avec de la rougaille de saucisse nous ouvrons un Anjou village 2000 (cabernet franc et cabernet sauvignon) : encore plein de fruits rouges (pas du tout de note poivron), à peine évolué, il a l’image des Savennières, c’est droit, vif et rien ne dépasse. Avec le plat qui est assez acide (beaucoup de tomate) et pimenté, il tient la route sans aucun problème.