Le sec 2006 est bien fait sur la fraîcheur du gros manseng avec des notes citronnées.C'est vif mais sans trop de complexité....on ne lui demande pas de toutes manières.
Issu d'une parcelle du chateau de Nays-Labassière, une cuvée de caramalet (cépage autochtone) 2005 voit le jour.C'est très surprenant avec des notes presque iodées, voire de chlore de piscine (!!j'ai pensé à ça), et d'agrumes.Sympa.
On passe au niveau très supérieur avec la cuvée Vitatge Vielh (50%gros manseng, 40% petit manseng et 10% courbu) :
- le 2004 est délicieusement parfumé sur les agrumes mûrs, avec une grande acidité qui fait de ce vin le parfait compagnon de gastronomie.L'acidité est contrebalancée par des notes légèrement miellées et de noisette. Super bon. Très long en bouche.
- le 2005 est encore marqué par son élevage (un an sur lies en fûts puis 6 mois en cuve, mais on sent tout le potentiel de cette cuvée).
- le 2000 : fabuleux nez d'encaustique, de vieux fruits de la passion avec une acidité superbe.On sent encore des notes minérales.C'est vraiment très bon et doit faire la maille avec les plus grands plats de viandes blanches, de grands poissons ou d'accords sucré/salé.On ne peut imaginer ce vin qu'à table tellement il la demande .
On arrive aux moelleux avec la cuvée du domaine qui, en 2006, est faite sur le fruit.C'est le Jurançon de comptoir (sans être péjoratif, loin de là ), bien fait, sans artifice.100% gros manseng.Notes d'agrumes assez caractéristique.
La cuvée Magendia 2004 est d'un tout autre niveau qualitatif.Voici un grand Jurançon de garde.100% petit-manseng.On a des notes de pêche blanche intense et toujours ce côté agrume mûr.Acidité remarquablement dosée qui donne envie de croquer dans le vin.Très grand.Pas loin du Marie Kattalin d'Yvonne Hegoburu. Le 2001 s'est révélé époustouflant sur des notes d'une pureté et d'une précision remarquable de pêche blanche (encore), d'ananas, de confiture de coing.Marc nous évoque la truffe blanche, mais j'avoue n'avoir jamais croisé cette odeur pour la reconnaître.Acidité, minéralité et équilibre font de ce vin (18 euros !!!!) l'ennemi de ma carte bleue.
Enfin, on termine par une cuvée de vendanges tardives, le Vent Balaguèr (nom d'un vent espagnol chaud à l'automne) dans les millésimes 2004,2003 et 2001( merci à Marc).Ici, c'est encore autre chose avec un concentration énorme et des notes confites.C'est gras, onctueux et pourtant frais avec cette toujours présente acidité.Note de mirabelle et de poire mûre en finale.Très long.sublime mais à 40 euros (prix normal pour une cuvée demandant tant de soin et de patience.
Adishatz,
Franck.