Un article écrit par une cousine. (au premier degré !)
On connaissait l'effet bénéfique d'une consommation raisonnable de vin, en particulier des cépages rouges, riches en antioxydants. Ce qu'on ne savait pas, c'est que, lorsqu'ils accompagnent une viande rouge, ces crus bloquent les toxines produites par la digestion des graisses
Geneviève Comby - le 20 décembre 2008, 19h57
Le Matin Dimanche
Arrêtez de culpabiliser. Les fêtes de fin d'année sont propices aux festins légèrement arrosés, alors n'hésitez surtout pas. Mangez de la viande, même grasse, en l'accompagnant d'un bon verre de vin rouge: c'est bon pour la santé!
On connaît tous l'effet bénéfique d'une consommation raisonnable de vin (lire l'encadré), particulièrement des cépages rouges. Des études ont démontré que deux verres par jour contribuent à faire chuter les risques d'accidents cardio-vasculaires de 30%. Une protection liée aux polyphénols, les antioxydants que ces crus contiennent.
Un petit miracle dans l'estomac
La viande, en revanche, n'est pas franchement en odeur de sainteté question gestion du cholestérol. Tout particulièrement la chair rouge, généralement bien plus grasse que la blanche. La nouveauté, c'est que désormais on sait que, lorsque les deux se mélangent dans l'estomac, un petit miracle se produit. Une sorte de grand nettoyage!
Voici ce qui se passe en pratique: au moment de la digestion d'une viande riche en graisses, une armada de toxines oxydantes est libérée. De funestes molécules accusées de jouer un rôle dans l'artériosclérose, donc de favoriser les maladies cardio-vasculaires, ainsi que certains cancers et le diabète. Entre autres...
Mais des chercheurs israéliens de l'Université hébraïque de Jérusalem ont fait une découverte qui devrait réconforter les grands carnivores. Pour autant qu'ils aiment accompagner leur steak ou leur filet d'un cabernet sauvignon, d'un merlot ou d'un pinot noir. Car les composantes antioxydantes du vin empêchent justement la dispersion dans le système gastro-intestinal et dans le sang des toxines normalement libérées au moment de la digestion des graisses de la viande. Pour le Pr Joseph Kanner et son équipe, l'estomac agit comme un «bioréacteur» qui augmente les effets bénéfiques des polyphénols. Des bienfaits qui sont donc produits avant même que le vin ne passe dans le système sanguin.
Vin et fruits: même profit!
L'hypothèse israélienne s'est, pour l'heure, vérifiée lors d'expériences menées sur des rats de laboratoire. En sacrifiant les petits rongeurs une heure et demie après leur repas, les scientifiques ont pu comparer le contenu de l'estomac de ceux qui avaient ingurgité de la viande ou de la viande arrosée de vin rouge.
Mais leur découverte a tout de même de quoi soulager nombre de gastronomes qui vont pouvoir réveillonner sans complexe devant une bonne assiette de chair tendre et onctueuse accompagnée d'un petit cru bien choisi.
Mais sans plus. Ne rêvons pas: la bûche et les biscuits de Noël n'ont, quant à eux, pas les mêmes vertus... Pour ménager sa santé, nos chercheurs israéliens recommandent d'ailleurs un seul type de dessert qui comme le vin est riche en polyphénols, donc également en mesure de prévenir des effets néfastes des toxines issues du métabolisme des graisses: les fruits!
Mais évitez la cuite
Un ou deux verres de vin rouge avec le repas de Noël, d'accord. Mais inutile de dire que si vous n'avez pas dégusté vos deux décilitres quotidiens - bénéfiques pour la santé - depuis dix jours et que vous siffliez la bouteille d'un coup, l'effet sera loin d'être salutaire.
Une récente étude finlandaise vient de le rappeler. Des chercheurs de l'Institut national de santé publique d'Helsinki ont suivi 16 000 volontaires âgés de 25 à 64 ans durant dix ans. Conclusion: à consommation globale équivalente, ceux qui prennent une cuite de temps à autre font grimper de 40% leur risque de faire un infarctus par rapport à ceux qui consomment de l'alcool en quantité modérée. http://www.lematin.ch/tendances/bien/vi ... -vin-60070
Christian