Bonsoir,
Tout d’abord, un grand merci à Vincent pour l’organisation de cette jolie verticale ainsi que pour l’invitation et à l’ensemble des personnes présentes pour leur accueil étant le petit nouveau.
« Astringence » et « poivrons » sont des mots qui sont souvent revenus au cours de cette dégustation surtout pour les millésimes < 1995, ça tombe bien, j’avais mangé la veille un magret accompagné de poivrons (jaunes, rouges et verts).
Bon, je me lance, je vais donner mes quelques impressions ainsi que mon classement perso sur chaque millésime :
1975 : robe très évoluée, trouble, nez léger sur des notes tertiaires, bouche équilibrée, élégante et finale correcte.
Notée 14,5/20
Mon classement dans la dégustation : 10/24
1982 : nez discret voir fermé, en bouche, on retrouve une forte matière un peu fruité accompagnée d’une belle acidité, je pense à un beau millésime récent comme le 1995 mais fermé, une erreur (seulement) de 13 ans, je tombe de haut quand Vincent annonce qu’il s’agit du 1982…
Notée 13,5+/20
Mon classement dans la dégustation : 18/24
1983 : robe plus foncée que le 1975, nez épicé sur le poivron vert, quelques notes de cassis en bouche et forte acidité.
Notée 13/20
Mon classement dans la dégustation : 20/24
1985 : nez sur les fruits noirs, le café et le poivron rouge. Belle bouche sur les fruits noirs et une belle finale.
Notée 15/20
Mon classement dans la dégustation : 7/24
1986 : nez plus fruité que le 1985 sans le poivron rouge. Belle bouche, concentré mais équilibré.
Notée 15/20
Mon classement dans la dégustation : 7/24
1988 : bouchonnée et ce sera la seule de cette verticale.
Non notée
Mon classement dans la dégustation : 24/24
1989 : nez sur les fruits noirs, bouche acide ( ???) et légèrement boisé.
Notée 14,5/20
Mon classement dans la dégustation : 10/24
1990 : robe foncée, nez sur les fruits noirs et le poivron vert, bouche correct et finale assez longue.
Notée 13/20
Mon classement dans la dégustation : 20/24
Dégustation d’Octobre 2008 :
Sociando-Mallet 1990 / carafé 2h
Robe rubis pourpre, nez sur les champignons et le sous-bois. En bouche, l'élevage est complètement fondu et on retrouve énormément les champignons (truffe) accompagné d'une pointe de fruit (cassis). L'équilibre est magistral, le vin se boit comme du petit lait.
Je le conseille en plein repas plutôt qu'à l'apéritif (car j'ai l'habitude d'entamer les bouteilles de cette manière) pour l'apprécier à sa juste valeur.
Notée 17,5/20
1990 pirate (domaine Pichard à Madiran) : joli nez avec quelques traces d’élevage. Bouche déséquilibrée par l’alcool.
Notée 13/20
Mon classement dans la dégustation : 20/24
1993 : nez sur le cèdre. Bon équilibre mais finale courte et sèche.
Notée 14/20
Mon classement dans la dégustation : 16/24
1994 : joli nez sur le café, réglisse, fruits noirs, cèdre. Bouche sur les fruits noirs et le poivron.
Notée 14,5/20
Mon classement dans la dégustation : 10/24
1995 : robé évolué, beau nez fruité. En bouche, on retrouve les fruits noirs (mûre) et une finale sucrée. Un millésime tournant dans la dégustation où on commence à prendre du plaisir.
Notée 16/20
Mon classement dans la dégustation : 4/24
1996 : nez fruité. Bouche dense, sucrée, boisé fondu mais une finale un peu sèche.
Notée 15/20
Mon classement dans la dégustation : 7/24
Dégustation de Janviere 2008 :
Sociando-Mallet 1996 / carafé 2h
Nez noix de coco avec une touche de poivron. En bouche, l’élevage est très présent (un peu trop à mon goût) mais l'équilibre matière / acide et alcool est excellent. On ne retrouve pas trop les fruits noirs tellement la matière est marqué par l’élevage. Un vin qui semble encore très jeune (rubis pourpre) et qui ne fait absolument pas ces 11 ans. A garder sans aucun problème une dizaine d'années.
Notée 16,5/20.
1997 : nez toasté. En bouche, on retrouve les fruits noirs (cassis, mûres) mais déséquilibré par une forte acidité.
Notée 13,5/20
Mon classement dans la dégustation : 19/24
1998 : nez moka, caramel. En bouche, on retrouve les notes d’élevage et une très forte acidité.
Notée 14/20
Mon classement dans la dégustation : 16/24
1999 : nez sur les fruits noirs et rouges. En bouche, on retrouve des tannins civilisés, l’équilibre est excellent et la finale est belle. Belle bouteille qui monte sur le podium.
Notée 16,5/20
Mon classement dans la dégustation : 3/24
2000 : robe évoluée, nez sur le poivron vert. Manque de maturité, un peu de cassis et de l’acidité. Un millésime raté (enfin certaines bouteilles) sur Sociando Mallet. J’avais trouvé le millésime sur cette bouteille connaissant le défaut.
Notée 12,5/20
Mon classement dans la dégustation : 23/24
2000 pirate (Haut Marbuzet) : robe évoluée, nez agréable, bonne bouche mais peu complexe et finale assez courte.
Notée 14,5/20
Mon classement dans la dégustation : 10/24
2001 : robe en début d’évolution, nez discret, légèrement toasté. Bouche un peu fruité et belle finale. J’ai été déçu par cette bouteille car j’en avais un souvenir fabuleux en 2006.
Notée 14,5/20
Mon classement dans la dégustation : 10/24
2002 : nez boisé, végétal. Un peu de fruits rouges et noirs en bouche, belle finale.
Notée 14,5/20
Mon classement dans la dégustation : 10/24
2003 : nez toasté. Belle bouche sur les fruits noirs, un peu trop sucré à mon goût et la finale est un peu sèche.
Notée 15+/20
Mon classement dans la dégustation : 6/24
2004 : tant à dire sur cette bouteille que je ne sais par quoi commencer. Je suis persuadé comme mon voisin de circonstance (Stéphane) qu’il s’agit d’un pirate de la vallée du rhône septentrionale ou d’une région un peu exotique (australie)…en gros, ça fait penser à une syrah. La veille de cette verticale, j’ai ouvert un jamet côte rôtie 2006 et ce 2004 de sociando mallet m’a fait plus penser à ce domaine qu’à un haut-médoc !
Nez sur les fruits noirs, poivré, violette, légèrement toasté. En bouche, on retrouve le cassis, la mûre, un peu de poivre. L’équilibre est magnifique, les tanins sont fins, complexes, la finale est fraîche, belle, un excellent vin, le coup de cœur de la soirée.
Déconcerté quand Vincent annonce que c’est un sociando mallet 2004. J’avais goûté ce vin lors de la FAV d’Auchan Pau en 2006 et je n’avais pas du tout aimé…ce vin reste quand même un mystère et je vais le regoûter prochainement pour en avoir le cœur net.
Notée 17/20
Mon classement dans la dégustation : 1/24
2005 :nez fruité, toasté, complexe. Bouche concentrée avec beaucoup de fruits, légèrement chaude avec une très longue finale. A attendre encore un petit peu.
Notée 16,5+/20
Mon classement dans la dégustation : 2/24
2006 :nez le plus toasté de la soirée, caramel. Bouche fruitée avec un léger goût de poivron rouge, très bel équilibre et belle finale. Peut-être des mauvaises surprises à l’avenir à cause de ce goût de poivron.
Notée 16-/20
Mon classement dans la dégustation : 5/24
Petit récapitulatif :
1) 2004 (17/20)
2) 2005 (16,5+/20)
3) 1999 (16,5/20)
4) 1995 (16/20)
5) 2006 (16-/20)
6) 2003 (15+/20)
7) 1985 (15/20)
7) 1986 (15/20)
7) 1996 (15/20)
10) 1975 (14,5/20)
10) 1994 (14,5/20)
10) 1989 (14,5/20)
10) 2001 (14,5/20)
10) 2002 (14,5/20)
10) 2000 Haut-Marbuzet (14,5/20)
16) 1993 (14/20)
16) 1998 (14/20)
18) 1982 (13,5+/20)
19) 1997 (13,5/20)
20) 1983 (13/20)
20) 1990 (13/20)
20) 1990 Pichard à Madiran (13/20)
23) 2000 (12,5/20)
24) 1988 (bouchonnée)
Trois grosses déceptions : les 1982, 1990 et 2001.
Deux belles surprises : les 1999 et 2004.
Cette verticale correspond bien à l’image de Sociando Mallet qui reste pour moi l’un des meilleurs « non classés » du Médoc. C’est vrai qu’on pourrait attendre mieux après nombre d’éloges de critiques professionnels mais Sociando Mallet, c’est peut-être juste un vin qui se goûte très bien après 5-6 ans...rien de plus.
Comme me dit souvent un copain sommelier : il n’existe pas de grands vins mais des grandes bouteilles et Sociando Mallet présente cette hétérogénéité au niveau des bouteilles. Il suffit de naviguer un peu sur internet pour s’apercevoir le nombre de comptes rendus assez différents suivant les millésimes. Il est vrai que les bouteilles dégustées étaient très différentes de ce que j’ai pu goûté dans le passé avec quelques énormes surprises sur cette verticale (2004 en particulier). Je suis convaincu que si je regoûte une, deux voir trois fois sociando mallet 2004, je ne retrouverai pas la magie de la bouteille dégustée Samedi. C’est peut-être ça le mystère (et le défaut) de Sociando.
Sur ce, bonne nuit…