Passage au domaine hier, après rendez-vous pris avec louis TROSSET qui m’a fait le grand plaisir de me recevoir un jour férié. Comme d’habitude l’accueil est empreint de simplicité et de bon goût ; entre quelques discussions sur les sommets alpins, avivées par la neige et le froid ambiants, nous avons pris le temps de déguster la gamme des 2006. Ces vins doivent assumer la lourde charge de passer après ce grand millésime 2005 (dont quelques flacons dorment tranquillement dans ma cave).
La dégustation a porté sur deux cuvées d’HARMONIE (une mise en mars 2007 et l’autre en Janvier 2008) et sur la cuvée CONFIDENTIEL. Il ne reste plus grand chose à vendre ; c’est cela la rançon de la gloire !
Comme toujours une constante sera le fil conducteur de cette dégustation des 2006: La sincérité, le naturel et le caractère des vins.
Les trois bouteilles ont été ouvertes pour la dégustation.
HARMONIE mis en bouteille en Janvier 2008, bien typée par son cépage n’a semble-t-il pas tout à fait terminé sa « maladie de bouteille » ; c’est bien dans le style de la maison, mais la bouche est moins puissante que les deux autres cuvées. Les parfums sont néanmoins là et Louis est tout à fait confiant quant à son évolution future.
CONFIDENTIEL est évidemment plus concentrée, le nez est dense, complexe et typé ; la bouche est pleine, légèrement astringente mais les tanins présents tout en étant signe de bonheur au vieillissement ne durcissent dès à présent pas trop les sensations. C’est évidemment très bon ; j’ai eu l’impression de déguster le 2004 au même stade de sa vie. Si tel est le cas, cela promet pour dans deux ou trois ans, car actuellement ce 2004 est vraiment impressionnant de parfums et de netteté et procure un plaisir intense en dégustation.
HARMONIE mis en bouteille en mars 2007 a présenté deux visages. Celui, à l’ouverture de la bouteille, d’un vin typé, parfumé (sur les fruits noirs et rouges , un brin de violette), assez concentré et flatteur. Re-goûté une heure plus tard, l’oxydation avait réalisé une prouesse inattendue ; les fameux parfums de poivre et d’épices nobles si typiques de ce cépage lorsque le vin a vieilli étaient apparus pour notre plus grande satisfaction
. Je ne crois pas que nous avons laissé beaucoup de liquide dans la bouteille tellement le plaisir était là .
Au final, 2006 me semble se présenter comme un millésime qui donnera d’ici deux à trois ans des vins de pur plaisir ; certainement accessibles bien avant les 2005 ils réjouiront tout amateur de « mondeuse »
Cet intermède (dont je ne me serait passé pour rien au monde) en revenant des Alpes m’a comme toujours enchanté. Merci à Louis, merci à son frère (que j’ai entrevu rapidement) de continuer à produire de tels vins, sans fard, sans artifice et qui ne laissent jamais de mauvais souvenirs les lendemains de dégustation. A une prochaine fois Louis pour le 2007 ! et Merci !
Une petite pensée pour Jean-Luc MILLERET que je n’ai pu saluer lors de ce passage en Savoie (dans le temps de midi à CHAMBERY à l’aller et lundi de Pâques au retour) ; la prochaine fois je t’importunerai deux fois plus longtemps Jean-Luc !