Bonjour à tous,
Voici un petit exposé de la dégustation faite au mois de Mai au sein du QSCB.
Les vins sont tous mis en carafe et servi à l'aveugle pour un petit concours auquel je participe (la dégustation étant prévue par Sylvain).
1) Champagne du domaine Pierre Moncuit, cuvée millésimée, Blanc de blanc (100% Chardonnay), Grand cru Mesnil/Oger, millésime 1995.
- La robe est assez soutenue, paille tirant vers l’or

. Le nez est assez intense, exhalant des parfums de baie, de cire et de beurre miellé.

 En bouche, l’attaque est franche et se continue sur un milieu de bouche dynamique et tendu. Les bulles sont nombreuses et fines, l’on perçoit une certaine amertume qui offre une sensation de fraîcheur se mariant agréablement aux notes de fruits secs.

 Un champagne sans prétention qui saura offrir du plaisir aux amateurs de vins évolués.

Noté 90/100
Pour ce vin, je trouve le cépage et la région mais je pensais à un assemblage...
2) Alsace 1er Crus Grasberg à Bergheim, Domaine Marcel Deiss, Cuvée Grasberg, Complantation à majorité riesling, millésime 2005.
- La robe est de couleur vieil or

 Le nez est intense complexe et élégant, il offre des parfums de citron confit, de pêche blanche et de miel sans opulence.

 En bouche, le vin est élégamment sucré, équilibré par une merveilleuse acidité. La finesse est le mot d’ordre ici, si bien que le cru prend des allures de vin allemand fait de dentelle, il rappelle un spätlese voire d’un auslese…

 Un très joli vin, noté 94/100
Par ce qu'il y a des vins étrangers d'annoncés, j'hésite entre un Altenberg de B de Deiss et un vin allemand. Je parts en Allemagne, sur un auslese... Comment perdre des points... Seul le cépage m'en rapportera ici.
3) Chablis Premier Cru Montée de Tonnerre (100% Chardonnay), Domaine William Fèvre, millésime 2008.
- La robe est paille argentée.

 Le nez est peu causeur, n’offrant que quelques maigres arômes de citron, de pierre à fusils et de bogue verte.

 En bouche l’attaque est vive, puis s’ouvre sur un milieu de bouche très dynamique, sans grande complexité. Le citron est ici retrouvé, la tension est importante.

Un vin peu appréciable à ce stade de son évolution ; un vin qu’il faut savoir attendre et qui développera certainement sa complexité d’ici une dizaine d’années.

Noté 87/100 à ce stade.
Carton plein pour ce vin.
4) Bourgogne Grand Cru (100% Chardonnay), Corton-Charlemagne, Domaine Bouchard Père et Fils, Millésime 2004.
- La robe est couleur paille

 Le nez est élégant et fin, sans grande intensité aromatique, il offre des senteurs de citron, de noisette et de brioche ainsi qu’un boisé fin.

 La bouche s’engage par une attaque nette, puis s’ouvre sur un milieu de bouche d’un bon équilibre dynamique au gras sensible. Le citron est ici encore perçu, ainsi que le pain grillé et pralin. Enfin, la finale saline fait saliver le dégustateur et signe le mot de la fin pour ce très joli vin.

 Noté 95/100, il est un vin déjà très agréable à savourer, il saura affronter des années de garde sans problème tend son équilibre et sa race sont manifestes.
Il me manque l'A.O.C. et le millésime.
5) Vallée du Rhône septentrional, Condrieu (100% Viognier), Domaine Delas, cuvée Clos Boucher, 2004.
- La robe est or

 Le nez est élégant et fin, délivrant des arômes frais de petits fruits blancs et de violette.

 La bouche a une attaque un peu molle, offrant ensuite un sucre léger mais équilibré par une certaine tension. La tension évoquée un peu en deçà à l’attaque s’accroît étrangement en milieu de bouche, jusqu’en finale pour offrir au cru une certaine longueur… Un vin un petit peu déroutant mais plaisant.

 Noté 90/100
Un Condrieu comme je les aime, c'est à dire comme je les connais peu. La région est trouvée mais pas le cépage malgré la violette qui s'exprime. Je m'en suis voulu, en fait je n'y ai pas pensé...
6) Bordeaux, Pessac-Léognan Grand Cru, Domaine de Chevalier 2007, Assemblage de Sauvignon 70% et Sémillon 30%.
- La robe est paille

 Le nez est intense et complexe, déployant des arômes de citron, de pamplemousse, de bourgeon de cassis, de buis, de pierre à fusil, ainsi que quelques arômes secondaires d’épices fines en harmonie avec le fruit.

 En bouche, l’attaque est nette, vive, l’équilibre général du vin est très bon, dynamique, droit, glycériné. Net en bouche comme au nez, il est un vin très bien construit, élégant et pur. Une très belle réussite du domaine dont les qualités ne sont plus un mystère.

 Noté 96/100
7) Bordeaux, Pessac-Léognan Grand Cru, Domaine de Chevalier 1996, Assemblage de Sauvignon 70% et Sémillon 30%.
- La robe est marquée par l’évolution.

 Le nez est intense et élégant bien que lui aussi marqué par une certaine évolution. Il exhale des fragrances d’agrumes légèrement confits, de cire, de nougat, de pain grillé léger et malheureusement, de noix. L’arôme marquant l’évolution du cru n’est cependant pas rédhibitoire car fort discret et certainement dû au format de la bouteille (37,5 cl) dont on connaît les fâcheuses tendances à vieillir précocement.

 En bouche, l’attaque est souple, l’équilibre qui s’en suit est excellent, le dynamisme du vin a été dompté par ses quelques années et l’on retrouve toujours ce gras bienvenu conférant une certaine volupté au vin. Les saveurs sont en parfaite relation avec l’annonce olfactive, cire, citron, léger miel et enfin belle longueur légèrement saline.

 Un vin sévèrement noté 91/100 en raison de sa pureté balbutiante, bien que cette dernière puisse être due au format mal adapté au vieillissement… Un vin à retrouver avec plaisir en 75cl.
8) Bourgogne rouge, Clos de Vougeot Grand Cru (100% Pinot noir), Domaine Faiveley, 2006.
- La robe est claire, brillante, cerise.

 Le nez est peu intense et d’une complexité moindre. Il n’offre pas la gourmandise du pinot noir à laquelle on est en droit de s’attendre. L’on perçoit quelques discrets arômes de cerise rouge sans grande profondeur…

 En bouche, le vin offre tout aussi peu d’ampleur. L’attaque est bonne, l’équilibre qui s’en suit est bien mené et les tannins de belle qualité, mais les saveurs sont monotones, sans rythme ni croquant, donnant un ensemble un peu plat, décevant.

Un vin qui n’arrive pas au niveau attendu. Noté 86/100, même note que le Chambertin Clos de Bèze 2000 du même domaine…
Seul région et cépage sont trouvés. Impossible de penser à un grand Cru, ou alors si : Un Faiveley
9) Vallée du Rhône septentrionale, Côte-Rôtie (100% syrah), Domaine Cuilleron, Cuvée Terres sombres, 2007
- La robe est sombre, impénétrable au cœur du verre, le disque est fin tirant vers le violet, il couronne le vin.

 Le nez est d’une belle intensité aromatique et d’une complexité manifeste. Il exhale des senteurs de chair, de fourrure, en effet le bouquet du vin est penché vers des notes animales néanmoins mariées à de douces senteurs de cassis profondes et d’épices. Un bouquet qui demande un peu de temps pour s’épanouir, un bouquet qui à ce stade de l’évolution apparaît un petit peu ingrat.

 En bouche, l’attaque est douce, introduisant un milieu de bouche à l’équilibre bien mené. Les tannins bien présents sont élégants et l’ensemble assez glycériné. Bref, une bien belle structure générale, un cru bien construit auquel l’on reproche un léger manque de gourmandise et d’élégance, deux points que le temps saura ménager sans aucun doute…

 Noté 91/100
Je ne trouve rien!! Malheur de malheur. Le côté sauvage du vin m'a fait pensé à de la réduction (il y en avait peut-être...) et je me fie donc à la seule robe qui me rappelle celle d'un Malbec bien extrait comme le cèdre (et même si ni le nez ni la bouche ne sont en accords avec cela)... Snif...
10) Vallée du Rhône, Cotes du Rhone Villages, Rasteau, Cuvée Gourt de Mautens par Jérome Bressy (assemblage 70% de grenache, beaucoup de vieux Carignan, du mourvèdre et une touche de syrah), millésime 2005.


Un vin construit autour de la puissance et de la concentration obtenue suite à de faibles rendements de 14 Hl/Ha…



- La robe est opaque, noire.

 Le nez est d’une forte intensité aromatique, déployant des parfums de cerise noire, de prune cuite et de crème de cassis, avec une richesse et un style qui rappelle les syrahs de la Barossa…

 En bouche, dès l’attaque le cru se montre crémeux, glycériné, riche. Les fruits sont croquants, bien mûrs, l’alcool bien présent et les tannins gras. Un équilibre un peu chaleureux mais globalement bien mené si l’on considère la richesse générale. Un vin qui joue la carte de la concentration au péril de la finesse et de la délicatesse, une position si nette qu’il trouve aussi ses détracteurs comme ses défenseurs. Un vin pour les amateurs du genre. 

Noté 93/100 par les amateurs de richesse.
Encore des points perdus. Je pense à une syrah australienne. On me le referait goûter, je pense que je ferais la même bêtise...
11) Portugal, A.O.C. Douro, Domaine « Quinta do Vallado », 2003
- La robe est d’une modeste profondeur, rubis tirant vers l’acajou.

 Le nez est d’une modeste intensité aromatique mais d’une belle expression marquée par l’harmonie des senteurs. Il offre des fragrances d’herbes sèche, de fruits rouges et de fleurs fanés très intéressants.

 En bouche, l’attaque est souple, le milieu de bouche élégant, avec un joli grain et un équilibre en filigrane. Le cru n’offre pas trop d’ampleur mais une belle distinction. Un vin fin qui se déguste avec beaucoup de plaisir.

 Noté 92/100
Pas trouvé...
Globalement, des vins agréables mais une dégustation que le caractère international rend difficile...
Faut bosser!!!
Pour les photos des bouteilles, aller sur : http://www.qscb.fr/spip.php?article41
Cordialement
JU