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Re: Des Rieslings au Club Bordelais

Messagepar -JU- » Ven 1 FĂ©v 2008 00:05

Merci Jean d’initier le thème.

Une bien belle dégustation en effet, merci à Benoît pour cette jolie sélection !
Je rassemble mes notes et présente au plus vite mes impressions.

Cordialement,
JU
-JU-
 
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Re: Des Rieslings au Club Bordelais - Quinté Sens

Messagepar Loup » Ven 1 FĂ©v 2008 11:46

Bonjour Ă  toutes et Ă  tous.
Voici mon premier post sur BDE. Vous trouverez peut-être celui-ci un peu long. J'engage les administrateurs à user de la paire de ciseaux afin de supprimer tout excès.
Je suis heureux de m'exprimer ici comme je le fais de temps à autre (de plus en plus rarement sur un site populaire, à l'audience ...hétéroclite).
Allez, c'est parti !

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Une nouvelle splendide dégustation hier soir avec les gens du cercle Quinté Sens de Bordeaux. Le binôme Benoît/Julien à l’orchestration fut à la hauteur, sereins, comme prévu. Il va sans dire que leur gentillesse comme leur enthousiasme et les vins dénichés furent extrêmement appréciés.

Les frontières girondines ont été très largement débordées puisque chacun s’est rendu disponible en ce jour de la sainte Martine afin de déguster ces quelques vins du lointain que sont les Riesling. Bien en a pris aux 13 volontaires, car les crus servis ont été vraiment remarquables. Aucun défaut rédhibitoire n’a été constaté à mon avis. Comme d’habitude, quelques domaines se sont mis en exergue par leur supplément de distinction et de délicatesse. Au final les moins bien classés ne sont pas décrochés. Ces derniers restent des vins de plaisir, plus simples dans leur définition et leurs saveurs, mais toujours très plaisants.

Pour la mise en condition un petit quizz nous fut proposé traitant des productions de Riesling ici ou là. Des questions tellement simples qu’il a fallu donner de mauvaises réponses afin de passer pour des gens ayant grand besoin d’apprendre ! Et puis ça faisait tellement sourire nos 2 sondeurs ! Mais c’était bien et amusant, ce fut donc une bonne idée, à explorer davantage d’ailleurs. Je verrais bien dans cette optique quelques détails sur les sols, la propriété, etc… le tout à ne découvrir qu’en fin de joutes ou au fil de l’eau (!) des dégustations. La décontraction fut amorcée par 2 vins d’apéritif joyeux.

Vin A ( 16 mais hors classement ):
Sans étiquette ni indication d’origine sur le bouchon. Ce put être une SGN 59, un « Scharzoffberger » « trockenbeerenauslese » d’Egon Muller ! Un cru aléatoire donc qui selon moi signe plutôt un pinot blanc ancien d’une dizaine d’années. En réalité un vin de 1975. Fort plaisant et élégant. Présentable sur n’importe quelle table. Caractéristiques de fruits exotiques, de bonbon acidulé, de guimauve. Un léger excès d’alcool et discrète amertume. Un vin guilleret qui a excellemment bien tenu ses 30 ans!

Vin B ( 16 mais hors classement ):
Nez de vin sec qui signe une évidente belle origine. Pas beaucoup de fruits mais parfaitement minéral et terpénique. Un brûlé de silex frappés entre eux. Tout cela me plaît beaucoup. Un vin jeune en raison des parfums encore très puissants ? En fait un Rangen de Thann 1985 de Zind-Humbrecht. Pas un vin pour âme sensible mais pour connaisseur averti.

Nous avons donc débuté fort. La suite ne fut pas décevante :

Vin n°1 ( 14 )
Couleur pâle et jeune. Nez original, puissant, floral. Perlant en bouche, chaud. Un peu de sucre résiduel à mon sens et des fruits jaunes. Pas très complexe mais élégant quand même.
Atypique du Bas et Haut Rhin. Boum ! C’est un Muenchberg de Julien Meyer 2005 !

Vin n°2 ( 16.5 )
Robe classique. Nez très fruité. Grande élégance et belle complexité. Un parfait équilibre. Vin ample, vraiment fameux. Un GC dis-je! Seulement un Clos Rebberg 2000 de Marc Kreydenweiss. Enchanté !



Vin n°3 ( 15.5 )
Nez de terre et de fumée. Traces d’hydrocarbures indubitables. L’attaque en bouche montre un vin légèrement perlant et vif. Terpénique encore mais les goûts ne sont pas exubérants et demeurent donc tout à fait acceptables. Classique du Riesling alsacien selon moi. Il s’agit en fait d’un vin du pays Slovène en pleine Slovénie. J’ai manqué de noter les origines, occupé à apprécier par ailleurs la ripaille.

Vin n°4 ( 15.5 )
Nez sur le gras, sur la pierre brûlée. Assez puissant en bouche et somme toute plutôt joli. Vif et équilibré avec un peu de sucre résiduel. C’est l’idée que je me suis fait des vins Allemands. Encore à côté. Il s’agit de la cuvée (n°?) Sainte Catherine (que je vous propose de saluer au passage) du domaine Weinbach en 2003. Bouteille bien différente du millésime 2000 dégustée il y a quelques semaines et dont les saveurs montraient un net penchant oxydatif plus plaisant encore.

Vin n°5 ( 16.5 )
Grand nez, extrêmement parfumé. De pétrole en bien. Du silex. On monte de gamme. Je ressens un sol de belle facture, sur le granit. Beaucoup de fruits malgré tout en bouche et un parfait équilibre. Du caractère. Un très beau Grand Cru. En fait un Allemand 2005 de Heymanns Lowenstein.

Vin n°6 ( 16 )
Nez mystérieux, fermé. Assez simple au premier abord mais le cru présente au beau fruit (pamplemousse). Un vin de plaine qui me fait songer à celui élaboré par Mmes Faller du domaine Weinbach. En le goûtant ultérieurement le vin a évolué dans le bon sens et offre davantage de présence et de finesse. Fort bien. En réalité un vin élaboré outre-Rhin par la maison Donhoff cru Hermann Shole 2004 ( ~ 35 € )

Vin n°7 ( 16 )
Fort joli nez sur des notes d’abricot. Adorable parfum. Du botrytis ? La bouche suit, complexe et équilibrée. Un régal et forcément une belle signature. On en redemande. Vin d’Alsace ! Oui c’est un Clos Saint Imer du domaine Ernest Burn 2002 Lieu dit: Goldert. (GC ?). Très apprécié par nombre d’entre nous, et c’est justice.

Vin n° 8 ( 16 )
Nez plutôt riche et raffiné encore. La bouche sèche, est en phase et laisse apparaître un léger perlant. Le vin est dynamique et puissant. Jeune mais peut être bu en l’état. Un Allemand, un Autrichien ? Oui, un Kurt Engerer 2006.

Vin n° 9 ( 18 )
Le vin dépasse tous ceux dégustés préalablement. Une classe manifeste au nez qui replonge avec délectation dans le verre. La bouche est du même niveau d’élégance, longue et vive, grasse juste ce qu’il faut. On y trouve tous les fruits d’été mais exotiques aussi. Ce vin luxuriant signe un beau terroir. Il se présente sans amertume ni signe oxydatif, beau, parfait ! Domaine Hugel Vendanges Tardives 1990.

Vin n°10 ( 17 )
Nez exquis, sur le miel fin. La bouche est douce, subtile, complexe. Sur la confiture, le nougat. Une petite pointe d’alcool mais le vin reste bien équilibré et surtout aérien. Une Vendange Tardive splendide, rare. Tout simplement le Clos Widbulh de Zind-Humbrecht en 2004. Un bonheur à rechercher avidement.

Vin n°11 ( 16 )
Le nez plus fermé et donc mystérieux souffre de la comparaison avec le Clos Windsbulh qui le précède. Quelques notes de pralin, de doux caramel. En bouche le vin est plus lourd, plus mou, classique d’une SGN( ?). Un certain anonymat. Jeunesse. Pourtant une belle propriété : Docteur Loosen Auslese 2006

Vin n°12 ( 16.5 )
Une couleur orangée de vin évolué (oxydation, rancio en vue ?). Que nenni. Le nez est beau et fait songer à la patte de fruits. Charmant ! En bouche c’est une profusion de goûts de coings, de mirabelles. Belle concentration et vivacité. Une SGN évidente ( ?). J’ai beaucoup aimé malgré les doutes initiaux. Un eiswein du domaine Eigwein. J’ai perdu le millésime mais ai quand même noté son prix d’achat approximatif: 10 € !

Ce fut encore une chance de goûter ces vins là avec tous ces gentlemen. J’ai préféré comme la majorité je pense, Clos Windsbulh 2004 et la VT d’Hugel en 1990 qui m’on procuré un plaisir supérieur. Tous les autres vins ont permis de savourer le Riesling bien fait et méritent assurément d’être courus.
Sur le plan des senteurs et des saveurs en bouche, j’ai assez peu senti de notes d’agrumes. La convivialité ambiante ne m’a pas permis de m’appesantir sur les sols. Je ne regrette rien.
Une soirée de Quinté Sens extrêmement sympathique encore une fois qui nous a fait retrouver maître Jean . Il faut rendre hommage aussi aux charmants Benoît et Julien qui se sont bien investis. Allons, disons qu’ils ont été excellents, et c’est vrai. A tous les acharnés de ce soir et aux absents qui auraient du en être, je vous salue chaleureusement.

Bien Ă  vous.

Loup / Patrick
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Re: Des Rieslings au Club Bordelais

Messagepar StĂ©phane VILLETTE » Ven 1 FĂ©v 2008 14:43

Après cela, on ne pourra pas dire que les Bordelais sont chauvin. :mrgreen:

Belle exploration de ce cépage qui est un de mes deux préférés en blanc.

Ce que je n'arrive pas Ă  comprendre, c'est pourquoi j'en bois si peu !? :roll:

Lors de Vinexpo l'année dernière nous avons dédié une journée à ce cépage et nous avons découvert l'ensemble de la gamme de Weinbach.

Des vins superbes !

En tout cas bravo à vous pour cette belle séance.

@micalement.

Stéphane.
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Re: Des Rieslings au Club Bordelais

Messagepar -JU- » Ven 1 FĂ©v 2008 16:57

Merci Loup pour ces notes !

Vin A : 1975
Robe or, brillante sans aucune turbidité.
Nez enjôleur de Lychee et d’ananas, bref très exotique et à l’expression aromatique intense.
Bouche : belle attaque, grande acidité et tenue exemplaire. Le vin est sec, légèrement perlant, et s’exprime avec un fruit moins expressif et avec un caractère « piquant » qui me gène un peu (dommage).
Je pense plutĂ´t Ă  un Gewurztraminer.

Noté 14,5/20


Vin B : Rangen de Thann 1985 de Zind-Humbrecht
Robe dorée également, comparable à la première.
Le nez est catégoriquement opposé par contre, très minéral, fortement pétrolé.
En bouche, le caractère pétrolé s’exprime encore fermement. L’acidité est bien là, il y a beaucoup de tenue encore.

J’ai beaucoup aimé,
Noté 15,5/20


Vin n°1 : Muenchberg de Julien Meyer 2005
La robe plus pâle laisse présager un vin plus jeune que les deux premiers.
Le nez exhale des notes de pêche, d’abricot avec une grande intensité.
La bouche est très bien équilibrée, le vin est sec, on y retrouve la pêche au sein d’un toucher perlant.

J’ai beaucoup aimé son côté exubérant
Noté 16/20


Vin n°2 : Clos Rebberg 2000 de Marc Kreydenweiss
Le nez est d’une exprissivité modeste mais élégante. Le registre est encore différent ici, avec des notes de citron et de tilleul.
En bouche le vin se montre distingué par une minéralité certaine. Il est sec, citronné et d’un parfait équilibre.

Noté 15,5/20


Vin n°3 : ValdHuber, Renski Rizling 2000 (Slovénie)
Le nez est ici pétrolé, élégant.
La bouche est minérale, un peu éthanolée, je trouve, dans son expression.

Noté 16/20


Vin n°4 : Cuvée Sainte Catherine, domaine Weinbach en 2003.
Un des premiers vins Ă  se distinguer, Ă  sortir du lot.
La gamme aromatique tourne autour du citron.
La bouche est d’une belle fraîcheur et d’une minéralité indéniable. Tendue, elle s’exprime avec des notes pétrolées discrètes qui viennent complexifier le vin de façon formidable.

Noté 16,5/20


Vin n°5 : Schieferterrassen, Heymanns Lowenstein 2005 (Mosel – Saar – Ruwer : Allemagne)
Le nez me dérange... Je trouve le vin végétal, asperge, limite œuf.
La bouche quant à elle est agréable mais un peu simpliste, un peu monolithique...

Noté 14/20 (ma moins bonne note)


Vin n°6 : cru Hermann Shole, Donhoff 2004 (Nahe, Allemagne)
Un vin que je connais assez bien et que j’aime particulièrement. C’est la première fois que je le déguste à l’aveugle...
Malheureusement, les allers et retours en cuisine me font perdre le fil de la dégustation, je ne prends pas de notes...

Noté 15,5/20


Vin n°7 : Clos Saint Imer du domaine Ernest Burn 2002 Lieu dit: Goldert
Le nez est sur la pêche, la poire, l’abricot et d’une bonne expression.
La bouche est tendue et présente une légère sucrosité, ainsi que beaucoup de fruit.

Noté 16,5/20


Vin n°8 : Donatus, Kurt Angerer 2006
La robe est particulièrement pâle, quasiment translucide.
Le nez est à la fois floral et fruité avec des notes précises de poire.
La bouche présente une attaque franche, le vin est vif et intense. L’alcool est également présent, le vin se montre massif et quelque peu désordonné, fougueux !
A attendre très certainement.

Noté 16/20


Vin n°9 : Domaine Hugel Vendanges Tardives 1990
Un de mes deux favoris. Une pure merveille que ce vin !
Le nez présente des notes fruitées accompagnées de cire et d’une intensité importante.
La bouche est complète, sans faille, très distinguée. Elégance et expressivité sont mêlées pour nous donner à TOUS beaucoup de plaisir.

Noté 18/20


Vin n°10 : Clos Widbulh de Zind-Humbrecht en 2004
Et voici le deuxième joyau de la soirée!
Le nez est à la fois d’un exotisme foudroyant d’un mielleux très doux.
La grande classe ! Un vin d’une minéralité exemplaire et d’une sucrosité distinguée. C’est époustouflant de qualité ! La bouche est tendue et charmeuse sans exubérance, sans excès.
Nous sommes ravis, les commentaires en prennent un coup !

Noté 18/20


Vin n°11 : Docteur Loosen Auslese 2006
Noté 16/20

Vin n°12: eiswein du domaine Eigwein
Noté 14,5


Bref, une soirée d’un homogène niveau qualitatif.


Cordialement,
JU
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Re: Des Rieslings au Club Bordelais

Messagepar Vincent LUCIEN » Sam 2 FĂ©v 2008 14:15

Bonjour Ă  tous,

Tout d'abord, tous mes remerciements et touts mes félicitations à Benoist et à Julien pour l'organisation de cette dégustation !!!

Vraiment une sélection riche et pleine d'enseignement pour un novice comme moi au niveau du vin en général et du riesling en particulier !!!

Une belle initiative avec le QUIZ : comme Patrick je trouve l'idée à "creuser" avec une approche sur les terroirs même si pour une partie des vins Benoist pouvait nous répondre à ce sujet !!!

La découverte de ce cépage m'a donné l'envie de réaliser quelques acquisitions en Alsace, notamment autour de deux vins plutôt en tension avec une belle droiture !!!!

Je reviens bientĂ´t pour plus de commentaire !

Bien Ă  vous tous

Vincent
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Re: Des Rieslings au Club Bordelais

Messagepar Christian Rausis » Jeu 21 FĂ©v 2008 18:20

quel genre de morilles ?

http://www.tachenon.com/

Christian R :roll:
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