La vie est faite de rencontre et certaines laissent un sillon plus profond que d’autres. Invité dans une soirée entre amis fin août, nous arrivons les uns et les autres avec en main une bouteille de vin que nous souhaitons faire découvrir.
Nous serons en fin de compte 18 et cela fait quelques bouteilles à gouter…
Au fil de la discussion, en commentant nos ressentis sur les vins, nous découvrons Xavier Rémon, Dominique Mestre et moi que nos analyse sont souvent concordantes. Alors, on commence à faire un peu plus connaissance et oh surprise, je découvre qu’ils sont vignerons en Corbières. On pourrait même dire artisans vignerons!
La soirée avance et nous avons l’occasion de découvrir deux de ces vins, un rosé très vineux, profond, aromatique, joliment travaillé et une cuvée plus travaillée, Perthro, que je décrirai un peu plus loin. Les deux vins se goutant bien, je décide que Talairan serait un point de passage de l’un de mes futurs voyages vers le grand sud.
Les Corbières sont cette zone située dans le triangle formé par Perpignan, Narbonne et Carcassonne. La nature y règne en maitre, les anciens châteaux Cathares montrent parfois leurs silhouettes en haut d’un piton, les garrigues et blocs de pierre sont partout.
Le domaine est né en 2002 avec une première cuvée en 2003. L’histoire du vin retiendra que c’est à cette époque que le marché du vin s’est écroulé dans la région
, marché qui reste aujourd’hui encore particulièrement sinistré. Même si nous ne nous sommes étendus beaucoup sur le sujet (je ne suis ni ici-Paris, ni Marie-Claire…), il est clair que continuer dans ces conditions et devant remettre de l’argent dans l’affaire tous les ans au lieu d’en tirer un salaire impose au minimum d’être un farouche passionné et quiconque visitera le domaine ne pourra que le ressentir. 
Le domaine fait 21,5 hectares dont 18 en AOC et est planté majoritairement en Syrah, Carignan, Cinsault et Grenache pour les rouges et Bourboulenc et Marsanne pour les blancs.
Les vignes sont menées dans un souci de qualité et de respect du produit et du consommateur sans hélas avoir embrassé la ligne Bio. (Xavier, est ce là une voie d’avenir pour le domaine? Les amateurs que nous sommes ne peuvent que le souhaiter…
)
Les bâtiments techniques en cours de développement ne contiennent que des cuves, le ciment et l’inox sont ici seuls en contact avec le vin. Quand on goute la qualité des vins et du fruit que l’on y trouve, on se demande ce que le bois pourrait y apporter…
Xavier me reçoit dans le chai agréablement décoré. Il y a ici une volonté de plaire, de faire plaisir, et le sens artistique de Dominique quelle exprime au travers de ses tapisseries est repris pour la décoration du chai que nos hôtes délèguent à divers artistes, le temps d’un vernissage où pour plus longtemps.
Un détail sans doute mais surtout une bonne raison de passer ici en famille
L'une de mes prochaines visites aura pour objectif de voir avec Xavier les vignes du domaine et aborder avec lui le sous sol de ses parcelles.
les Corbieres ont la particularité d'être un véritable puzzle géologique, plus qu'aucune autre appellation en France. Dans un zone géographique de 60 kms de coté, on trouvera sous nos pas des formations provenant depuis l'ère primaire jusqu'au terrasse caillouteuses du quaternaire.
Si Xavier ou Dominique ont quelques infos sur leurs sous sols, nous compléterons cette rubrique.
On revient un peu plus tard pour la découverte des vins
