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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Ven 21 Avr 2017 19:02

Merci, Alex,

J'ignorais cette information.
J'ai découvert assez récemment les Bourgogne blancs du Domaine Guffens-Heynen et de la Maison Verget et j'ai été séduit.

Je ne connais pas le Château Closiot à Barsac.
Je suis donc aller consulter le volume Barsac-Sauternes du Grand Bernard des Vins de France de Bernard Ginestet.
On parle de "vins à l'authenticité émouvante, qui sont du genre souple, rond, gras et bien corsé".
Aucune info sur l'histoire du Cru avant 1934, sinon que ce devait être une étape sur la route de Saint-Jacques de Compostelle.
Il est dans la même famille depuis 1934, Françoise Sirot-Soizeau étant la petite-fille de l'acquéreur de l'époque, Alban Duprat.

Un lien vers le site:
http://www.closiot.com/
C'est plus moderne que mon vieux bouquin ;)
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Sam 22 Avr 2017 20:51

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Coup de froid sur le vignoble alsacien
Les fortes gelées de la nuit de mercredi à hier, où le mercure a chuté jusqu’à -4 °C, ont provoqué d’importants dégâts dans le vignoble alsacien. D’après les premières constatations, certaines parcelles seraient touchées à 100 %.




« Un gel d’une telle ampleur, je n’avais encore jamais vu ça ! » , s’exclame Gérard Schaffar, président de la cave de Turckheim. Le vignoble de Turckheim-Wintzenheim fait partie des secteurs les plus touchés avec Sigolsheim, Bennwihr et la Harth à Colmar. « Sur les bas de collines, en plaine, dans les fonds de vallée, ça s’est propagé comme de la fumée selon les reliefs » , raconte le viticulteur coopérateur, abasourdi. Si le thermomètre est descendu à -3 °C, voire -4 °C, « certains confrères ont relevé jusqu’à -6 °C dans leurs vignes ». Ça ne pardonne pas.

« Grillé » comme « du tabac séché »
« Le gewurztraminer qui était le plus avancé avec des pousses prometteuses est complètement grillé. C’est malheureux à dire, mais ça ressemble à du tabac séché » , se désole M. Schaffar.

Le gel qui « guettait » s’est abattu sur le vignoble au moment où la vigne est la plus fragile, brûlant bourgeons et premières feuilles. « Jusqu’à mi-mai, on tremble toujours un peu » , dit Pierre-Olivier Baffrey, président de Bestheim. Lui non plus n’a jamais vu ça. « Des gelées, il y en a eu en 2016. Mais elles étaient localisées. » Et d’ajouter : « Si cet épisode réfrigérant a moins touché les grands crus, le petit coteau du Roemerberg, pour lequel Bennwihr vise un premier cru, n’a pas été épargné. Décimé à 70 % ! »

Le rafraîchissement brutal des températures a frappé le vignoble du nord au sud, de Cleebourg jusqu’à Rouffach en passant par Balbronn, Dambach et Châtenois : toutes les zones sont touchées à des degrés divers, « entre 15 et 80 % dans la Harth de Colmar, jusqu’à 100 % dans certaines parcelles ».

« On n’a pas tellement l’expérience du gel en Alsace. Il y a deux ans, on avait eu un peu de dommages, mais là les dégâts sont importants. Les vignes sont grillées. On le voit depuis la route » , signale Damien Sohler, vigneron à Scherwiller, un des secteurs qui ont le plus souffert.

Certains professionnels ont mis en œuvre des solutions anti-gel. Marc Humbrecht, vigneron en biodynamie à Pfaffenheim, a pulvérisé une préparation à base de valériane sur ses vignes, qui leur assure « un manteau de chaleur » en faisant remonter la température de 1 à 2 °C et protège les feuilles contre le stress du froid. « Et ça a marché » , dit-il.

« Des températures négatives durant au moins six heures »
Au-delà de son intensité, la durée de cet épisode de gel a surpris. « On a eu entre six et huit heures consécutives de températures négatives entre 22 h et 10 h du matin » , indique Marie-Noëlle Lauer, conseillère viticole à la Chambre d’agriculture. Passés les premiers effets visibles, quel sera l’impact réel sur la future récolte ? « Soit il s’agit d’une atteinte superficielle, soit le futur rameau est complètement brûlé ; ou alors le bourgeon secondaire peut repartir, mais il est moins fécond. La situation sera très différente d’un secteur à l’autre » , analyse la conseillère.

Depuis hier matin, le standard de l’Association des viticulteurs d’Alsace (Ava) est assailli d’appels de viticulteurs inquiets. « Difficile de faire un état des lieux précis à ce stade » , indique le président Jérôme Bauer. Marie-Noëlle Lauer estime qu’un premier point pourra être fait lundi sur l’ampleur des dégâts en Alsace. I. N.


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Messagepar Lalex » Sam 22 Avr 2017 20:54

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Le vignoble du Jura touché par le gel

Le vignoble du Jura a été durement touché par la vague de gel depuis mardi et la récolte sera affectée, a indiqué jeudi le Comité interprofessionnel des vins du Jura (CIVJ). "La perte globale est très difficile à estimer, car la situation est très disparate d'un secteur à l'autre, on a des parcelles touchées entre 0% et 100%", a précisé à l'AFP le président du CIVJ, Jean-Charles Tissot.

La récolte 2017 "sera largement affectée" par cette vague de gel, "on pourrait approcher les 40-50 % de dégât, mais ça reste une estimation", avance-t-il avec prudence. Dans la nuit de mardi à mercredi, les températures enregistrées dans le vignoble du Jura se situaient entre -3 et -6 degrés, puis entre -2 et -5 degrés dans la nuit de mercredi à jeudi. Elles devraient remonter le week-end prochain, selon Météo-France. "Ce matin (jeudi), certains viticulteurs ne voulaient même plus aller à la vigne pour constater la misère, ce n'est pas facile à vivre", confie M. Tissot.

Ce nouveau "coup dur" pour la filière viticole jurassienne intervient alors que "nos stocks sont historiquement bas" parce que "les récoltes ont été particulièrement difficiles quantitativement en 2012, 2013, 2014 et 2015", souligne le président du comité interprofessionnel. "Les stocks de vin ont rarement été aussi bas dans le Jura : qualitativement, on a eu de belles années, mais pas quantitativement et nos ventes sont dynamiques, donc les stocks baissent", détaille-t-il. Le petit vignoble du Jura, réputé pour son vin jaune, un cépage savagnin vieilli plus de six ans en fût de chêne, a une production moyenne de 80.000 hectolitres par an.


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Messagepar Thierry Debaisieux » Sam 22 Avr 2017 20:56

C'est vraiment désolant.
Une vraie catastrophe pour ces vignerons qui voient un an de travail détruit par quelques heures de gel... :cry:
Bien cordialement,
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Messagepar Lalex » Jeu 4 Mai 2017 19:44

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Domaines Perrot-Minot et Damoy, deux interprétations de Gevrey-Chambertin
En Bourgogne, les domaines Perrot-Minot et Damoy révèlent les particularités de deux Grands crus d’exception de la Côte de Nuits trop souvent mis à l’écart : le mal-aimé Mazoyères-Chambertin et le méconnu Chapelle Chambertin.





Le vignoble de Gevrey-Chambertin, en Bourgogne, compte le plus grand nombre de Grands crus en Côte de Nuits : neuf au total. Parmi eux, le mal-aimé Mazoyères-Chambertin et le méconnu Chapelle-Chambertin, tous deux capables d’engendrer de très grands vins.

Cru situé plus au sud, le Mazoyères-Chambertin peut aussi prendre le nom de Charmes-Chambertin (l’inverse n’est pas possible). Si la plupart des producteurs le revendiquent en Charmes-Chambertin, ce n’est pas le cas de Christophe Perrot-Minot, qui au contraire produit deux cuvées distinctes, l’une en Mazoyères-Chambertin, l’autre en Charmes-Chambertin.

Plus proche du village de Gevrey-Chambertin, le climat Chapelle-Chambertin est divisé en deux sous-parties : le lieu-dit En la Chapelle est le cœur originel de ce Grand cru, il a été étendu jusqu’au lieu-dit Les Gémeaux. Pierre Damoy a la chance de posséder la plus grande parcelle de Chapelle-Chambertin dans la partie originelle.

Amis dans la vie, Christophe Perrot-Minot et Pierre Damoy échangent énormément sur leur pratique culturale et leur travail en cave. Ces producteurs méticuleux et exigeants ont une approche stylistique distincte. Mais l’un comme l’autre proposent une lecture pertinente de ces deux crus d’exception.

MAZOYÈRES-CHAMBERTIN ET CHAPELLE-CHAMBERTIN : SOYEUX ET VIRILITÉ


Le Mazoyères-Chambertin possède un profil bien à lui. Son sol est plus profond que celui du Charmes-Chambertin, d’où l’intérêt de différencier ces deux crus. Christophe Perrot-Minot qualifie lui-même le Mazoyères-Chambertin de "viril". Nous ne partageons pas totalement son point de vue. Avec sa couche épaisse de sol avant d’atteindre la roche, le Mazoyères paraît à l’inverse soyeux et généreux en bouche, même s’il affirme une certaine solidité en finale. Comme si la roche resurgissait pour signifier sa présence.

Si le Chapelle-Chambertin est composé de deux lieux-dits, celui de Pierre Damoy repose sur une roche très proche de la surface avec un sol peu épais dans lequel on trouve… des coquilles Saint-Jacques. Un sol pauvre sensible à la sécheresse. Plus aimable que son proche voisin Les Gémeaux, il nous a semblé fin et soyeux lorsqu’on le dégustait en premier, mais plus viril dès qu’on le dégustait après le mazoyères-chambertin.

Christophe Perrot-Minot est le fruit d’une longue et lente évolution. Nous avons dégusté les six derniers millésimes et nous savons qu’en 2014, ce vigneron a passé un cap. Après des vins séducteurs et bien exécutés, il a évolué et délivre des vins plus authentiques, expressifs, comme s’il laissait davantage parler les raisins et moins la vinification pour magnifier le terroir. Le 2014 en est la démonstration. 2016 et 2015 vont dans ce sens, mais ils doivent encore grandir, en cave pour le premier, en bouteille pour le second. Quant aux millésimes plus anciens, de belle facture, il leur manque ce petit grain de folie, ce laisser-aller que nous adorons depuis les 2014.

Et chez Pierre Damoy ? En dégustant ses vins après leur mise en bouteilles, on peut passer totalement à côté. Car si les élevages marquent un peu les vins jeunes, ils s’intègrent étonnamment de manière progressive et avec harmonie dans le temps. Pierre Damoy a une manière bien à lui d’interpréter ses terroirs. Il vendange des raisins d’une très grande maturité et, pour étirer son vin, il choisit avec soin des barriques neuves avec des chauffes lentes et longues qui vont épauler ce Grand cru tout en l’aidant à grandir dans le temps. À l’arrivée, son chapelle-chambertin gagne en complexité à mesure qu’il prend de l’âge. Que demander de mieux ?


DEUX CADORS DE GEVREY-CHAMBERTIN SUR SIX MILLÉSIMES


Les conditions de la dégustation
Les vins ont été dégustés au domaine Perrot-Minot par Roberto Petronio pour La Revue du vin de France, Christophe Perrot-Minot et Pierre Damoy. Ils sont présentés dans l’ordre de la dégustation.



DOMAINE PERROT-MINOT

CHRISTOPHE PERROT-MINOT


Lorsqu’il reprend le domaine en 1993, à 26 ans, il n’a personne pour le guider et doit apprendre seul. Tant bien que mal, il sort un millésime chaque année. À partir de 2000, il se remet en question et essaie de faire des vins moins concentrés. En 2006, il accélère le processus. Mais, anxieux et très, voire trop appliqué, il n’arrive pas encore à faire totalement confiance à ses raisins. Il faut attendre 2014 pour sentir dans ses vins cette envie d’être plus vrai, sans perdre en sophistication, à l’instar de ce vigneron qui a débuté comme… styliste de mode. Il n’y a pas de hasard.

Mazoyères-chambertin 2014
Avec ce millésime, Christophe Perrot-Minot semble avoir franchi un palier en termes d’équilibre et d’harmonie. Tout d’abord, 2014 est un très beau millésime. Mais surtout, ici, le vin se montre fin, aérien, tout en gardant une belle empreinte dans son sol. Le nez est parsemé de fruit et de végétal noble. On a l’impression de traverser une épaisse couche de terre, d’où cette douceur d’attaque avant que le minéral lui confère cet appui en finale. L’élégance reste l’atout majeur de ce mazoyères-chambertin.

Mazoyères-chambertin 2013
Ce millésime 2013 n’a pas l’éclat du 2014, et le nez se montre plus sanguin. La bouche a pris quelques courbes, elle se montre plus pulpeuse. On a de la chair et du volume, tout en restant soyeux. Ici, Christophe Perrot-Minot se montre plus comme un élève appliqué avec un beau raisin, de jolis équilibres. Si le vin est de belle facture, il lui manque ce petit grain de folie que l’on trouve dans les derniers millésimes.

Mazoyères-chambertin 2012
Ne passez pas à côté de ce magnifique millésime. Mais oubliez-le en cave, car il offre une perception d’une matière dense, comme si la roche mère s’affirmait avec plus d’aplomb. Cette cuvée a été vinifiée en grappes entières. À mesure que le vin s’aère, il se détend, car sa masse serrée libère un fruit qui s’épure. Il faudra le revoir dans vingt ans pour les plus sages… ou dans dix ans pour les plus impatients.

Mazoyères-chambertin 2011
Le parfum de ce mazoyères-chambertin accuse une certaine évolution, même s’il garde une touche florale, voire d’orange sanguine. L’élevage épouse le fruit avec délicatesse. La bouche est soyeuse et confortable. Il paraît plus chaud que le chapelle-chambertin. Tout en rondeur, il affiche une texture soyeuse que Christophe Perrot-Minot compare à du taffetas. Comme pour les autres millésimes, il se détend à l’air.

Mazoyères-chambertin 2016
Nous dégustons ce vin après le 2011. Il contraste, car la fermentation malolactique débute tout juste et le vin libère un parfum qui évoque le cacao. Dotée d’un fruit d’une belle richesse, la bouche s’affirme aussi par la finesse de son grain. Il n’y aura que 30 % de fûts neufs pour cette cuvée qui livre un jus savoureux et aérien. Un très grand vin dans un millésime fort prometteur.

Mazoyères-chambertin 2015
Nez somptueux d’une grande noblesse d’arômes. Malgré la richesse du millésime, on perçoit de suite son élégance. Jeune, on ressent la puissance de Mazoyères-Chambertin, c’est un vin qui a du tempérament. Il sort tout juste de mise en bouteilles, d’où ce fruit à ce stade très légèrement replié sur lui-même. Un cru qui s’inscrit dans le renouveau du style des vins de Christophe Perrot-Minot.


DOMAINE PIERRE DAMOY

PIERRE DAMOY

Son domaine possède l’un des plus beaux patrimoines de vignes à Gevrey-Chambertin. Mais lorsque Pierre prend en charge la propriété, il récupère les dettes qui vont avec. Il lui faudra huit ans pour remettre le domaine à flot, tout en produisant des vins concentrés. En 2000, il achète du matériel qui lui permet de prendre son temps et de gagner en pureté dans ses vins à partir de petits rendements de raisins vendangés mûrs. À l’arrivée, il produit des vins profonds et sérieux, moins extraits, aptes à s’améliorer dans la durée.

Chapelle-chambertin 2014
Les vins de Pierre Damoy se construisent lentement en bouteille. Alors, ce 2014 est encore dans l’empreinte de son élevage. Un beau nez qui s’exprime par une note de biscuit et de beurre ne dissimulait pas un élevage sous bois important, mais la matière dense l’encaisse. Si on le déguste en premier, c’est la finesse de son grain que l’on perçoit. Mais en comparaison immédiate avec le mazoyères, sans perdre en finesse, il fait ressortir une solidité de bon aloi. Un vin à oublier en cave dix à vingt ans au minimum.

Chapelle-chambertin 2013
Avec un an de plus, ce chapelle-chambertin bascule doucement vers les épices. L’intégration de l’élevage semble en bonne voie. On a la perception d’un fruit noir, avec toujours une matière dense qui est le reflet de rendements modérés. Un chapelle-chambertin qui a de la profondeur et du fond, même si sa trame serrée atteste de la faible épaisseur du sol sur ce terroir. Quant à sa sève et à la générosité de son fruit, elles proviennent d’une vendange bien mûre.

Chapelle-chambertin 2012
Ce cru semble avoir de la mâche et de la profondeur, tout en restant dans cet équilibre d’élégance du terroir de Chapelle-Chambertin. On retrouve le style maison avec une belle sensation de maturité, tout en préservant un ressenti de fraîcheur. Et pour cause, la vigne n’a pas souffert de stress hydrique et la vendange s’est déroulée aux environs du 25 septembre.

Chapelle-chambertin 2011
Les vins de Pierre Damoy ont besoin de temps pour s’affirmer. Preuve en est ici : la bouche commence à se montrer ciselée. À l’inverse du mazoyères, on a l’impression que l’acidité est plus marquée, ce qui donne cet agréable mordant du fruit. Vif, le chapelle-chambertin s’étire et l’éclat du fruit se traduit également par des tanins un peu plus fermes en finale. Comme quoi, ce terroir se montre très sensible au caractère du millésime car sa personnalité en devient changeante. Si le fruit se montre pur, sa fermeté demandera de la patience pour s’adoucir.

Chapelle-chambertin 2016
En pleine prise de bois, le nez légèrement poudré évoque l’anis et les épices. Là aussi, le fruit se montre riche, mais avec une sensation saline minérale bien affirmée. Un vin avec de la sève et un grain très fin qui, en ce début de vie, doit encore se mettre en place. Tous les ingrédients sont là pour lui assurer un bel avenir.

Chapelle-chambertin 2015
Encore en élevage, ce chapelle-chambertin libère un nez au fruit épuré avec une pointe d’acidité volatile, mais rien de dérangeant. La bouche possède la densité du millésime par sa matière charnue mais avec une trame serrée. Le millésime reste très présent dans la définition de ce cru qu’il faudra longuement oublier en cave.


LES DOMAINES

DOMAINE CHRISTOPHE PERROT-MINOT
Terroir : Gevrey-Chambertin
Type d’agriculture : raisonnée
Production : 60 000 bouteilles
Tél. : 03 80 34 32 51
Adresse : 54, route des Grands-Crus, 21220 Morey-Saint-Denis

DOMAINE PIERRE DAMOY

Terroir : Gevrey-Chambertin
Type d’agriculture : ultra raisonnée
Production : 20 000 bouteilles
Tél. : 03 80 34 30 47
Adresse : 11, rue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 21220 Gevrey-Chambertin


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 4 Mai 2017 19:53

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L’assurance d’une perte de récolte
Deux nuits consécutives à moins cinq degrés la semaine dernière ont brûlé totalement ou partiellement bourgeons et premières feuilles, plus durement dans les secteurs de Colmar et Scherwiller. Un aléa plutôt rare qui pourrait accélérer la mise en place d’un dispositif permettant de produire plus que le rendement autorisé pour constituer des réserves.




Les vignerons d’Alsace, du Jura, de l’Hérault, de la Bourgogne et du Val de Loire n’ont pas encore évalué les conséquences économiques des dégâts occasionnés par deux nuits consécutives de gel, les 20 et 21 avril. Il faut remonter au printemps 1991 pour retrouver un aléa climatique comparable. « 1991 n’a pas été aussi terrible » , assure Alexandre Guth, chef de culture au domaine Zind-Humbrecht, à Turckheim.

2 000 à 3 000 hectares ?
Le constat est amer. 50 % des parcelles du domaine sont concernées : « 10 ha à 100 %, plus 10 ha abîmés entre 50 et 80 % » , se désole Alex Guth qui mise sur les bourgeons secondaires pour amortir une perte de récolte jugée d’ores et déjà importante. Les vignes de plaine ont souffert en premier lieu, à un moment-clef de leur cycle végétatif ; le débourrement s’était déjà produit « avec 15 jours d’avance » , laissant apparaître le bourgeon, puis les premières feuilles. Sous l’effet des températures négatives, « de 6 à 8 h consécutives » , les cellules constituées d’eau ont éclaté, laissant échapper une « odeur de chlorophylle ». Cette « déstructuration » a fait l’effet d’un coup de chaud : le lobe de la feuille s’est tourné vers le bas, la feuille a pris une couleur vert foncé puis gris clair. Jérôme Attard, technicien à la Chambre d’agriculture, parle « de 2000 à 3 000 hectares » touchés par ce coup de froid historique, soit un cinquième du vignoble alsacien (15 000 ha en production), après une tournée menée du nord au sud de l’Alsace.

« La Harth de Colmar, Bennwihr, Sigolsheim, Turckheim, Scherwiller, Châtenois, des communes situées en sortie de vallée » ont été les plus durement meurtries. « Ce n’est pas une bonne nouvelle même si la vigne dispose naturellement de bourgeons de sécurité , mais ils sont beaucoup moins fructifères » , explique Jérôme Attard. Ils produiront du feuillage, assurant l’activité de la photosynthèse. « La fertilité de la vigne n’est pas remise en cause , ajoute pour sa part Eric Meistermann, directeur de l’Institut français de la vigne et du vin à Colmar. La production des pieds touchés est compromise pour 2017, mais la photosynthèse assurera des réserves pour l’année suivante. »

Bourgeons de sécurité
Pierre-Olivier Baffrey, président de la coopérative de Bennwihr, estime à 60 % les dommages sur ses 11 ha ; « 300 à 400 ha sont touchés » selon lui dans les secteurs de Beblenheim, Sigolsheim, Bennwihr…

Depuis l’épisode de grêle qui s’est abattu sur Bennwihr en 2007, des vignerons échaudés ont opté pour une assurance multirisque, « psychologiquement rassurante. Même si le vigneron est assuré, le vin n’est de toute façon pas là » , souligne Pierre-Olivier Baffrey qui défend ardemment la mise en place rapide du dispositif du VCI, (Volume complémentaire individuel) qui a l’avantage de permettre de constituer des stocks « tampons » en produisant plus que le rendement autorisé par l’appellation. « Nous attendons le verdict de l’Inao. C’est d’autant plus important pour nous qu’il s’agit de pouvoir construire notre offre commerciale. Le VCI est dans l’intérêt du vignoble, pour sa stabilité. Dans le cas d’une sous-production, on ne peut pas vendre plus que ce dont on dispose en cave. Produire plus une année nous permettra une mise en réserve, un lissage des à-coups » , estime le président de Bestheim.

« Encore faut-il arriver à produire plus » , tempère Jérôme Bauer, président de l’Ava (Association des viticulteurs d’Alsace) qui se réfère aux maigres millésimes 2013, 2014, 2015. « La demande alsacienne pour disposer du VCI est en cours. Avec la Loire, nous pourrions devenir des régions expérimentales sur cinq ans parce que nous souhaitons dissocier vins tranquilles et crémant. Attention, le VCI n’est pas une assurance mais un complément d’assurance. »

Des chaufferettes dans le vignoble ?
Philippe Zinck, un vigneron d’Eguisheim qui a perdu un tiers de sa future récolte, n’y croit pas. « Les VCI sont un truc à dérive. 80 hl/ha, c’est déjà très important [80 hl/ha, c’est le rendement butoir de l’appellation générique, NDLR]. La vigne a besoin de stabilité et de régularité. Les années fertiles sont derrière nous : il faut déjà composer avec l’esca [une maladie de la vigne, NDLR] , la sécheresse » et les coups de gel d’avril… « Je préfère me préparer à lutter contre le gel en m’équipant de chaufferettes » , ces « radiateurs » placés entre les rangs dans les parcelles les plus exposées ; mais il faut compter 3 000 € à l’ha, sans la main-d’œuvre…


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 10 Mai 2017 13:40

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Vézelay, une nouvelle appellation en Bourgogne !
Une nouvelle appellation dans l'Yonne ! Le vézelay succède au bourgogne vézelay.




Le Comité national de l'INAO a voté le 3 mai dernier la reconnaissance de l'AOC village vézelay, située à l'orée du parc régional du Morvan, dans le sud du département de l'Yonne (89). Précisons d'emblée que cette appellation de niveau village sera réservée aux vins blancs issus du cépage chardonnay. Elle "succède" donc en quelque sorte à l'appellation de niveau régional bourgogne vézelay née en 1998 et qui était déjà réservée aux seuls vins blancs. Une nouvelle délimitation a néanmoins été faite puisque l'aire d'AOC vézelay est limitée à 260 hectares, sur les communes d'Asquins, Saint Père, Tharoiseau et Vézelay, de part et d'autre des versants pentus de la Cure, alors que le bourgogne vézelay avait un potentiel de 330 hectares. Notons également que les surfaces plantées sont encore très loin d'atteindre ces niveaux, puisque le vignoble de Vézelay dans son ensemble ne couvre à ce jour que 110 hectares, en plusieurs cépages, dont 90 de chardonnay. L'appellation bourgogne vézelay va donc disparaître et les coteaux délimitées et ou déjà plantées en dehors de la nouvelle aire d'appellation du vézelay seront à l'avenir réservées à la production de bourgogne rouge et blanc.

Avec évidemment toutes les nuances liées aux différents producteurs, le bourgogne vézelay est un vin blanc bien dans l'esprit des crus de l'Yonne : sec, vif et minéral. Il en sera globalement de même pour le vézelay, avec sans doute une évolution vers des vins issus d'élevage plus longs et plus denses en bouche. Le vignoble est réparti entre 25 exploitations, dont 10 adhèrent à la cave-coopérative Henry de Vézelay. Un tiers de la superficie est exploité en agriculture biologique. La production moyenne du Vézelien avoisine les 6 000-6 500 hl, quand la nature le veut bien ; les deux-tiers environ des vignes ont en effet été gelés en 2016, mais aussi en ce printemps 2017. L'export se développe et représente 20 % des volumes.

Les vignerons du Vézelien ont déjà commencé de travailler dans l'esprit du nouveau cahier des charges du vézelay, qui outre la réduction de l'aire d'AOC évoquée ci-dessus, comprend une baisse des rendements à l'hectare (de 60 à 55 hectolitres) et des degrés minimum plus élevés (+0,5). Ils espèrent donc pouvoir revendiquer la nouvelle AOC dès le millésime 2017. Mais comme en France rien n'est simple dès lors que l'on touche aux questions administratives, la naissance de l'AOC vézelay est conditionnée à la disparition du bourgogne vézelay. La balle est donc désormais dans le camp de l'INAO et surtout du syndicat des Bourgognes qui doit officialiser la disparition du bourgogne vézelay, tout cela dans un contexte marqué par la guerre de tranchée qui se poursuit entre la Bourgogne et le Beaujolais sur la question des appellations régionales. Inutile de chercher à comprendre l'incompréhensible...

Christophe Tupinier


www.bourgogneaujourdhui.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 11 Mai 2017 19:09

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Gel dans le vignoble bordelais : au moins 30% de récolte perdue
Les deux nuits de gel qui ont touché le vignoble bordelais fin avril vont se traduire par une perte d'au moins 30%. Plus de 60.000 hectares sur 114.000 au total dans toutes les appellations sont impactées. Du jamais vu depuis 1991.





Les deux nuits de gel qui ont touché le vignoble bordelais fin avril vont se traduire par une perte d'au moins 30% en volume sur la prochaine récolte, soit un chiffre d'affaires amputé d'un milliard d'euros, a indiqué jeudi la Fédération des grands vins de Bordeaux (FGVB).

Les deux épisodes de gel, dans les nuits du 20 au 21 avril et du 27 et 28 avril, ont impacté plus de 60.000 hectares sur 114.000 au total dans toutes les appellations, du Médoc à Sauternes. Le vignoble bordelais n'avait pas connu un gel d'une telle ampleur depuis 1991.

PLUS D'UN MILLIARD D'EUROS DE CHIFFRE D'AFFAIRED POTENTIEL PERDU EN DEUX NUITS

"C'est trop tôt pour apprécier la capacité des vignes touchées à produire du raisin. On le saura fin mai, début juin. Est-ce qu'elles vont fleurir, est-ce que les seconds bourgeons vont pousser ? De toute façon, on aura une récolte en forte baisse" puisque ces seconds bourgeons produisent des grappes moins volumineuses, a déclaré le directeur de la FGVB, Yann Le Goaster.

Selon lui, la perte atteindra au minimum celle enregistrée en 2013: "Cela fait plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires potentiel perdu en deux nuits. On mesure l'impact pour l'économie. C'est évidemment la filière viticole et tous les fournisseurs de la filière" qui sont concernés, a-t-il ajouté.

DES PARCELLES ATTEINTES DE 10 À 100% À CERTAINS ENDROITS

Les parcelles ont cependant été atteintes de façon très variable, de 10% à 100% selon les endroits. "Il n'y a pas une zone de Gironde qui n'ait pas été touchée", a souligné Yann Le Goaster. Entre 80 et 100% des vignes dans le sud du Médoc, notamment à Margaux, sont concernées. Lalande-de-Pomerol, Blaye et les Côtes de Bourg ou encore Pessac-Léognan sont également très impactés.

À Saint-Emilion, entre 70 et 80% du vignoble ont été touchés par le gel, selon la FGVB, précisant que seulement quelque 25% des viticulteurs sont assurés contre cette calamité.

Une réunion de crise est prévue vendredi à la Chambre d'agriculture de la Gironde avec le préfet, les services de l'État (douanes, impôts, etc.), des assureurs, des banquiers, la Sécurité sociale agricole (MSA) et des organisations professionnelles pour évaluer la situation et recenser les mesures qui peuvent être rapidement mises en œuvre, a précisé la Chambre d'agriculture.

Le 9 mai, le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine doit tenir une réunion, également avec les professionnels des filières concernées, pour évaluer l'ampleur des dégâts, non seulement pour les vignes mais aussi les vergers.

INITIATIVE SOLIDAIRE

Pour aider les producteurs, la société de négoce bordelaise Établissements Jean-Pierre Moueix, basée à Libourne, a pris l'initiative d'augmenter de 100 euros le prix des tonneaux de la récolte 2016 déjà achetés aux viticulteurs, quelque soit l'appellation concernée.


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Messagepar Lalex » Jeu 11 Mai 2017 19:13

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Saint-Émilion : avec 80% du vignoble touché par le gel, "on a la gueule de bois"
Très touchée par le gel fin avril, l'appellation bordelaise Saint-Emilion dresse le bilan de ce triste épisode climatique, le plus sinistre depuis 1991.




Dans la nuit du 20 au 21 avril puis du 27 au 28 avril, les températures sont descendues parfois jusqu'à -5°C : plus de la moitié des vignes dans toutes les appellations du Bordelais ont été touchées. D'avis de vignerons, on n'avait pas connu un gel d'une telle ampleur depuis 1991 !

Dans le Médoc, Listrac a été très frappé à près de 90%, tandis que Pauillac, Saint-Julien et Saint-Estèphe s'en sortent grâce à l'estuaire qui a limité la baisse des températures. Pomerol, Blaye, les Côtes de Bourg, l'Entre-deux-mers ou encore Sauternes sont très impactés.

Certaines parcelles sont complètement "cramées", selon Jean-François Galhaud, représentant de 983 viticulteurs, qui ont tous connu le gel. "C'est l'hiver", se désole-t-il, en regardant ses rangs de merlots.

FEUX, EOLIENNES, HELICOPTERES

D'autres ont réussi à sauver une partie de leur vignoble grâce aux feux, aux éoliennes ou encore aux hélicoptères pour ceux qui en avaient les moyens. Parfois, ça n'a pas suffi comme au Château Grand Corbin-Despagne, grand cru classé Saint-Emilion, où quelque 90% du vignoble a été "très impacté" par le gel, selon le propriétaire, François Despagne, qui n'a "jamais eu un seul pied gelé en 20 ans de carrière".

Bien développées et vertes grâce à un mois de mars particulièrement clément, certaines vignes ont été épargnées, d'autres semblent seulement l'être de loin. "On a l'impression que la vigne est belle mais quand vous vous approchez, tout est mort, il n'y a plus de fruits", explique Jean-François Galhaud, également propriétaire du Château La Rose Brisson.

Si les bourgeons ne repartent pas d'ici juin, la prochaine récolte sera imputée de plus de 50% en volume, soit une perte d'1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires, selon l'interprofession. Autre certitude, les vendanges seront tardives.

Dans la vigne, les effets se font déjà sentir: il va falloir adapter la taille car certains bourgeons peuvent repartir, traiter contre les maladies comme le mildiou pour sauver ce qui peut encore l'être. Une réunion de crise a eu lieu vendredi afin d'aider les viticulteurs avec une série de mesures fiscales et financières, des reports ou prises en charge de cotisations sociales... car seuls 25% des viticulteurs sont assurés. Toute la filière est concernée: des ouvriers agricoles au chômage technique jusqu'aux tonneliers aux carnets de commandes moins garnis.

"CROISONS LES DOIGTS POUR FAIRE DU 1961"

La bonne récolte de 2016 va permettre de combler une partie du manque à gagner avec notamment le Volume complémentaire individuel (VCI), stock du dernier millésime constitué par les viticulteurs et utilisé pour le suivant en cas de catastrophe naturelle. Entre la récolte et le VCI, Bordeaux ne compte disposer qu'environ 3 millions d'hectolitres contre 5,4 en moyenne les autres années.

"Ce qui nous sauve, c'est qu'on a du stock", positive Laëtitia Ouspointour du Château Vieux Mougnac à Lussac, dont les vignes ont été touchées entre 80 et 100% par le gel. "On va perdre des parts de marché et on va avoir des coûts de production qui vont augmenter. On ne pourra pas fournir le vin et il sera plus cher que les autres. Fatalement, c'est l'Australie, l'Afrique du Sud... qui vont s'en charger", prédit-elle.

Les plus touchés sont les viticulteurs qui font du vin en vrac, ont vendu leur récolte 2016 et n'ont pas de stock. Après la faible récolte de 2013, le coup est rude.

Dans ce marasme reste une lueur d'espoir: Jean-François Galhaud fait ainsi référence à une autre année de gel : "Croisons les doigts pour faire du 1961, année de petite récolte et de très bonne qualité, en 2017".



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Messagepar Lalex » Jeu 11 Mai 2017 19:20

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Meilleur sommelier d’Europe : « Une demi-finale en terrain miné »
En attendant de savoir s’il figurera, ce jeudi 11 mai en soirée, parmi les trois finalistes de l’épreuve, David Biraud revient sur les ateliers qui ont décidé mercredi de son sort et de celui des onze autres demi-finalistes.



De toute évidence, figurer en demi-finale ne constituait pas une fin en soi pour les douze candidats retenus en demi-finale du concours A.S.I. du Meilleur sommelier d’Europe. Et tous sont entrés avec détermination dans la deuxième phase de l’épreuve organisée dans la capitale autrichienne. Mais face à un comité technique dirigé par Gérard Basset (Meilleur sommelier du monde 2010) qui n’a de cesse de chercher à relever le niveau concours après concours, certains ont découvert que le pas à franchir pour aller plus loin était très grand.

Un état d’esprit qui n’est pas celui de David Biraud, le candidat français, qui affiche la même sérénité qu’au premier jour. Même si… « Cette demi-finale était un vrai terrain miné. Il y avait des pièges partout, des situations auxquelles nous sommes rarement confrontés dans notre travail au quotidien mais qui permettent de faire la sélection. » La première étape restait cependant d’un grand classicisme. Deux vins rouges étaient à commenter et à identifier en six minutes. Si tous les candidats étaient d’accord sur des productions issues des vignobles européens, ils naviguaient ensuite de l’Autriche au Portugal en passant par la France et l’Italie et même l’Allemagne…

Deux liqueurs présentées dans des verres noirs (car il s’agissait bien de liqueurs) devaient être identifiées en une minute avant que l’épreuve ne s’oriente vers l’accord mets-vins. Un plat, en l’occurrence un dessert que tous ou presque ont identifié comme le « Sachertorte », spécialité viennoise qui associe chocolat, confiture d’abricot et crème fouettée, leur était proposé. Ils devaient l’identifier et, surtout, déterminer avec laquelle des quatre boissons proposées juste avant il s’accordait le mieux…

Du musclé avant le show !

Avant de rejoindre le Palais Esterhazy pour un atelier à grand spectacle, la seconde étape révélait le plus difficultés. « Un client exceptionnel voulait réserver par téléphone une bouteille de Mouton-Rothschild 1945. Une bouteille aussi rare que hors de prix. Il souhaitait aussi qu’elle soit décantée deux heures avant son arrivée au restaurant prévue à 19 heures. Bien entendu j’ai demandé que le paiement soit effectué à la commande, avec un tel flacon on ne peut prendre le risque qu’un imprévu empêche le client de venir », explique David Biraud qui a déjà été confronté à ce genre de situation.
Ensuite, dans l’environnement d’une salle de restaurant, le sommelier devait gérer deux tables. Une avec deux clients pressés de déguster une bouteille de champagne et une autre avec quatre convives désireux d’apprécier un vin blanc dont ils avaient demandé le carafage. Tout cela en huit minutes et avec une avalanche d’embûches : le champagne n’était pas à température de service, des verres dont certains ne pouvaient être utilisés se cachaient parmi ceux mis à disposition, il n’y avait qu’un seul guéridon dans la salle et un seul seau à glace, etc… « Il faut à la fois être prévenant avec les clients dont certains étaient pressés de prendre leur apéritif au champagne, et rester professionnel jusqu’au bout », conclut le candidat français.

Plus tard, sur la scène du Palais Esterhazy et en public, la journée s’est achevée par le service d’un magnum de blaufränkisch dans quinze verres déjà disposés sur une table. Sauf qu’il en manquait un, qu’il fallait carafer le vin et en servir l’ensemble avec le même niveau à chaque verre et sans pouvoir revenir en arrière. Vous avez dit « terrain miné ? »…

Ce n’est que tard dans la nuit, après une finale à trois disputée entre chaque plat du dîner de gala du concours que sera connu le nom du vainqueur.


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Messagepar Lalex » Dim 14 Mai 2017 15:10

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Un Letton sacré meilleur sommelier d'Europe
Raimonds Tomsons, Letton, 36 ans, officie dans un grand restaurant de Riga, le "Vincents". Il a emporté jeudi soir le titre de meilleur sommelier d'Europe à Vienne, au terme d'un enchainement d'épreuves sans répit.



Un Letton de 36 ans, Raimonds Tomsons, a été sacré jeudi soir meilleur sommelier d'Europe au terme d'une compétition, à Vienne, où une trentaine de candidats ont rivalisé de connaissances sur les accords mets/vins, les grands crus et nectars confidentiels, la gestion d'une cave.

Le vainqueur, qui officie depuis plusieurs années dans un grand restaurant de Riga, "Vincents", l'a emporté à l'issue d'une finale à quatre où les épreuves se sont enchaînées sans répit pendant plusieurs heures.

DES JEUX DE PALAIS ET DE NERFS

Après avoir dû répartir en temps limité un magnum de champagne dans 18 verres en quantité égale du premier coup, les finalistes ont dû expliquer leur choix d'un saké d'apéritif puis s'imaginer dans la peau d'un sommelier choisissant des grands crus pour fêter les six années d'une présidence.

Lors de l'épreuve de la dégustation à l'aveugle, les candidats ont dû reconnaître un vin italien avant d'identifier en trois minutes toutes les caractéristiques d'un calva. Les finalistes ont terminé à une heure avancée de la soirée devant des photos de domaines et de vignerons à nommer avec précision.

A ces jeux de palais et de nerfs, le candidat letton s'est montré "rapide et charmeur", a estimé Gérard Basset, président de la Commission du concours, interrogé par l'AFPTV.

ON A ENVIE D'ÊTRE SERVI PAR LUI

"On a envie d'être servi par lui! J'avais l'impression que c'était un patineur, on voyait du patin à glace. C'était sans effort, c'était d'une beauté!", a-t-il ajouté saluant "les connaissances, la très belle personnalité, le charme" du vainqueur.

Pour Raimonds Tomsons, un bon sommelier "met ses connaissances théoriques et son charisme au service du client, fait en sorte qu'il se sente humble, élégant et à l'aise, tout en respectant les vins et les vignerons", a-t-il expliqué à l'AFPTV.

Il l'a emporté sur 37 candidats éliminés au fil de la semaine de compétition organisée par l'association de la Sommellerie internationale. Il était resté en lice pour la finale de jeudi avec deux candidats polonais et français ainsi qu'une candidate roumaine.

Le dernier titre de meilleur sommelier européen avait été décerné à un Suédois en 2013. Le concours de meilleur sommelier du monde se déroulera en 2019 à Anvers, en Belgique.



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Messagepar Lalex » Mar 16 Mai 2017 13:17

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Les ravages du gel printanier d'avril vont coûter cher aux vignobles
"On a la gueule de bois. Chez nous, 80% du vignoble a été touché par le gel. C'est tout le travail qui est anéanti", constate Jean-François Galhaud à Saint-Emilion, dans le Bordelais français, devant des vignes aux feuilles grillées et toutes fripées.



Dans les nuits 20 au 21 avril puis du 27 au 28, les vignobles et vergers de France ont subi de plein fouet un coup de gel printanier. Avec à la clef le risque d'une récolte de raisins très faible en 2017, mais aussi de certains fruits et légumes comme les pommes, les poires ou les asperges.

Dans de très nombreux vignobles français, le gel a grillé les fragiles pousses vertes et les premiers bourgeons qui étaient sortis précocement grâce à des températures clémentes en mars. Il a fait des ravages du Mont Ventoux au Jura, en passant par Chablis en Bourgogne ou Cahors.

"C'est la désolation", témoigne M. Galhaud, le président du Conseil des vins de Saint-Emilion, qui représente 983 viticulteurs, tous touchés. Certaines parcelles sont "cramées", "c'est l'hiver", se désole-t-il en regardant ses rangs de merlots.

Le phénomène n'est pas cantonné au sol français : l'Italie, l'Espagne ou encore l'Allemagne, par exemple, ont été frappées.

Allemagne, Italie, Espagne...

L'ensemble des vignobles d'Allemagne ont subi ce gel, ce qui est extrêmement rare, selon Ernst Büscher, de l'Institut allemand du vin, et si certains s'en sortent sans dommages, pour d'autres c'est "100% de perte". Les dégâts sont "graves" en Rhénanie-Palatinat, l'une des premières régions allemandes productrices de vin, selon le ministre régional de l'Agriculture, Volker Wissing.

Même douleur en Italie : des vignobles allant de la Vallée d'Aoste à la Campanie ont été touchés, selon la Coldiretti, principal syndicat agricole du pays, et les pertes vont jusqu'à 70% des cépages de Merlot et de Cabernet en Vénétie. En Toscane, selon la Confagricoltura, autre organisation agricole, plus de 20% de la production a été détruite pour une valeur estimée à 80 millions d'euros. Les dégâts sont importants pour le Prosecco, le Chianti, le Chianti Classico... "Nous, nous sommes à 600 mètres d'altitude, où l'air est plus sec, donc nous avons échappé au pire car le bourgeonnement était moins avancé et les vignes moins vulnérables", indique une productrice de Chianti Classico, Susanna Grassi, du domaine Fabbri.

En Espagne, les répercussions restent encore à évaluer, souligne la Fédération espagnole du vin. Mais la Castille-et-Leon, où est produit le Ribera del Duero, et la Rioja sont les plus touchées avec respectivement 7.000 hectares et 6.644 hectares "sinistrés", selon Agroseguro, qui regroupe 22 sociétés d'assurances agricoles.

Dans le Bordelais, "la désolation"

Devant ses rameaux brûlés par le gel à Lussac, Laëtitia Ouspointour a pleuré. "On n'a jamais vu ça! On a perdu 80% à 100% des vignes...", indique cette jeune viticultrice à propos de son Château Vieux Mougnac.

D'avis de vignerons, on n'avait pas connu un gel d'une telle ampleur depuis 1991 dans le Bordelais, où plus de la moitié des vignes sont affectées. Les célèbres Saint-Julien et Saint-Estèphe, dans le Médoc au nord de Bordeaux, s'en sortent grâce à l'estuaire de la Gironde qui a limité la baisse des températures. Mais Pomerol, Blaye ou Sauternes notamment ont beaucoup souffert.

Certains ont réussi à sauver une partie de leur vignoble en recourant à des bougies pour réchauffer les vignes, voire à des éoliennes ou des hélicoptères pour mieux faire circuler l'air. Parfois ça n'a pas suffi, comme au Château Grand Corbin-Despagne, grand cru classé Saint-Emilion, où 90% du vignoble est affecté. Du jamais vu en 20 ans de carrière, confie le propriétaire François Despagne.

Certaines vignes mieux exposées ont été épargnées. D'autres semblent l'être, mais seulement de loin : "On a l'impression que la vigne est belle mais quand vous vous approchez, tout est mort, il n'y a plus de fruits", explique M. Galhaud.

Le stock 2016 à la rescousse

Si les bourgeons ne repartent pas d'ici juin, la prochaine récolte sera divisée par deux en volume dans le Bordelais, soit 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires en moins, selon l'interprofession bordelaise. Avec une certitude : les vendanges cette année seront tardives...

Pour aider les viticulteurs à faire face, des mesures fiscales et financières ont été prises : chômage partiel, reports ou prises en charge de cotisations sociales, aides de collectivités locales... Et l'équipe du nouveau président Emmanuel Macron compte se pencher rapidement sur le sujet. Le problème est d'autant plus lourd à gérer que sur les 800.000 hectares de vigne en France, seules 15% des surfaces sont assurées, principalement en raison du coût.

La bonne récolte de 2016 devrait permettre de combler une partie du manque à gagner, grâce notamment au Volume complémentaire individuel (VCI), stock du dernier millésime constitué par les viticulteurs et utilisé pour le suivant en cas de catastrophe naturelle. Mais ceux qui font du vin en vrac, eux, ont déjà tout vendu et n'ont pas de stock. Après une faible récolte en 2013 et une remontée progressive depuis lors, le coup de gel de 2017 est particulièrement rude.

Notamment dans le sud de la France d'où monte une sourde grogne contre l'augmentation des importations de vins en vrac espagnol à bas prix, et où des manifestations sauvages ont eu lieu dans des supermarchés ces derniers mois. Même avec le VCI, les vins de Bordeaux ne s'attendent plus qu'à une production de 3 millions d'hectolitres en 2017, contre 5,4 en moyenne habituellement. "On va perdre des parts de marché" au profit de l'Australie, l'Afrique du Sud..., s'inquiète Laëtitia Ouspointour. Car les coûts de production vont augmenter, "on ne pourra pas fournir le vin, et il sera plus cher que les autres".

Dans ce marasme reste une lueur d'espoir, relève Jean-François Galhaud en évoquant une autre année de gel: "Croisons les doigts pour faire du 1961, année de petite récolte et de très bonne qualité, en 2017".



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 16 Mai 2017 13:21

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Christian Vanier : les Vins de Bourgogne en ordre de bataille
Christian Vanier a pris ses fonctions de directeur du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne en début d’année. Il fait le point sur la situation du vignoble et les grands projets qui l’animent.




Comment se porte le marché des vins de Bourgogne ?
Il est marqué par un manque de produits. Lors du dernier millésime nous avons connu une forte baisse de production, plus particulièrement à Chablis. Dans le même temps la récolte a été quasi normale à Mâcon. Ce qui fait que le marché des échanges entre la viticulture et le négoce n’a pas tout à fait les mêmes allures au nord et au sud de la Bourgogne… On constate à notre niveau des sorties plutôt bonnes dans les appellations régionales et plutôt en retrait dans les villages et les premiers crus.

Les prix sont en augmentation. Un seuil a été dépassé pour que le marché soit fluide ?
Tout le monde me le dit. Les négociants mais aussi les vignerons qui vendent au domaine. Même nos clients fidèles commencent à nous dire que les prix sont élevés. Heureusement que l’on a connu de bons millésimes en 2015, 2016. On aimerait revenir sur des bases plus stables : un peu plus de volume et des prix maitrisés. C’est une vision macro-économique, dans le détail les situations peuvent être plus diverses.

Comment avez vous senti la Bourgogne en arrivant : inquiète ou confiante ?
Quand je suis parti en 2008 (Ndlr : Christian Vanier a été directeur Régional de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Forêts entre 2005 et 2008) la Bourgogne sortait de la crise. Il y avait un peu trop de vins. La question était : comment va-t-on les vendre ? C’est l’inverse aujourd’hui. Les prix qui avaient bien augmenté dans les années 1990, ont été multipliés par 2 depuis 10 ans. La dynamique est très positive mais il ne faut pas se tromper. Nous sommes un petit vignoble dans un marché mondialisé. Si nous ne faisions pas 50% à l’export les prix ne montraient pas. La Bourgogne a maintenu son volume exporté. Elle vit bien avec cette dichotomie : d’un côté des vins iconiques, d’exception, qui se vendront quoiqu’il arrive. De l’autre côté, la question des appellations régionales et de la construction d’une valeur sur ces produits là demeure.

Revenons à l’enjeu potentiel de production. Par quelles dispositions cela passe-t-il ?
L’enjeu se situe au niveau du matériel végétal. Reconstruire un matériel de bonne qualité sanitaire et biologique. C’est nouveau pour notre interprofession : nous nous impliquons, avec la chambre régionale d’agriculture, dans la fabrication du plant. Nous sommes en train de faire de la sélection de plants résistants. Nous avons de bons pépiniéristes au service d’une viticulture. Ils se reposent la question de la qualité des plants. C’est notre potentiel de production future. Un sujet simple techniquement mais culturellement plus compliqué : on change les habitudes.

Il a beaucoup été question des Cités des vins (Beaune, Chablis, Mâcon) ces derniers temps. Comment se positionne l’Interprofession ?
C’est l’aboutissement d’un projet œnotouristique. La porte d’entrée dans notre vignoble, c’est comme cela qu’on le veut. On veut former le grand public, qui n’est pas notre cible habituelle, à ce que c’est la culture des vins de Bourgogne : les vins et les Climats. On y verra des gens qui ne sont pas dans notre univers habituel. L’enjeu sera pour nous d’avoir un discours homogène, avec les cités sœur de Chablis et Mâcon, pour porter le message des climats. Quiconque rentre dans un de ces lieux doit retrouver un discours du vin de Bourgogne et des climats construit de la même façon. Tout cela structure complètement notre projet 2020 dans l’œnotourisme.

Quid du projet Cité de la gastronomie de Dijon ?
Notre rôle est simple dans ce projet : en tant que BIVB il s’agit d’apporter la connaissance vin, un message vin à côté de la gastronomie. L’École des vins de Bourgogne sera implantée là-bas. Il y vient aussi pour y trouver un modèle économique. Nous avons l’habitude des amateurs ou des grands amateurs, là on aura à faire au grand public. Sur une surface d’exposition comparable on va parler que du vin à Beaune, alors qu’à Dijon on parlera de la gastronomie et du vin


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 18 Mai 2017 12:20

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Commission européenne
Vers un prolongement du glyphosate pour 10 ans ?
Cette proposition sera soumise au vote des États membres après que l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques) lui aura officiellement rendu son avis sur la dangerosité du glyphosate. Des eurodéputés réagissent.



Le 16 mai 2017, s’est réuni le Collège des commissaires européens, équivalent du Conseil des ministres, à Strasbourg. Du point sur le glyphosate prévu à l’ordre du jour, il ressort que la Commission européenne a décidé de relancer la procédure visant à autoriser à long terme la molécule. Les commissaires européens ont donné leur accord pour « redémarrer les discussions avec les États membres sur un possible renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour 10 ans », a indiqué un porte-parole de l’exécutif européen. La Commission fonde sa proposition sur « les dernières études scientifiques, en particulier la conclusion du comité d’évaluation des risques de l’Echa confirmant que la substance active ne devait pas être classée comme cancérogène ».

Convaincre les États membres

Il faudra qu’elle convainque les Etats membres pour obtenir une majorité qualifiée sur cette proposition. Pour mémoire, le dernier vote (en juin 2016) relatif à la réautorisation du glyphosate ne lui avait pas permis de dégager une telle majorité. Les intentions de vote des différents pays ne sont à ce jour pas connues, mais en France, le tout nouveau gouvernement est déjà appelé à « s’opposer à la position de la Commission européenne et ne pas autoriser le glyphosate » par Générations futures.

Prendre en compte l’avis du Parlement

Plusieurs eurodéputés ont réagi à cette annonce, réprouvant la période, jugée trop longue, pendant laquelle la Commission veut réautoriser le glyphosate. Pour Harald Ebner (Verts), « une nouvelle autorisation pour 10 ans sans restriction montre le peu de respect pour l’initiative européenne » qui a été lancée pour demander l’interdiction du glyphosate. Michèle Rivasi (Verts) rejoint cet avis.

Angélique Delahaye (Parti populaire européen) déplore, quant à elle, le manque de considération de l’avis du Parlement européen. Celui-ci avait voté en avril dernier l’idée de limiter l’autorisation du glyphosate à 7 ans (au lieu de 15). « À l’heure où les institutions européennes sont critiquées pour leur soi-disant éloignement, il serait dommageable de passer outre l’avis d’élus représentants les citoyens européens », a-t-elle fait savoir.


Rappelant qu’il « n’y a pas d’alternative économiquement viable et garantissant la protection de la santé humaine à proposer aux agriculteurs », elle demande par ailleurs à ce que des moyens financiers soient débloqués par l’Union européenne « pour développer la recherche et l’innovation ».


Enfin, Éric Andrieu et Marc Tarabella (Parti socialiste) estiment que « la Commission s’essuie carrément les pieds sur la santé de 500 millions d’Européens ». Ils poursuivent leur engagement pour « connaître l’exacte vérité dans la conduite des études » sur le glyphosate. Ils font là référence à l’affaire des Monsanto papers (1), au sujet de laquelle le groupe socialiste du Parlement européen a proposé une question orale à la Commission européenne. Celle-ci devrait être abordée le 12 juin prochain.


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Messagepar Lalex » Ven 19 Mai 2017 08:08

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Elle vient d’être reconnue par l’Europe
L’Union européenne n’avait pas reconnu d’AOP française depuis 2011. Elle vient tout juste de le faire.




La Commission européenne a annoncé mardi 17 mai la reconnaissance l’Appellation d’Origine Protégée (AOP) aux vins « Terrasses du Larzac », secs et rouges, provenant de plusieurs communes du département de l'Hérault abritées par les contreforts du plateau du Larzac. C’est la première appellation française reconnue par l’Europe depuis 2011 et la mise en place de la nouvelle réglementation. « C’est une première et c’est pour une AOC du Languedoc » se satisfait, avec une vraie fierté, Jean-Philippe Granier, directeur de l’ODG Languedoc.

Principe de l'étiquetage temporaire

Pour rappel, l’AOC Terrasse du Larzac a été reconnue en France depuis 2014. Elle attendait depuis lors sa reconnaissance par l’Europe. Grâce au principe de l’étiquetage temporaire, l’AOC Terrasse du Larzac pouvait être commercialisée en France sans attendre l’avis de l’Union européenne. Ce principe de reconnaissance en deux temps a été remis en question par les services de la Commission européenne récemment. Mais, après discussion avec la filière, il devrait perdurer sous un format néanmoins modifié.

Il est question de créer deux catégories de modifications : les modifications européennes et les modifications standards La Commission n’interviendrait que dans le cadre des modifications européennes qui correspondent à des modifications pouvant dénaturer le lien à l’origine (modification du nom, changement de catégories, restriction de commercialisations…). Les modifications standards seraient alors au seul jugement des États, notamment pour l’introduction d’un nouveau cépage pour les AOC d’assemblage. Pour la Cnaoc, cela constitue une modification majeure et donne « une grande responsabilité aux États Membres ». Jusqu’alors, en effet, l’avis de la Commission européenne était nécessaire pour un champ de modification beaucoup plus étendu…


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 23 Mai 2017 13:21

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Viticulture: création d'une AOC Corrèze


L'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) a validé la création d'une appellation d'origine contrôlée (AOC) pour les vins de Corrèze, produits dans le sud-ouest du département, a-t-on appris lundi auprès de vignerons et de l'INAO.

Cette nouvelle appellation, validée lors d'un comité national de l'INAO tenu le 3 mai, distingue les vins tranquilles produits dans 24 communes, au nord et au sud de Brive-la-Gaillarde. Elle se décline en vins tranquilles rouges (cabernet franc, parfois associé avec du cabernet-sauvignon et du merlot); "vins de paille" (cabernet franc, cabernet-sauvignon, chardonnay, merlot, sauvignon); vins tranquilles rouges (cabernet franc) et blancs secs (chenin) avec la dénomination géographique complémentaire "Côteaux de la Vézère". "Dès le VIe siècle, un texte mentionne déjà les vignes du bassin de Brive, au pied des premiers contreforts du Massif central (...) Le vignoble actuel des Côteaux de la Vézère (21 hectares) a été replanté à partir de 2003 et s'étend sur trois communes: Allassac, Donzenac et Voutezac", précisent les vignerons des Côteaux de la Vézère dans un communiqué.

Le vignoble corrézien compte 75 hectares répartis entre 45 exploitations. La production représente 2.500 hectolitres, dont la moitié en vin rouge. Environ 17% des surfaces sont exploitées en agriculture biologique, indique l'INAO. Une partie du vignoble était déjà reconnue en Indication géographique protégée (IGP).



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 24 Mai 2017 20:38

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La maison Guigal s’offre une nouvelle cave à Ampuis
Après près d’un an de travaux, la maison Guigal bénéficie désormais de 55 mètres de façade et 2000 m2 supplémentaires sur deux niveaux le long de la célèbre N7, dans le prolongement des bureaux et de la cave historique.


Après 10 mois de travaux, le producteur et négociant emblématique de la vallée du Rhône dispose aujourd’hui de 3,3 ha de caves, les aménagements ayant été finalisés au début de l’année. « Nous avons toujours investi en amont, notamment dans l’achat de nos 75 ha de vignes dont 35 en Cote Rôtie, 17 en Condrieu, 15 en Saint-Joseph, 4 en Hermitage, le reste en Crozes », reconnaît Philippe Giuigal directeur de la maison familial. « Si je devais choisir aujourd’hui les parcelles à acquérir, ce serait celles-la, parmi les plus beaux sols et sur les pentes les plus escarpées, et nous prévoyons d’autres achats à court terme. Mais nous devions depuis longtemps augmenté notre capacité d’élevage et de stockage ».

L’opportunité est une aubaine quand le voisin décide finalement de vendre sa maison avec une grand jardin. L’espace gagné a permis d’accroître la capacité de stockage des tires-bouchés, l’élevage en foudres et en pièces (5000 fûts au total à ce jour), installer une station de lavage des fûts, une ligne dédiée aux grands formats (qui sont passés de 1% à 4,5% en dix ans) et à moyen terme, une deuxième ligne de conditionnement. « C’est la première fois que la maison investit dans l’outil d’une façon aussi importante (7 M€), on avait été plutôt timide jusqu’à présent, reconnaît Philippe Guigal. Nos réseaux de distribution et de vente se sont construits tout seul et fonctionnent très bien mais il fallait agrandir nos locaux pour abriter plus de 7 M de bouteilles uniquement pour la maison Guigal. Nous voulons également montré que nous croyons dans la vallée du Rhône par une implication forte dans l’œnotourisme. Et ça, c’est la prochaine étape ».


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Mer 24 Mai 2017 22:23

Une très bonne nouvelle.
J'aime les vins de cette maison, tout est de qualité, de la cuvée de base aux parcellaires prestigieuses, ce qui n'est pas le cas de tous ses voisins ;)
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 25 Mai 2017 11:58

J'aime les vins de cette maison, tout est de qualité, de la cuvée de base aux parcellaires prestigieuses,...


Thierry,

Bien d'accord avec toi.

Sans parler des cuvées prestigieuses de Côte Rotie ou Hermitage, le rapport qualité/prix des autres cuvées me semble toujours très bon, voir excellent.
Une mention particulière à "la simple" Brune et Blonde qui est un vrai régal je trouve.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Jeu 25 Mai 2017 12:08

Alex,

Je préfère boire un "Lieu-Dit Le Saint-Joseph".
Mais c'est une question de goût.

Ma cuvée préférée serait, s'il fallait n'en retenir qu'une, les Vignes de l'Hospice.

Bonne journée,
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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