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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 28 Fév 2018 16:02

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la lettre de Jean-Pierre Zolotareff.


Bonjour Thierry,

Je m'en doutais un peu. ;)

Alex,
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Didier » Mer 28 Fév 2018 19:07

Lalex a écrit:.
Pesticides : Cash Impact et Élise Lucet remettent le couvert, le CIVB réagit
Hier soir, deux ans après une première émission de « Cash Investigation » sur France 2 qui avait braqué le projecteur sur l’utilisation des pesticides dans le vignoble français (en particulier à Bordeaux), les équipes d’Élise Lucet ont remis le couvert avec un « Cash Impact » de nouveau consacré au sujet.


Il y a deux ans, l’émission « Cash Investigation » avait déjà secoué le monde du vin en mettant en lumière l’ampleur de la consommation des pesticides dans le vignoble français. Comme le rappellent nos confrères de Sud-Ouest ce matin, « le premier reportage avait eu l’effet d’un électrochoc Le Conseil Interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), avait alors fait de la sortie des pesticides une priorité. Il est vrai que le vignoble bordelais qui représente 3% des surfaces agricoles en France consommait à l’époque 20% des pesticides écoulés en France. » Depuis la diffusion de la première émission, « Terre de Vins » a pu constater au fil des mois la façon dont l’interprofession des vins de Bordeaux a empoigné le sujet, tout en mesurant le chemin à parcourir.


La deuxième lame, diffusée hier soir dans « Cash Impact » sur France 2, a comme on pouvait s’y attendre, remis de l’huile sur le feu. « Les pesticides seraient responsables de la mort de 200 000 personnes par an dans le monde, selon un rapport des Nations unies. En France, les pesticides sont utilisés massivement dans l’agriculture. Il s’en est vendu 68 000 tonnes en 2016, rien que sur le territoire ! Autant qu’il y a trois ans », annoncent les équipes d’Élise Lucet en préambule.

L’émission est disponible en REPLAY en suivant ce lien.

Ce n’est pas vraiment une surprise, le vignoble bordelais est en première ligne au banc des accusés de l’émission – même si l’enquête s’aventure aussi en Bourgogne. Une séquence en particulier met face-à-face Allan Sichel et Élise Lucet, qui présente au président du CIVB des documents attestant de la présence de résidus de produits phytosanitaires illégaux dans des analyses réalisées dans le vignoble bordelais. D’autres passages de l’émission se déroulent dans le Médoc, à proximité des écoles qui sont directement exposées aux épandages dans les vignes.

Face à l’image du vignoble bordelais véhiculée par ce numéro de « Cash Impact », le CIVB n’a pas tardé à préparer sa riposte et a publié dans la foulée un communiqué titré : « Cash Impact ne tient pas sa promesse : où est le bilan objectif 2 ans après Cash Investigation ? » En voici les grandes lignes.

– Cash Impact aurait pu dire que des molécules de produits interdits depuis plus de 10 ans peuvent encore laisser des traces dans l’environnement, c’est pour cela qu’ils ont été interdits
− Cash Impact aurait pu révéler que le Diuron, bien qu’interdit depuis 10 ans en agriculture, est toujours autorisé pour d’autres usages, notamment le bâtiment (peintures et anti mousses de façades)
− Cash Impact ne devrait pas laisser croire, sans preuves, que des viticulteurs fraudent en achetant à l’étranger des produits interdits en France
− Comme Allan Sichel s’y était engagé lors de son interview avec Élise Lucet, le CIVB a investigué : Il est en mesure de révéler aujourd’hui que toutes les parcelles de vigne situées à proximité des écoles mentionnées dans Cash Impact, c’est-à-dire Listrac, Arcins et Pauillac sont aujourd’hui traitées avec des produits homologués en bio ce qui atteste donc de contaminations anciennes pas nécessairement agricoles
− Cash Impact aurait pu souligner la division par deux des ventes de pesticides classés CMR en Gironde entre 2014 et 2016 : 850 tonnes en 2016 contre 1 800 tonnes en 2014, soit – 55 % en trois ans
(Source DRAAF Nouvelle Aquitaine)
− Cash Impact aurait pu parler de la baisse de 35% des ventes d’herbicides en Gironde entre 2014 et 2016 (Source DRAAF Nouvelle Aquitaine)
− Cash Impact aurait pu montrer les vignes arrachées près de sites sensibles (écoles, crèches…)
− Cash Impact aurait pu donner le chiffre de 1,3 km de haies protectrices, plantées depuis 2014 près des
sites sensibles de la seule AOC Blaye Côtes de Bordeaux
− Cash Impact aurait pu souligner que 745 sites sensibles font l’objet d’une information spécifique et que 903 viticulteurs sont désormais alertés chaque année à la nécessaire vigilance qu’ils doivent avoir vis-à- vis de leurs voisins
− Cash Impact aurait pu rappeler que la Gironde est le premier département de France en tonnage pour les pesticides agréés en agriculture biologique. Ils représentent d’ailleurs plus de 35 % du tonnage total des pesticides utilisés à Bordeaux, en augmentation de 30% par rapport à 2015 (Source DRAAF Nouvelle Aquitaine)
− Cash Impact aurait pu ainsi expliquer qu’un grand nombre de viticulteurs de Gironde utilisent des pesticides certifiés bio, même s’ils ne font pas partie des 7% du vignoble en agriculture biologique
− Cash Impact aurait pu parler du travail des professionnels bordelais pour obtenir la ré-homologation du cuivre et de la bouillie bordelaise tellement indispensables à la viticulture bio et à la viticulture conventionnelle
− Cash Impact aurait pu souligner l’action de la filière dans la recherche et les évolutions règlementaires pour l’obtention de cépages naturellement résistants qui permettent de diminuer de 80% le nombre de traitements par an
− Cash Impact aurait pu mentionner que plus de 60% des entreprises de la filière viti-vinicole bordelaise sont maintenant engagées dans une certification environnementale
− Cash Impact aurait pu interpeller les firmes agrochimiques sur l’insuffisance de leurs investissements pour l’obtention de solutions alternatives du type « bio contrôle »
− Cash Impact aurait pu s’interroger sur la façon dont les firmes agrochimiques se dégagent de leurs responsabilités sur le dos de leurs clients agriculteurs et viticulteurs. Elles tiennent un double discours qui promeut le tout chimique et dans le même temps imposent des consignes de sécurité irréalistes avec le port d’équipements de protection individuels, tout en sachant qu’ils sont insupportables sous la chaleur de juillet

Le sujet des pesticides mérite d’être traité avec rigueur et justesse sans aucun sensationnalisme.
Il n’y a pas d’omerta à Bordeaux.
Les professionnels des vins de Bordeaux souhaitent que le Ministère de l’Agriculture accompagne les viticulteurs dans un plan de sortie des pesticides, d’ailleurs proposé dans le plan filière remis à Monsieur Stéphane Travert le 29 janvier 2018.
Enfin, les professionnels des vins de Bordeaux interpellent les firmes agrochimiques et attendent qu’elles proposent des solutions alternatives sans impact sur la santé des viticulteurs, des ouvriers agricoles et des riverains.
Les femmes et les hommes du vin de Bordeaux, les vignerons, les négociants, leurs salariés, tous ceux qui travaillent pour cette filière, déjà pleinement engagés dans la transition écologique, sont fiers d’être les artisans du changement qu’ils mettent en œuvre avec volontarisme.
Bordeaux a pris un virage historique.

De son côté, Bernard Artigue, Président de la Chambre d’Agriculture de la Gironde, a également tenu à réagir au contenu de « Cash Impact » : « je m’étonne que l’émission n’ait pas présentée le travail réalisé dans le bordelais. Comme la Chambre d’Agriculture de l’Yonne en Bourgogne, la Chambre d’agriculture de la Gironde est fortement mobilisée dans la réduction de l’utilisation des pesticides et de tous les intrants. C’est la force du réseau des Chambres d’agriculture qui sont toutes impliquées dans cette démarche.Les techniciens et ingénieurs des Chambres d’Agriculture accompagnement les viticulteurs pour proposer des programmes de traitements sans produits CMR quand c’est possible, l’utilisation des produits de bio-contrôle, l’accompagnement vers la viticulture biologique, l’abandon du désherbage chimique (en plein) et le développement du « zéro herbicide », l’utilisation des engrais verts et des couverts végétaux, mais également le réglage des pulvérisateurs… »

On le voit, du côté des médias, des consommateurs comme des interprofessions, la question des pesticides dans la filière vin reste un sujet extrêmement sensible, auquel la rédaction de « Terre de Vins » est toujours attentive. Nous y reviendrons très rapidement, avec le souci de donner la parole à tous les protagonistes, sans manichéisme.


www.terredevins.com


Alex,


J'ai regardé l'émission.
S'agissant du vin cela laisse effectivement songeur et je comprends que parfois les interlocuteurs bordelais se soient sentis mal à l'aise pour intervenir ou donner leur sentiment.
A regarder impérativement en "replay" pour ceux qui ont raté cela....
Didier

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 2 Mars 2018 13:28

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Champagne : changement de tête chez Pol Roger
L’actuel chef de cave de la maison de Champagne Pol Roger, Dominique Petit, partira à la retraite le mois prochain, et c’est Damien Cambres, ancien directeur de la coopérative la Goutte d’Or qui lui succédera.


Champenois d’origine, Dominique Petit est fils, petit-fils et arrière-petit-fils de vignerons. Né en 1954 à Verzy, il vit encore dans ce petit village de la Montagne de Reims. Après l’obtention de son diplôme d’œnologue à 23 ans, il intègre la maison Krug où il devient directeur de production. En 1999, après 20 années passées à Reims, il quitte la maison pour rejoindre Pol Roger. Là, il supervise un important programme d’investissement et de gros travaux. Une belle carrière. Après 19 riches années au sein de cette maison prestigieuse, Dominique Petit prend sa retraite. Damien Cambres prendra la relève à partir du 2 avril.

Œnologue ayant travaillé pendant 15 ans chez Nicolas Feuillatte, puis 5 ans à la coopérative la Goutte d’Or (à Vertus), Damien Cambres rejoint ainsi l’une des plus belles maisons de Champagne, fondée en 1849 et implantée à Epernay. Nous lui souhaitons beaucoup de réussite et de succès ! iDealwine est heureux de compter Pol Roger parmi les belles signatures de Champagne membres de notre réseau. Pour l’anecdote, la maison a récemment fait parler d’elle lorsqu’elle a exhumé 19 bouteilles centenaires au cours de travaux d’agrandissement, le 15 janvier dernier.


www.idealwine.net


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 6 Mars 2018 14:06

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Changement climatique et nouvelle règlementation pourraient faire renaître le vin en Bretagne
Vingt-deux candidats prêts à s’installer comme vignerons dans le Morbihan : assouplissement de la règlementation et changement climatique aidant, la Bretagne pense à renouer avec son passé viticole. Et même de grandes maisons y réfléchissent.

« Nous avons reçu 22 candidatures, nous en avons sélectionné cinq et le choix sera effectué dans quelques semaines », explique à l’AFP David Lappartient (LR), maire de Sarzeau, commune qui veut relancer la viticulture sur son territoire.



En Bretagne, la présence de vigne est attestée au moins depuis le Moyen-Age. A Sarzeau, elle a occupé « plus d’un millier d’hectares ». On y distillait en particulier la « Fine de Rhuys » et la dernière déclaration de vendanges remonte à 1993. Pour renouer avec son histoire, la commune va mettre à disposition de l’heureux élu une dizaine d’hectares autrefois plantés en ceps.

« L’objectif est de créer une activité professionnelle à part entière, avec l’ambition de faire un bon vin. On veut montrer que c’est possible », explique le maire, rappelant que le parcellaire de Sarzeau reste marqué par la vigne. La plantation est envisagée d’ici 18 mois à deux ans.

Au projet économique en biodynamie s’ajoute l’idée d’un atout touristique supplémentaire dans cette presqu’île très prisée, en bordure méridionale du golfe du Morbihan : « les vignes, c’est toujours quelque chose qui attire, ça crée de beaux paysages. Et les gens seront heureux de goûter un vin du coin », considère David Lappartient.

L’élu est également président du Parc naturel régional du golfe du Morbihan (PNRGM), dont deux îles, Arz et Ilur, sont embarquées dans l’aventure viticole, la première pour un projet associatif et la seconde, pédagogique.

« Viticulture insulaire »

De fait, même s’ils sont encore timides, plusieurs autres projets professionnels sont sur les rails. Ainsi, après avoir travaillé chez des vignerons en Bourgogne et en Suisse, Mathieu Le Saux est en cours d’installation sur l’île de Groix, face à Lorient, pour un projet de « viticulture insulaire ».

« Le sous-sol de Groix est exceptionnel (…) On a cinq hectares et on compte planter la totalité en vigne avec l’espoir de premières vendanges d’ici cinq ans », assure le trentenaire.

Parallèlement, un gros domaine viticole du sud-est de la France est venu en prospection à Belle-Ile-en-mer en vue d’y développer un vignoble, a-t-on appris auprès de la société concernée qui veut rester discrète et affirme à l’AFP ne pas vouloir « communiquer sur le sujet pour le moment ».

David Lappartient confirme des contacts similaires pour le parc naturel : « On a reçu la visite de propriétaires de châteaux du Bordelais et de Bourgogne qui réfléchissent. La vigne est un bon indicateur de l’évolution du climat », souligne-t-il.
Quand la maison Taittinger plante dans le Kent ou que les Barclay cultivent la vigne à Sercq, dans les îles anglo-normandes, avec l’espoir d’en servir la production dans leur cinq étoiles londonien, tous les espoirs semblent en effet permis aux vignobles bretons.

Ce qui est certain, c’est que « le climat breton devrait devenir de plus en plus favorable à la vigne », considère Franck Baraer, climatologue à Météo France.

« Le climat va continuer à se réchauffer et, à l’échéance de 50 ou 100 ans, le climat futur de Rennes pourrait être celui de Bordeaux, avec quelques degrés de plus qu’aujourd’hui », prévoit M. Baraer. Tout en tempérant ses propos : « Comparé aux régions continentales, la Bretagne n’est pas la région qui se réchauffe le plus en raison de la proximité de la mer » et de son pouvoir régulateur.

M. Baraer rappelle aussi que la Grande-Bretagne, nettement plus au nord, compte déjà environ « 130 vignerons ».

Des règles assouplies

En Bretagne, depuis une douzaine d’années, un groupe de passionnés de l’Association pour la reconnaissance des vins bretons (ARBV) se réunit régulièrement pour tester leurs crûs et les améliorer. Mais ces amateurs, qui cultivent de petites parcelles un peu partout en Bretagne, étaient bloqués jusqu’ici par une règlementation très stricte.

Depuis le 1er janvier 2016, une directive européenne a bousculé la donne. La France peut désormais accroître chaque année ses plantations de 1%, soit 8.000 hectares, selon France Agrimer. Et surtout, ces nouvelles plantations peuvent intervenir, sauf exception, sur l’ensemble du territoire.

« Actuellement, on délivre des autorisations de plantation pour 3.000 à 4.000 hectares par an. Il n’y a pas de restriction pour la Bretagne. Donc, tout demandeur inscrit comme exploitant viticole qui dépose un dossier recevra autorisation pour la totalité des hectares souhaités », explique Anne Haller, déléguée pour les filières viticoles à France Agrimer.

« Il y a clairement des gens dans toutes les régions, y compris en Bretagne, qui sont très curieux de faire des expérimentations », constate Mme Haller.

Avec quelques collègues, Pierre-Yves Perrachon, viticulteur depuis plus de 30 ans à La Chapelle de Guinchay, dans le Beaujolais, est de ceux-là.

Il avait rêvé il y a quelques années de tenter cette expérience dans le Morbihan, la terre de sa mère. « On avait un terrain en vue. On avait fait des analyses de sol et sélectionné 4/5 cépages. Mais ce qui nous a bloqué à l’époque, c’est l’administration », dit-il. La nouvelle règlementation pourrait peut-être le faire changer d’avis: « de mon côté, c’est suspendu »…

Pour Mathieu Le Saux, aucun doute, « dans cinq ans, c’est clair et net : il y aura cinq ou dix maisons viticoles en Bretagne! »


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 6 Mars 2018 14:09

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Hospices de Nuits : un peu d'histoire !
Des hospices, un domaine viticole, une vente aux enchères… Ces hospices-là ne sont pas à Beaune mais à Nuits-Saint-Georges. Un peu d'histoire...



"La célèbre vente des Hospices de Beaune attend une petite soeur", en ces termes La Journée Vinicole annonçait la tenue de la première vente aux enchères des Hospices de Nuits. L'acte de naissance est daté du 13 mai 1962. Cette année-là, 69 pièces de vins (fûts de 228 litres) de nuits-saint-georges étaient vendues sous le marché couvert de la ville. Georges Faiveley, figure du vignoble nuiton, se porta acquéreur du premier lot : un premier cru Les Saint-Georges.

Une petite soeur décidée à s'affirmer rapidement. Un peu plus tôt, en avril 1962, l'éventualité de vendre les vins des Hospices de Nuits au cours de la vente des Hospices de Beaune avait donné lieu à pourparlers. Sans suite... Nuits-Sous-Beaune n'était pas devenu Nuits-Saint-Georges (en 1892) pour repasser sous la coupe beaunoise ! Les Hospices de Beaune sont néanmoins remerciés poliment pour leur "offre généreuse". Le conseil municipal de Nuits décidait donc d'organiser une vente aux enchères à Nuits-Saint-Georges. Cette vente aura lieu au printemps de chaque année, au mois de mars (à l'exception donc de la première vente de 1962).

Les Hospices de Nuits-Saint-Georges n'en étaient pas tout à fait à leur première vente : en 1938 et 1939, les vins de l'institution ont déjà été vendus en bouteilles (par lot de 300) aux enchères. La guerre mit un coup d'arrêt à ce qui aurait pu devenir une spécificité nuitonne.

"En 1961, l'autorité de tutelle a demandé que reprenne la vente", se souvient Michel Gavignet, vigneron à Nuits et alors membre du conseil municipal. Les observations de la cour des comptes, fin 1961, invitaient les Hospices de Nuits à lancer de nouvelles enchères pour valoriser plus efficacement leur vignoble. Le domaine, d'une dizaine d'hectares, était enfin remis d'aplomb après avoir souffert de la guerre.

La vente a finalement élu domicile en 1991, au Château du Clos-de-Vougeot, sous le mandat de Bernard Barbier, le tonitruant sénateur-maire de Nuits-Saint-Georges, et grand maître de la confrérie des Chevaliers du Tastevin décédé en 1998.

Côté vignes, les archives de l'institution sont peu loquaces sur la constitution du domaine. Les noms des cuvées historiques n'a pas de rapport direct avec les donateurs. Elles portent les patronymes des bienfaiteurs ou de personnages qui ont compté dans l'historique de l'institution comme Guillaume Labye (fondateur en 1633). On y retrouve plus largement des personnalités qui ont marqué l'histoire de Nuits-Saint-Georges : Fagon, le médecin qui conseilla à Louis XIV de boire de vins de Bourgogne. Les cofondateurs de la confrérie des Chevaliers du Tastevin : Camille Rodier, Georges Faiveley. Seule la dernière née des cuvées porte le nom de la donatrice des vignes : le gevrey-chambertin "Irène Noblet".

La vente aux enchères des Hospices de Nuits, à l'image de sa soeur aînée beaunoise, qui compte tout juste une centaine d'édition en plus, s'inscrit fortement dans le tissu historique, humain et viticole local.


Laurent Gotti et Ecrivin (actualisation)



Le domaine et l'hôpital

Le domaine des Hospices s'étend sur 12,7 hectares, dont 3 hectares en AOC bourgogne. 9,7 hectares sont donc vendus aux enchères ; il s'agit pour l'essentiel de vins rouges en appellations nuits-saint-georges villages et premiers crus, mais aussi depuis peu (millésime 2002) en gevrey-chambertin village Champs Chenys. Le produit de la vente assure les investissements des Hospices de Nuits. Les revenus de la vente des vins ont notamment permis la construction autofinancée d'une maison de retraite de 64 lits en 1995. L'activité principale de l'institution reste l'accueil des personnes âgées et les soins à domicile. Elle dispose également de lits de médecine. Un nouveau bâtiment qui remplacera l'ancien Hôpital, ainsi qu'un bâtiment de logistique sont en cours de finition et seront opérationnels au printemps 2018. L'ensemble nuiton (domaine et Hôpital) est géré depuis peu par les Hospices Civils de Beaune.



Les appellations

Nuits-saint-georges premiers crus rouges : les Didiers (monopole), les Saint-Georges, les Murgers, les Corvées-Pagets, les Porets, les Boudots, les Vignerondes, les Rues de Chaux, les Terres Blanches (aussi proposé en vin blanc à la vente).

Nuits-saint-georges villages rouges : les Maladières, les Brulées, les Lavières, les Bas de Combe, les Saint-Julien, les Plateaux, les Fleurières, les Plantes au Baron.

Gevrey-chambertin village les Champs Chenys.




Jean-Marc Moron : régisseur

Jean-Marc Moron est un enfant de Nuits-Saint-Georges. Des Hospices de Nuits, aussi : son père était représentant de la municipalité auprès de l'institution. Un BTS viticulture-oenologie en poche, et après sept années passées dans les caves de la Maison Boisset (à Nuits-Saint-Georges), il prend la tête du domaine des Hospices de Nuits en 1990. Sous son impulsion, sont rapidement instaurés quelques règles de base pour qui veut produire des grands vins de terroir : un contrôle strict des rendements, le tri des raisins, etc. Mais le grand saut qualitatif des Hospices de Nuits date de 2002. Une nouvelle cuverie, dotée d'une réception des raisins plus respectueuse des fruits, est inaugurée. Elle fera gagner beaucoup d'élégance et de finesse aux vins du domaine, surtout les millésimes de maturité difficile.


www.bourgogneaujourdhui.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 6 Mars 2018 14:15

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Le debrief du sondage
Regrets critiques et adhésion militante des vignerons après Cash Investigation
Ayant suivi avec attention le documentaire de la semaine dernière, le vignoble relève, dans le dernier sondage Vitisphere, les limites de son approche, tout en soulignant les besoins de transparence de la filière pour ne plus être prise au piège médiatique.




Rassemblée derrière les écrans, la filière vin n’a pas manqué la diffusion du dernier numéro de Cash Investigation, Pesticides : notre santé en danger. D’après le dernier sondage Vitipshere (277 réponses en cinq jours), plus de 80 % des sondés ont vu tout ou partie de l’émission, ou comptent en voir la rediffusion (disponible sur le web). Si 31 % de nos lecteurs ne trouvent que des qualités formelles au reportage (« les prises de vues des vignobles bordelais et bourguignons étaient belles »), 30 % soulignent l’intérêt du reportage pour faire bouger le vignoble (« les chiffres sur les CMR sont un nouvel aiguillon médiatique ») et 28 % ont été intéressés par les échanges contradictoires (« la parole était donnée à toutes les parties en présence »).

Globalement, le regard des sondés est très critique sur ce reportage, pointant des lacunes techniques et regrettant des partis pris. Pour 34 % des sondés, « les efforts environnementaux des vignerons sont rabaissés sans ménagement », pour 27 % « les analyses de résidus, brandies comme des accusations, ne sont pas expliquées » et pour 26 %, c’est avant tout « l’État qui est responsable de l’homologation et de la commercialisation des CMR ».

"Pas loyal"

Après une heure et demie à regarder le documentaire, les vignerons avaient tous leur mot à dire sur la ligne éditoriale de l’émission d’Élise Lucet. « Cash Investigation ce n'est pas du journalisme rigoureux, plutôt du militantisme » tranche Jean-Yves Chauveau dans les commentaires. « Ce qui est très regrettable dans cette émission, c'est qu'on n'est pas dans l'information. Informer, c'est relater de ce qui se passe réellement sur le terrain. Or à Bordeaux, nous avons aussi arraché des vignes près des sites sensibles et on ne peut pas tout faire du jour au lendemain. Pas un mot là-dessus » se plaint VigneronsdeRions. Le producteur bordelais se disant prêt à « débattre dans le respect. Or venir et sortir des documents en demandant des explications alors que l'on est au courant de rien au préalable ne me semble pas loyal. »

« Le viticulteur bio du Bordelais n'utilise pas de pesticides selon la voix off. Le cuivre et le soufre sont des pesticides donc, a priori, il en utilise, ou ne produit pas de vin » commente une viticultrice en bio, Kopla. Pour qui « parler d'évolution de tonnages de pesticides n'a pas de sens. Plus il y aura de producteurs bio, plus les tonnages seront élevés (4 kg de cuivre et 80 kg de soufre/ha et an, en moyenne en bio, contre environ 2 kg/ha/an de matières actives en viticulture conventionnelle). »

"Parfois dans la caricature"

Malgré la volée de critiques, les défenseurs de Cash Investigation ne manquent pas, même s’ils prennent des pincettes. « Bravo pour cet excellent reportage, même si on est parfois dans la caricature » estime Mouss, pour qui Cash Investigations « confirme le conservatisme de la région bordelaise, heureusement que les autres régions viticoles françaises sont plus dynamiques. » Estimant qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, Dominique reconnaît qu’« on peut trouver à cette émission des tas de défauts liés aussi aux impératifs du système médiatique et de l’audimat », mais que « le sujet [est l’obligation pour] tout Bordeaux d’opérer et valoriser une sortie programmée et annoncée des CMR en deux à trois ans, pour rétablir au plus vite une réputation déjà bien abîmée. »

Transparence

Parmi les sondés, ils ne sont que 20 % à souhaiter la fin des traitements CMR pour le passage au bio. Ils sont autant à juger que la filière vin ne doit plus prêter le flanc à une exposition télévisuelle trop grand public. Et la même proportion estime que la mise en avant des cépages résistants aux maladies cryptogamiques permettrait de convaincre l’opinion de la bonne volonté de la filière. Pour résoudre cet enjeu de communication, 40 % des sondés prônent une transparence totale de la filière, sur ses pratiques phytos passées et actuelles. Afin de montrer l’ampleur des évolutions et de la prise de conscience.


www.vitisphere.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar milleret jean luc » Mar 6 Mars 2018 14:37

Pour compléter la liste ..message reçu de Mathilde Jacqueline suite à sa participation à l'émission .

" Hello Jean Luc,


Voici la podcast enregistré en direct sur salon de l'agriculture à paris

https://www.franceculture.fr/emissions/ ... ur-pouvoir
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Mar 6 Mars 2018 14:48

Merci pour le suivi, Jean-Luc, mais comme tu réponds dans une autre section du forum, je remets un lien informatif sur Mathilde Jacqueline ;) :
http://www.lessorsavoyard.fr/a-la-une-l ... b0n152866#

Amitiés,
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 7 Mars 2018 13:49

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L'avenir de la Champagne selon Anselme Selosse
Les 60.000 bouteilles que produit chaque année ce vigneron ont changé la perception que l'on avait du vin des sacres. Il nous livre sa vision du futur de la région.



Producteur de champagne à Avize (Marne), où il a aussi ouvert en 2011 l'hôtel-restaurant Les Avisés avec son épouse Corinne, Anselme Selosse s'est imposé en trois décennies comme une référence majeure de la Côte des Blancs. Détestant les vins aux contours flous, il affectionne la distinction des actes de fabrication. Ses quatorze cuvées, recherchées dans le mode entier, provoquent des émotions variées. Avec La Fontaine, son voisin de Château-Thierry, il pourrait dire : "Diversité, c'est ma devise." Le regard qu'il porte sur le destin du champagne est éclairant.



LE FIGARO. - Un vent nouveau souffle -t-il sur le vignoble champenois ?
Anselme SELOSSE.
- Je confirme cette très belle évolution. Ce n'est pas une révolution, mais une prise de conscience qui concerne à la fois les grandes marques et les vignerons. Il y a deux points essentiels. La Champagne ne conçoit plus sa croissance uniquement par l'augmentation du nombre de bouteilles produites, mais par la valorisation de son patrimoine unique en recherchant l'excellence et la valeur. Depuis dix ans, les ventes se sont repliées de 339 à 308 millions de bouteilles vendues chaque année. Et le chiffre d'affaires a été maintenu. Il y a une clarification. De plus en plus de viticulteurs renoncent à produire des bouteilles de champagne pour se consacrer à la vente au kilo.

L'offre s'est-elle développée ?
Auparavant, il n'y avait que les grandes marques pour offrir savoir-faire, sécurité, sérieux, tradition, antériorité, réputation, etc. Des propositions en termes d'authenticité, d'artisanat, de sensibilité et de cousu main ont complété l'ensemble.

Est-ce lié au développement de l'agriculture biologique ?
Oui, mais en tant qu'itinéraire, pas en tant qu'objectif. Je refuse les carcans et les systèmes. J'aime la liberté. Il ne faut jamais cesser de réfléchir à ce qu'est un terroir, à la vie de la plante, aux gestes appropriés ou non appropriés.

Vous avez fait vos études au lycée viticole de Beaune. Liez-vous le changement d'état d'esprit que l'on observe aujourd'hui entre Reims et Troyes à une influence bourguignonne ?
C'est un complément de l'offre, comme je l'ai expliqué, mais c'est également la recherche d'une voie - ou d'une voix - paysanne pour exister au côté des grandes maisons. Et l'inspiration est bien évidemment bourguignonne.

La séparation entre les industriels et les artisans est-elle si évidente qu'on le croit généralement ? Vous avez un jour évoqué des artisans qui travaillaient comme des industriels et des industriels qui travaillaient comme des artisans..
J'aime bien expliquer que la différence entre industriel et artisan ne se reconnaît pas au nombre de bouteilles produites, mais à l'intention. Soit le producteur adapte son travail aux conditions changeantes des lieux, des conditions climatiques, des raisins. Soit le producteur adapte les raisins à ses besoins, à ses outils, à son marché...

Vos échanges avec des chefs de culture ou de cave de maisons telles que Veuve Clicquot, Krug ou Roederer sont-ils importants pour le destin du vignoble ?
La Champagne est trop petite pour se fractionner ; même la plus grande maison ne représente pas grand-chose par rapport aux plus grands domaines de la planète. Parler ensemble en tête à tête, ou devant un public à Paris, à New York, à Hongkong, du soin, de l'éthique, de l'ambition et de l'amour du champagne est essentiel.

Que vous inspire la panique de certains face à la production globale de vins effervescents, quinze fois supérieure à celle des vins de Champagne ?
La même chose que lorsque je me suis retrouvé devant un Champenois, à mes débuts, qui m'a dit : "Tais-toi, t'as tort, j'ai plus de vignes que toi !"

Quels sont les grands défis à relever aujourd'hui pour les Champenois ?
Le plus grand défi que doit relever la Champagne est la rénovation du système des caves coopératives. À l'origine, il avait pour objet de permettre à des acteurs trop petits de s'assurer la possession de leur outil de travail, la compétence, le financement et la formation. Et non pas la production de masse et la fourniture de matière première aux grandes marques. Si je ne conteste pas le deuxième point, très important, je pense que les coopératives champenoises pourraient devenir une "pépinière de pépites" ou le fait d'être ensemble ne serait pas synonyme de confusion. En complément de la fourniture à des grandes marques, elles devraient permettre de produire des cuvées cousues main où le vigneron choisirait librement l'itinéraire de vinification, de vieillissement et de commercialisation, assisté du matériel le plus approprié et des compétences les plus abouties. Une coopérative pourrait alors proposer des champagnes d'auteur, ce qui lui assurerait une extraordinaire force à l'export pour vendre ces pépites et même proposer des cuvées d'assemblage, à l'instar des grandes marques. Le vigneron y gagnerait en responsabilité dans son travail à la vigne et en fierté dans la qualité de son vin. La Champagne prouverait son attachement paysan, qui n'est pas un vilain mot.

Votre fils Guillaume partage la direction du domaine Jacques Selosse, du nom de votre père, depuis 2011. Comment fait-on une transmission harmonieuse ?
Un viticulteur doit toujours se souvenir qu'il ne fait pas les choses pour lui seul. On embrasse ce métier pour être le maillon d'une chaîne, avec des prédécesseurs et des successeurs. Mais c'est difficile de songer au fait qu'on est de passage sur cette terre qu'on a travaillée saison après saison et qu'on aime tant. Difficile de se dire que l'on va laisser les rênes de quelque chose qui nous passionne. J'ai dit à Guillaume : Tu fais comme tu le sens."


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 13 Mars 2018 13:50

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Bordeaux : Angélus passe au bio
Dans un communiqué, le Château Angélus, 1er Grand Cru Classé ‘A’ de Saint-Émilion, a annoncé avoir entamé une conversion vers l’agriculture biologique. Il rejoint ainsi la famille des grands crus bordelais qui font le choix du bio.


Thomas Duroux, directeur général du château Palmer à Margaux, nous le disait en 2014 au moment des vendanges : « le bio est inéluctable pour les crus classés ». De fait, ils sont un certain nombre depuis quelques années à avoir amorcé une transition vers l’agriculture biologique. De Canon La Gaffelière (1er grand cru classé de Saint-Émilion) à Montrose (2ème grand cru classé 1855, Saint-Estèphe), de plus en plus de grands châteaux du vignoble bordelais franchissent le pas vers l’agriculture biologique.



Bordeaux, toujours scruté de près sur ses pratiques environnementales comme l’a encore montré il y a quelques jours l’émission « Cash Impact » d’Élise Lucet sur France 2, apporte plusieurs réponses aux défis écologiques et sanitaires du 21ème siècle, du HVE au bio. Dans un vignoble où de grandes marques de prestige côtoient de petites exploitations familiales, les évolutions ne vont pas au même rythme et les enjeux sont parfois très différents. Les grands crus classés, qu’ils soient du Médoc ou de Saint-Émilion, constituent la « vitrine » de Bordeaux et sont à cet égard particulièrement attendus sur les réponses qu’ils vont apporter.

A cet égard, l’annonce publiée hier du château Angélus ne saurait tomber plus à pic. Dans un communiqué, le 1er Grand Cru Classé ‘A’ de Saint-Émilion annonce entamer une conversion vers l’agriculture biologique.

« Depuis plus de 15 ans, Château Angélus s’attache à protéger son magnifique écosystème, à limiter les interventions, à mettre en place une réflexion pour transmettre aux générations suivantes un environnement préservé. Tout cela avec un raisonnement scientifique et un suivi technique. »

« Il y a trois ans, le Château Bellevue, Grand Cru Classé de Saint-Emilion contiguë à Angélus et copropriété de la famille de Boüard de Laforest est entré en conversion bio. »

« Aujourd’hui, Stéphanie de Boüard-Rivoal et Thierry Grenié de Boüard, actuels dirigeants du domaine, font entrer, à son tour, Château Angélus en conversion bio. »

« Cette évolution sera gérée par une équipe technique performante encadrée par Hubert de Boüard de Laforest : Emmanuelle d’Aligny-Fulchi/directrice technique, Didier Vallade/chef de culture, Gérald Gabillet/directeur technique adjoint et Benjamin Laforêt/coordinateur technique recherche et développement. »

Le vignoble d’Angélus couvre une superficie de 39 hectares. Nous vous donnerons plus d’informations à ce sujet pendant la semaine des Primeurs, du 8 au 12 avril prochain.


www.terredevins.com

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 13 Mars 2018 13:53

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Un nouveau DG chez Bouchard Père et Fils !
Thomas Seiter devient Directeur Général de la maison Bouchard Père et Fils qui exploite 130 hectares de vignes en Côte-d'Or et 80 à Chablis.



La page des dirigeants issus du "sérail" Bourguignon est définitivement tournée chez Bouchard Père et Fils, maison beaunoise emblématique, avec la nomination ces derniers jours de Thomas Seiter au poste de Directeur Général.

Diplômé de l'INSEEC et de l'université de Berkeley (USA), Thomas Seiter, 43 ans, accompagnait depuis 2016, François Lurton (Domaines François Lurton, Les Fumées Blanches, Sorgin...) à Bordeaux, sur le développement de ses Marques et Domaines et la création de sa branche Spiritueux.

Il a effectué une grande partie de sa carrière au sein du groupe L.V.M.H., de 1997 à 2011, comme analyste financier de la Maison Hennessy, puis dans la distribution en Asie, où il a exercé des responsabilités de Direction commerciale marketing et de Direction générale au sein de différentes filiales (Hong Kong et Singapour).


Entre 2011 et 2016, Thomas Seiter a été le Directeur Général de plusieurs acteurs des Vins & Spiritueux, notamment au sein de la Maison de Champagne Charles Heidsieck (groupe E.P.I.).

Thomas Seiter sera directement rattaché à Richard Moreau, Directeur Général du Groupe Maisons & Domaines Henriot (propriétaire de Bouchard P&F), qui l'a nommé membre du Comité Exécutif du Groupe.


Gilles de Larouzière, Président du groupe familial Maisons et Domaines Henriot, a indiqué à cette occasion : « Nous nous réjouissons vivement d'accueillir Thomas Seiter pour diriger la Maison Bouchard Père & Fils. Son expérience, dans le secteur est riche, diversifiée et internationale. Elle témoigne avec éloquence de son talent et correspond pleinement à notre vision pour la Maison : incarner la grande Bourgogne par un développement fondé sur la valeur et perpétuer la tradition d'excellence de Bouchard Père & Fils, l'une des plus extraordinaires et historiques Maisons de Bourgogne. »




Maisons & Domaines Henriot

Le Groupe Maisons & Domaines Henriot, exclusivement familial, est né de Champagne Henriot. La Maison champenoise a acquis Bouchard Père & Fils en 1995. Le Groupe familial est aujourd'hui présidé par Gilles de Larouzière, petit-fils d'Etienne Henriot. Il comprend six Maisons :
Champagne Henriot : Maison fondée en 1808 par Apolline et Nicolas Henriot sélectionne les meilleurs crus, élaborant des champagnes qui se distinguent par leur finesse et leur élégance.
Bouchard Père & Fils : Maison fondée en 1731, installée dans le Château de Beaune, est l'une des plus anciennes et prestigieuses maisons de Bourgogne. Elle exploite un domaine de plus de 130 hectares de vignes en côtes de Beaune et de Nuits, dont 12 de grands crus et 74 de premiers crus.
William Fèvre : l'une des Maisons les plus reconnues à Chablis, exploitant près de 80 ha de vignes dont 15 sont classés en Grand Cru (Bougros, Les Clos, Les Preuses, Bougros Clos Bouguerots, Valmure, Vaudésir,...) et 16 en Premier Cru (Beauroy, Fourchaume, Montmains, Montée de Tonnerre, Vaillons, Les Lys, Mont de Milieu, Vaulorent,...).


Château de Poncié : ce domaine repris en 2008 s'établit à Fleurie, dans le Beaujolais, sur les collines de Poncié et de Montgenas, autour du Château de Poncié.

Beaux Frères Vineyard : fondé en 1986 par Michael Etzel et son beau-frère Robert Parker Jr, ce domaine acquis en 2017 par Maisons & Domaines Henriot étend ses 14 hectares de pinot noir sur le terroir réputé de l'Oregon, le « Ribbon Ridge ».


Lejay-Lagoute : fondée par Auguste-Denis Lagoute en 1841 à Dijon, Lejay-Lagoute est le premier liquoriste et crée la recette inédite de la Crème de Cassis. La Maison possède les marques Kir© et Kir Royal©.


www.bourgogneaujourdhui.com

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 13 Mars 2018 13:56

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Lutte contre le gel : ce qui a changé dans le vignoble depuis 2017
En 2016 et 2017, le gel a frappé presque tous les vignobles français, et la perspective d’une troisième année de gel flotte au-dessus des vignes… Face à ce dérèglement climatique, les vignerons ont adopté diverses stratégies.



En Touraine (4 gelées en 6 millésimes) et dans le Centre Loire, "désormais, il faut s’attendre à des gelées récurrentes", avance Virginie Floreau, directrice de l’ODG Montlouis-sur-Loire. "Nous devons être prêts."

En s’appuyant sur une étude commandée par la Région Centre Val de Loire en 2016, plusieurs stratégies, souvent collectives, ont émergé pour lutter efficacement contre le gel : hélicoptères à Montlouis, mais aussi tours antigel fixes, pliables ou mobiles, convecteurs à air chaud… "Plus la surface couverte est importante, plus la protection est efficace", souligne Anastasia Rocque, chargée de mission "gel" de la Chambre d’Agriculture du 37.

17 millions d’euros d’investissement antigel étaient ainsi planifiés dans la région dès 2016. Quincy aurait ainsi dépensé "2 millions d’euros" en tours antigel, pour être protégé à 80%. A Chinon, toutes techniques confondues, "la moitié des zones gélives de l’appellation seront protégées" dès ce printemps. Malgré tout, aujourd’hui seulement "10% du vignoble régional" est couvert, évalue Anastasia Rocques.

À l’autre bout du vignoble, dans le Muscadet ou l’Anjou, quelques CUMA sont apparues pour l’achat d’éoliennes mobiles (muscadet) ou de tours antigel (Saumur-Champigny). Mais la nouveauté, ce sont des contrats d’assurances "paramétriques", c’est-à-dire liés à des conditions climatiques.

LES VIGNOBLES ADOPTENT DIFFÉRENTES MESURES CONTRE LE GEL

À Chablis, le gel de 2017 a sonné l’heure du retour en grâce des toiles (qu’il ne faut plus appeler bâches). Interdites par l’INAO en 2003, elles sont de nouveau autorisées… en guise de test, pour trois ans. Une dizaine de domaines devraient ainsi tester ces grandes toiles en tissu "épais mais respirants", vendus 1,20€/m2.

Ailleurs, "rien n’a vraiment changé" depuis 2017, estime Christine Monamy, responsable agro-météo du BIVB, en évoquant toutefois une plaquette d’informations, des alertes météo plus précises ou encore le lancement d’une étude régionale régionale.

À Bordeaux (30% de pertes en 2017), quelques tours antigel ont depuis débarqué dans le vignoble. Mais "on a surtout travaillé sur les "VCI", les volumes complémentaires individuels, autrement dit des stocks de surplus", explique Christophe Château, au CIVB. Environ 300.000 hl de 2016 (10% environ d’une année moyenne) vont ainsi être remis sur le marché. "C’est un très bon outil qui ne coûte rien à personne", estime Christophe Château. "Plusieurs centaines de domaines y ont fait appel."

LE GEL, UNE AUBAINE POUR LE LANGUEDOC !

Pour le vignoble du Languedoc, 2017 est l’année de la plus petite récolte jamais enregistrée, avec 20% de perte. Aucune stratégie contre le gel n’a cependant été mise en place, car le phénomène reste rarissime. En fait, l’interpro se frotte les mains : ce millésime 2017 aura été un vrai bol d’air frais dans une région souvent confrontée aux surplus. "Et on devrait pouvoir alimenter le marché des AOC en 2018", se réjouit Jérôme Villaret, directeur du CIVL. Une sacrée aubaine, tandis que d’autres vignobles français sont à la peine…

En Champagne, les deux années de gel consécutives (-25% en 2017) n’ont pas bouleversé les habitudes prises… de compter d’abord sur les réserves. Et d’après le CIVC, la région n’a pas connu d’investissement particulier contre le gel. Pour les techniciens du Comité Champagne, de toute façon, contre le gel, "la seule arme, c’est la réserve qualitative."


www.larvf.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 14 Mars 2018 14:13

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Domaine Pierre André : le chef d’oeuvre de la nature à Châteauneuf-du-Pape
Fondé en 1957, le domaine de 18 ha de Pierre André (dont 16 en AOC Châteauneuf-du-Pape) est, depuis 1984, géré par sa fille Jacqueline, qui tient à conserver les valeurs éco-responsables et respectueuses de l’environnement de son père. Et ce n’est pas pour déplaire aux vignes, dont certaines s’épanouissent maintenant depuis plus d’un siècle et demi, sur une grande diversité de terroirs, dont l’expression de chacun se retrouve dans la puissance, la précision aromatique et l’élégance des vins.



Situé à l’est de l’AOC Châteauneuf-du-pape, dans la commune de Courthezon, entre Orange et Avignon, le domaine Pierre André se positionne comme l’un des pionniers de l’AOC en biodynamie, dont il a obtenu la certification en 1992, après avoir suivi les principes de l’agriculture biologique depuis 1980. Cette volonté de travailler les vignes sans traitements chimiques, Pierre André la tient de son père, vigneron et maraîcher, qu’il accompagnait dans les parcelles dès l’âge de quatorze ans. En effet, le travail des sols et l’administration des amendements de l’époque ne pouvaient s’effectuer qu’à l’aide d’un cheval, et les traitements étaient réalisés grâce à des substances à base de cuivre et de soufre, que l’on retrouve aujourd’hui dans les traitements de l’agriculture biologique. Néanmoins, ce n’est qu’à partir de 1980, lors de sa conversion en agriculture biologique, que Pierre André arrête définitivement les traitements chimiques, après s’être laissé tenter pendant une dizaine d’années à l’utilisation de désherbants ponctuels de surfaces.

Aujourd’hui, c’est sa fille, Jacqueline, aidé par sa sœur jusqu’en 2008, qui reprend la gestion du domaine, tout en perpétuant les valeurs de son père. L’entretien et le travail des vignes sont réalisés à la sueur du front de la vigneronne et de ses cinq salariés : le désherbage est assuré par le griffage à l’automne et les labours au printemps, et l’intercep est travaillé au piochon. Le nombre de traitements biologiques au soufre et au cuivre est également limité à l’année, et les amendements et épandages sont apportés grâce à des préparations biodynamiques à base d’extraits de plantes ou de composts. Les vignes sont également plantées en taille courte selon une densité de 3500 pieds/ha, afin d’en contrôler les rendements. Ce choix de pratiques culturales purement biologiques s’est avéré très bénéfique pour les vignes du domaine, qui présentent une longévité actuelle remarquable : la moyenne approche les 70 ans, et les plus vieilles ont plus de 140 ans. Leur durabilité et leur performance en termes de qualité du matériel végétal en ont fait d’excellents prototypes pour des sélections massales, redistribuées aux domaines locaux par un pépiniériste, alors qu’elles-mêmes en sont issues.

Au chai, chaque parcelle est vinifiée et élevée séparément ; les méthodes de vinification employées accompagnent la démarche de la biodynamie : la vendange et le tri sont manuels, la fermentation alcoolique est réalisée en grappes entières après foulage, avec les levures naturellement présentes dans le raisin. Le jus et les grappes sont ensuite mis en cuves béton pendant trois à quatre semaines durant lesquelles seulement des remontages et quelques délestages sont effectués. Le pressurage via un pressoir pneumatique vertical est très délicat, ce qui permet d’obtenir un jus de presse dont la couleur et la teneur en tanins sont finement contrôlées. Les jus de goutte et les jus de presse sont élevés séparément soit en cuves béton, soit en foudres de chêne pendant deux ans, avec deux soutirages minimum. Enfin, avant d’être uniquement collés au blanc d’œuf, les jus sont méticuleusement assemblés pour donner naissance à l’unique cuvée de rouge du domaine.

La diversité des terroirs sur lesquels les quatre cépages de la cuvée sont cultivés se retrouve dans les caractéristiques organoleptiques de la cuvée : le quartier de « La Gardiole », caractérisé par des sols argileux, apporte le corps et la structure; le quartier de « Les Bedines », à dominante sableuse, donne la finesse ; et celui de « L’Etang » apporte finalement une expression située entre les deux.

Du point de vue de la commercialisation, la totalité de la production était vendue au négoce jusqu’en 1987. Depuis, selon les conditions climatiques, seulement 20% de la production est dédiée à la vente directe : excepté pour les millésimes 2002 et 2008 où les conditions de production étaient défavorables. Pour les autres millésimes, le travail acharné et méticuleux de Jacqueline André se retrouve dans l’authenticité et la puissance de ces vins, qui offrent une expression des plus pures et transparentes du millésime et du terroir de l’AOC Châteauneuf. Les vins de ce domaine se distinguent donc par leur élégance, leur pureté et leur structure, faisant d’eux une des références en termes de vins bios de l’AOC, et indéniablement un de nos gros coups de cœurs du moment, à découvrir sans tarder !


www.idealwine.net


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 14 Mars 2018 14:19

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Lorenzo Pasquini : "Traduire Cheval Blanc sur le terroir argentin"
En moins de vingt ans, Cheval des Andes, cousin américain du premier grand cru classé A de Saint-Émilion, a trouvé son style. Rencontre avec son directeur technique.


Le site impressionne. Ici, à Lujan de Cuyo, au nord de Mendoza, la vigne offre comme toile de fond un relief sylvestre digne de la Toscane. Un peu plus loin, ce sont les contreforts de la cordillère des Andes, puis les hauts sommets enneigés. En cette saison, quelques jours avant les vendanges, la température flirte avec les 25°C en journée, le ciel est dégagé. Le domaine Cheval des Andes est né, ici, en 1999 d'un joint-venture entre le Château Cheval Blanc, premier grand cru classé A de Saint-Émilion (copropriété de Bernard Arnault et d'Albert Frère) et Terrazas de los Andes, propriété argentine du groupe LVMH. Cheval des Andes bénéficie de vieilles vignes de malbec (26 ha), roi en Argentine, et d'autres cépages plus bordelais, notamment le cabernet sauvignon (13 ha) et le petit verdot (2 ha). Pour une production qui oscille entre 60.000 et 80.000 bouteilles par an. Après une longue période d'observation, l'idée originale d'aligner le style du vin de ce domaine argentin sur celui du domaine de Saint-Émilion se concrétise. Une collaboration entre deux domaines situés à plus de quinze heures de vol l'un de l'autre, dont le directeur technique de Cheval des Andes, l'Italien Lorenzo Pasquini, est la clé de voûte.




LE FIGARO. - Qu'est-ce qui a changé à Cheval des Andes, ces dernières années ?
Lorenzo PASQUINI.
- En 2012, nous avons commencé à faire évoluer le style de notre vin pour nous rapprocher de ce que nous voulions réellement. À commencer par un potentiel de garde élevé : nos cuvées doivent pouvoir vieillir plusieurs décennies, tout en restant intéressantes à tous les stades de leur évolution, car c'est la caractéristique des vins de qualité. Ce qui veut dire que Cheval des Andes peut aussi être dégusté jeune. D'ailleurs, dès cette année, c'est-à-dire à partir du millésime 2015, nous ne vendrons plus nos vins quatre ans après la vendange et après deux ans de vieillissement en bouteille. Les vins seront désormais disponibles trois ans seulement après la vendange.

Vous sentez-vous proche de votre but, du style recherché ?
Tous les ans, nous nous approchons de cet idéal de vin argentin que nous concevons avec une vision saint-émilionnaise de l'élégance et de la fraîcheur. D'ailleurs, sur les différents millésimes qui se sont succédé, et à l'exception de 2014 que je classe à part, nous avons augmenté le pourcentage de cabernet sauvignon dans l'assemblage. Il était de 28% en 2015. Il est de 40% en 2017.

Pourquoi ce choix ?
Désormais, sur ce site, nous savons conserver la fraîcheur du cabernet sauvignon et obtenir de très beaux tannins. Et cela, grâce à notre maîtrise complète des techniques d'irrigation sur un terroir aussi chaud et sec que peut l'être le nôtre. Une irrigation bien contrôlée peut avoir un impact sur l'équilibre des raisins au moment de la vendange. Nos cabernets sont maintenant cueillis avec de la fraîcheur tout en étant à la maturité aromatique souhaitée. Mais en évitant toute verdeur. J'aime que l'on cueille les raisins al dente, encore croquants !

Votre vignoble est-il certifié biologique ?
C'est notre objectif à moyen terme. Nous sommes dans une phase préalable au passage en bio. D'ores et déjà, nous n'utilisons plus d'herbicides ni d'insecticides. Nous essayons d'amener plus de biodiversité sur notre site. Nous plantons des fruitiers, des arbustes, des plantes qui attirent des insectes... Nous considérons notre site dans sa globalité biologique et non plus seulement comme une unité de production viticole. De mon expérience à Château Palmer (à Margaux, dans le Médoc, NDLR), je retiens qu'il faut savoir se donner le temps de l'observation quand on est dans une telle démarche. Il faut que les équipes et le terrain soient prêts au bio.

Votre domaine disposait d'un terrain de polo. L'avez-vous conservé ?
Nous avons gardé les chevaux mais une partie du terrain va être plantée en vigne.

Échangez-vous fréquemment avec les équipes de Château Cheval Blanc à Saint-Émilion ?
L'équipe de Cheval Blanc vient quatre fois par an en Argentine pour nous aider à traduire la spécificité de Cheval Blanc sur le terroir argentin. C'est difficile car il s'agit de deux viticultures différentes. Ils sont ici lors des étapes cruciales, notamment pour la taille. Pierre Lurton lui-même, le directeur de Cheval Blanc, vient souvent en Argentine. Sa vision est précieuse. Quant à moi, je me rends au moins trois fois par an à Saint-Émilion. Ces échanges sont très constructifs. Je ne connais pas d'autres exemples d'une collaboration aussi proche entre deux domaines situés sur les deux hémisphères.


Cinq millésimes passés en revue

Si des millésimes comme celui de 2009 ont pu être considérés comme des archétypes de cuvées du nouveau monde - très opulents, riches, fruités -, l'évolution de Cheval des Andes l'emmène bien loin de ce modèle, vers plus de tension, de fraîcheur et d'élégance. Lorenzo Pasquini commente cinq des derniers millésimes.

2012
"C'est avant tout le vin du changement stylistique. Il est plutôt frais et sec. L'atteinte de cet équilibre de fraîcheur et d'élégance fut simple en raison de la météorologie. Nous sommes sur des notes aromatiques qui tendent sur les épices et les fruits rouges. Il s'accorde à merveille avec un tartare de veau avec crudités de poivrons et câpres."

2013
"À l'inverse de 2012, l'année fut beaucoup plus chaude. C'est dans ces millésimes qu'avoir un vignoble en altitude devient fondamental pour garder la fraîcheur du vin. Ce 2013 fait montre de plus de virtuosité que le précédent. Son nez est plus solaire et, en bouche, il se révèle plus charnu. Un sanglier fumé s'accordera à son caractère puissant."

2015
"Ce n'est pas le millésime avec le nez le plus expressif, mais c'est peut-être la bouche la plus soyeuse et élégante jamais faite ici. Les saveurs de la gastronomie asiatique lui iront bien."

2016
"Il sera sur le marché en 2019. C'est un millésime frais et humide caractérisé par le phénomène El Nino, qui a touché l'Amérique du Sud en général. Un millésime plutôt "bordelais" en termes de température et pluviométrie. L'expression dans le verre est magnifique : il est frais, tendu, très aromatique avec beaucoup de sève."

2017
"Il a été marqué par La Nina, un courant d'air chaud et sec qui nous a touchés tout le printemps et une bonne partie de l'été et qui (au contraire, d'El Nino) a donné naissance à un millésime plus classique pour Mendoza. Les vins qui en résultent ont beaucoup de structure et de profondeur et sans doute un très long potentiel de garde."


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 15 Mars 2018 13:36

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Bordeaux et ses vins doivent relever de nombreux défis en 2018
Les ventes de vins de Bordeaux ont légèrement reculé en France l'an passé et les viticulteurs misent de plus en plus sur l'exportation, tout en tentant de réduire les pesticides à marche forcée.




Sur le marché français, les ventes de vin d'appellation d'origine protégée (AOP) ont baissé de 2% l'an passé, à 163 millions de bouteilles l'an passé, selon le bilan du Comité interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) présenté mardi 14 mars à Paris.

En valeur, le chiffre d'affaires français s'est maintenu (+1% à 897 millions d'euros), ce qui traduit une remontée des prix de vente à l'unité dans le segment stratégique choyé par les vignerons bordelais, celui des vins compris entre 5 et 15 euros la bouteille de 75 cl. "Le consommateur a tendance à consommer moins mais mieux, et le vignoble de Bordeaux veut accompagner cette demande", a noté Allan Sichel, président du CIVB.

BORDEAUX SOUS TENSION

Bordeaux, qui doit faire face aux conséquences d'un gel historique subi au printemps 2017 et à la baisse de récolte (-40%) qui a suivi, "ne va plus alimenter l'entrée de gamme, c'est-à-dire le vin qui se vend à moins de 3 euros la bouteille au consommateur", a précisé Allan Sichel. Bordeaux, qui a dû puiser dans ses réserves pour "continuer d'approvisionner le marché" du vin en 2017, espère une "bonne récolte 2018", selon Allan Sichel.

Fin 2017, après une récolte de seulement 3,5 millions d'hectolitres, le stock total de vins de Bordeaux s'élevait à 11,8 millions d'hectolitres, un niveau "plutôt bas" et en recul de 10% par rapport à celui de la fin 2016, a-t-il précisé. Le recul des ventes en 2017 est surtout perceptible pour les vins blancs doux, passés de mode en ce moment, alors qu'explosent les pétillants et certains blancs secs.

L'an passé, sur le marché français, les ventes des Sauternes, Loupiac et autres Cadillac ont reculé de 12% en volume et de 11% en valeur. Dans le même temps, les blancs secs ont progressé de 4% en volume et 6% en valeur.

LE BREXIT INQUIÈTE À BORDEAUX

Pour les exportations (44% des ventes totales), les choses s'améliorent après trois ans de recul : 290 millions de bouteilles de Bordeaux ont été vendues en 2017 à l'étranger, soit 2,17 millions d'hectolitres. Cela représente une hausse de 7% en volume et de 14% en valeur. Acheteur numéro un, la Chine, avec 84 millions de bouteilles vendues l'an passé, essentiellement de vin rouge, représente à elle toute seule 29% des exportations de bordeaux.

Lors de la conférence de presse, le CIVB a dévoilé le nombre de châteaux du Bordelais appartenant à des investisseurs chinois : 140 au total en 2018. Mais ces 140 châteaux ne représentent que 3% des surfaces viticoles, et se comparent à quelque 7.000 propriétés au total dans la région, a-t-il relativisé.

Côté exportations, la vraie inquiétude repose sur le Brexit, s'il contribue à faire baisser la valeur de la livre sterling. Les Britanniques sont en effet de fidèles et gros consommateurs de "claret", et des réexportateurs aussi, vers Hong Kong notamment. "C'est le seul point de fragilisation importante", concède Allan Sichel.

LA RÉDUCTION DES PESTICIDES EN GIRONDE

Il dit toutefois faire confiance au "pragmatisme" des Britanniques pour mettre en place des "procédures automatisées", et ne pas croire "à la mise en place de barrières douanières". Dans l'immédiat, le principal chantier du vignoble bordelais, mis en cause par deux émissions d'investigation successives en 2016 et en 2018, est d'organiser une réduction des pesticides, dont il est grand consommateur.

Prenant conscience du rejet massif de la société pour les pesticides, le CIVB a indiqué que le département de Gironde avait réduit de 55% entre 2014 et 2016 les ventes de produits dits CMR, c'est-à-dire les plus toxiques (cancérogènes, mutagènes et repro-toxiques).

"Notre ambition est de les éliminer totalement, ainsi que tout ce qui peut constituer une prise de risque pour la santé" des viticulteurs et des riverains, a assuré Allan Sichel, en précisant que les ventes d'herbicides avaient pour leur part reculé de 35% sur les mêmes trois années.

(Avec AFP)


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 19 Mars 2018 13:44

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Dr. Alain Raynaud
« Peu de 2017 sera vendu en primeur »
Alors que commencent les premières dégustations en préprimeurs du prochain millésime, le président du Grand Cercle des Vins de Bordeaux tire ses pronostics sur la campagne à venir.




« Je vous le jure, il y aura de très bonnes surprises en dégustation aux primeurs. 2017 conclut une trilogie de millésimes formidables, sans être largué par 2015 et 2016 » annonce le docteur Alain Raynaud, président fondateur du Grand Cercle des Vins de Bordeaux (organisme de promotion réunissant 161 domaines). Le consultant peut s’appuyer sur la dégustation en préprimeur qu’il vient d’organiser à Londres, ce 13 mars, réunissant 44 propriétés et 200 professionnels (journalistes, sommelier et trade anglais). « En y partant, j’avais peur d’un bide, mais compte tenu de l’année difficile (le gel 2017) et du contexte économique pesant (le Brexit), j’en reviens avec une grande satisfaction. Le millésime 2017 suscite autant d’intérêt que 2015 et 2016. »

Ayant ravagé des pans entiers du vignoble bordelais, le gel du printemps 2017 a aussi épargné de grands terroirs. Qui ont pu obtenir de prometteuses maturités d’un été favorable et d’une arrière-saison globalement propice. « Sur les vignes gelées, il y a eu un gros boulot à la vigne pour tailler, effeuiller et essayer d’atteindre de bonnes maturités sur ce qui restait. Cela donne des vins avec moins de structures, mais sans défauts » souligne Alain Raynaud.

"Préserver le marché primeur"

Si la qualité s’annonce au rendez-vous, la grande inconnue de cette campagne de primeurs concerne les quantités disponibles. Sans parler de la fixation des prix, qui tient du casse-tête. Face à cette conjoncture délicate, « je pense que peu de vins 2017 seront vendus en primeur » analyse Alain Raynaud. Estimant que le marché des primeurs peut monter à 250 étiquettes sur un millésime porteur, le consultant estime qu’il devrait se rétracter à une centaine de crus pour la commercialisation de 2017. « Il est important de préserver le marché primeur, qui a beaucoup d’avantages quand il est mené intelligemment. Mais il semble difficile pour Bordeaux d’assurer à ses acheteurs une plus-value sur ces primeurs. Parfois, il vaut mieux attendre les livrables pour rassurer sa clientèle » précise Alain Raynaud.


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Messagepar Lalex » Mar 20 Mars 2018 13:40

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Trump fait peur au négoce bourguignon !
Le marché américain reste essentiel pour les vins de Bourgogne et les négociants-éleveurs ne cachent pas leur crainte de voir les vins européens taxés par Donald Trump.



La manifestation professionnelle Les Grands Jours de Bourgogne bat son plein depuis le début de semaine. Hier soir, à Nuits-Saint-Georges, au domaine du Clos Frantin de la maison Albert Bichot, l'Union des Maisons de Vins de Grande Bourgogne a organisé sa traditionnelle soirée "Grandes Maisons Grands Crus" à l'attention de la presse internationale. Les vins dégustés (nous en reparlerons dans un prochain article) étaient donc des grands crus rouges et blancs de l'excellent millésime 2015 et le repas avait été préparé par Eric Pras, chef du restaurant Lameloise, à Chagny (71), le dernier trois étoiles au guide Michelin de Bourgogne ; on peut passer un plus mauvais moment.

Mais l'heure n'était pas qu'à la détente, puisque dans son discours et avec son franc parler habituel, Frédéric Drouhin, PDG de la maison Beaunoise Joseph Drouhin et président de l'Union n'a pas manqué de mettre en avant les craintes des négociants-éleveurs bourguignons si Donald Trump venait à taxer certains produits européens et notamment les vins ; les USA restent un pays fortement importateur de vins du monde entier et notamment de France. Dans l'assistance, l'opinion était un peu la même que partout ailleurs sur la planète, à savoir qu'avec l'actuel président américain le pire n'est jamais à exclure et mieux vaut donc rester sur ses gardes.


C'est que les Etats-Unis, c'est un très, très gros morceau pour le négoce bourguignon et pour la Bourgogne en général. C'est même le premier marché export pour les vins de la région en volume (20,4% des exportations totales) et en valeur (22,9% du chiffre d'affaires export).

L'an dernier la Bourgogne a vendu pour 207,5 millions d'euros de vins aux USA (+10% par rapport à 2016), ce qui en volume représente 16 720 000 bouteilles (+1% / 2016). Et les Américains ont acheté tous les types de vins :

*1,7 million de bouteilles de crémant de bourgogne.

*10 millions de bouteilles de vins blancs (20% Chablis, 40% Mâconnais, 30% d'AOC régionales bourgogne et 10% de villages, premiers et grands crus de Côte Chalonnaise, Côte de Beaune et Côte de Nuits).

*5 millions de bouteilles de vins rouges (2 tiers d'AOC régionales et un tiers de villages, premiers et grands crus des 3 côtes).





Le négoce-éleveur de Grande Bourgogne en quelques chiffres


1856 : Création de L'Union des Maisons de Vins de Grande Bourgogne.

70 entreprises adhérentes en Bourgogne et Beaujolais (La FNEB, Fédération des Négociants-Eleveurs de Grande Bourgogne regroupe 100 maisons en intégrant le Jura et la Savoie).

A noter que sur les 3 départements bourguignons, 900 entreprises au total ont une carte de négoce, dont la plupart des grands domaines connus.

Chiffres d'affaires 2017 des adhérents de la FNEB : 1,6 milliard d'euros.

En Bourgogne : 60% des vins sont aujourd'hui commercialisés par le négoce (60% à l'exportation) et 75% dans le Beaujolais (40% à l'export).

FNEB : 6 000 salariés, dont 5 000 en Bourgogne et Beaujolais.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 21 Mars 2018 14:19

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Beaujolais : 2023, la fin des produits chimiques à Lantignié !
A Lantignié, dans le Beaujolais, on veut "monter en gamme", s'en sortir par le haut et les vignerons du village ont décidé d'interdire les produits chimiques au 1er janvier 2023. Une décision qui va faire du bruit !




Nous n'en sommes pas tombé de notre chaise en apprenant la nouvelle, mais peu s'en faut... Dans le numéro d'octobre 2017 de Beaujolais Aujourd'hui, nous avions consacré un dossier (lire article ci-dessous) au village de Lantignié, dans le Beaujolais, ou un groupe de vignerons dynamiques a créé en mai 2017 l'association "Vignerons et Terroirs de Lantignié" ; son but, pour résumer, est d'amener tous les producteurs du village à travailler collectivement à une véritable montée en gamme de leurs vins, rouges pour l'essentiel (pour l'heure classés en beaujolais-villages), avec, peut-être, au bout de la ligne droite la naissance d'un nouveau cru du Beaujolais.

Le dossier avance tellement vite que l'association, présidée par Frédéric Berne, vient de sortir un règlement intérieur sans ambiguïté. Le point à notre sens le plus fort de la démarche est de réussir, à court terme, le pari de la transition écologique en interdisant purement et simplement l'utilisation de tous les produits chimiques de synthèse, pour la production de vins au sein de la démarche associative !!! Cela va se faire en 3 étapes et sur 5 ans. Dans un premier temps, les engrais chimiques vont être bannis des coteaux du village dès le 31 mars de cette année, puis viendra le tour des produits phytosanitaires de synthèse (hors désherbants) au 1er janvier 2020 et enfin des désherbants chimiques au 1er janvier 2023... Il est prévu qu'à compter de 2019, une marque collective de certification soit mise en place. Chaque point du règlement intérieur, dont l'interdiction des produits chimiques, pourra faire l'objet de contrôles par l'organisme certificateur.

Parmi les autres points de ce règlement, citons une limitation des rendements à 50 hl/ha en rouge et 64 en blanc. Le règlement encourage les membres de l'association à ne pas utiliser de levures exogènes (commerciales...), à limiter les macérations pré-fermentaire à chaud ou encore à ne pas mettre les vins en marché avant le 15 mars suivant la récolte. Précisons enfin que le règlement a été validé par les 30 vignerons pour l'heure membres de l'association.

Voilà nous semble-t-il un dossier de fond, essentiel au plan environnemental, bien sûr, mais aussi en image et en communication, structurant pour Lantignié et l'ensemble du Beaujolais, dont on devrait entendre beaucoup parler...

Christophe Tupinier



Article paru dans le numéro 19 de Beaujolais Aujourd'hui.

Lantignié veut grandir


Depuis toujours, quelques communes se détachent du lot dans l'univers des beaujolais-villages et Lantignié en fait partie. Les vignerons du village sont aujourd'hui très mobilisés pour faire « grandir » leur vignoble et cette démarche illustre parfaitement la volonté actuelle et majoritaire chez les producteurs du Beaujolais de s'en sortir « par le haut ».

Lantignié ! Le nom ce village niché entre Beaujeu et Régnié-Durette est sans doute connu des amateurs très pointus, mais beaucoup moins du grand public. Pourtant, quelques indices nous amènent à penser que les choses pourraient changer dans un avenir proche. Dans un univers économique encore compliqué pour l'appellation Beaujolais-Villages où les prix de vente en vrac n'ont guère dépassé les 160 € à l'hectolitre en 2016, où des vignes continuent de s'arracher ici et là, beaucoup ont fait le constat des difficultés à vivre du métier de vigneron en Beaujolais-Villages et compris que le choix était simple : continuer dans la seule direction des ventes en vrac au négoce et stagner, pour ne pas dire mourir à petit feu ou s'engager dans la voie plus ambitieuse d'une viticulture de terroir et de la commercialisation des vins en bouteilles à la propriété. Jeunes et moins jeunes, les vignerons de Lantignié sont manifestement ultra-motivés (le mot n'est pas trop fort...) comme en atteste la création en mai dernier de l'association « Vignerons et Terroirs de Lantignié », présidée par Frédéric Berne. Il se murmure même, mais ne dites surtout rien à personne, qu'ils caresseraient l'idée de construire patiemment un dossier pour demander un jour le classement de leur vignoble en cru (en rouge, couleur ultra-dominante, mais aussi en blanc), à l'image du voisin Régnié. Un cru ! Diable, mais on n'obtient pas un cru par un simple coup de baguette magique. La notoriété et l'histoire, ancienne et récente, comptent beaucoup aux yeux de l'INAO. Voyons donc un peu ce qu'il en est.

Le village a une tradition viticole très ancienne comme en atteste la donation en 994 d'une vigne du frère de Imbert 1er, Sire de Beaujeu, à l'abbaye de Cluny, ou encore les archives familiales du Château du Basty, propriété de la même famille depuis le 24 novembre 1482, jour où Barthélémy Varenard acquiert « un tènement planté en vignes, sis sur la commune de Lantignié au lieu-dit le Billy... » Au XVIIème siècle, la carte des Cassini fait état de l'existence de la commune de Lantignié et de plusieurs de ses lieux-dits actuels : Le Verger, La Salle, Les Monthieux, Appagnié. On retrouve d'ailleurs ces deux derniers classés en 3ème catégorie dans « La carte des vignobles des côtes Beaujolaise, Mâconnaise et Chalonnaise », rééditée en 1874 ; en 3ème catégorie (sur une échelle de 5), on trouve aussi Les Ravatys en Brouilly, La Ronce à Régnié ou encore Corcelette à Morgon. Il semble donc clair que la qualité viticole de la commune de Lantignié est reconnue depuis longtemps.

L'histoire plus récente apporte également des enseignements sous la forme des résultats d'un concours : le Trophée Diriet créé en 1954. Après une présélection communale, chaque village envoyait son champion se confronter aux champions des autres villages ; entre 1954 et 2003, le trophée a été remporté à dix reprises par Régnié-Durette, la seconde marche du podium étant occupée par Lantignié avec huit trophées. Notons que dans le guide d'achat des 2016 publié dans ce numéro de Beaujolais Aujourd'hui, les vins produits sur Lantignié représentent à eux seuls 15 à 20 % du total des beaujolais-villages sélectionnés. Il semble donc évident que Lantignié n'est pas une commune tout à fait comme les trente-sept autres où il se produit également du beaujolais-villages.

Là où le bât blesse un peu plus, c'est sur la notoriété récente ; les vignerons ayant peu utilisé ces dernières années la possibilité que leur laisse la réglementation de mentionner Beaujolais-Lantignié sur les étiquettes. Mais, les choses devraient changer rapidement puisqu'entre 2015 et 2016, les déclarations de récolte en Beaujolais-Lantignié sont passées de 400 à... 2 400 hectolitres (de trois à vingt et un opérateurs). « Beaujolais-Lantignié » va donc probablement fleurir sur les étiquettes ces prochaines années. Il restera alors aux vignerons à bichonner encore plus leurs vignes, à aller plus loin dans leurs vinifications, à « raffiner » leurs élevages, à mettre en valeurs leurs climats, pour prouver que leurs vins sont meilleurs et méritent d'être vendus plus chers que les autres ; bref à raconter cette « belle histoire » des terroirs qui a fait la fortune d'autres régions et dont le Beaujolais entend manifestement reprendre le cours.



Répères

Lantignié (69), une des 38 communes de l'AOC Beaujolais-Villages.

Superficie : 320 hectares en production (potentiel d'environ 350 hectares), dont 30 en chardonnay.

Une trentaine de vignerons.

60 % de terroirs granitiques, 30 % de pierres bleues et 10 % « autres ».


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 22 Mars 2018 13:57

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Avant les Primeurs, Latour fait feu
A deux semaines des primeurs, le château Latour met en marché le millésime 2006 et le 2012 pour les Forts de Latour. En bon Premier mais à contre-courant, il ouvre le bal.



Voilà désormais six ans que le château Latour avait mis un pavé dans la mare en se retirant du circuit des primeurs. « Nos vins seront mis en marché au moment où nous estimerons qu’ils sont prêts à boire, et, non plus comme ces dernières années en primeurs », déclarait alors le directeur Frédéric Engerer. C’était clair, net et précis. Depuis, le château Latour et son propriétaire François Pinault n’ont pas bougé d’un iota leur politique. Concluons que le millésime 2006 est à maturité. « Sa structure désormais plus fondue lui fait atteindre cette première phase de plaisir et d’ouverture aromatique mais il réserve également beaucoup de promesses pour le futur », transmet Jean Garandeau, le Directeur commercial et marketing, ajoutant : « Racé, ce millésime exprime parfaitement la puissance et la profondeur des cabernet sauvignon de l’Enclos : une vraie signature ». Son prix sorti du négociant ? 450 € HT. Restent la marge du détaillant et la TVA pour le consommateur.

Dans le même temps, ce sont les Forts de Latour (le second vin du 1er Grand Cru Classé 1855) sur le millésime 2012 qui s’offrent aux amateurs. Les équipes de Château Latour s’en expliquent : « Le millésime 2012, avec un été ensoleillé et raisonnablement chaud, a donné naissance à des vins expressifs, équilibrés et très charmeurs. Forts de Latour est fruité, fin et mûr. La bouche est suave, profonde avec un bel éclat aromatique et un grain de tanin subtil. Ce vin incarne parfaitement notre philosophie de conservation à la propriété jusqu’à ce premier stade de maturité ». Ce vin sort de chez le négociant à 145€ HT.

En quelques mots, Château Latour fut autrefois la propriété d’Alexandre de Ségur qui savait combien tous les ingrédients étaient en ces lieux pour y élaborer le meilleur. Et, près de trois siècles plus tard, quand François Pinault s’empara du domaine, il n’acheta pas des murs mais avant tout des pieds de vignes. Depuis 1993, l’ambition est encore plus forte pour porter ce cru de Pauillac où il faut reconnaître que la puissance et l’élégance se conjuguent comme nulle part ailleurs. Ce terroir qui surplombe l’estuaire semble naturellement s’imposer dans ce territoire médocain. Déjà, en 1855, un amateur remarquait que « cet excellent vin est celui qui a le plus contribué à faire cessé la vieille habitude qu’avaient nos voisins d’outre-Manche de mélanger nos vins délicats du Médoc avec de l’Hermitage »(1)… Les récents travaux, des chais au cuvier, sont colossaux pour servir au mieux ces fameux pieds de vignes qui encerclent le colombier le plus connu du monde. « Nous faisons des vins sur mesures, c’est la haute couture du vin », jure-t-on autour du millier de tonneaux qui renferment le nectar.

(1) Pierre-Charles de Saint-Amand, Le Vin de Bordeaux. Promenade en Médoc, Huzard, Paris, 1855, p. 5.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 26 Mars 2018 12:52

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Domaine Briday : "Le plaisir avant le prestige"
Fondé en 1976, le domaine Briday a été l’un des acteurs emblématiques de la renaissance de l’appellation Rully. Stéphane Briday est aujourd‘hui à la tête d’une quinzaine d’hectares en Côte chalonnaise. Un vigneron qui n’a pas oublié que le vin était avant tout synonyme de plaisir et de convivialité.




Dans le vin les belles histoires ne peuvent naitre qu’avec une bonne dose de détermination et un travail acharné. En 1976, Michel Briday est chef de culture dans un grand domaine viticole de Rully. Il a l’opportunité de reprendre 6 hectares de vignes en location. Le 8 août de cette même année il grêle. La récolte sera quasiment nulle… Pourtant dès le départ la décision de mettre en bouteille les vins du domaine est prise. Le domaine Briday sera l’un des acteurs emblématiques de la renaissance de l’appellation Rully. Il est aujourd‘hui constitué d’une quinzaine d’hectares sous la conduite de Stéphane Briday, fils de Michel et Lucette.
« Bourgogne. C’est un mot magique ! ». Stéphane Briday n’est pas de ceux qui cachent leur enthousiasme. Vigneron à 200% comme il se définit, rien de tel pour lui que d’avoir « le nez dans le feuillage ».
Il ne se revendique pas bio mais a intégré un mode de culture véritablement raisonné, certification à l’appui (Terra Vitis). Dès 1996, la décision a été prise d’arrêter les désherbants pour revenir à un travail du sol intégral.
Après récolte manuelle et tri, les vinifications s’effectuent avec un minimum d’interventions (pas de levurage, pas plus de 30% de futs neufs). Les vins du domaine conjuguent ainsi pureté et délicatesse pour les blancs, sans manquer de structure. Les rouges ont un temps été assez extraits. Si les cuvaisons restent toujours assez prolongée (20 à 25 jours), Stéphane Briday favorise aujourd’hui plutôt la gourmandise que la concentration. Le vigneron aime d'ailleurs à citer Paul Claudel : " En matière de vin, il faut savoir faire passer le plaisir avant le prestige."



Compte-rendu de notre dégustation dans les millésimes 2015 ou 2016.

Les blancs

Bouzeron « Cuvée Axelle » 2016 – 15 sur 20
Les parcelles du domaine Briday sont situées en haut de coteau sur un sol de marnes blanches. La terre y est moyennement profonde mais compacte. Les vignes cinquantenaires permettent d’y obtenir un aligoté d’une belle concentration. Le nez évoque les fleurs blanches et les agrumes. Récolté à pleine maturité ce millésime a donné un vin harmonieux, qui joue sa partition avec un belle cohérence.

Rully 2016- 14 sur 20
Cette cuvée est issue d’un assemblage de 4 parcelles différentes. Elle donne une bonne photographie du vignoble de Rully car les vignes sont toutes situées dans des secteurs différents.
« Le but n’est pas de boire un verre mais d’avoir envie d’en boire un autre », aime à souligner Stéphane Briday au sujet de cette cuvée. Le nez évoque la poire, le citron, les épices. Une petite note de fruits secs complète l’ensemble. La gourmandise et la fraicheur des chardonnays de l’appellation font bon ménage en bouche.

Mercurey 2016 – 16,5 sur 20
Situé dans la partie ouest de l’appellation, sur le Climat Roc blanc, ce terroir est exposé plein sud. Il bénéficie d’un ensoleillement maximal. Le sol est constitué de marnes blanches et de rocs de couleur rosâtre. « Il faut surveiller de près la progression du mûrissement des raisins pour éviter toute surmaturité » précise Stéphane Briday. Ici, c’est l’ampleur, l’opulence, qui l’emportent souvent mais le millésime 2016 lui a aussi apporté une bonne vivacité. Sur le plan aromatique des notes de chevrefeuille et de poivre s’expriment sans retenu. Un très joli blanc de la Côte Chalonnaise.

Rully 1er cru Les Cloux 2015 – 15 sur 20
Les Cloux est un premier cru situé au nord du village. Il est idéalement exposé, à l’est, recevant les premiers rayons du soleil. La parcelle du domaine est implantée sur un sol très profond en bas de coteaux. C’est un secteur où la maturité est atteinte assez précocement. Le vin montre généralement beaucoup d’amabilité dès sa jeunesse. Il a aussi pour particularité d’être très régulier d’un millésime à l’autre. Avec ses notes d’amandes grillées, le nez de ce 2015 est un peu marqué par le bois à ce stade. Un caractère floral apparait à l’aération. La bouche joue sur la densité, l’ampleur plutôt que la finesse.

Rully 1er cru La Pucelle 2016 – 16,5 sur 20
Situé en plein cœur de l’appellation Rully, ce premier cru est orienté plein est. La parcelle bénéficie d’une exposition au soleil très favorable au mûrissement des raisins. Les ceps sont implantés sur un sol argileux, peu profond, favorisant une certaine élégance dans les vins. Ce millésime 2016 répond parfaitement aux attentes sur ce point. Sur une dominante d’agrumes, il développe de la minéralité, de la subtilité avec une belle cohérence tout au long de la dégustation. La finale est longue évoquant la fleur d'acacia avec une note légèrement grillée.A garder 6 à 7 ans sans crainte.

Rully 1er cru Grésigny 2016 – 15,5 sur 20
Grésigny fait partie des « grands premiers crus » de l’appellation Rully. Nous sommes ici sur un terroir du sud de l’appellation Rully, sur un sol peu profond où le calcaire est dominant. La vigne se trouve donc rapidement en contact avec le minéral. C’est un secteur froid et venté où les maturités assez tardives réclament de la patience pour vendanger au bon moment. Les vins demandent un peu de temps pour s’ouvrir. Ce 2016 montre beaucoup d’harmonie, sur un profil tendu mais assez charmeur malgré tout. Des arômes floraux, de poire et une touche miellée montent au nez. En bouche, la finale est minérale.

Rully Clos de Remenot (Monopole) - 2015 – 17 sur 20
Orienté plein sud, le Clos de Remenot réalise la synthèse entre chaleur et minéralité. Il est situé en haut du coteau dans un secteur où l’épaisseur de terre ne dépasse pas 10 cm. La roche mère calcaire est donc toute proche. Il s’agit de l’une des premières parcelles vendangées au domaine lors de la récolte. C’est un peu le « secret » du domaine : un simple village qui a tous les atouts d’un premier cru (la parcelle n’était pas plantée au moment du classement). Le vin réalise un mariage particulièrement réussi entre des qualités pouvant paraître contradictoires. Riche et opulent, il se montre aussi raffiné, comme soutenu par un zeste d’agrumes. Des notes de fruits mûrs caractérisent le nez. Une bouteille d’une grande intensité.


Les rouges

Rully « Les 4 vignes » 2015 - 16 sur 20
Sa dénomination l’indique : cette cuvée est issue d’un assemblage de 4 parcelles différentes. Comme la cuvée de Rully blanc, elle donne une excellente photographie du vignoble de Rully, car les vignes sont toutes situées dans des secteurs différents. Le nez s’ouvre spontanément sur des notes de cerises juteuses, mais aussi de petits fruits comme la framboise, la groseille. En bouche, sa structure donne à ressentir des tannins concentrés mais d’une bonne finesse. Un vin à boire entre 4 et 10 ans.

Rully 1er cru Champs Cloux 2015 – 15,5 sur 20
La parcelle est située sur le coteau est de Rully, exposé au soleil levant, sous l’imposant château du village. Le sol y est argileux, assez profond tout en restant bien drainant, ce qui permet d’obtenir des raisins sains et bien constitués.Le nez se déploie avec beaucoup de grâce sur des notes florales et de myrtille. Une petite touche boisée-épicée lui confère un surcroît de complexité. Une matière gourmande prend sa place en bouche. Des tannins fins assurent à cette cuvée un caractère croquant et charmeur. Un beau pinot noir bourguignon.

Rully 1er cru Les Pierres 2015 – 14,5 sur 20
Un tel nom laisse présupposer que nous sommes ici en présence d’un terroir caillouteux. Il l’est effectivement : le sol est constitué d’un cailloutis calcaire assez dense laissant peu de place à l’argile. Il est exposé plein est, à proximité de la Pucelle. C’est un petit climat en superficie et le domaine est l’un des deux seuls propriétaires. La parcelle donne de petites grappes, concentrées. Elles ont été vinifiées en vendanges entières à 20% en 2015. Le vin offre un profil charnu, suave en bouche, avec une solidité tannique en finale qui incite à le garder entre 5 et 10 ans. Un bouquet de petits fruits rouges à bonne maturité, accompagnés d’une note de rose fraiche se développe au nez.


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