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Messagepar Lalex » Mar 5 Juil 2016 20:07

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Je retire un extrait de l'inteview de Michel Tardieu.


La RVF : Dans le grand match sudiste entre grenache et syrah, quel est votre cépage favori ?
M. T. : J’aime les vins parvenus à “maturité bouteille”, les vins prêts à boire. Et à ce stade, après 20 ou 25 ans de cave, il n’est pas toujours aisé de distinguer à l’aveugle un côte-de-nuits d’un châteauneuf-du-pape. Avec le temps, le grenache se hisse au rang du pinot noir, c’est pour cela que je l’aime. Les vieux grenaches restituent des arômes sublimes, oranges sanguines, pamplemousse, quelle délicatesse ! La syrah, dans le Sud, ce n’est pas mon truc : les belles syrahs sudistes sont rares, j’en ai peu goûté. En vallée du Rhône septentrionale, c’est différent. C’est en goûtant les grandes syrahs du nord, les Mouline et Landonne de Guigal, que j’ai eu envie d’aller dans le vin. J’étais client chez Marcel Guigal, j’achetais alors des Moulines et des Landonne par caisses. En 1978, cela coûtait 70 francs la bouteille, dix euros ! Le père Chapoutier aussi a compté pour moi, dans une moindre mesure, ainsi que Jean-Louis Grippat.


Ca fait rĂŞver...! :drunk:

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Messagepar Lalex » Jeu 7 Juil 2016 20:27

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Michel Chapoutier confirme la « fiabilité des indicateurs économiques de l'interprofession »
Poussé par Philippe Pellaton, président du syndicat des Côtes-du-Rhône, Michel Chapoutier, président d'InterRhône, apporte des explications complémentaires et « tempère » les paroles d'Etienne Maffre à propos de la supposée mauvaise représentativité des cotations interprofessionnelles.

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Messagepar Lalex » Jeu 7 Juil 2016 20:30

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Gel, grêle, mildiou… Il faut sauver le soldat 2016
Déjà marqué par des conditions climatiques compliquées, de gros épisodes de grêle et de gel dans certaines régions, et aujourd’hui de fortes pressions mildiou, le millésime 2016 ne sera pas une balade de santé pour les vignerons. En période de floraison, nous avons pris le pouls dans différentes régions.

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Messagepar Lalex » Jeu 7 Juil 2016 20:32

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La Ferme des Arnaud : 2 frères agriculteurs qui racontent la réalité du bio
Domaine bio depuis 1978, le domaine Ferme des Arnaud est un domaine familial qui se transmet de génération en génération depuis les années 40. Pour Martial et Samuel, 3e génération à la tête du vignoble, 2016 est une année cruciale : ce sera leur première véritable année de vinification. Les deux frères qui ont repris le domaine il y a quelques années ne chôment pas : ils jonglent aujourd’hui entre une viticulture engagée et la diversification. Samuel Arnaud nous raconte l’histoire du domaine familial et les enjeux de la viticulture bio dans la Vallée du Rhône.

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Messagepar Lalex » Jeu 7 Juil 2016 20:37

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Ă€ Bordeaux, "l'arrĂŞt des pesticides est un objectif"
Le conseil régional de Nouvelle Aquitaine, la préfecture de région, les chambres d'agriculture et l'interprofession des vins de Bordeaux ont signé mercredi 6 juillet un plan de réduction "dans les meilleurs délais" de l'usage des pesticides dans le vignoble.

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Messagepar Lalex » Jeu 7 Juil 2016 20:38

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Le vin et les jeunes : entre intérêt et intimidation
Une récente étude sur la consommation de vin des jeunes (18-35 ans) démontre qu’il n’y a pas de réelle désaffection pour le vin de la part des jeunes. Si la consommation reste relativement faible chez les plus jeunes (au détriment d’autres boissons), elle tend à croître avec l’âge et la connaissance des vins.

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Messagepar Lalex » Ven 8 Juil 2016 22:03

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Aux Bahamas, la plus incroyable des caves Ă  vins
275.000 bouteilles de spiritueux et vins fins, 2.000 cépages différents, la troisième cave privée du monde. Et sans aucun doute la plus surprenante de toutes par son décor.

avis-vin.lefigaro.fr

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Messagepar Lalex » Ven 8 Juil 2016 22:09

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Zoom sur le Clos Canarelli, domaine emblématique des grands vins corses
C’est en 1993 qu’Yves Canarelli reprend le domaine familial. A force de travail, de conviction, et de passion, le domaine s’est imposé 20 ans plus tard comme l’une des signatures les plus dynamiques de Corse. Zoom sur la nouvelle icône de la viticulture corse.

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Messagepar Lalex » Mer 13 Juil 2016 09:41

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Face aux dégâts climatiques
L’achat de vendange en toute discrétion
Dans les régions sinistrées par le gel ou la grêle, les vignerons pourront à nouveau acheter de la vendange cette année, tout en conservant le bénéfice de la capsule récoltant. Mais l’administration les informera discrètement des modalités de cette dérogation.

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Messagepar Lalex » Mer 13 Juil 2016 09:43

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Allan Sichel : « avoir la fierté des vins de Bordeaux »
Ce lundi 11 juillet, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) vient d’élire son nouveau Président pour les trois prochaines années. Allan Sichel, 54 ans, PDG de la maison de négoce familiale Sichel, succède à Bernard Farges, qui occupait le poste depuis 2013. Entretien.



Allan Sichel, l’actualité est double en ce début de semaine, avec votre élection à la tête du CIVB, et la signature, mercredi dernier, d’un grand plan de réduction des pesticides dans le Bordelais. C’est le premier grand chantier qui va vous attendre dans votre nouveau mandat ?
Les chantiers sont multiples, mais il est clair que nous sommes attendus sur ce sujet, à l’extérieur de la filière du moins. A l’intérieur de la filière, je peux vous dire que c’est un sujet qui est pris à bras-le-corps depuis de nombreuses années. Ce n’est pas une mutation, c’est le prolongement d’un long travail de sensibilisation déjà entamé pour entraîner toute la filière vers des pratiques plus vertueuses. Cela ne porte pas uniquement sur l’usage des pesticides mais sur la protection globale de l’environnement, des salariés, des riverains, de la biodiversité. Il est vrai qu’on constate une accélération de la prise de conscience de la société au sens large, jusque dans la classe politique comme l’ont montré François Hollande, Alain Rousset ou Alain Juppé lors de leur venue à la Cité du Vin. Et lorsque mon prédécesseur Bernard Farges en a récemment pris acte, personne dans la filière n’a été pris de court. Peut-être n’avons-nous pas assez bien communiqué jusqu’ici sur les efforts consentis… Quoiqu’il en soit, la pression sociétale, les attentes du public et des professionnels, nous obligent à accélérer sur ce dossier.

Vous-même, co-propriétaire avec la maison Sichel du château Palmer, grand cru classé en biodynamie, et propriétaire du château Angludet, êtes-vous personnellement attentif à ces sujets ?
Bien sûr, cela me tient à cœur, ainsi qu’à bon nombre de membres de mon équipe, c’est pour cela aussi que nous nous sommes tournés vers la certification SME (système de management environnemental). Dans un vignoble, on ne révolutionne pas tout du jour au lendemain, il faut trouver la bonne formule, s’adapter à ses parcelles, à son climat. C’est un cheminement intellectuel, un partage d’expériences. Le bio et la biodynamie constituent une réponse, mais on a bien vu à Palmer les impératifs que cela induit (technique minutieuse, personnel dévoué et réactif, capacité d’intervention immédiate), il faut avoir les épaules pour assumer cette conversion.

Bordeaux a été particulièrement ciblé ces derniers mois pour son utilisation des produits phytosanitaires, donnant du grain à moudre aux partisans du « Bordeaux Bashing ». Estimez-vous qu’il y a un double effort à faire pour redorer le blason bordelais auprès du grand public ?
Ce sont d’abord nos actions qui parleront pour nous, lorsque nous montrerons que nous avons pris la pleine mesure de notre responsabilité sociétale. Les pesticides sont un élément révélateur mais nous voulons des pratiques durables sur le long terme, pour l’environnement et les riverains. Et au-delà, nous voulons que ces riverains se ré-approprient les vins de leur région, qu’ils aient la fierté des vins de Bordeaux. Le monde viticole doit donc faire un effort en termes de pédagogie, de dialogue, d’explication de son travail, pour une cohabitation intelligente.

Au-delà de la réduction des pesticides, quid d’autres moyens de lutte contre les maladies de la vigne, comme les cépages dits « résistants » ?
Je n’ai aucune réticence à engager la recherche là-dessus, mais il faut bien avoir conscience que c’est un travail à très long terme. Trouver un cépage qui résiste aux maladies c’est une chose, trouver un cépage qui donne le bon vin sur le bon terroir et respecte la typicité des vins de Bordeaux, c’en est une autre. Mais ce n’est en aucun cas une raison pour ne pas expérimenter.

L’autre chantier qui vous attend, c’est la reconquête des marchés commerciaux pour les vins de Bordeaux…
C’est ma préoccupation principale aujourd’hui. La commercialisation des vins de Bordeaux subit une forte concurrence dans le monde entier, on sait que la consommation en France diminue, on perd des parts de marché sur les pays européens (heureusement on en gagne sur d’autres pays), il faut s’ajuster par rapport à la Chine qui est un marché en croissance mais dont nous ne devons pas être trop dépendants… L’enjeu est de regagner des parts de marché en Amérique du Nord, mais aussi d’identifier d’autres relais de croissance sur de nouvelles zones – Afrique, Inde – et poser les bons jalons pour l’avenir.

Quelle stratégie souhaitez-vous impulser pour la conquête de ces marchés ?
Les grands crus sont, d’abord, une fabuleuse locomotive. Ils sont source de prestige, d’admiration, de valeur ajoutée. Évidemment, ce sont de petits volumes, et c’est du haut de gamme. Mais cela crée une image positive qui vient aider Bordeaux au sens large. Je souhaite trouver des leviers de complémentarité entre tous les segments : aujourd’hui, il est vrai que Bordeaux est souvent perçu comme un produit cher. On veut combattre cette perception erronée. Il y a des vins très chers à Bordeaux, certes ; ce qui est aussi vrai, c’est qu’il faut définitivement s’extraire du segment basique (évalué dans le « Plan Bordeaux » il y a quelques années à 2 € TTC consommateur). Pas en abandonnant ces vins, mais en les faisant évoluer dans leur positionnement, sur le long terme. Aujourd’hui, si l’on regarde la consommation mondiale de vin, on constate que 80% des volumes sont achetés par les consommateurs à un prix inférieur à 5 € TTC. Cela signifie qu’à Bordeaux, si l’on tend à alimenter le haut du segment au-delà de ces 5 € TTC, on s’extrait de 80% des occasions de consommation.

C’est-à-dire ?
Il y a un demi-siècle, la consommation des vins de Bordeaux se faisait très majoritairement en France, à l’exception de quelques grands amateurs étrangers. Cette typologie tend à disparaître. On voit bien que le consommateur moderne est de plus en plus éclectique, sa curiosité le porte vers des vins de tous les horizons. Il faut donc distinguer le consommateur et les « occasions de consommation » évoquées plus haut. Si l’on accepte cela, on ne cherche pas à convertir un consommateur donné en consommateur de Bordeaux : on cherche à susciter son intérêt pour que dans 2% des occasions de consommation, il choisisse Bordeaux (parce que Bordeaux représente 2% de la production mondiale). Sur ces 20% d’occasions de consommation que nous visons à Bordeaux, nous aspirons à avoir 10% de part de marché. C’est très schématique, car cela impliquerait que le comportement soit homogène chez tous les consommateurs de vin, mais c’est un repère fort vers lequel on peut légitimement tendre, une ligne directrice qui va bien au-delà de mon mandat.

Quel rôle doit jouer le CIVB dans la réalisation de cet objectif ?
Le chantier est gigantesque en termes d’image. Il faut d’abord faire partager cette vision à long terme, à toute la filière, et fédérer les efforts. C’est dans ce sens que nous avons déjà supprimé les soutiens à la baisse de prix. Notre travail est de donner envie au consommateur de revenir à Bordeaux, et d’atténuer le côté parfois « intimidant », « trop compliqué » de nos vins. Il ne s’agit pas de simplifier, de nier notre diversité, mais d’améliorer la lisibilité de la « marque Bordeaux ». Le cépage à cet égard, demeure un point d’identification très important pour le consommateur. Nous avons la chance d’avoir ici le merlot et le cabernet-sauvignon, deux des cépages les plus connus au monde… Utilisons ça. On peut aussi s’inspirer de l’excellent travail collectif réalisé par les Côtes-de-Bordeaux.

Pour revenir à la question des prix, mais cette fois côté grands crus : la sortie du 2015 en primeurs a donné lieu à certaines critiques, pour des hausses vécues comme exagérées par rapport aux millésimes précédents. En tant que négociant, quel est votre point de vue ?
Difficile d’avoir une analyse globale, car il y a beaucoup de cas de figure différents. Mais la campagne 2015 a été un succès, les grandes marques ont trouvé leur marché. Il y avait une attente de la part des consommateurs pour renouer avec des achats primeurs sur un grand millésime. On n’est pas sur des records comme 2009 ou 2010, mais dans tous les cas, le prix n’est que le résultat de l’équilibre entre l’offre et la demande. C’est un ajustement permanent dont la Place de Bordeaux n’est que la retranscription, millésime après millésime.

Il y a un marché historique des vins de Bordeaux qui a fait l’actualité récemment, c’est le Royaume-Uni… Après le Brexit, que effet peut-on prévoir sur les vins de Bordeaux ?
Je ne suis pas devin, mais le marché britannique va certainement continuer à fonctionner de la même façon. Après, c’est une question de volume et de taux de change. La baisse de valeur de la livre sterling par rapport à l’euro renchérit la valeur de nos exportations. Les prix étant appelés à monter, il est vraisemblable que les volumes exportés baissent. Au-delà de ce constat, il est difficile de prévoir les ajustement économiques à venir du Royaume-Uni et les incidences que cela aura sur le taux de change. Pour ma part je n’ai aucune inquiétude sur le fait que les Britanniques vont continuer à acheter du vin de Bordeaux, à « trader » du vin de Bordeaux et à continuer à faire du business : ils ne sont pas enclins à mettre en place des mesures protectionnistes, ils sont plutôt libéraux, donc je n’ai pas de crainte sur l’évolution des échanges commerciaux. Il faudra rester attentif aux taux de change.

Quels sont les autres chantiers sur lesquels vous allez vous pencher pendant votre mandat ?
Toujours dans cette idée de conquête, nous devons renforcer les partenariats au sein de la filière, pour plus de synergie et de puissance collective entre opérateurs (producteurs, commercialisateurs, interprofession…) Par exemple, le CIVB va mener des actions de dégustation sur des bordeaux de consommation courante. Des distributeurs sont invités à participer. Comment les négociants peuvent-ils s’appuyer sur ces mises en relation pour avoir des actions commerciales plus efficaces ? Il y a encore des améliorations à trouver. De la même façon, il y a de meilleures synergies à trouver avec les Commanderies, qui sont de grands ambassadeurs internationaux des vins de Bordeaux. Enfin, il faut renforcer les synergies entre institutions pour créer davantage d’occasions de soutien mutuel, y compris au niveau de l’œnotourisme. Bordeaux est une ville qui jouit actuellement d’une superbe dynamique, il y a une vraie fierté d’être Bordelais. Il faut travailler collectivement pour faire rayonner Bordeaux sous tous ses aspects et assumer ce rôle de « capitale mondiale du vin » qui nous oblige à l’excellence. La Cité du Vin nous a fait faire un grand bond en avant. Mais nous devons être encore plus offensifs sur la recherche, la formation, le tourisme, sans oublier d’être innovants sur de nouvelles prestations : je pense notamment au stockage sous douane ou RFSE (Régime Fiscal Suspensif Export) qui permet de stocker sans droit de douane de façon illimitée ; je pense aussi à la traçabilité, sujet sur lequel les consommateurs sont de plus en plus exigeants et sur lequel nous pouvons toujours mieux communiquer.

Au-delà de la dynamique bordelaise, c’est tout le vignoble français qui, depuis quelques mois, s’invite de nouveau dans le débat public, sur la scène politique, sur la scène économique. Est-ce qu’enfin, la France redécouvre son vin ?
Certainement, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire. Tout cela relève du bon sens. La chape du politiquement correct tend à se lever et l’on revient vers des discours plus raisonnables, même si l’on a toujours des positions « extrêmes » de certains organismes. En contrepartie, notre filière doit continuer à montrer qu’elle est responsable dans les messages qu’elle envoie. C’est comme cela que nos dirigeants politiques seront de nouveaux fiers du vin français et en défendront les couleurs.




Né en 1962, Allan Sichel est de nationalité française et britannique. Il est marié et père de 3 enfants. Allan Sichel est PDG de la Société familiale de négoce Maison Sichel, depuis 1998.
Il a occupé de nombreuses fonctions et responsabilités au sein de sa famille professionnelle, au niveau régional mais aussi national.
De 2013 à 2016 : Vice-président du Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux
Depuis 2011 : Administrateur de l’UMVIN, Fédération Nationale du Négoce
De 2004 à 2008 et de 2010 à 2016 : Président de la Fédération des négociants de Bordeaux et de Libourne
De 2003 à 2008 et de 2010 à 2016 : Président de l’Union des Maisons de Bordeaux (syndicat des négociants)
Membre de la Commanderie du Bontemps, Membre de la Jurade de Saint-Emilion, Conseiller municipal Ă  Margaux.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 18 Juil 2016 09:19

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Transferts de plantations
Les Jeunes Agriculteurs désignent les vignerons "vautours" de Cognac
Avec le transfert annoncé de 200 hectares de plantation depuis d’autres vignobles, les esprits s’échauffent dans le vignoble charentais, où la contre-attaque se fait aussi cinglante que grinçante.

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Messagepar Lalex » Mer 20 Juil 2016 20:49

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Champagne : Pierre-Emmanuel Taittinger candidat à la présidentielle
Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la maison de champagne Taittinger, a annoncé ce jour sa candidature à l’élection présidentielle de 2017. Des bulles à la tête de l’Etat ? Portrait de l’homme.

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Messagepar Lalex » Mer 20 Juil 2016 20:51

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Sancerre : arrachage sauvage de plus de 5000 pieds de vigne
Un viticulteur du Sancerrois a porté plainte ce week-end contre l’arrachage sauvage de 5600 pieds de sauvignon sur une parcelle à Saint-Satur (Cher), un méfait attribué dans le milieu viticole à des opposants au label IGP, source pour certains de confusion et de fraudes.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 20 Juil 2016 20:53

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Où en sont les vignes qui ont gelé ou grêlé
Il y a un peu plus de deux mois, un gel sévère sévissait dans de nombreuses régions, abîmant plusieurs milliers d'hectares de vignes, en Bourgogne, Val de Loire ou encore Champagne. Tour d'horizon de ces différents vignobles, notamment après la floraison, étape cruciale qui conditionne la future récolte.

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Messagepar Lalex » Mer 20 Juil 2016 20:54

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La cicadelle de la flavescence dorée présente en Alsace
Scaphoideus titanus, la cicadelle vectrice de la flavescence dorée vient d’être découverte en Alsace. Elle a été observée à proximité de Colmar dans une parcelle de riesling située dans l’aire d’AOC.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 21 Juil 2016 23:35

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Exportations mondiales de vin: le "nouveau monde" continue sa progression
L'Afrique du Sud, l'Argentine, l'Australie, le Chili, les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande ont vu leur part de marché encore progresser dans les exportations mondiales de vin en 2015.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 21 Juil 2016 23:36

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Champagne : la vendange 2016 touchée par les mauvaises conditions climatiques
La vendange 2016 s'annonce moins abondante qu'en 2015 en raison des mauvaises conditions météorologiques au printemps, ont affirmé mercredi les vignerons et les maisons de champagne, qui se sont toutefois accordés sur de futurs rendements en hausse dans une situation économique favorable

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 25 Juil 2016 08:37

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Champagne : les fabuleux trésors de Bollinger enfin visibles
Après plusieurs années d’inventaire et de restauration, les incroyables vieux millésimes retrouvés par inadvertance chez Bollinger sont enfin exposés dans deux œnothèques. L’occasion de mettre en valeur l’autre trésor de la maison : les magnums de réserve.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 25 Juil 2016 09:06

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Débat : Quatre Bourguignons face aux mystères du terroir
Qui, de l’homme ou du terroir, est le plus important pour produire un grand vin ? Quatre voix de la Bourgogne répondent en puisant dans leur riche expérience. Passionnant !




Plus que jamais, la Bourgogne est sous le feu des projecteurs. Ses plus prestigieux terroirs, les célèbres vignerons qui les exploitent fascinent les amateurs du monde entier qui s’arrachent les bouteilles de meursault, vosne-romanée, chambolle-musigny…

La demande pour les grands crus explose, venant saluer les progrès réalisés ces dernières années. Car derrière son aspect immobile, avec ses terroirs classés il y a plus de mille ans, la Bourgogne est en ébullition et doit faire face à de nouveaux défis : explosion de la demande, réchauffement climatique, classement de ses terroirs au patrimoine mondial de l’Unesco et hausse des prix des terres. Autant de thèmes dont nous avons souhaité débattre avec quatre grandes figures bourguignonnes : Aubert de Villaine, copropriétaire et cogérant de l’incontournable domaine de la Romanée-Conti, Dominique Lafon, célèbre vigneron de Meursault et de Mâcon, David Duband, dont le style des vins nous enthousiasme depuis quelques millésimes et qui incarne une jeune garde très dynamique dans la région et Christophe Bouchard, descendant du fondateur de la maison Bouchard Père et fils créée en 1731, qui la dirigeât jusqu’en décembre dernier. Tous les quatre nous livrent, sans concession, leur vision de cette Bourgogne à la fois éternelle et moderne.




LA NOTION DE TERROIR

> Pour débuter ce débat, quelle définition donneriez-vous du terroir ?



Dominique Lafon. La manière dont je définirais le terroir, dans sa version bourguignonne en tout cas, est un ensemble d’éléments. Tout d’abord, il s’agit d’un lieu précis et identifié, avec des spécificités de localisation, d’altitude, d’orientation et de climatologie. Mais j’ajouterais que l’humain est aussi partie prenante de manière importante dans cette notion de terroir. Il n’y a pas de terroir sans son interprétation par la main de l’homme.

Aubert de Villaine. Dès le XVIe siècle, on parlait du "naturel de la terre" qui est ce sur quoi nous travaillons et dont nous essayons de tirer le meilleur. Dans l’histoire de la Bourgogne, on a toujours distingué les bons et les mauvais lieux au fil des siècles, c’est ce qui a façonné notre histoire et dessiné la carte des terroirs que nous connaissons aujourd’hui. Le vin exprime d’abord les propriétés chimiques des sols. Et bien avant que n’existent les travaux scientifiques capables d’expliquer pourquoi un lieu est meilleur qu’un autre, c’est simplement avec le goût du vin provenant d’un endroit que nos ancêtres définissaient la notion de bon ou de mauvais terroir. Tout cela a ensuite été validé scientifiquement. Mais ce "naturel de la terre" est inamovible : même si l’homme se montre médiocre, la bonne terre, elle, demeure.

Christophe Bouchard. Olivier de Serres, célèbre agronome des XVIe et XVIIe siècles disait : "Le terroir, c’est l’air, la terre et le complant". Je pense que cette vision est toujours d’actualité. Et je partage cette idée du poids de l’intervention de l’homme, telle que nous l’avons vue au fil des ans en Bourgogne. Son travail sur le terroir, avec les aménagements qu’il a apportés, comme le drainage, la construction de murets ou même des modifications d’orientation, a contribué à améliorer un lieu.

David Duband. Oui, mais le terroir dépasse toujours l’homme, on peut le voir lorsqu’on déguste les vins d’un vigneron : même si son “coup de patte” est perceptible dans le goût du vin, la hiérarchie et la typicité gustative des terroirs sont toujours là. Nul ne peut les effacer. La meilleure démonstration se fait verre à la main, dégustez trois crus voisins de quelques mètres et vinifiés de la même manière, ils ont trois goûts différents.

Aubert de Villaine. Cela se ressent en se promenant dans les vignes. Quand je suis dans le Richebourg, la Romanée Saint-Vivant ou La Tâche, je perçois un lieu différent, je ressens des émotions distinctes. On ne peut pas y cultiver le raisin de manière identique. Les contraintes, le sol, la température et les vents nous obligent à nous adapter.

Christophe Bouchard. Olivier de Serres, célèbre agronome des XVIe et XVIIe siècles disait : « Le terroir, c’est l’air, la terre et le complant ». Je pense que cette vision est toujours d’actualité. Et je partage cette idée du poids de l’intervention de l’homme, telle que nous l’avons vue au fil des ans en Bourgogne. Son travail sur le terroir, avec les aménagements qu’il a apportés, comme le drainage, la construction de murets ou même des modifications d’orientation, a contribué à améliorer un lieu.

David Duband. Oui, mais le terroir dépasse toujours l’homme, on peut le voir lorsqu’on déguste les vins d’un vigneron : même si son “coup de patte” est perceptible dans le goût du vin, la hiérarchie et la typicité gustative des terroirs sont toujours là. Nul ne peut les effacer. La meilleure démonstration se fait verre à la main, dégustez trois crus voisins de quelques mètres et vinifiés de la même manière, ils ont trois goûts différents.

Aubert de Villaine. Cela se ressent en se promenant dans les vignes. Quand je suis dans le Richebourg, la Romanée Saint-Vivant ou La Tâche, je perçois un lieu différent, je ressens des émotions distinctes. On ne peut pas y cultiver le raisin de manière identique. Les contraintes, le sol, la température et les vents nous obligent à nous adapter.

Christophe Bouchard. C’est exact : nous avons fait, il y a quelques années, l’acquisition d’une parcelle de Nuits-Saint-Georges Premier cru Les Cailles, il nous a fallu quatre ans pour la comprendre et arriver à en tirer le meilleur. Le rendement, les pratiques culturales, la date de vendange… tous ces éléments diffèrent d’un lieu à l’autre. Un terroir, cela s’apprend.


LE RÔLE DU VIGNERON

> Quel rĂ´le joue le vigneron et dans quelle mesure sa patte marque-t-elle les vins ?



Christophe Bouchard. Le vigneron doit se faire discret derrière son terroir. En Bourgogne, nous n’avons pas d’œnologues vedettes comme à Bordeaux qui sont capables d’apporter leur patte et de vinifier plusieurs dizaines de crus de manière homogène, par le jeu des assemblages et de la technique.

David Duband. Je ne suis pas tout à fait d’accord. Nous rêvons tous de nous effacer derrière le terroir, mais en réalité, lorsqu’on goûte les vins, surtout jeunes, on s’aperçoit que le “style” du vigneron est bien présent. En revanche, tout cela s’estompe avec le temps. Lorsqu’on déguste de très vieux vins, il devient alors compliqué de faire la différence.

Aubert de Villaine. Bien sûr que le vigneron signe son vin, mais il doit avoir pour objectif d’être le moins visible possible. Cela dit, la manière de cultiver la vigne, le choix des dates de vendanges, la vinification et l’élevage résultent de décisions humaines qui marquent le vin.

Dominique Lafon. Il faut chercher à mettre le lieu en valeur, non soi-même. Le plus dangereux serait d’essayer d’appliquer des recettes et de vouloir faire ce que certains, comme la presse par exemple, préconisent : ne pas filtrer, ne pas utiliser de soufre, moins de bois neuf… Notre travail consiste à avoir une vision claire de la manière dont nous voulons élaborer nos vins, sans se laisser influencer par des modes. Nous ne pouvons pas dire que la nature fait tout et nous rien. C’est bel et bien le vigneron qui est auteur de son vin.

Aubert de Villaine. Un mot doit nous guider : le respect. Respecter son terroir est fondamental.

David Duband. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Au domaine de la Romanée-Conti, vous logez tous les vins en fûts neufs. Est-ce la solution ? Contrairement à vous, certains pensent que le bois neuf détériore le goût du terroir : qui a raison ?

Aubert de Villaine. Sur mes vins, le fût neuf ne marque pratiquement pas. En fin d’élevage, la différence est à peine perceptible, mais cela ne veut pas dire que cela peut s’appliquer partout. Les grands crus dont nous disposons sont suffisamment structurés et denses pour supporter un tel élevage.



> Pour les rouges, on parle beaucoup de vendanges entières, soit le fait de ne pas égrapper les raisins avant la vinification. Cela modifie-t-il le goût ?


Aubert de Villaine. Il faut se méfier avec cela et ne pas enfermer les domaines dans des cases. L’égrappage est aussi à géométrie variable. Selon les conditions, les crus et les années, il peut être plus ou moins important. C’est là aussi une question d’adaptation, de faculté à répondre à des besoins.

Dominique Lafon. Et puis, il y a une notion de tradition. La Côte de Beaune a toujours moins égrappé que la Côte de Nuits. Mais je pense que les grands terroirs passent au-dessus de cela. Il existe des grands vins issus de raisins égrappés et d’autres vinifiés en vendanges entières.



> Mais si nous confions quatre parcelles identiques à quatre vignerons, nous aurons quatre vins différents, non ?


Dominique Lafon. Oui, mais avec une même ligne directrice. Lorsque je goûte le meursault Perrières de mon voisin Jean-Marc Roulot, qui a une approche différente de la mienne, on retrouve cette tension, ce côté ciselé qui signe le terroir. Le mien a beau être plus enrobé, plus large, il est tout de même le vin le plus tendu et le plus strict de ma cave.

Aubert de Villaine. Et puis, il ne faut pas négliger l’importance du matériel végétal : si le sol demeure crucial, ce qui a été planté dessus est fondamental aussi.

David Duband. L’âge de la vigne est également déterminant. Une jeune vigne dans un grand cru ne peut pas donner un vin immense, même si le terroir est exceptionnel. Sans un enracinement profond et une régulation de la vigne au fil des ans, l’expression du vin reste limitée. On ne peut toutefois pas nier que la Bourgogne a perdu énormément de temps en plantant, dès les années 60, des clones productifs et non qualitatifs. Nous le payons encore aujourd’hui et cela me met en colère. Nos anciens ont une furieuse responsabilité en la matière.

Dominique Lafon. Il faut une vie pour apprendre à exprimer un terroir, entre ce qu’il vous donne et l’idée que vous vous faites du vin que vous voulez produire. Avec le temps, on se rend compte que l’on ne peut pas faire ce que l’on veut et que c’est en commettant des erreurs que l’on avance. Hélas, en matière de vins, lorsque vous faites une erreur, vous mettez dix ans à vous en rendre compte…

Aubert de Villaine. Savoir, par exemple, que le Montrachet se récolte à extrême maturité et que ce terroir supporte cela sans que les vins deviennent lourds, ce qui n’est pas le cas des terroirs de Meursault. Pourtant le Montrachet n’est pas un terroir tardif, mais la combinaison entre le sol et la climatologie l’impose. Tout cela doit s’apprendre.


LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

> Mais si le sol n’a que peu changé ces derniers siècles, ce n’est pas le cas du climat. Cela rebat-il les cartes ?



Aubert de Villaine. Non, et j’en veux pour preuve le millésime 2003 avec ses conditions extrêmes. L’après-midi, nous voyions les feuilles de nombreuses vignes plier sous l’impact de la chaleur, alors que les plus grands terroirs comme celui de la Romanée-Conti n’ont jamais souffert. Lors des vendanges, les analyses montraient que le niveau d’acidité des vins issus des endroits les plus prestigieux était correct, ce qui n’était pas le cas des autres. L’idée que les petits terroirs profiteraient du réchauffement climatique pour se hisser au niveau des meilleurs est exacte pour certains millésimes. Sinon, c’est l’inverse.

Christophe Bouchard. J’ai d’ailleurs apporté deux vins du millésime 2003 et je vous engage à voir à quel point ils sont aujourd’hui en pleine forme et certainement pas “cuits”, comme certains le redoutaient. Y compris sur les grands terroirs de blanc. Le réchauffement climatique n’est pas un problème en Bourgogne.

Dominique Lafon. Je suis d’accord. Et puis si vous prenez le pinot noir, par exemple, nous disposons d’une réserve génétique de vignes moins précoces que celles qui sont plantées actuellement. Donc, s’il le fallait, nous pourrions planter des vignes mieux adaptées à ces modifications climatiques. Et regardons les choses avec du recul : dans l’histoire de la Bourgogne, nous avons déjà connu des périodes de modification climatiques. Les grands endroits, les meilleurs terroirs ont toujours été supérieurs aux autres, c’est comme cela ! Si de grands terroirs doivent s’imposer à l’avenir, ce n’est pas à cause du réchauffement climatique, mais parce que des hommes les révéleront. Des lieux comme on peut en trouver dans le sud de la Bourgogne et dont jusqu’ici personne ne s’était occupé.

David Duband. Ceux qui pensent que d’ici à quelques années, grâce à la modification du climat, les vins de Hautes Côtes de Nuits seront meilleurs que les grands crus en seront sans doute pour leurs frais. Je travaille des terroirs en Hautes Côtes et en grands crus et croyez-moi, ce n’est pas le gain de quelques degrés au cours de l’année qui pourrait changer la hiérarchie. Cela dit, le réchauffement, s’il se confirme, permettra à des “petits terroirs” qui mûrissent difficilement de produire de meilleurs vins plus régulièrement, c’est positif. Mais un âne ne se transforme jamais en cheval de course, même sous l’effet de la chaleur.

Aubert de Villaine. Avant toute chose, il faut s’entendre sur la notion de réchauffement climatique que, pour ma part, je conteste. Il vaut mieux parler de dérèglement. Il suffit de regarder les températures des étés récents. Ils n’ont pas battu de records de chaleur, loin s’en faut.

Christophe Bouchard. Pour ma part, je vois plutôt des choses positives dans cette évolution climatique. Il suffit de regarder les raisins que nous vendangions il y a encore vingt ans. Nous avions beaucoup de difficultés à atteindre la maturité voulue. Aujourd’hui, le niveau des millésimes est bien supérieur et il est plus facile de s’adapter à un léger excès de chaleur, en ramassant les raisins plus tôt, qu’à un déficit qui nous oblige à vendanger des baies pas mûres. Mais je voudrais aborder une autre donnée dont on parle peu et qui a pourtant des conséquences très importantes : il s’agit de l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère qui modifie la pousse de la vigne. Cette dernière est beaucoup plus vigoureuse qu’auparavant, ce qui nous oblige à rogner plus souvent. Cela doit nous amener à nous poser des questions sur la conduite la vigne ou les densités de plantation.


LE GOÛT DU VIN

> Le goût du vin a-t-il changé en 30 ans ?



Aubert de Villaine. Il n’a pas changé de manière profonde. S’il a évolué, ce n’est pas dû aux conditions climatiques, mais à l’amélioration du matériel et des techniques de culture de la vigne.

Christophe Bouchard. C’est vrai. Lorsque nous dégustons de vieux millésimes issus d’années chaudes, nous retrouvons les mêmes caractéristiques gustatives que dans des millésimes plus récents.

David Duband. Ces vieux millésimes issus d’années chaudes sont ceux que nous préférons, car ils sont mûrs. Cela démontre que c’est bel et bien avec des raisins mûrs que l’on élabore les meilleurs vins. Regardez les 1929, 1947 ou 1961…

Aubert de Villaine. Je ne suis pas d’accord. Prenez 1956 ou 1965. Ces deux millésimes, ingrats au départ, sont aujourd’hui délicieux et loin d’être finis. Avec le temps, le terroir est repassé par-dessus et s’exprime.

Dominique Lafon. Nous en revenons à la question du terroir. Quelles que soient les conditions du millésime, les plus grands terroirs donnent des grands vins. Le temps est leur allié et ils sont les seuls à pouvoir évoluer comme cela.



> Le goût du vin est lié au terroir. Pouvez-vous en donner un exemple ?


Christophe Bouchard. Prenez un terroir chaud comme Volnay. On perçoit toujours une certaine chaleur dans les vins, avec un côté suave et immédiatement approchable. Un nuits-saint-georges Les Cailles sera plus froid, serré et mettra plus de temps à se livrer. Nous les vinifions avec la même approche et pourtant, chaque année, ils conservent ces caractéristiques gustatives.

Aubert de Villaine. Depuis peu, nous exploitons trois parcelles à Corton. Les vins sont plus terriens que ceux que nous élaborons à Vosne-Romanée. Nous devons respecter ces différences et surtout ne pas les gommer. Au XVIe siècle, on préconisait de goûter la terre avant de planter de la vigne. Elle devait avoir "bon goût".



> L’amateur doit-il acheter un vin de “petit terroir” dans un grand millésime ou un grand terroir dans un petit millésime ?


Aubert de Villaine. Je réfute la notion de grand ou petit millésime. Je préfère parler de millésime difficile ou facile. Dans les deux cas, de grands vins peuvent naître. 2013, 2012 et 2010 ont été des années compliquées et pourtant ceux qui travaillent bien ont élaboré des vins superbes parfois aussi bons que ceux issus des années plus faciles.

Dominique Lafon. Les choses ont bien changé dans les domaines, l’arrivée des tables de tri a permis d’améliorer la qualité des vins dans ces années compliquées. Lorsque j’ai démarré, au début des années 80, un vigneron m’a dit : « Petit, pour faire du bon vin, il faut un tiers de beaux raisins pour le goût, un tiers de raisins pourris pour le degré et un tiers de raisins verts pour l’acidité. Mets tout dans la cuve ! ». Si on refaisait aujourd’hui les millésimes des années 70 et 80, les vins seraient bien meilleurs.

David Duband. Je considère qu’avoir recours à une table de tri, c’est déjà un échec. Si on travaille correctement à la vigne, on ne rentre pas de raisins pourris. Ceux qui disent « j’ai trié 50 % de ma vendange » n’ont pas bien travaillé dans les vignes. Pour ma part, je trie au minimum. Pour faire un grand vin, il faut un grand raisin. Tout se passe à la vigne.


L'IMPACT DU NOM

> Quel est le rapport entre la notoriété du vigneron et celle de son terroir auprès de vos clients ? Certains noms ne deviennent-ils pas des marques ?



Aubert de Villaine. Je ne dirais pas des marques, mais des signatures qui rassurent les amateurs sans doute.

Christophe Bouchard. Cela dépend du prestige de l’appellation. Si vous avez du chambertin ou du montrachet, vous le vendrez sans problème même si vous n’êtes pas connu. Ici, le terroir passe avant le nom du vigneron. Dans le cas de climats moins réputés ou moins célèbres, comme à Beaune, c’est vrai que le nom est un atout. Depuis plus de cent ans, nous produisons notre cuvée beaune du Château, un vin issu de l’assemblage de 22 parcelles. Il est l’une des signatures de la maison, mais n’est pour autant pas un vin de marque au goût que nous aurions standardisé.


L'ÉVOLUTION

> La Bourgogne peut-elle encore s’étendre et faire évoluer ses terroirs et ses classements ?



Dominique Lafon. Pour ce qui est de Nuits et de Beaune, nous avons déjà poussé les murs au maximum. Mais à Chablis, dans le Mâconnais et le Châlonnais, des terroirs de grande qualité n’ont pas encore été découverts parce que personne ne les a encore exploités. Je suis persuadé que c’est là que se trouve le réservoir qui permettra à la Bourgogne de se développer encore. Pour ce qui est de la création de nouveaux premiers ou grands crus, cela pourrait avoir un sens à Pommard par exemple, où un dossier a été monté, mais je crains que cela n’attise des querelles locales insolvables lorsqu’il s’agira de délimiter les parcelles. En ce qui me concerne, je n’ai pas envie qu’à Meursault se déclare la guerre entre tous les vignerons pour simplement classer un morceau de Perrières en grand cru.

Christophe Bouchard. Aujourd’hui, les enjeux financiers sont colossaux, ce qui n’était pas le cas lors la création des appellations en 1935. Je pense aussi que personne ne se risquera à ouvrir ce chantier.

Aubert de Villaine. Et puis, il faut bien réfléchir aux conséquences, notamment le changement de nom que cela entraîne. Si le meursault 1er cru Perrières est promu grand cru, il ne s’appellera plus que Perrières. Est-ce une bonne chose d’un point de vue commercial ?


LE CLASSEMENT À L'UNESCO

> Vous êtes tous impliqués dans le projet de classement des terroirs de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco, quel est le sens de ce projet ?



Aubert de Villaine. La Bourgogne dispose de quelque chose d’unique et d’exceptionnel : une bande de terre qui parcourt les Côtes de Nuits et de Beaune et rassemble tous les plus grands terroirs. Ce classement permettra de le vérifier scientifiquement et de le faire savoir au monde entier. Mais cela montrera surtout à tous les acteurs de la Bourgogne qu’ils ont entre les mains quelque chose de précieux qu’il faut sauvegarder.

Christophe Bouchard. Après les réticences du début, les professionnels du vin et la population bourguignonne se sont retrouvés autour de ce projet. Cela apporte beaucoup de cohésion à la région.

Dominique Lafon. Cela permettra aussi de démontrer de manière absolue que la notion de terroir en Bourgogne que quelques-uns contestent n’est pas un mythe, mais bel et bien une réalité. Notre spécificité est unique au monde et notre modèle de viticulture de terroir, opposée à celle de marque que l’on voit dans d’autres régions est notre ADN. Nous voulons la défendre et la préserver. En un mot, nous sommes fiers d’être bourguignons !






Aubert de Villaine: Domaine de la Romanée-Conti, 76 ans
Signe particulier : copropriétaire du domaine de la Romanée-Conti (DRC) et cogérant depuis 1971, grand défenseur de la Bourgogne, il est président de l’Association des climats de Bourgogne, à l’origine de la demande de classement des terroirs bourguignons au patrimoine mondial de l’Unesco.
Ses vins : pour le DRC : Romanée-Conti, La Tâche, Romanée Saint-Vivant, Richebourg, Montrachet… et pour le domaine A. et P. de Villaine : un vivace aligoté de Bouzeron, témoignage de l’histoire bourguignonne.

Dominique Lafon : Domaine des Comtes Lafon, 56 ans
Signe particulier : prenant la succession de son père, il dirige depuis 1984 le domaine des Comtes Lafon à Meursault, dont la réputation mondiale pour les grands vins blancs est indiscutable. La famille est également propriétaire depuis 1999 du domaine des Héritiers du Comte Lafon, à Milly-Lamartine, dans le Mâconnais.
Ses vins : pour le domaine des Comtes Lafon : Meursault 1ers crus (Les Charmes, Genevrières, Perrières), Montrachet et Volnay… ; pour le domaine des Héritiers du Comte Lafon : Mâcon-Bussière, Viré-Clessé…

Christophe Bouchard : Maison Bouchard Père et fils, 65 ans
Signe particulier : représentant la neuvième génération de la famille fondatrice du domaine en 1731, il était le dernier dirigeant familial de cette maison beaunoise rachetée par le groupe champenois Henriot en 1995. Il a quitté
ses fonctions de directeur général en janvier mais conserve un rôle de consultant.
Ses vins : la maison Bouchard exploite 130 hectares de vignes sur les terroirs les plus prestigieux de la Bourgogne, dont 12 grands crus. À cela s’ajoute une importante activité de négoce.
Production totale : environ 600 000 bouteilles par an.

David Duband : Domaine David Duband, 43 ans
Signe particulier : après avoir repris le petit domaine familial, au début des années 90, David Duband s’est vu confier l’exploitation des vignes acquises par l’homme d’affaires François Feuillet dont les très belles parcelles de l’ancien domaine Truchot. L’évolution de son style au fil des ans, privilégiant la vendange entière et une utilisation très modérée du bois neuf, le place parmi les meilleurs vignerons de sa génération.
Ses vins : Hautes Côtes de Nuits, Nuits-Saint-Georges, Vosne-Romanée, Gevrey-Chambertin, Morey Saint-Denis, Échezeaux, Chambertin, Clos de la Roche… pour les domaines David Duband et François Feuillet.



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 25 Juil 2016 21:57

.
Champagne: la vendange 2016 impactée par les mauvaises conditions climatiques
La vendange 2016 s'annonce moins quantitative qu'en 2015 en raison des mauvaises conditions météorologiques au printemps, ont affirmé mercredi les vignerons et les maisons de champagne.

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