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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 29 DĂ©c 2017 13:47

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Pertes de production
Outre le gel, quel a été l'autre fléau de l'année pour les viticulteurs ?
Une autre calamité aura marqué l'année 2017 en viticulture. Touchant la chair des vignes, elle a impacté de nombreux vignobles, de façon très marquée sur les feuillages.




Avec la sécheresse très marquée cette année, les vignes ont plus particulièrement souffert des maladies du bois et ce, dans de nombreux vignobles. À Cognac par exemple, l’interprofession a estimé que 10,3 % des pieds analysés exprimaient des symptômes d’esca et 5 % d'eutypiose, au moment de la véraison. Ce qui fait de 2017 la deuxième plus forte année d’expression depuis les premiers comptages dans ce vignoble en 2001 (mais 2017 reste en deçà des 12 % de 2012).
Cette surexpression a aussi bien été ressentie dans les vignes d’Alsace, que du Jura et de Bourgogne, « plus sur chardonnay que sur pinot noir », ou encore dans le Bordelais : « à Sauternes, c’est la première fois que l’on constate une forte expression d’esca sur certaines parcelles de sémillon blanc. Un cépage normalement résistant », témoignait le maître-tailleur Tomasso Martignon (Simonit & Sirch). En Loire, le sauvignon blanc a également exprimé beaucoup la maladie cette année. Même les cépages plus résistants comme le pinot l'ont très extériorisé. Référence en la matière, François Dal, technicien de Sancerre à la Sicavac, a indiqué qu’il n’avait jamais vu une telle expression de sa carrière. L'observatoire des maladies du bois en Val de Loire a chiffré à 20% le taux de céps improductifs cette année.

Trois causes possibles

Selon Pascal Lecomte, chercheur à l'Inra de Bordeaux, l’irrégularité des apports en eau pourrait expliquer cette explosion de l’esca. « Les expressions sont souvent supérieures sur des parcelles très humides au printemps et sèches l’été. La contrainte hydrique forte semble être une condition favorisant l’expression sur les pieds infectés, l’hypothèse étant confirmée par des dysfonctionnements vasculaires », a t'il expliqué. « Quand il y a le plus d’esca, c’est en général après un printemps poussant suivi d’un coup de sec », confirme François Dal.

L’évolution des pratiques viticoles est impérative pour Pascal Lecomte. Selon lui, l’esca tient de la « maladie sanction ». Une forme de punition « par rapport aux soins qu’il faudrait apporter à la vigne, une liane qui est conduite comme un arbuste » estime-t-il. Cette hausse généralisée des maladies du bois tient pour lui à trois causes : « la filière a sous-estimé les effets du changement climatique. Le bond de la demande mondiale de plants de vignes en 1995-2005 a conduit à une production et des plantations dans des conditions loin d’être idéales. Et la simplification à l’extrême des systèmes de taille a aggravé le tout. »


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Messagepar Lalex » Ven 29 DĂ©c 2017 13:53

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Moulin-à-Vent : le domaine Richard Rottiers fête ses dix ans… et sa renaissance à Chablis
Depuis dix ans maintenant, Richard Rottiers fait partie de ces jeunes vignerons contribuant à donner un second souffle, très générationnel, aux vins du Beaujolais.




Ayant grandi dans les rangs de vignes chablisiens, au domaine familial des Thalandes, Richard part voir du pays en Nouvelle-Zélande, Afrique du sud… après des études d’ingénieur agronome à Lyon, où il rencontra sa compagne Corinne, lyonnaise, créant le premier sillon de sa future installation beaujolaise. De 2004 à 2007, il fait ses armes au Château Thivin, auprès de Claude Geoffray, le père de Claude-Edouard, qui a repris les rênes du château depuis, puis s’installe à son compte en 2007 à Moulin-à-Vent.
Parti de 2,9 hectares en 2007, il en possède aujourd’hui 9, dont 7 en production, tous cultivés selon les principes de l’agriculture biologique. Résolu dès le départ à passer l’intégralité de la production à la mise en bouteille au domaine et à ne pas poursuivre la vente en vrac, Richard choisit de s’orienter sur le fermage plutôt que sur le métayage, et acquiert ainsi le domaine, avec l’aide d’investisseurs passionnés par le vin.

Puis les liens se créent avec d’autres vignerons, sensiblement de la même génération et surtout partageant la même vision de la viticulture et du vin qu’ils souhaitent obtenir, et l’entraide se met en place. Discussions, échanges de bonnes pratiques, acquisition commune de matériel, rythment les rencontres entre Richard et les autres, dont les frères Thillardon à Chénas, créant une alternative à l’emprise des grands tels que le Château des Jacques ou le Château du Moulin-à-Vent sur le cru. Militant pour une solidarité vigneronne, déjà en place dans le cru, Richard reste convaincu que le dynamisme commercial de l’appellation, ainsi que sa vocation œnotouristique, restent encore à développer.

Le plus bourguignon des dix crus du Beaujolais mérite largement une plus grande reconnaissance, déjà largement diffusée à l’export et particulièrement dans le monde anglo-saxon. Adoubé désormais annuellement par le très british Decanter Magazine, les anglo-saxons apprécient la fraîcheur, la finesse et l’élégance, typique du Moulin, qui se dégagent des vins produits par Richard, qui se déclinent autour de six cuvées, dont trois en Moulin-à-Vent, deux en parcellaires.

Vinifié en grappes entières et chapeau grillé, avec une macération semi-carbonique et une cuvaison entre 12 et 18 jours en fonction des millésimes, suivie d’un élevage en foudres (provenant de Chablis et ayant au moins 5 vins), Richard veille avec une saine obsession à conserver la fraîcheur d’une part, et à éviter absolument toute déviance, et notamment le développement des brett, qu’il détecte plus efficacement qu’une analyse laborantine.

Son Moulin-à-Vent 2016 se révèle effectivement d’une grande fraîcheur et d’une grande finesse, donnant de la droiture à un fruité élégant, et une belle trame pour soutenir la finale très fleurie.
La cuvée « Foudres », toujours en 2016, se révèle également tendue et fine, traversant des arômes de pivoine et de réglisse. Le Brouilly, issu d’achat de raisins, est plus gourmand, s’étirant sur une longueur framboise ultra charmante.

Le premier parcellaire « Champ de Cour » est à la hauteur de la réputation de ce climat, plateau argileux exposé sud-est donnant des vins à la concentration étonnante, quant la cuvée « Dernier souffle », issue d’une parcelle située à côté du cimetière et au sol très granitique, révèle une plus grande minéralité tout en conservant de la puissance. Violette, fruits rouges (notamment la framboise) et pivoine ont pris leurs quartiers dans ces cuvées, qui n’en seront que meilleures avec un peu d’âge, développant des arômes kirschés comme sur le 2012, sans éclipser les notes originales.

2018 annonce pour Richard le début d’une nouvelle ère ; après une décennie beaujolaise, il reprendra en parallèle la gestion du domaine familial des Thalandes à Chablis avec sa sœur.

En attendant de déguster ses prouesses chablisiennes, les particuliers peuvent explorer ses Moulin-à-Vent après une virée chez le caviste, ou un dîner chez Christian Têtedoie ou à la Villa Florentine pour les lyonnais, et les professionnels auront le plaisir de le (re)découvrir lors du salon Millésime Bio, du 29 au 31 janvier à Montpellier.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 2 Jan 2018 09:26

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[ENTRETIEN] Antoine de Caunes : « Je ne regarde pas la télé, je préfère boire du vin »
Dans sa nouvelle émission « La Gaule d’Antoine », diffusée depuis le 13 décembre sur Canal+, Antoine de Caunes part à la découverte des régions françaises. Avec le ton ludique et décalé qui est sa marque de fabrique.


A l’occasion de sa première émission consacrée à la Nouvelle Aquitaine, l’ex-Enfant du Rock – qui fit les beaux jours de « Rapido », « EuroTrash », « Nulle Part Ailleurs » et sévit désormais sur les ondes de France Inter avec son rendez-vous quotidien « Popopop » – a fait escale dans le vignoble bordelais et à la Cité du Vin (voir extraits ici), où il a notamment sollicité la rédaction de « Terre de Vins » pour répondre à quelques questions sur les nouveaux chais qui fleurissent à Bordeaux. Retour à l’envoyeur, aujourd’hui c’est Antoine qui répond aux questions.





Comment est née cette nouvelle émission « La Gaule d’Antoine » ?
Très simplement. Nous avions déjà fait une série d’émissions sur les grandes capitales du monde (Tokyo, Londres, Barcelone…) dans laquelle nous voulions montrer les villes en évitant les stéréotypes et les clichés, en débusquant les gens marrants et les idées originales. On s’est naturellement dit qu’il fallait enchaîner avec la France, mais plutôt que de se focaliser sur Paris, on a choisi d’aller vers les nouvelles régions fraichement redécoupées : donc une série de 13 émissions, toujours sur le mode du docutainment, entre ethnologie ludique et déambulation curieuse. En essayant de capter le parfum de ce qui se passe sur place, la gastronomie, la musique, les tendances, en toute liberté en en faisant en sorte qu’aucune émission ne se ressemble.

Pourquoi avoir choisi de commencer par la Nouvelle Aquitaine ?
D’abord parce qu’elle est la plus vaste des nouvelles régions françaises. Ensuite parce qu’elle véhicule cette image immédiatement séduisante d’art de vivre, d’accueil, d’hospitalité. A titre personnel j’ai des attaches à Bordeaux, sur le Bassin d’Arcachon, au Pays Basque, et il était trop tentant de tourner de belles images dans la région en plein été indien. Enfin il y avait un vrai défi à essayer de voir ce qu’il y a de commun entre les Poitevins et les Basques. Bon, j’ai pas vraiment trouvé, mais c’est quand même amusant.

Quelles ont été vos impressions sur Bordeaux et son vignoble ?
J’ai parcouru le vignoble médocain pendant le marathon, et cela a confirmé ce que je pensais déjà : c’est un véritable Jardin d’Eden. Les vignes, les châteaux, les vins grandioses… on est hors du temps et du réel. Quant à Bordeaux c’est une ville magnifique, qui est en plein essor aujourd’hui. La Cité du Vin où nous avons tourné en est un bel exemple.

Et le vin dans tout ça ? Comment s’est faite votre éducation, on buvait du vin dans la famille de Caunes ?
Alors il faut déjà savoir que j’aime beaucoup le vin, mais je me méfie de mes propres goûts depuis que mon épouse m’a révélé que j’avais un « palais inversé » : j’avais adoré un vin qui après coup s’était révélé bouchonné (rires) ! Je n’ai pas vraiment eu d’éducation au vin, bien que ma famille soit originaire du Minervois. Mon père se flattait d’être connaisseur, mais pas tant que ça. J’ai le souvenir d’être allé avec lui, il y a 25 ans, rendre visite à un vigneron de Bourgueil, sur les recommandations de Jean-Pierre Coffe. On avait visité la cave, on avait abondamment dégusté, et mon père, qui était assez orgueilleux, avait refusé de recracher. Je crois que c’est la seule et unique fois que je l’ai vu ivre, mais il avait le vin lyrique ! En fait l’éducation au vin est toujours un travail en cours. Parfois j’ai besoin d’un verre de vin « facile » chaque soir, parfois je recherche uniquement l’émotion d’un vin sublime, et parfois je ne bois pas du tout.

Le vin c’est aussi et surtout le partage ; vous avez des amis avec qui vous vivez ou avez vécu des moments de dégustation particulièrement forts ?
J’ai le souvenir d’un moment exceptionnel chez Pierre Perret, qui est un fou de vin et a une cave impressionnante. Il avait ouvert un château latour 1959 à midi… Là tu fais tout de suite la différence et entrevois ce qu’est un vin sublime, qui dégage une émotion hallucinante. J’ai aussi le grand souvenir d’un château rayas, un vin que j’ai découvert grâce à Gérard Depardieu : c’est un vin qui s’était magnifiquement épanoui une heure après son ouverture, il avait tout, la complexité, la finesse, la matière… Parmi mes amis, José Garcia et François-Xavier Demaison (récemment interviewé par « Terre de Vins », NDLR) sont eux aussi de grands passionnés.

Comment évoluent vos goûts personnels en matière de vin ?
Avant tout, j’aime qu’un vin raconte une histoire et soit en adéquation avec mon humeur du moment. L’été j’aime boire du rosé, bio de préférence. En rouge j’affectionne particulièrement la vallée du Rhône et de plus en plus, la Bourgogne. J’aime les bordeaux très raffinés. Je bois peu de blancs, même si j’adore les rieslings alsaciens et les grands blancs de Loire : j’ai eu la chance il y a quelques années de boire un Silex de Dagueneau en présence du vigneron, dans ces cas-là on s’assoit et on écoute. On ne fait pas que goûter un vin, on ouvre un livre. J’aime rencontrer les vignerons, ce sont des gens passionnés, habités, qui ont toujours beaucoup d’histoires à partager.

Vous qui êtes passé des « Enfants du Rock » à « Popopop », pensez-vous que le vin puisse être rock ou pop ?
Le vin c’est comme tout, c’est ce qu’on en fait. C’est lié au moment, aux circonstances dans lesquelles on le boit. On peut l’associer à ce qu’on veut, ce n’est pas figé dans le coté sérieux, statutaire, patrimonial, cela peut être parfaitement hédoniste, et donc parfaitement pop. Pour autant, dans le monde du rock, j’ai davantage rencontré des pochtrons que des amateurs éclairés. J’ai le souvenir d’un groupe texan, Molly Hatchet, qui étaient venus pour la première fois à Paris, avec leur look de bikers : ils avaient mélangé du rouge et du blanc pour faire du rosé. Des Texans, quoi.

De façon générale, que pensez-vous de la représentation du vin dans les médias français, malgré l’assouplissement de la Loi Evin ?
Je trouve que cela tend à s’améliorer, par exemple l’autre jour j’étais invité dans « C à Vous », on est à table et on boit du vin. Cela passe par des choses comme ça. C’est vrai qu’il y a toujours une ligne fine entre parler du vin et en faire la publicité, mais nous sommes un pays de vin, on ne peut pas occulter ce produit. Mais finalement je n’ai pas un avis très fouillé sur le sujet, car en fait je ne regarde pas la télé (rires). Je préfère boire du vin.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 3 Jan 2018 09:30

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Un vent de fraîcheur souffle sur Moulin-à-Vent
Ce cru veut sortir de l'impasse des beaujolais nouveaux et prouver qu'il est capable de produire des vins d'aussi grande qualité que ceux de sa voisine la Bourgogne.




En 1932, Henri Mommessin, à la tête d'une des plus grandes maisons de négoce du Beaujolais, croise un de ses amis, et s'engage alors cette conversation étonnante : "Tu as l'air bien contrarié, Henri, que se passe-t-il ? - Ne m'en parle pas. Je reviens de Beaune, où se tenait une vente aux enchères. J'avais dans le collimateur une parcelle de Moulin-à-Vent que je voulais absolument acheter, mais les prix sont montés trop haut et, du coup, l'affaire m'est passée sous le nez. - Ah, répond son ami. Et alors, qu'as-tu fait ? - C'est simple, comme je n'ai pas pu acheter cette vigne, l'argent que j'avais apporté avec moi m'a servi à acheter le Clos de Tart, qui était proposé au cours de la même vente." Quatre-vingt-cinq ans plus tard, l'hectare de Moulin-à-Vent s'échange autour de 100.000 euros, alors que le Clos de Tart vient d'être vendu plus de 280 millions d'euros pour un peu moins de 8 hectares !

En quelques générations, l'histoire s'est inversée, le Beaujolais a décroché de la grande Bourgogne, dont il est devenu le parent pauvre. Jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, une bouteille de Moulin-à-Vent se vendait pourtant le même prix qu'un premier cru de Vosne-Romanée, alors qu'aujourd'hui l'écart va de 1 à 10. Nous pourrions disserter des heures sur la raison de cette dégringolade, et à qui incombe cette responsabilité. Reste que le constat est implacable. Pour autant, le Beaujolais, et notamment le vignoble de Moulin-à-Vent, regorge de vignerons de qualité et de vins remarquables qui méritent de retenir l'attention de tout amateur digne de ce nom. L'appellation s'étend sur les villages de Romanèche-Thorins, en Saône-et-Loire, et de Chénas, dans le Rhône, sur un peu plus de 600 hectares plantés en gamay. "Moulin-à-vent reste une appellation phare du Beaujolais, se réjouit Bruno Pin, son président. Elle a réussi, par la qualité de ses vins et de ses terroirs, à attirer de nouveaux venus et des investisseurs, notamment de la Bourgogne voisine."

Des prix souvent imbattables

Cela fait déjà longtemps que des négociants bourguignons ont décelé le potentiel de ce cru et sont installés sur place, comme la maison Louis Jadot, propriétaire du château des Jacques, la maison Albert Bichot, propriétaire du domaine de Rochegrès, bientôt rejoints par des vignerons comme Richard Rottiers, originaire de Chablis et installé sur place depuis 2007, ou encore Thibault Liger-Belair, venu de Nuits-Saint-Georges pour monter un domaine à un jet de pierres du fameux moulin qui a donné son nom à l'appellation. "J'ai eu, un jour, l'occasion de goûter à l'aveugle de vieux crus du Beaujolais avec des amis. Nous nous sommes tous laissé avoir, pensant que nous dégustions des grands crus de Vosne-Romanée ou du Clos Vougeot", explique ce dernier.

De cette dégustation naîtra l'idée de s'installer dans le vignoble de Moulin-à-Vent. Il créera, en 2008, le domaine des Pierres Roses. "J'ai été attiré par ces terroirs, différents de la Bourgogne, où le calcaire règne en maître. Ici, c'est le granit qui domine, issu d'une extension des volcans d'Auvergne." Thibault Liger-Belair décide très vite d'isoler les différents terroirs de son domaine, comme il le fait à Nuits-Saint-Georges, et produit désormais six cuvées, dont quatre parcellaires, qui portent le nom de leur terroir : La Roche, Les Rouchauds, Champ de Cour et Les Perrelles.

Idem pour Jean-Jacques Parinet, qui, à 54 ans, vend sa société d'informatique parisienne pour racheter le château du Moulin-à-Vent à Romanèche-Thorins en 2009, en souvenir des vins du cru que son père ouvrait pour les grandes occasions. Et, là encore, le parcellaire est à l'honneur. "Nos 33 hectares sont situés sur 140 parcelles différentes installées sur les terroirs des Thorins, de Champ de Cour, d'Aux Caves, de La Rochelle, de Rochegrès... Nous produisons trois cuvées parcellaires et deux d'assemblages, explique Édouard Parinet, le fils de Jean-Jacques. Il est vrai que nos terroirs sont particuliers. Sur la commune de Romanèche se trouve une mine de manganèse, exploitée jusqu'en 1919. Il se combine avec les oxydes de fer et donne cette typicité aux vins du cru, avec ces notes épicées et minérales plus marquées que dans le reste du Beaujolais." Reste enfin les prix de ces cuvées, souvent imbattables. "Au caveau du Moulin-à-Vent, les quarante producteurs présents vendent leurs vins entre 9 et 20 euros", précise Bruno Pin.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 3 Jan 2018 14:43

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Champagne Pol Roger : les incroyables bouteilles ensevelies en 1900 bientôt excavées ?
Pol Roger entame de grands travaux et choisit de rester au centre d’Épernay. Les nouveaux bâtiments seront construits dans une zone où, il y a 118 ans, un glissement de terrain a recouvert plus d’un million de bouteilles.




C’est une des missions du nouveau chef de caves du champagne Pol Roger, Damien Cambres, qui prendra opérationnellement ses fonctions le 2 avril 2018. Construire un nouveau site de dégorgement-habillage-expédition pour adapter l’outil de production à une maison qui a doublé de taille en 40 ans, atteignant même le chiffre record d’1,7 million de bouteilles expédiées à fin 2017.
Construire oui, mais où ? Pol Roger est situé en plein cœur de la ville d’Épernay, au N°34 de l’avenue de Champagne et sa parallèle, rue Winston Churchill. Alors que, l’une après l’autre, les maisons de champagne de Reims et d’Épernay quittent le centre-ville pour bâtir des centres de production et de logistique en périphérie, Pol Roger affirme sa différence. « Après discussion avec la mairie d’Épernay, nous avons décidé de conserver l’intégralité de notre production ici, même si nous serons une des dernières maisons à expédier depuis Épernay, sourit Hubert de Billy, 5e génération familiale à la tête de Pol Roger. Un des délicieux détails d’une maison qui conserve une manière de travailler traditionnelle (comme celui de remuer les bouteilles à la main). « Ce sont ces petites choses qui ne sont pas quantifiables parce que trop subtiles, mais qui à la fin font la différence et la particularité de notre maison », complète Hubert de Billy.

Soit, construire en plein centre d’Épernay, mais où ? « Nous avons une importante réserve foncière à côté du siège social, actuellement occupée par des jardins », glisse Hubert de Billy. Le projet d’extension inclut également la récupération de bâtiments et caves souterraines jusqu’alors louées à une autre maison et dont le contrat de location arrive à échéance [NDLR : le 42 avenue de Champagne, longtemps occupé par la marque Vranken jusqu’à son déménagement à Reims].

Un petit coup d’œil à Google Maps© précise les choses : entre l’avenue de Champagne et sa parallèle rue Winston Churchill d’une part, les rues perpendiculaires Croix de Bussy et Godard Roger d’autre part, s’étendent plusieurs hectares occupés majoritairement par des zones vertes de jardins. Une réserve foncière avec accès direct sur l’avenue la plus chic de Champagne, classée site remarquable du goût et patrimoine mondial de l’Unesco !

Sous les pieds, un gruyère

Ce qui est intéressant en surface devient passionnant en sous-sol, dans le labyrinthe des caves. Épernay compte en effet sous la surface plus de 100 km de galeries. Pour Pol Roger, ce sont 7,5 km de galeries construites en différentes époques et sur 3 niveaux en un véritable labyrinthe, abritant plus de 9 millions de bouteilles.

La petite histoire rejoint ici la grande car le projet d’extension réhabilite la zone du domaine située le long de la rue Winston Churchill et Godart Roger, « là où les caves s’étaient effondrées ». En effet, le vendredi 23 février 1900, en pleine nuit, Pol Roger a subi le plus grave glissement et affaissement de terrain qu’ait connu la Champagne. Voici ce que reporte le Journal de la Marne dans son édition des samedi 24 et dimanche 25 février 1900 : « En raison des pluies diluviennes qui se sont abattues sur notre région cet hiver, un tassement s’était produit il y a quelques jours et les ouvriers […] étaient occupés à étayer les voûtes des caves qui se fendaient par place. Une catastrophe était à craindre […] et elle s’est produite hier vers 5 heures ½ du matin. Le sol sur une superficie de ¾ d’hectare s’affaissait d’environ 5 mètres, entraînant une partie des bâtiments de la maison Pol Roger.
Il est heureux que cette catastrophe se soit produite à cette heure, car une heure plus tard cinquante ouvriers auraient été ensevelis. […] Il est à craindre que les deuxièmes caves ne résistent pas à la masse qui s’est affaissée sur les voûtes. […] La rue Godart-Roger s’est affaissée de 4 mètres sur une longueur de 100 m environ. On remarque un trou de 6 mètres de circonférence et de 7 mètres de profondeur. Le mur de clôture de la maison Pol Roger s’est couché complètement sur le côté. »

Pendant plusieurs jours, le sol a continué de s’affaisser, tandis que les ouvriers s’affairaient à déménager à l’abri les bouteilles et le vin en tonneau, mais certaines parties des caves, trop effondrées, n’ont pu être dégagées. 500 tonneaux et 1,5 million de bouteilles ensevelis sous des tonnes de terre ! Des raisons de sécurité sur cette zone instable ont empêché de poursuivre, puis les priorités d’investissement ont porté ailleurs : l’achat d’un nouveau terrain (juillet 1900) au 34 de l’avenue d’Épernay et la construction d’un cellier (1901), la reconstruction d’un grand bâtiment (1929) suite aux bombardements de la guerre, puis ses aménagements successifs jusqu’à la nouvelle cuverie ultra-moderne achevée en 2012.

Les futurs investissements décidés par la famille actionnaire de Pol Roger remettent en lumière cette zone où la nature a repris ses droits. Combien de bouteilles pourraient être restées intactes ? Des centaines ? Des milliers ? Davantage ? Hubert de Billy temporise. « Tout ce qui était vin en tonneau a bien sûr disparu. Quand aux bouteilles, il s’agissait de verre soufflé bouche, plus fragile que les bouteilles d’aujourd’hui. » Le ton est prudent, mais les yeux brillent ! Dominique Petit, actuel chef de caves, ne peut s’empêcher d’ajouter : « l’accident ayant eu lieu en 1990, ce sont donc des bouteilles du 19e siècle », avant d’inventorier les plus vieux millésimes encore présents en cave : 1865 (29 bouteilles), 1870, 1874, 1892… Ce trésor sera-t-il bientôt complété ?


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 3 Jan 2018 14:49

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L'exception condrieu
Parmi les plus grands crus de la vallée du Rhône, un blanc issu d'un cépage unique, le viognier.



A peine 200 hectares de vigne en surplomb du fleuve, accrochés en terrasses, les "chailles ou chayets", soutenues par des murets de pierres. Le petit cru condrieu est situé dans le vignoble de la vallée du Rhône nord. Son nom sonne comme une référence de qualité à l'oreille des amateurs de vin. Seule différence avec les appellations voisines côte-rôtie ou hermitage, condrieu ne produit que du blanc. Un vin parfumé, gras, opulent, chaleureux, doté d'une acidité parfois un peu faible et d'une petite pointe d'amertume qui lui confère relief et longueur en bouche. Il est issu d'un cépage unique, le viognier. Plus au sud, le viognier donne très vite des vins exubérants, mous, aux arômes de fruits trop mûrs. Ici, à une quarantaine de kilomètres au sud de Lyon, le vignoble bénéficie d'un climat semi-continental, avec des influences méditerranéennes. Tout le jeu consiste à trouver l'équilibre entre la fraîcheur que procure l'acidité, la consistance apportée par l'alcool et la justesse des arômes, entre notes de fruits jaunes (abricot, pêche) et touches florales rappelant la violette. "On va vers des vins qui expriment de plus en plus le terroir, explique Christophe Blanc, qui s'est installé en 2009, après avoir acquis des terrains en friche. Aujourd'hui, le vignoble est mature, on peut faire un travail de précision, se concentrer sur les élevages, la tension des vins, la minéralité. Je rêve de la fraîcheur des blancs bourguignons."

Si l'appellation est synonyme de grands vins blancs secs, jusqu'au milieu des années 1950 elle était essentiellement dévolue aux vins doux. C'est dans les années 1980 qu'une nouvelle génération de vignerons a relancé la machine, motivée par une tout aussi nouvelle génération d'amateurs qui s'intéressent aux cépages oubliés. "Une chance pour nous, se souvient Christophe Pichon, président de l'appellation. Nous aurions pu tout simplement disparaître... Aujourd'hui, tous les restaurants étoilés proposent du condrieu." Délicieux jeune, le condrieu est capable de vieillir. Pour preuve, le superbe 2008 dégusté chez Aurélien Chirat, qui produit des vins d'une pureté remarquable : "Nous sommes situés dans le village de Saint-Michel-sur-Rhône, à plus de 300 mètres d'altitude. On a toujours produit des vins tendus, un peu salins. A une époque personne n'en voulait, aujourd'hui on refuse des ventes." .


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 4 Jan 2018 10:11

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Anti-mildiou
Les algues seront-elles un médicament pour la vigne ?
Après des essais concluants en labo, la start-up Immunrise voit ses extraits d’algues passer avec succès l’épreuve des premiers tests en plein champ. Encore peu significative, cette expérience est à conforter en 2018 sur plusieurs parcelles.



« Moi vigneron, je suis ravi ! Enfin une alternative plausible pour le traitement mildiou du vignoble ! C’est très encourageant pour le premier essai d’un extrait encore expérimental » se réjouit Christophe Brandy. Propriétaire de 43 hectares de vigne en AOC Cognac (à Saint-Saturnin), le viticulteur a réalisé les premiers essais à taille réelle de la préparation d’algues ImmunRise. Alors que les candidats étaient nombreux pour tester cette préparation inédite, le vigneron a été choisi pour son expérience des préparations d’algues (il utilise depuis quatre ans les extraits américains Alltech, un stimulateur de défenses naturelles à partir d’algues d’eau douce).
Sur sa parcelle expérimentale de 15 ares, les observations de Christophe Brandy témoignent de résultats prometteurs de la préparation d’algues marines. Comparés à un témoin non traité et une parcelle conventionnelle, les huit rangs d’ugni blanc traités par Immunrise se défendent plus qu’honorablement. Faible en 2017, la pression du mildiou ne s’est exprimée que début août sur le témoin non traité, avec des symptômes. Les rangs traités avec Immunrise sont restés sains, avec un peu moins de tâches que le rang conventionnel. « On ne va pas se voiler la face, le climat a été clément et il y a eu peu de mildiou. Mais cela prouve d’ores et déjà qu’avec une pression modérée, une alternative naturelle est possible » souligne Laurent de Crasto, le fondateur d’Immunrise.


Essais 2018

Ayant fait ses preuves in vitro, la préparation de microalgues doit désormais confirmer son potentiel au champ avec d’avantage d’essais en 2018. Immunrise doit monter une communauté de 15 à 20 vignerons répartis sur toute la France. Ces essais devant paver le chemin à une approche plus scientifique, pour lancer un dossier d’Autorisation de mise sur le marché en 2019. Ce qui permettrait à la fois de nouveaux tests par les vignerons, et l’obtention de l’AMM pour 2022.


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Messagepar Lalex » Jeu 4 Jan 2018 17:43

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Christophe Roumier : Un bon vigneron n’est pas celui qui se met la tête dans les étoiles !
Aux commandes du domaine Georges Roumier à Chambolle-Musigny, Christophe Roumier a emmagasiné plus de 35 ans d’expérience auprès des plus grands terroirs bourguignons : Musigny, Bonnes-Mares, Amoureuses, etc. Il revient sur son parcours et les changements profonds qu’a connu la Bourgogne pendant cette période.





Vous êtes arrivé au domaine familial en 1981, à une époque charnière pour la région. Dans quelles circonstances avez-vous vécu vos débuts ?
Je suis arrivé au domaine comme simple apprenti. Payer un salaire de plus était difficile pour mon père Jean-Marie. On ne gagnait pas bien sa vie et je n’avais effectivement pas ma place ici. Auparavant, j’avais simplement travaillé l’été dans les vignes avec mon père. Il m’a dit : je ne peux pas te donner un salaire, je te prends comme stagiaire. Je sortais du service militaire, avec mon diplôme d’œnologue en poche.


La reprise du domaine s’annonçait donc difficile…
C’était plus facile de reprendre un domaine à cette époque qu’aujourd’hui vu les prix des vignes. Plus facile aussi de « s’individualiser ». En même temps, les risques étaient plus importants car notre viticulture n’était pas très stable. C’était la fin des errances des années 1960-1970 et les vignes étaient encore sous le coup des engrais, des abus de la chimie.


C’était l’époque des apports de potasse pour produire davantage ?
La potasse c’était plus ancien : les années 1960. La plupart des domaines qui recherchaient un certain niveau de qualité avaient déjà arrêté la potasse dans les années 1980. Il y en avait dans les sols, toujours aujourd’hui d’ailleurs, mais le frein avait été mis depuis longtemps. Je crois surtout qu’à l’époque personne ne s’imaginait que l’on puisse faire du vin cher. Dans l’esprit de mon père en tout cas ce n’était pas ça. Et beaucoup dans sa génération pensait de cette façon. Le vin devait être à un prix raisonnable. La qualité c’était bien, mais ce n’était l’objectif premier. Il fallait du rendement pour que l’on puisse vendre à des prix abordables. On vécu dans les années 1980 cette époque charnière, vous l’avez-dit, où l’état d’esprit a changé : on peut gagner sa vie sans produire beaucoup mais en produisant très bon.


Est-ce vous qui avez amené cet état d’esprit au domaine ?
Au domaine, oui, je veux bien le revendiquer. Mais dans la région nous étions plusieurs à adopter ces idées. Il y a eu des initiateurs, je pense à des personnes de ma génération comme Dominique Lafon, Patrick Bize, Etienne Grivot, etc. On avait pas mal réfléchi aux évolutions. J’avais comme mentor Gérard Potel (Domaine de la Pousse d’Or, Volnay), que j’aimais beaucoup. Il avait déjà réfléchi aux évolutions qualitatives. Je pense aussi à Jacques Seysses (Domaine Dujac à Morey-Saint-Denis) qui a toujours fait de très beaux vins. J’avais aussi comme mentor Jacques d’Angerville (domaine d’Angerville à Volnay). C’était quelqu’un de réfléchi et de sage, qui a marqué son époque, prêt à aborder d’autres concepts de viticulture. Henri Jayer (Vosne-Romanée) a influencé aussi beaucoup de jeunes sur l’importance de l’élevage, de la vinification et bien-sûr la maitrise des rendements qui était son leitmotiv. Je l’entends encore le dire avec son accent… Nous n’avons pas tous pris les mêmes pistes : Henri Jayer était pour l’égrappage total alors que ce n’était pas le cas de Jacques Seysses. Mais c’est évident, nous n’avons rien inventé…


Il semble donc que les problèmes de transmissions se posent quel que soit l’époque ?
Reprendre aujourd’hui un domaine peut-être grisant : je veux faire de bons vins, etc. D’accord, tout est possible mais financièrement c’est lourd. A mon époque il était plus facile de se jeter dans la bataille mais le risque était important. Les circonstances ont joué en ma faveur car un de mes oncles vendait ses parts du domaine. J’ai emprunté et en 1983 j’ai racheté. Je suis devenu associé. Du coup mon père a été un peu obligé de me prendre avec lui. Quelques années plus tard un autre de mes oncles a voulu vendre. Petit à petit, je me suis installé alors que ce n’était pas tout à fait tracé comme cela au départ. Aujourd’hui, nous réfléchissons déjà à la transmission suivante.


Finalement, la collaboration avec votre père s’est bien passée ?
La collaboration père-fils n’est jamais tout à fait simple dans une entreprise. Le fils reprend en disant j’ai envie de faire différemment, on casse un peu le moule…


Vous disiez avoir pris un chemin assez différent d’un de vos mentors Gérard Potel. Comme cela s’est-il traduit ?
Il fallait surtout retenir l’idée selon laquelle la qualité doit passer par une maitrise des rendements. Cette qualité permettait d’augmenter les prix, donc la rentabilité du domaine. Finalement, en baissant les rendements on arrivait à mieux gagner sa vie parce qu’on faisait un meilleur produit, plus valorisable. Gérard Potel a pris des options en vinification que je n’ai pas forcément adoptées. J’ai été davantage influencé par Henri Jayer de ce côté. Tout en ayant mon approche personnelle : Henri Jayer égrappait tout, moi je n’ai jamais voulu tout égrapper. J'ai fait un peu du Jacques Seysses et du Heni Jayer mélangé…


Vous parlez de "philosophie" plutôt que "style"…
Je ne sais pas. On nous fait dire des choses (rires)… A la base nous ne sommes que des viticulteurs. C’est tout. Il ne faut pas délirer sur les termes, la poésie et l’intellect mal placés. On a fait des vignerons des vedettes, des stars. Il faut arrêter, même si j’ai du respect pour les gens qui ont une vision. En étant relativement cohérent et logique, de la plantation d’une vigne jusqu’à la bouteille, il y a moyen de faire très bon effectivement. C’est comme cela que se reconnait un bon vigneron. Ce n’est pas celui qui se met la tête dans les étoiles. Il y a parfois un manque de modestie dans ce milieu. C’est peut-être votre faute à vous, journalistes. Vous voulez trouver du sensationnel chez chacun alors qu’il n’y en a pas forcément.


Ce manque de modestie serait-il pour vous lié à une génération qui n’a pas connu ces périodes difficiles ?
Les années en déficit, je sais ce que c’est. L’endettement du domaine à une époque était colossal. Ce n’est pas vieux. Je ne me suis jamais posé la question en terme de génération. Le vin est devenu un produit que tout le monde prise, valorise d’une façon ou d’une autre. C’est gratifiant que tout le monde parle de votre produit, de voir les prix des vins dans les salles de vente. Mais c’est aussi vite fait de partir sur des pistes erronées. Le manque de modestie n’est finalement pas très grave si les gens continuent à faire bon.


Il serait tout de même important que la réputation accueillante, conviviale, de la région perdure ?
Ah oui ! L’accueil c’est encore autre chose. Effectivement, il en prend un coup. Il n’est plus compatible avec ce qu’est le passionné, la clientèle, d’aujourd’hui. On ne peut pas recevoir tout ceux qui le souhaiteraient ou seraient en mesure de visiter les caves. On ne peut plus prendre ce temps là malheureusement.


Revenons à vos débuts. Comment se sont mises en place vos idées malgré les divergences avec votre père ?
C’était une bataille sympathique. Quant un jeune débarque avec des idées nouvelles il s’imagine être un génie créatif. Je suis passé par cette phase là avant de me dire qu’on n’est pas plus intelligent que ceux qui nous ont précédés. En croyant faire du nouveau on ne répète souvent que des choses déjà faites.


Vous étiez tout même mieux formé que votre père ?
Mon père n’a jamais fait d’études. Par contre, il avait un bon sens paysan. Je ne peux pas le blâmer de certaines erreurs avec les influences de son époque. A sa place cela me serait arrivé aussi bien.


Pour vous la principale évolution du domaine Georges Roumier c’est finalement d’avoir levé le pied sur la chimie ?
Oui, c’est cela. Nous nous sommes orientés vers la viticulture biologique mais nous ne pouvons pas dire que nous sommes en bio car nous n’avons pas de certification. Dans un premier temps nous avons abandonné les fertilisants, avec une gestion parcelle par parcelle, et sans oublier qu’il faut entretenir la vigne. Puis ça été l’arrêt des herbicides en 1989. Avec le GEST (groupement d’études et de suivi des terroirs), nous avons vraiment changé de tournure d’esprit (lire aussi ici). Nous nous sommes ouverts à un autre concept agricole. Les rendements ont baissé, presque trop… Le travail du cep est également important : la taille, l’évasivage. On a commencé à parler des « vendanges vertes » dans les années 1980. Je pense que j’ai été parmi les premiers ici à en faire. C’était un palliatif en attendant que les problèmes de vigueur se règlent. On a commencé à avoir des raisins mûrs tous les ans à partir de 1985. Par notre travail et aussi l’évolution du climat. Je ne sais pas lequel de ces paramètres prime.


Le millésime 1985 est donc une véritable charnière pour vous ?
Oui. Les 1985 c’est le même type de vins que l’on fait aujourd’hui. Ce millésime a permis de valider qu’avec un fruit mûr on fait un meilleur vin. Et si le fruit est mûr c’est parce qu’on a moins produit dans les vignes. Cette logique a commencé à être payante à partir de ce millésime là. Mon père, un peu sceptique à cette époque, a pu constater que cela marchait bien. La Bourgogne a commencé à sortir du brouillard grâce un millésime comme celui-là. Sur le plan du commerce, l’Asie s’est ouverte au vin par la suite. Même à l’échelle européenne, des pays comme l’Italie, l’Espagne, sont devenus importateurs de vins. Nous avons connu une mondialisation qui nous a rendu moins dépendant des affres d’une économie principale comme pouvait l’être celle des États-Unis.


Le Japon a été très tôt l’une vos destinations fortes. Comment l’expliquez-vous ?
Pour le Japon cela a commencé en 1988-89. Le domaine y est "culte" mais je ne sais pas pourquoi. Cela me trouble. Quand je questionne les japonais, on me parle de ce goût, le fameux Umami (ndlr : l'une des cinq saveurs de base avec le sucré, l’acide, l’amère et le salé mais qui n’est pas traduit dans la culture occidentale). Mes vins ne sont pas toujours faciles. Je n’ai jamais cherché à aller dans le fruit ni à boiser excessivement. Je n’ai jamais fait des vins faciles et je me suis toujours demandé pourquoi les gens les aimaient. Je peux juste dire : c’est tant mieux. Les japonais aime ce côté artisanal, original, fait à petit échelle. Est-ce cela qui leur a plu ? Si vous avez la réponse… C’est peut-être grâce à mon importateur qui fait un travail très maitrisé, c’était l’un des premiers à faire attention à ce que l’enlèvement se fasse en camion réfrigéré, sans rupture. Tout ce soin à peut-être construit notre image sans que l’on s’en aperçoive. Les japonais sont très marques.


Votre appellation y est peut-ĂŞtre aussi pour quelque chose ?
Chambolle peut leur correspondre avec cette énergie et cette finesse dans les vins. La gastronomie japonaise s’accorde bien avec ces vins.


Vous dites, comme beaucoup d’autres producteurs, avoir probablement eu une phase un peu trop extractive en vinification dans les années 1990. Comment l’expliquez-vous ?
On avait de si beaux fruits par rapport à ce qu’on voyait dans les années 1980. On se disait : il faut sortir tout ce qu’il y a dans les fruits. Mais en réalité on y est allé un peu fort. Je ne ferais pas de la même manière certains millésimes. Mais s’il y a un "style" au domaine il n’a pas tant changé. Nous avons été relativement constants. Quand je repense à 1982, 1983, je me dis que c’est un peu le même type de travail que nous faisons aujourd'hui. On met un peu plus de raisins entiers parce que j’ai compris comment on s’en sert... Mais je ne sais pas si je ferais mieux aujourd'hui un 84, millésime difficile. Par contre, je sais que j’extrairais moins mes 1990 ou 91, 93. J’ai été un peu plus sage par la suite...



https://www.allaboutburgundy.fr/


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Messagepar Lalex » Ven 5 Jan 2018 11:15

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Frédéric Rouzaud : "Il faut retrouver la notion de grand vin de Champagne"
Frédéric Rouzaud est l'héritier d'un groupe rémois né au XVIIIe siècle dont la notoriété et le succès économique sont principalement liés au champagne.


Aujourd'hui encore, plus de 60 % de son chiffre d'affaires de 260 millions d'euros est assuré par la maison Roederer - propriétaire de 240 hectares dans les meilleurs crus - et par Deutz. Mais Frédéric Rouzaud et, avant lui, son père ont largement diversifié leurs activités. Le groupe est présent en Provence avec les domaines Ott, dans la Vallée du Rhône avec Delas, au Portugal avec Ramos Pinto, mais aussi à Pauillac avec Pichon Longueville Comtesse de Lalande, à Saint-Estèphe et en Californie, où il produit un effervescent dans un domaine de plus de 200 hectares. Le leitmotiv de l'entreprise : la production de vins fidèles à leur terroir. Ses armes : des cultures bio et des marques fortes associées à un bon réseau de distribution. Alors que la mode des vins pétillants bat son plein, dopée par une production de plus de 2 milliards de bouteilles chaque année, le jeune patron livre ses solutions pour redonner un nouveau souffle à la Champagne.




LE FIGARO.- Il est beaucoup question de la Californie ces derniers jours, suite au rachat du domaine Colgin Cellars par le groupe LVMH. Vous-même êtes implanté là-bas ?
Frédéric ROUZAUD
. - Oui, nous sommes installés à Anderson Valley, à une heure au nord de la Napa Valley. Mon oncle et mon père y sont allés dès 1978. Ils ont acheté les terres, et nous avons planté durant les années 1980-1981. Ils ont choisi cet endroit pour faire des vins frais, des vins mousseux. Le domaine est très proche de l'océan Pacifique. L'air marin et le brouillard matinal rafraîchissent les nuits de façon incroyable, même en plein été ; après, le soleil arrive. Napa n'était pas, du point de vue du climat, un choix cohérent pour faire du vin mousseux.

Le vin mousseux est Ă  la mode. Allez-vous augmenter votre production ?
Non. Car tout provient de notre vignoble. Nous n'achetons pas de raisin ailleurs. Nous disposons d'un peu plus de 200 hectares de vignes avec Roederer Estate, qui est la marque que nous avons construite sur ce vignoble. Nous avons aussi fait l'acquisition, en 2003, du vignoble Scharffenberger, du nom de John Scharffenberger, qui a été notre voisin pionnier dans cette vallée et qui compte à peu près 50 hectares de vignes. Tout cela dans la même vallée. Nous avons aussi racheté, il y a cinq ans, une toute petite winery de 8 hectares, quasiment neuve, entièrement construite en bois de séquoia, un vrai bijou. Et à un prix bien moins élevé qu'en Bourgogne. N'importe quel Bourguignon rêverait de la posséder. Son nom est Domaine Anderson. Nous l'avons relancé avec le millésime 2014. Il produira à peu près 100.000 bouteilles. Nous nous amusons, à la bourguignonne.

Les États-Unis semblent être un marché formidable ?
On y fait ce qu'on veut. La notion d'appellation n'est pas aussi stricte qu'en France. On ne vous dit pas qu'il faut planter du pinot noir ou du chardonnay à tel ou tel endroit. La sanction, c'est la qualité, le marché. Et les notes des critiques du vin font la pluie et le beau temps. C'est un marché très concurrentiel.

Si d'autres opportunités se présentaient, seriez-vous preneur ?
Bien sûr, et même à Napa, mais pour y faire du cabernet.

Dans votre groupe, comment le vin mousseux californien cohabite-t-il avec les champagnes très prestigieux ?
Le mousseux est un marchepied vers le champagne. C'est un vin différent produit sur des terroirs qui n'ont rien à voir avec ceux de la Champagne dans un climat complètement distinct de celui de la Champagne, et vendu dans des segments de prix différents. Mais, chez nous, il bénéficie du même savoir-faire, du même cépage, de la même philosophie de la conduite de la vigne, si possible en bio, de la même façon de vinifier.

Continuez-vous à acheter deux ou trois hectares chaque année en Champagne ?
Oui, dès que nous pouvons, mais seulement dans les grands crus et si possible à proximité des bassins où nous sommes déjà présents. Et nous trouvons ce que nous voulons.

Le champagne, aujourd'hui, ce sont beaucoup d'expressions pour différents modes de consommation, pour la gastronomie comme pour l'apéritif... Une marque doit-elle disposer de plusieurs types de champagne ?
Une de nos missions est d'aller chercher ce qu'est le goût d'un raisin de champagne dans un grand cru, pour un pinot noir ou un chardonnay. Pour faire un grand champagne, il faut disposer de cette matière. Si on veut se distinguer de tous les autres mousseux, nous n'avons pas d'autre choix. Nous n'y arriverons pas en mettant des glaçons dans nos champagnes ou en les marketant excessivement. Je crois très sincèrement que nous sommes au début du potentiel de recherche d'authenticité, de typicité, de singularité du goût d'un champagne. Que veut dire un pinot noir de champagne planté sur des terroirs de craie avec ce climat très septentrional parfois océanique, parfois continental ? Qu'exprime-t-il comme goût, comment cela peut-il se traduire en concentration, en équilibre, en complexité dans une bouteille ?

Le champagne de demain resterait donc Ă  inventer ?
Clairement. Il faut que nous retrouvions cette notion de grand vin, de concentration, ce côté délicieux, sophistiqué, complexe, avec une grande capacité de vieillissement. Nous n'en sommes qu'au début, et je vois que les grands collectionneurs du monde entier commencent à s'intéresser à ces bouteilles de Dom Pérignon, de Cristal, de 10 ans de 15 ans ou de 20 ans. J'y crois énormément. Il existe d'autres façons de boire le champagne que sur le mode festif qu'il faut bien entendu garder, et, pour cela, nous avons de très bons bruts sans année. Nous sommes assis sur un des joyaux des grands terroirs français de production de vin. Ce sol crayeux, ces coteaux, cela fait 250 ans que nous les avons plantés comme cela. Ils sont capables de donner une saveur très particulière et très difficilement copiable. Ce qui est un autre atout.

Quelle part de votre vignoble est-elle cultivée selon les principes de l'agriculture biologique ?
En 2017, pour la première fois, nous avons été bio sur nos 240 hectares de vignes de Champagne. C'est une performance et c'est le résultat du travail de toute l'équipe. Cela fait quinze ans que nous expérimentons cela et que nous avançons petit à petit pour avoir pu arriver à ce résultat cette année, parce que la météo a été favorable. Et nous travaillons en biodynamie sur 80 hectares, soit quasiment l'ensemble du domaine Cristal.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 5 Jan 2018 11:26

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Malte, un archipel à préserver
Bienvenue à Malte, avec ses cinq îles magnifiques aux mille et un visages. Considéré comme l’un des plus petits pays viticoles au monde (à peine 500 hectares de vigne), Malte produit pourtant du vin depuis plus de 2000 ans.


Son histoire viticole, mouvementée – introduite par les Phéniciens, développée par les Grecs et les Romains, mise en sommeil lors de l’occupation musulmane, remise au goût du jour par les chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem... Puis de nouveau mise à mal par les Britanniques pour substituer la vigne au coton, s’est enfin stabilisée ces deux dernières décennies, avec l’entrée de Malte dans l’Union européenne en 2004.


Malte, carrefour stratégique de la Méditerranée

Gouverné depuis la nuit des temps par des nations étrangères, cet archipel au mélange culturel riche et unique, possède un charme fou.
À seulement quinze minutes de l’Italie et trente minutes de l’Afrique, Malte a toujours été un carrefour stratégique en Méditerranée, suscitant les plus grandes convoitises. Et bien que son indépendance fut reconnue en 1964, il faudra attendre 10 ans, le 13 décembre 1974, pour que Malte proclame la république et élise un président à sa tête. La Valette, la capitale où je loge, est pleine de charme. Destination touristique par excellence, les boutiques-hôtels y fleurissent comme des pâquerettes au printemps. Côté bar à vins, je vous recommande un stop chez Trabuxu ("tire-bouchon" en maltais), histoire de déguster quelques jolis vins locaux et de vous faire une première impression sur le vin maltais.

Sans oublier de visiter l’incontournable cathédrale Saint-Jean, un édifice dont les murs intérieurs sont couverts d’or.
Côté vin, tous s’accordent à le dire, trouver une grande bouteille maltaise avant la fin des années 90 pouvait relever du défi. "Le protectionnisme des années 1960 – avec zéro concurrence – a entraîné la qualité des vins vers le bas, tout comme de nombreux produits. Même le chocolat venait de Chine et avait tout sauf le goût du chocolat", se souvient Bernard Muscat, du domaine Marsovin. Après avoir rejoint l’UE en 2004, la production de vin est devenue plus sérieuse, se concentrant principalement sur les cépages internationaux, en tournant le dos aux cépages locaux, jugés moins qualitatifs.

Enfin, trois appellations ont été créées en 2007, pour aller davantage dans le sens de la qualité : D.O.K. Malte et D.O.K. Gozo, pour les deux îles, et l’I.G.T. Maltese Islands, plus globale.


Delicata et Marsovin, les deux acteurs majeurs

Delicata et Marsovin, respectivement établis en 1907 et 1919, sont les deux grands et plus vieux producteurs maltais. Ils sont basés près de Paola, le long du port de Melita, en face de La Valette.
Le domaine Delicata, resté entre les mains de la famille Delicata depuis le début de sa création, est le second producteur de Malte avec 1,2 millions de bouteilles produites par an. Le domaine travaille avec 300 fermiers, répartis entre les îles de Malte (au sud) et Gozo (au nord), qu’ils forment et avec qui ils ont des contrats pour l’achat de leurs raisins. Notre visite tombe en pleine vendange, en même temps que celle de Mr Clint Camilleri (Secrétaire Permanent pour l’Agriculture, la Pêche et la Protection des Animaux, au centre de la photo). L’occasion d’échanger sur la gamme de Delicata, forte de quelques 50 vins, et de la mise en avant des cépages autochtones girgentina (blanc) et gellewza (rouge).

"Il fait bon vivre ici", confie Alfred, un ancien employé désormais à la retraite, qui a travaillé ici pendant 53 ans et vient encore aider pendant les vendanges !

L’histoire de Marsovin, à quelques pas de là, est une bien belle success-story. C’est l’histoire d’un homme, Mr Cassar, qui à l’âge de 16 ans, commença sa vie en sillonnant Malte, du haut de sa charrette, tirée par un âne. Il vendait alors du vin dans des dames-jeannes en verre, pour gagner de quoi vivre. Il s’intéresse rapidement à la vigne, comprend le métier, et fonde Marsovin, qui deviendra vite le plus grand domaine de Malte.

Aujourd’hui, avec 60% des raisins du pays achetés et 24 hectares de vigne en propre, Marsovin continue de prospérer. Dans les caves du domaine, quelques trésors et surtout beaucoup de millésimes, dont peuvent profiter leurs quelques 3.000 membres, lors de dégustations verticales organisées une fois par mois. On y conserve même quelques magnums et jéroboams.


L’eau, une préoccupation majeure

Le climat méditerranéen de l’île offre des étés secs et chauds, où les températures atteignent 40 °C en juillet et août, mais les précipitations restent faibles.

L’eau reste une préoccupation majeure à Malte : douze stations de dessalinisation de l’eau. Ici, on dit en riant qu’il est moins cher de se doucher avec du vin. "Irriguer en pompant l’eau des sous-sols est très risqué à Malte. L’eau est beaucoup trop salée et cela changerait le profil des vins", nous explique-t-on. Malgré cela, de nouveaux domaines apparaissent ces dernières années sur l’archipel. Comme le domaine Maria Rosa, non loin de la ville de Mdina, qui a été créé en 2006 par Joseph Fenech, qui voulait produire du vin comme son père l’avait fait dans sa jeunesse. Le domaine s’étend sur 4,2 hectares : cabernet sauvignon, syrah et sirakuzan (nom maltais du cépage italien nero d’avola).

Autour du domaine, on peut également voir des oliviers sur la propriété, à partir desquels est produite une huile d’olive extra vierge à tomber par terre.


Meridiana et San Niklaw, fleurons de la viticulture maltaise

Non loin de la cité de Mdina, que l’on aperçoit en arrière plan du vignoble et du stade de football national, se trouve le vignoble de Meridiana.

Karl Chetcuti, le directeur des lieux, nous explique que le domaine a débuté en 1997... de zéro! Et bien qu’avec vingt ans d’existence, ils ont été parmi les premiers à faire du vin premium à Malte. "Ce fut un long et périlleux chemin pour en arriver là". Un projet ambitieux, qui après avoir essuyé de nombreux refus des banques, a été en partie financé par la célèbre famille italienne Antinori, amie du propriétaire. Aujourd’hui, avec 17,5 hectares de vignes plantés, le domaine est exclusivement entre les mains d’Antinori et bénéficie ainsi d’un savoir faire unique, d’équipement de pointe et de conseils avisés, pour produire quelques uns des meilleurs vins de Malte.

Karl Chetcuti, le directeur des lieux, nous explique que le domaine a débuté en 1997... de zéro! Et bien qu’avec vingt ans d’existence, ils ont été parmi les premiers à faire du vin premium à Malte. "Ce fut un long et périlleux chemin pour en arriver là". Un projet ambitieux, qui après avoir essuyé de nombreux refus des banques, a été en partie financé par la célèbre famille italienne Antinori, amie du propriétaire. Aujourd’hui, avec 17,5 hectares de vignes plantés, le domaine est exclusivement entre les mains d’Antinori et bénéficie ainsi d’un savoir faire unique, d’équipement de pointe et de conseils avisés, pour produire quelques uns des meilleurs vins de Malte.

Un travail de fou pour lui. Mais avant tout, le sentiment d’accomplir quelque chose de beau et de pouvoir le partager. Trois hectares de vigne : vermentino, sangiovese, syrah, mourvèdre. La production est toute petite (10.000 bouteilles) et les vins d’autant plus délicieux. Avis aux amateurs, on retrouve leurs cuvées sur les plus jolies tables maltaises.


Mar Casar, le vin comme thérapie

Il est parfois des histoires pleines d’espoir avec un message si fort, qu’on ne peut que les partager.

C’est l’histoire de Mark Casar, né à La Valette et qui après avoir travaillé dans l’hôtellerie en France et en Suisse, est rentré s’installer à Malte en 1991, où il endossa les casquettes de guide et de restaurateur de maisons. Travaillant 7/7, il finit par tomber en dépression et reste un an chez lui, en 2004, à essayer de se soigner. Il a un jour l’idée d’acheter des champs près de la mer. "C’était ma cure, ma thérapie". Trois hectares qu’il plante en merlot, en petit verdot et en chardonnay. "J’ai inconsciemment arrêté de prendre mes cachets". Mark, sensible au souffre, a toujours souffert de maux de tête.

Il a donc décidé de faire des vins nature, avec le minimum de sulfite possible pour stabiliser ses vins. Bienvenue au domaine Mar Casar.
"Un bon vin va au-delà du goût et de l’odorat. Il doit apporter de la joie et de l’émotion à celui qui le boit". Et d’ajouter : "c’est le seul produit, contenant de l’alcool, capable de faire ressortir la joie qu’il y a en nous". Tous ses vins sont fermentés et élevés en méthode Qvevri(1), dans le sable. Mark utilise des amphores en argile "crue", c’est à dire non raffinée. Important pour la circulation des énergies et le bon vieillissement des vins, semble-t-il. Mark croit très fort dans le magnétisme du vin.

"On parle toujours de terroir, de microclimat, mais jamais de la cave", s’étonne-t-il à juste titre. "Les meilleures caves sont sûrement des lieux hautement magnétisés". À méditer...


Gozo, la face sauvage et préservée de Malte

L’île de Gozo, au nord de Malte, regorge de trésors côté nature. Plus rurale que l’île du sud, c’est un paradis pour les amateurs de randonnées, de plongée sous-marine, ou tout simplement de gastronomie et de produits locaux... pour les gourmands comme nous !

Nous y avons rencontré Joseph Spiteri, propriétaire du domaine TaMena. Joe est un amoureux de son île : il parle des chèvres, des oliviers, des tomates, avec des étoiles plein les yeux. Car en plus de s’occuper seul avec sa femme du domaine de 15 hectares, Joseph trouve le temps de faire de l’huile d’olive (1500 oliviers), du fromage, des confitures, ainsi que de nombreuses préparations culinaires locales, pour le bonheur des touristes de l’île.

Un personnage aussi charmant que survolté, qui ne s’arrête jamais et qui garde un sourire authentique sur les lèvres en toute circonstance.

Vous l’aurez compris, le vignoble maltais renaît petit à petit de ses cendres. Et bien que la faible production du pays rende difficile l’exportation des vins, et par la même occasion sa promotion à l’étranger, le tourisme y est de plus en plus fort – La Valette sera même l’an prochain la capitale européenne de la culture – et c’est probablement là, la carte à jouer pour un travail sur la reconnaissance du vin maltais.

WineExplorers’ment vôtre,
JBA


Pour en savoir plus sur le projet Wine Explorers, 1er recensement global des pays producteurs de vin.


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Messagepar Lalex » Ven 5 Jan 2018 13:46

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Vin de Bourgogne : La célèbre Roche de Solutré devient un site classé
L'ensemble formé par la spectaculaire Roche de Solutré, celle de Vergisson et le Mont de Pouilly, sommets emblématiques de Saône-et-Loire, a fait l'objet d'une mesure de classement.



Les trois sommets calcaires formés par la Roche de Solutré, celle de Vergisson et le Mont de Pouilly, à la faune et à la flore particulières, dominent les vignes du Mâconnais renommées dans le monde entier, terres notamment du fameux vin blanc Pouilly-Fuissé.

"Ce site se trouve à présent doté d'une protection cohérente, qui couvre l'ensemble du paysage formé par ces monuments naturels", précise dans un communiqué le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot qui a signé le décret, paru au Journal officiel du 22 décembre, permettant le classement total de ce site du sud de la Bourgogne.

PATRIMOINE NATUREL ET CULTUREL

Sa décision constitue l'aboutissement d'un travail de protection commencé au début du XXe siècle.

"Je sais pouvoir compter sur les acteurs de ces territoires engagés pour transmettre ce patrimoine naturel et culturel aux générations futures", ajoute le ministre.

Phénomène géologique rare et l'un des plus grands gisements préhistoriques européens, berceau de la culture du Solutréen (20.000 à 15.000 ans avant notre ère), la Roche de Solutré a aussi été médiatisée par le président François Mitterrand qui en faisait l'ascension rituelle chaque dimanche de Pentecôte.

(avec AFP)


www.larvf.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Ven 5 Jan 2018 15:29

Alex,

Merci pour le lien sur les vins de Malte.
Je ne connaissais rien sur eux :?
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 5 Jan 2018 15:51

Mais de rien Thierry, bonne lecture !

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 8 Jan 2018 09:46

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Où a été identifiée la première vigne européenne atteinte par la maladie de Pierce ?
Après quatre années de lente propagation de la bactérie Xyllela fastidiosa sur le vieux continent, la maladie de quarantaine a été détectée sur vignes cet été.




L’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre lors du congrès des pépiniéristes, ce 25 octobre à Carcassonne : « à Majorque, une trentaine de vignes de production de vin et de raisin de table ont été contaminées par Xyllela fastidiosa. Sous-espère fastidiosa » expose Jacques Grosman, l’expert viticulture au ministère de l’Agriculture. Polyphage, cette bactérie est responsable de la maladie de Pierce, qui a causé de graves crises viticoles en Californie.
En tout, 321 végétaux positifs ont été identifiés sur toute l’île de Majorque, sur des espèces allant de Cistus monspeliensis à Prunus domestica, en passant désormais par Vitis vinifera. Réalisée en mai, cette première identification viticole de Xyllela fastidiosa n’est cependant pas une surprise, son passage à la vigne était attendu après des années de diffusion dans divers arbustes
.

Propagation

La bactérie de quarantaine ayant d’abord été trouvé en 2013 dans les oliviers des Pouilles (Xyllela fastidiosa sous espèce pauca), puis en 2015 dans polygalles à feuilles de myrte en PACA et Corse (Xyllela fastidiosa multiplex), et enfin en 2016 dans des lauriers-roses d’Allemagne et des acacias d’Espagne (Xyllela fastidiosa fastidiosa).

« Notre préoccupation demeure et s'accentue avec la découverte de ceps contaminés par la bactérie responsable de la maladie de Pierce... Véritable fléau, qui pourrait devenir le phylloxera du troisième millénaire » a commenté David Amblevert, le président de la Fédération Française des Pépiniéristes Français. « Le matériel végétal importé doit subir tous les contrôles sanitaires de la part des autorités françaises, le danger est à nos portes. Quant à nous, nous devons nous familiariser à la reconnaissance des symptômes. »


Une présence languedocienne en 1989

« Attention ! La maladie de Pierce arrive dans les vignobles d’Europe, il faut réagir rapidement » alerte le Progrès Agricole et Viticole du 15 février… 1989 ! Résonnant avec l’actualité, cette Une était plus qu’un appel à la prudence face à la bactérie Xylella fastidiosa, c’était une alerte suivant le premier diagnostic de ceps français atteint par la maladie de Pierce.

Rédigée par le regretté professeur Denis Boubals (Ecole d’Agronomie de Montpellier), cette chronique rapporte des résultats positifs à la maladie de Pierce sur des rameaux de la variété de table Superior Seedless. Si cette alerte a marqué les esprits à l'époque, les pieds infectés étaient suffisamment isolés pour que le risque épidémique ait été confiné.


www.vitisphere.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 8 Jan 2018 09:55

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Château Lafite-Rothschild : hier, aujourd’hui et demain
Pas besoin d’être un expert pour savoir que Château Lafite est une valeur sûre. Mais savez-vous pourquoi ce vin est devenu en quelques siècles le graal de tous les amateurs de grands vins ? Flashback sur ce cru mythique : hier à la table de Louis XIV, et demain dans votre cave… Qui sait ? Découvrons ensemble ce mythe qui sera dirigé par un nouveau tandem à compter de mars 2018.




Naissance sous une bonne Ă©toile

La seigneurie Lafite -en gascon « la hite » : butte- enracinée sur un territoire au nord -ouest de la commune de Pauillac depuis le XIIIe siècle produisait blé et vin sur 110 hectares dans les lieux de Milon, Loubeyres, Anseillan et Pauillac. Mais c’est la famille Ségur des Francs qui au XVIIe siècle structure le domaine viticole et lui donne ses lettres de noblesse. Un mariage scellé entre les Ségur et les Clauzel, propriétaire du Château Latour, valut à l’héritier Nicolas Alexandre de Ségur le surnom de « Prince des Vignes ». On comprend pourquoi…

Lafite, le séducteur

1706 c’est l’envol outre-Manche; Lafite et Latour apparaissent pour la première fois sur les registres de vente de marchands britanniques. Les grands hommes du Grand Siècle invitent Lafite à leur table : Richelieu l’introduit à la cour de Versailles et le baptise « Fontaine de Jouvence », Thomas Jefferson, conquis par ce vin lors d’un voyage diplomatique en France, devint un ambassadeur de choix pour faire rayonner Lafite jusqu’en Amérique ! Un temps propriété d’une maison de négoce néerlandaise puis confisqué et devenu bien national à la Révolution, pendant près d’un siècle le beau bébé passe de mains en mains pour terminer dans les bras de la branche française de la famille Rothschild qui l’adopte pour de bon en 1868 avec en tête une idée fixe : faire de Lafite le porte-étendard de Bordeaux, l’icône de Pauillac.

Gloires et déboires

Déjà au début du XIXe, Lafite est en tête en termes de cote : en 1814 le tonneau est vendu à 3000 francs (summum pour le millésime) contre 2 600 francs pour Latour et Margaux. A l’occasion de l’Exposition Universelle en 1855 le classement des vins de la Rive Gauche reconnaît officiellement et définitivement le statut particulier de Lafite-Rothschild comme premier cru classé de Pauillac. La propriété entre dans la légende du club des 5 premiers crus classés (Margaux, Latour, Haut Brion et Yquem). A la gloire succèdent des fléaux qui endommagent le vignoble et ternissent l’éclat de la maison : crise pour la vigne (phylloxéra et mildiou), crise économique de 1929 et occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale. Quatre millésimes exceptionnels ponctueront tout de même la période, venant éclaircir ce sombre tableau : 1899, 1900, 1926 et 1929.

Un mythe désormais mondial

Après la tempête, le calme : parce que la famille Rothschild raisonne sur le temps long, de génération en génération elle s’attèle à asseoir la notoriété du cru, mais aussi à enrichir son patrimoine viticole. Une stratégie mise en œuvre avec talent par le tandem que forment depuis un peu plus de 30 ans Eric de Rothschild et Christophe Salin. Ce dernier œuvra au rachat de propriétés françaises (Château Rieussec à Sauternes, Château L’Evangile à Pomerol et le domaine d’Aussières, en Languedoc). Et cet infatigable voyageur va également conquérir le monde pour implanter le groupe au Chili (Vina Los Vascos), en Argentine (Bodegas Caro) et jusqu’en Chine (dans la province du Shandong), pays ou l’étoile de Lafite fait briller le regard des amateurs depuis déjà plusieurs décennies.

Victime de son succès, Lafite a fait l’objet d’une spéculation intense dans l’Empire du Milieu, et s’est également trouvé confronté à la production de faux. D’où l’adoption en 2012 du système d’authentification Prooftag.

Le journaliste et critique américain Robert Parker a lui aussi joué un rôle déterminant en plaçant Lafite sur le podium à plusieurs reprises : quatre millésimes – 1986, 1996, 2003 et 2010 – ont en effet reçu la note maximale de 100/100.

Les cours de Château Lafite, au sommet jusqu’à la fin des années 2000, ont retrouvé des niveaux plus sages lorsque la Chine a adopté des mesures destinées à lutter contre la corruption, et la politique des « cadeaux » qui l’accompagnait.


www.idealwine.net


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Lun 8 Jan 2018 10:22


"Les cours de Château Lafite, au sommet jusqu’à la fin des années 2000, ont retrouvé des niveaux plus sages"


Relativement ;) ...

http://www.winedecider.com/fr/find/rech ... e+pauillac
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 9 Jan 2018 16:10

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Le Château de Pommard certifié bio en 2019
Dans le cadre de son passage à la biologie et à la biodynamie, le château de Pommard étoffe son équipe technique.





Le Château de Pommard, propriété de la Famille américaine Carabello-Baum depuis novembre 2014 annonce l'arrivée de nouveaux membres au sein de son équipe : Eric Pignal devient l'assistant d'Emmanuel Sala, le directeur technique qui vient également d'engager Emmanuel Sainson, ancien vigneron de Volnay, comme chef de culture.


Deux étapes majeures ont été franchies en 2016. Le vignoble du Château de Pommard a renoué sur les étiquettes avec le nom historique de son Clos : Clos Marey-Monge. De plus, un changement de culture a été initié avec le début de la certification officielle du domaine en viticulture biologique, qui sera donc acquise sur le millésime 2019 ; la même année, la demande officielle de certification en biodynamie sera lancée sous l'impulsion d'Emmanuel Sala, avec les services d'Antoine Lepetit de la Bigne, consultant, oenologue, ingénieur-agronome et ancien collaborateur du domaine Leflaive, à Puligny-Montrachet (21).

Eric Pignal est originaire de Normandie ; il a étudié les mathématiques, la finance à l'Université Paris-Dauphine et a démarré sa carrière dans une compagnie d'assurance. Après avoir quitté le monde de la finance pour s'installer en Bourgogne et fait des études de viticulture et d'oenologie au CFPPA de Beaune (Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole), il a travaillé dans différents domaines à travers le monde : Littorai Wines, dans la Sonoma Valley, en Californie, Rippon Vineyard, en Nouvelle Zélande, ou encore au Domaine Henschke, en Australie. En Bourgogne, il a travaillé dans quelques domaines réputés : Dujac, à Morey-Saint Denis, Guy Roulot, à Meursault, Georges Roumier, à Chambolle-Musigny, Didier Fornerol, à Corgoloin.


L'approche biodynamique est donc familière à Eric Pignal qui a expérimenté cette culture dans ses précédentes expériences. La plus marquante étant celle de Littorai Wines où : "Les propriétaires dirigent leur domaine comme une ferme ; ils cultivent de la vigne et produisent du vin mais ont également fait le choix d'élever des animaux et de cultiver des légumes et les plantes utiles aux préparations biodynamiques. Ils réalisent leur propre compost. C'est un domaine qui s'engage pleinement dans la biodynamie", explique le jeune homme.

La Famille Carabello-Baum et le Château de Pommard

Fondé en 1726, le Château de Pommard demeure l'un des domaines viticoles les plus renommés de Bourgogne. Situé au coeur de la propriété, le Clos Marey-Monge (plan ci-joint) produit des vins rouges de grande qualité. Les sept terroirs argilo-calcaires que comptent les 20 hectares du Clos Marey-Monge, premier monopole familial de la Côte-d'Or en superficie, donnent naissance à trois cuvées de pommard village : Vivant Micault, Clos Marey-Monge monopole et Simone (édition limitée). En activité de négoce, la famille produit également des grands crus, des premiers crus, des villages et des bourgognes, soit au total plus de vingt AOC de Côte de Nuits et de Côte de Beaune. Pour plus d'informations : http://www.chateaudepommard.com


www.bourgogneaujourdhui.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 15 Jan 2018 13:35

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Vins: retour d'un classement pour les crus bourgeois du MĂ©doc
Des recours en justice avaient eu raison du classement des crus bourgeois du Médoc : à partir de 2020, un nouveau classement quinquennal, dont les critères ont été validés début janvier par les autorités, entrera en vigueur pour les bouteilles médocaines.




Il s'agit d'un "retour aux sources pour les crus bourgeois du Médoc habitués depuis des siècles à être classés selon une hiérarchie de mérite", se félicite dans un communiqué l'Alliance des Crus bourgeois du Médoc.
Jusqu'en 2007, trois niveaux figuraient sur les étiquettes des bouteilles médocaines : Cru Bourgeois, Cru Bourgeois Supérieur et Cru Bourgeois Exceptionnel, selon un classement prévu pour être révisé tous les dix ans.

Mais en février 2007, l'annulation par la justice administrative de la réactualisation du classement de 2003, suite à la contestation de plusieurs déclassés, avait plongé les viticulteurs médocains dans le désarroi et forcé la profession à mettre en place une nouvelle procédure de reconnaissance.
Pour éviter toute nouvelle contestation, les viticulteurs avaient décidé de s'en remettre au contrôle de l'organisme Bureau Veritas et depuis 2010, seule la mention "Cru bourgeois" était attribuée annuellement à partir d'un seul millésime.

Selon un arrêté publié au Journal officiel le 4 janvier, les trois mentions pourront à nouveau figurer sur les étiquettes à partir de 2020 selon un classement revu tous les cinq ans.
Plusieurs critères de notation ont été établis, parmi lesquels figurent : la qualité du vin mesurée lors d'une dégustation à l'aveugle sur plusieurs millésimes, le respect de l'environnement, un engagement vis-à-vis des consommateurs, ainsi que la traçabilité et l'authentification de chaque bouteille.

La profession s'est par ailleurs engagée à assurer "l'indépendance et l'impartialité des jurys et dégustateurs, encadrés par un organisme de vérification" et à mettre en oeuvre des "contrôles perdurant pendant toute la durée du classement".
"En 2010, nous avions sauvé la mention +Cru bourgeois+. Aujourd'hui, après cinq ans de travail, c'est un challenge de relancer quelque chose qui peut recréer de l'émulation au sein de la famille des crus bourgeois", s'est félicitée auprès de l'AFP Frédérique Dutheillet de Lamothe, directrice de l'Alliance des crus bourgeois du Médoc.

Comme précédemment, pourront prétendre à ce nouveau classement les vins rouges des huit appellations du Médoc : Médoc, Haut-Médoc, Listrac, Moulis, Margaux, Saint-Julien, Pauillac et Saint-Estèphe.

Avec AFP.


avis-vin.lefigaro.fr


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 15 Jan 2018 13:42

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Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, un second cru de première classe
« Un Second Cru de Première Classe»… Quelle meilleure formule que celle du magazine Wine Spectator pour désigner Château Pichon Lalande ! Le château Pichon Lalande aujourd’hui aux mains de la famille Rouzaud (groupe Roederer) bénéficie de l’œuvre de chacun des propriétaires qui ont mis le cœur à l’ouvrage pour le hisser peu à peu au rang de « super second ».



La constance et la renommée du domaine : un travail de femmes

La fondation du domaine remonte à 1694. En 1850, à la mort du Baron de Pichon Longueville, son domaine pauillacais scindé entre ses deux enfants. Sa fille, Virginie de Lalande donne son nom au domaine. Celui-ci se distingue nettement de son jumeau par une partition originale. Sur les 73 hectares de vignes, 11 hectares se trouvent sur la commune de Saint Julien; ce qui confère à ce vin une finesse inimitable. Virginie de Lalande et son frère le Baron Raoul, nouvellement propriétaire de ce qui deviendra le domaine Pichon Longueville Baron rivalisent pour diffuser la renommée de leur cru. Femme d’autorité, passionnée de vin, Virginie porte à bout de bras l’essor, puis la consécration du domaine. Ce dernier demeure au sein de la famille fondatrice jusqu’en 1925, où il est racheté par Edouard et Louis Miailhe. De 1978 à 2007, c’est une autre grande dame qui en a tenu les rênes : May-Eliane de Lencquesaing, la fille d’Edouard Miailhe. Grand Chancelier de l’Académie du Vin de Bordeaux, on la surnomme « la Générale », eu égard au parcours militaire de son
époux. L’empreinte féminine laissée par la comtesse un siècle auparavant ne pouvait trouver meilleur écho… D’ailleurs, le parcours passionné dont témoigne Pichon Lalande est loin d’être étranger à la tendresse et l’affection que les amateurs portent depuis toujours aux
vins du domaine.


Du renouveau avec la famille Rouzaud

Les Rouzaud, propriétaires du domaine depuis 2007, ont mis la main à la pâte pour poursuivre l’oeuvre de la famille qui l’a précédée. Sous la houlette de Nicolas Glumineau, les assemblages ont lieu entre décembre et janvier en présence de Frédéric Rouzaud. D’importants travaux de restructuration du vignoble ont été opérés et des études cartographiques du sol et sous-sol ont été menées en parallèle pour parvenir à une parfaite adéquation entre le cépage et le sol. Outre la forte dominante de cabernet sauvignon (61%) déduit de ces études cartographiques, l’encépagement offre une place importante au merlot, promettant au vin davantage de souplesse notamment dans la jeunesse. Le grand vin de Pichon Comtesse allie donc à merveille la concentration d’un pauillac, et des tanins d’une grande distinction. Son terroir exceptionnel qui regarde la Gironde lui permet de mieux résister aux hivers rigoureux et aux étés trop chauds. Dans le cercle fermé des plus grands bordeaux. Il a un potentiel de 10 à 30 ans de garde.


Nicolas Glumineau, le directeur technique aux mille vies

En 2012 Nicolas Glumineau, jeune œnologue qui a fait ses classes dans le laboratoire du très éminent Denis Dubourdieu prend les commandes du second cru classé de Pauillac. Cet homme a été généticien, chanteur d’opéra et soldat en Bosnie. En arrivant à Pichon-Comtesse il a comme objectif de « retrouver l’excellence des vins de la fin des années 1980. ». Les millésimes mythiques 1982, 1986, 1989 sont désormais concurrencés par le trio d’anthologie 2016, 2015 et 2014… cela sûrement grâce au travail d’assemblage minutieux qui a été réalisé pour trouver un équilibre entre la puissance propre au pauillacs et la féminité caractéristique de Pichon.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 15 Jan 2018 13:47

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Une page se tourne au domaine de la Romanée-Conti
Une page se tourne au Domaine de la Romanée-Conti, à Vosne-Romanée, avec le départ en retraite de Bernard Noblet, le chef de cave depuis 1986. Il est remplacé par Alexandre Bernier, 37 ans.



Son père André Noblet avait occupé de 1946 à 1985 la fonction globale de chef de cave et de chef de culture au Domaine de la Romanée-Conti, à Vosne-Romanée (21), en Côte de Nuits. Bernard l'avait rejoint en 1978 et depuis le millésime 1986 il occupait seul le poste de chef de cave ; Gérard Marlot était arrivé la même année pour prendre en main le vignoble (il a quitté ses fonctions en 2006). Précisons, pour être très complets avec la place tenue par la famille Noblet au domaine de la Romanée-Conti depuis plus de 70 ans, que la mère de Bernard Noblet (la femme d'André) avait taillé seule la Romanée-Conti pendant un quart de siècle après la seconde guerre Mondiale.

La "page Noblet" va donc se tourner dans quelques semaines, fin janvier, avec le départ en retraite de Bernard. "Une page importante se tourne en effet, mais la philosophie du domaine va rester. Dans des domaines comme les nôtres, nous avons la chance de ne pas avoir de ces Winemakers à l'américaine qui règnent sur les cuveries. En Bourgogne, tout part des décisions prises à la vigne, qui commandent beaucoup de choses ensuite en vinification et en élevage. Au domaine, Bernard Noblet était chef de cave avec un rôle essentiel, comme Nicolas Jacob, chef de culture depuis 2007, mais toutes les décisions importantes étaient prises de façon collégiale entre nous. On ne sépare pas la vigne et le vin !", explique Aubert de Villaine, co-gérant du domaine.

Bernard Noblet sera remplacé par Alexandre Bernier, 37 ans, diplômé d'un BTS Viticulture et oenologie, qui travaillait déjà à ses côtés au Domaine de la Romanée-Conti depuis 8 ans. Alexandre Bernier avait travaillé auparavant au Domaine Chanson Père et fils, à Beaune.

Rappelons que le Domaine de la Romanée-Conti est certifié en agriculture biodynamique. Il couvre près de 29 hectares, presque en intégralité des grands crus.


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