Index du forum Les rubriques Histoire du vin et de la vigne... découvrir le vin, l'aborder, s'informer Histoire de vin Le vin en vidéo.

Retrouver ici toutes les vidéos sur le vin.

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 2 Nov 2017 14:25

.
Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
Stéphane Derenoncourt : "Les gougnafiers ont disparu"
L’un des consultants les plus demandés au monde livre sans langue de bois sa vision du vignoble bordelais.




Le Figaro - Comment expliquez-vous que Bordeaux rayonne autant à travers le monde ?
Stéphane Derenoncourt
- Pour des raisons historiques, tout d’abord. C’est la région viticole qui s’est structurée la première grâce à un immense réseau de distribution, le négoce, qui a permis d’exporter le vin dans le monde entier. Il ne faut pas oublier que c’est également le plus grand vignoble en superficie. Ce qui a permis d’avoir la matière suffisante pour commencer à élaborer des vins fins et voir éclore des marques. Bordeaux est avant tout un vignoble de marque avant d’être un vignoble d’appellation. Rapidement, Bordeaux est devenu un modèle pour d’autres régions. Regardez par exemple l’Italie, qui restait dans l’anonymat lorsqu’elle produisait du vin avec ses cépages locaux. Elle est devenue internationalement reconnue le jour où elle a produit des crus avec des cépages bordelais. Ce même phénomène s’est répété en Californie ou encore en Argentine. Parallèlement, Bordeaux a toujours été un modèle d’excellence, de savoir-faire technique et de qualité. Bordeaux reste, quoi qu’il en soit, cette appellation qui fait rêver les consommateurs.

Est-ce pour cette raison que l’on fait appel à des consultants comme vous pour vinifier partout dans le monde ?
J’imagine qu’il y a quelque chose de rassurant lorsque l’on fait appel à nous. Nous savons, par exemple, gérer les aléas climatiques. Et surtout nous proposons une approche différente. Lorsque j’accepte une mission de conseil, je souhaite avoir une vision globale du domaine, sur les sols et la viticulture. Je rappelle d’ailleurs que je ne suis pas œnologue. A chaque fois que j’embauche un jeune œnologue, je me rends compte qu’il ne connaît rien à la vigne. Ma structure compte 18 personnes qui se mettent au service de nos clients, dans un esprit vigneron. Je ne me contente pas de venir réaliser trois essais d’assemblage pour repartir aussitôt, estimant ma mission terminée. Je fais tout pour ne pas banaliser les vins pour lesquels on me demande d’intervenir. Bordeaux a trop souffert de cette banalisation, avec des vins snobs, boisés à outrance, dont on avait gommé le terroir.

Est-ce à cause de cette banalisation que Bordeaux a un peu perdu de son lustre au cours des dernières années ?
En partie, et aussi parce que les consommateurs se sont lassés du comportement parfois arrogant de certains grands crus, lorsque à la fin des années 90 l’écart de prix entre les grandes bouteilles, devenues très spéculatives, et le reste du marché a quintuplé. Sans parler du fait que l’offre se limitait globalement d’une part aux grands crus hors de prix, et à l’autre bout du spectre à des vins de piètre qualité que l’on envoyait par containers entiers en Chine. Le négoce ne faisait plus l’effort de promouvoir les vins de qualité intermédiaire, qui étaient très mal distribués. Il est alors devenu de bon ton d’arrêter de boire du bordeaux. Les cavistes et les sommeliers n’en achetaient plus. Or, ce ne sont pas les grands crus qui ont souffert de ce phénomène mais les petites appellations.

Comment Bordeaux a réussi à rebondir ?
Il a fallu se remettre en cause. Et la seule manière de s’en sortir consistait à faire progresser drastiquement la qualité de nos vins. D’autant que, parallèlement, nous avons vu émerger une nouvelle génération de vins haut de gamme dans la Loire, la Vallée du Rhône ou encore dans le Languedoc, qui se sont mis à tailler des croupières à nos cuvées. La prise de conscience a été collective. Les gougnafiers qui faisaient du mauvais vin ont petit à petit disparu du marché. De nombreuses vignes ont été arrachées et les domaines se sont concentrés. En 20 ans, Bordeaux a ainsi fait sa révolution. Vous trouvez désormais une quantité incroyable de bons vins à des prix ultracompétitifs, le plus souvent pour moins de 10 €. Mais la place de Bordeaux, telle qu’elle est organisée, ne sait pas commercialiser ces vins, qu’il s’agisse des Côtes de Castillon, des Côtes de Bourg, des Bordeaux ou des Bordeaux supérieurs, par exemple, ou alors très imparfaitement. Il faut, là aussi, réinventer un nouveau modèle de distribution.

Pensez-vous que le départ de Robert Parker, le célèbre critique américain, et la fin de sa mainmise sur le vignoble bordelais, soit aussi une opportunité ?
Oui, le départ de Robert Parker a, quelque part, été salutaire. Mais ne vous méprenez pas. J’ai énormément de respect pour ce monsieur et les Bordelais devraient lui ériger une statue place des Quinconces. Mais il représente une époque révolue. J’ai désormais nettement moins de pression de la part de mes clients, nous ne courrons plus après la note Parker. Nous disposons de plus liberté pour élaborer des vins de terroirs, identitaires, qui puissent procurer du plaisir à la clientèle qui s’est lassé des vins stéréotypés que Robert Parker pouvait symboliser.


avis-vin.lefigaro.fr


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 2 Nov 2017 14:28

.
Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
Philippe Sereys de Rothschild : "Cet endroit a une âme"
Le copropriétaire de Château Mouton Rothschild, à Pauillac, évoque la profondeur et le mystère des lieux.




Le Figaro – Pourquoi Mouton Rothschild fascine-t-il autant ?
Philippe Sereys de Rothschild
– Cette fascination a mille causes : le lien avec une grande famille, la présence de personnalités d’exception, le lien avec l’art, l’existence d’un très grand vin. Mais un grand vin, un grand terroir, cela ne se fait pas en quelques années. Ce qui est important, dans tout cela, c’est la continuité familiale, c’est de donner une identité à un lieu, et Mouton Rothschild appartient à la même famille depuis 1853. Six générations s’y sont succédé, et il y a eu une volonté de passer le flambeau et de conserver ce qu’est Mouton. A partir de l’époque de mon grand-père, puis avec ma mère et aujourd’hui mon frère et ma sœur, nous nous employons à conserver cette culture et cette identité du lieu. Cela donne à cet endroit une âme, et les lieux qui ont une âme ont quelque chose de profond et mystérieux qui les rendt uniques et fait que les gens s’y attachent.

Les premiers crus classés, dont vous faites partie, dépassent-ils le rayonnement de l’AOC ?
L’appellation pauillac est très importante. C’est l’AOC du Médoc dans laquelle se trouvent trois premiers crus sur cinq. C’est un lieu peu commun et un terroir extraordinaire. Ce qui est certain, et qui n’est pas simple à gérer, c’est que les premiers crus – Lafite, Latour et Mouton Rothschild – ont une aura, un rayonnement mondial qui dépasse l’appellation dans le sens où beaucoup de gens connaissent Mouton sans savoir où se situe l’appellation pauillac. Ce sont des phares pour l’AOC, et c’est tant mieux.

Dès 1945, vous faites appel à des artistes de renom pour illustrer l’étiquette de votre grand vin. En quoi cela contribue-t-il à la popularité de Mouton Rothschild ?
Là encore, il s’agit d’une collection qui a une continuité et une âme depuis trois générations. C’est une collection d’artistes, qui ne sont pas exclusivement des peintres, que nous avons aimés et qui aimaient notre vin. Nous avons un lien fort avec eux car ce sont des gens que nous avons voulus. Nous n’avons pas souhaité aligner les artistes, ni les choisir en fonction des millésimes, mais le faire par intuitu personæ, en prenant des personnalités avec lesquelles nous avions un contact humain très fort. C’est basé sur l’affectif. Jean Cocteau, Henry Moore, Picasso, John Huston, Bob Wilson par exemple, étaient des amis proches de mon grand-père et de ma mère. Mon frère s’en occupe très bien car ce n’est pas toujours simple de discuter avec des artistes. Il faut leur expliquer Mouton, parler de la collection, du vin. Il faut de la patience, du temps. Aujourd’hui, les artistes sont contents d’être associé à cette collection et, pour nous, la récompense est belle quand on découvre l’étiquette. Cela exprime le fait que chaque millésime est singulier, ce qui est aussi la particularité des grands vins de Bordeaux.




L'APPELLATION

Pauillac, terroir des premiers


"C’est facile de faire un très grand vin, ce sont juste les deux premiers siècles qui sont difficiles" ironisait Philippe de Rothschild (le grand-père de l’actuel propriétaire). Pauillac, grande appellation aux croupes d’argile et aux nappes de graves, peut s’enorgueillir de cette longueur d’avance : des cinq premiers grands crus classés 1855, l’appellation en compte trois - Latour, Lafite et Mouton Rothschild. C’est Mouton Rothschild qui a le plus attiré nos internautes secondé du Château Latour, 1er cru classé qui appartient à François Pinault depuis 1993, puis du Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande (2ème cru classé) de la famille Rouzaud déjà propriétaire de la maison de champagne Roederer. Mouton Rothschild est classé "second" au classement de 1855, bien que son prix - le premier critère du classement – fut équivalent à ceux des premiers. L’injustice est réparée en 1973. Le Bélier est le seul à avoir bousculé la solide cristallisation hiérarchique de Napoléon III. Bons gagnants, la devise du domaine évolue consécutivement de "Premier ne puis, second ne daigne, Mouton suis" à "Premier je suis, second je fus, Mouton ne change".


TOP 10 NOTORIETE

Les Châteaux de Pauillac


1. Château Mouton Rothschild
2. Château Latour
3. Château Pichon-Longueville Comtesse de Lalande
4. Château Lynch-Moussas
5. Château Pontet-Canet
6. Château Lynch-Bages
7. Château Croizet-Bages
8. Château Grand-Puy Ducasse
9. Château Batailley
10. Château Pédesclaux


avis-vin.lefigaro.fr


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 2 Nov 2017 14:31

.
Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
Pierre Lurton : “Nous avons le sens absolu du détail”
Le directeur de Château Cheval Blanc, à Saint-Emilion, raconte comment le domaine s’est toujours imposé, même en dehors des classements officiels.





Le Figaro – Comment expliquez-vous la notoriété particulière, un peu à part, de Cheval, Blanc au sein de l’AOC saint-émilion ?
Pierre Lurton
– Nous avons des comportements rive droite–rive gauche à Cheval Blancpar notre diversité de sols, qui nous permet de jouer avec des matières premières différentes, et par l’atypicité de notre cépage dominant, le cabernet franc, notre signature, majoritaire chez nous (60 %) mais pas au sein de l’AOC, qui font que nous avons vraiment une place à part. Géographiquement, nous sommes un peu excentrés puisque nous sommes en bordure de l’appellation Pomerol. Sur certains millésimes, nous pouvons avoir une "Pomerol attitude" puisque le merlot – cépage de prédilection de pomerol – constitue 40 % de notre terroir, et, sur d’autres millésimes, une inclinaison plus médocaine avec des assemblages dominés par le cabernet franc. Ce cépage épice le merlot, le complexifie et l’invite à voyager dans le temps en lui offrant une aptitude au vieillissement fabuleuse. Commercialement, nous avons une politique de prix à part qui s’explique par un désir très fort pour la marque, même si nous n’avons pas encore atteint les sommets de Pétrus. Notre notoriété est aussi due à notre capacité à produire et à diffuser (100.000 bouteilles de Cheval Blanc ont été produites en 2015).

En quoi le rachat, en 1998, par Albert Frère et Bernard Arnault a-t-il marqué un tournant ?
Le groupe LVMH nous a donné les moyens d’aller au bout des choses sans nous influencer. Nous suivons la politique du groupe tout en gardant notre individualité. Cela a renforcé nos moyens, et nous a permis d’effectuer un travail viticole extrêmement poussé, avec un sens absolu du détail et une gestion encore plus précise du lieu pour en extraire toute l’essence. Cela nous amène à une certaine perfection qui fait que Cheval est jugé exceptionnel.

Avec une telle aura, comment conserver le lien avec l’appellation ?
Nous faisons partie intégrante de Saint-Emilion avec une logique de premier grand cru classé. Nous représentons l’élite, parmi d’autres. Nous nous identifions par exemple parfaitement bien à Ausone, autre cru historique, sur un terroir différent.

Quelle place le classement a-t-il chez vous ?
Le classement des terroirs de Saint-Emilion date de 1954, mais déjà, à la fin du XIXe siècle, Cheval Blanc avait une notoriété équivalente aux grands crus classés 1855 de la rive gauche. Il s’inscrivait dans l’histoire à travers ses millésimes, les médailles obtenues lors des expositions universelles ou par le fait qu’il était servi dans les palais et figurait aux menus de repas officiels qui ont marqué l’histoire. Au-delà du classement, Cheval existe par lui-même.




L'APPELLATION

La popularité au beau fixe de Saint-Emilion


La cité médiévale de Saint-Emilion est le centre à partir de duquel la vigne s’étire sur 7.500 hectares de plateau, de coteaux et de plaine, aux terroirs infiniment variés plantés majoritairement de merlot. Deux appellations y cohabitent; l’ AOC Saint-Emilion qui depuis 1936 délimite le périmètre de production et l’AOC Saint-Emilion Grand Cru qui depuis 1955 établit une hiérarchie qualitative révisée tous les dix ans. Parmi les 64 grands crus classés , 14 sont "1er Grands Crus classés" et 4 bénéficient de la mention suprême de "1er Grands Crus classés A" –Ausone, Cheval Blanc, Angelus, et Pavie –L’anticonformiste et fougueux Cheval Blanc, premier depuis 1955, domine notre classement suivi du Château Angelus, promu "A" en 2012. Surprise en troisième place, avec, non pas un troisième "Premier A" mais le grand cru classé Château Fombrauge de Bernard Magrez.


TOP 10 NOTORIETE

Les Châteaux de Saint-Emilion


1. Château Cheval Blanc
2. Château Angelus
3. Château Fombrauge
4. Château La Gaffelière
5. Château Figeac
6. Château Ausone
7. Château Dassault
8. Château Pavie
9. Château Grand Pontet
10. Château La Dominique


avis-vin.lefigaro.fr


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 2 Nov 2017 14:33

.
Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
Un classement vaut par l’attitude et l’action des acteurs classés
Pierre-Marie Chauvin, docteur en sociologie, normalien et agrégé de sciences économiques et sociales, évoque la construction sociale des marchés et des réputations des vins de Bordeaux.




Comment définir la notoriété ?
La notoriété est le degré de connaissance de quelque chose ou de quelqu’un au sein d’une communauté. C’est une notion plus plate que le "statut", qui désigne quelque chose de formel, car institutionnalisé et s’inscrivant dans le long terme, ou que la "réputation", qui implique une évaluation, souvent informelle. L’ambition de mon travail est de parvenir à penser l’articulation entre le formel et l’informel, le long terme et le court terme, le statut et la réputation.

Quelles sont les sources formelles du statut des châteaux Bordelais?
Le Bordelais est le vignoble le plus hiérarchisé du monde. Un vrai mille-feuille de classements variés dans leurs formes et leurs critères, parfois très anciens, comme celui de 1855, dont les origines remontent au XVIIème siècle. Le statut repose donc fortement sur ces classements, qui positionnent les propriétés dans une hiérarchie verticale explicite. Cependant, certains crus ont pu acquérir avec le temps une réputation solide, excédant leur stricte place dans les classements. La dynamique de prix d’un vin, les notes des critiques, les jugements des professionnels, participent également à construire, à solidifier, ou fragiliser les statuts.

Comment les classements sont-ils légitimés ?
Un classement vaut par l’attitude et l’action des acteurs classés. Aucun statut n’est éternel, ou alors disons que l’éternité se travaille. Le fait de devoir "tenir son rang", peut inciter à performer, voire à surperformer. Un statut crée des attentes qui peuvent être un moteur pour bien faire - et si possible légèrement mieux que son voisin - . Mais l’effet n’est pas mécanique ! Des crus bien classés, vécus comme des rentes de situation paresseuses, décrédibilisent le classement. A contrario, des valeurs émergentes, extérieures au classement, peuvent permettre de comprendre que l’on peut s’en passer, même à Bordeaux!

Le prix est-il un bon indicateur du statut des Châteaux ?
Le prix est depuis longtemps considéré comme un baromètre de l’attractivité des crus, c’est le principal critère retenu pour réaliser les différents classements, notamment le fameux classement de 1855, explicitement fondé sur le prix des vins. En 1855, cela pouvait se comprendre : la dégustation était considérée comme trop subjective et aléatoire, les savoirs agronomiques permettant de classer les sols n’étaient pas aussi pointus qu’ils le sont aujourd’hui, et l’équation "prix = qualité" était dans l’air du temps. Désormais, on peut considérer que les prix constituent un bon indicateur du statut des châteaux, mais avec un regard uniquement marchand. Croire que les prix reflètent parfaitement la qualité des vins ou des terroirs est naïf, car ceux-ci reposent sur de nombreux facteurs sociaux, historiques et symboliques.

Comment certaines propriétés, non classées, peuvent-elles dépasser le classement ?
Bien que Bordeaux soit un monde très hiérarchisé, les nouveaux venus peuvent s’y faire une (petite) place, soit en rejoignant l’un des classements révisables du Bordelais, comme celui de Saint-Emilion, ou celui des Crus Bourgeois du Médoc, soit en acquérant une réputation - voire un statut - hors-classement. C’est rare mais cela existe, notamment par les leviers des critiques de vin, mais aussi par la participation à différents concours, pour les plus petits vins notamment. Ce mode d’existence hors-classement est évidemment plus fréquent dans d’autres régions où les classements sont moins nombreux.

Dans votre livre, vous parlez des journalistes et des consultants comme influenceurs informels. Leur rĂ´le est-il toujours aussi important ?
Oui, il est important à la fois pour discuter les valeurs établies et valoriser les valeurs montantes. Ils ont un rôle de contre-pouvoir par rapport aux classements, s’ils ne se bornent pas à les répéter ! Cependant, si l’on entend par rôle l’influence qu’ils ont sur les prix, un seul critique vinicole a eu un véritable pouvoir sur le marché des vins, c’est Robert Parker. Les autres ont une influence bien plus diffuse. Personne ne peut s’arroger le monopole de la clairvoyance vinicole, donc même si certains peuvent être considérés plus "légitimes" et sont plus attendus, redoutés, ou commentés, leur légitimité n’est pas définitive.

Une présence digitale est-elle désormais indispensable au maintien de la réputation d’un Château?
Oui et non ! Le vin est un secteur où la digitalisation est encore embryonnaire, certes l’e-commerce s’est développé, les applications pour smartphones fleurissent, mais la communication digitale reste encore assez pauvre dans le secteur du vin. Avoir un site internet et une page facebook ne constitue pas une stratégie digitale. C’est une présence minimale, que certains n’ont même pas. Beaucoup de choses sont à faire, mais convaincre les crus d’octroyer un budget ou de développer des idées originales dans ce vecteur n’est pas une évidence.

Quels seront les "futurs" éléments de la réputation, à la vue du paysage actuel et de son évolution ?
Les avis des consommateurs, agrégés sur des plateformes, notamment si l’une d’entre elles acquière une masse critique d’utilisateurs importante, pourraient être des éléments moteurs ou déstabilisateurs de la réputation des crus. Par ailleurs, ce que l’on entend quand on parle de la "qualité" d’un vin peut également évoluer. L’enjeu environnemental devient un facteur réputationnel important : non seulement à travers le sujet de l’usage des pesticides, mais aussi par la façon dont le vin incarne un rapport au monde plus respectueux des sols, des hommes qui les travaillent, et des consommateurs qui les boivent. La réputation peut aussi reposer de plus en plus sur la façon dont le lieu de production est rendu accessible, accueillant, ouvert, habitable, et beau, et ce non seulement par des projets architecturaux spectaculaires...



avis-vin.lefigaro.fr


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Jeu 2 Nov 2017 14:35

TOP 10 NOTORIETE

Les Châteaux de Pauillac

1. Château Mouton Rothschild
2. Château Latour
3. Château Pichon-Longueville Comtesse de Lalande
4. Château Lynch-Moussas
5. Château Pontet-Canet
6. Château Lynch-Bages
7. Château Croizet-Bages
8. Château Grand-Puy Ducasse
9. Château Batailley
10. Château Pédesclaux


C'est quoi, ça?
Pas de Lafite ni de Pichon Baron.
Et Lynch-Moussas avant Pontet-Canet et Lynch-Bages.
De qui se moque-t-on?
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
Thierry Debaisieux
 
Messages: 15925
Inscrit le: Mer 24 Oct 2007 22:50
Localisation: Nord (Flandre)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Jeu 2 Nov 2017 14:39

TOP 10 NOTORIETE

Les Châteaux de Saint-Emilion

1. Château Cheval Blanc
2. Château Angelus
3. Château Fombrauge
4. Château La Gaffelière
5. Château Figeac
6. Château Ausone
7. Château Dassault
8. Château Pavie
9. Château Grand Pontet
10. Château La Dominique


Ca recommence !!!
Fombrauge en 3 et Ausone en 6...
Pour ne citer que cet élément de perplexité.
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
Thierry Debaisieux
 
Messages: 15925
Inscrit le: Mer 24 Oct 2007 22:50
Localisation: Nord (Flandre)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Didier » Jeu 2 Nov 2017 14:52

On peut avoir de la notoriété Thierry, sans pour autant la mériter.... Et rester dans l'ombre sans pour autant le mériter.
Il en va ainsi du vin comme pour d'autres matières, humaine y compris.
Enfin je le crois....
Didier

"Si tu veux connaître quelqu'un n'écoute pas ce qu'il te dit mais regarde ce qu'il fait" Dalai Lama
Avatar de l’utilisateur
Didier
 
Messages: 5476
Inscrit le: Mer 24 Oct 2007 15:10

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 2 Nov 2017 15:47

Didier, Thierry,

Je pense que cet article nous explique comment est « établi » ce TOP 10 NOTORIETE.



Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web

Il y a un peu plus de cinq ans, Le Figaro se donnait les moyens de lancer un site web complet dédié à l’univers œnologique.

Le Figaro Vin, avec son actualité des vignobles, ses reportages, ses entretiens avec les grands propriétaires et les petits vignerons, ses dizaines de milliers de notes de dégustation, ses fiches sur les domaines et les cuvées, ses cartes, affiche aujourd’hui une moyenne de 455.000 visiteurs par mois, des dizaines de milliers de fans sur Facebook et Twitter. Il est vite devenu le site français de référence des amoureux des produits de la vigne.

Grâce à cet outil ultraperformant, Le Figaro sait aujourd’hui quelles sont les propriétés qui font l’objet du plus grand nombre de requêtes de la part des internautes. Autrement dit, à partir d’un grand volume de données, nos journalistes peuvent déterminer, appellation par appellation, quels sont les domaines les plus attractifs, les plus désirés. Ces précieuses informations nous ont permis de constituer un top 100 des châteaux bordelais.

A l’aune de ce classement, il apparaît que le web n’est parfois que le reflet d’une réalité historique, économique et culturelle. Les domaines pouvant se prévaloir d’un long lignage, de la plus grande notoriété, d’un vrai statut et d’une excellente réputation se voient propulsés par les internautes en tête de ce premier palmarès digital. Par le nombre de requêtes sur les douze derniers mois, le premier des premiers toutes catégories à Bordeaux demeure Château d’Yquem, à Sauternes, suivi de près par Château Margaux à Margaux et Château Cheval Blanc, à Saint-Emilion. Un podium qui réunit la rive gauche et la rive droite de la Gironde, deux vins déjà classés parmi les meilleurs en 1855 et un des quatre premiers grands crus classés A de Saint-Emilion. Ce classement réserve aussi de belles surprises, honorant des propriétés créées récemment dans des appellations moins prestigieuses.

Surtout, ce top 100 nous amène à nous interroger sur l’influence de Bordeaux et de ses grandes propriétés dans le mondovino de 2017, qu’il soit réel ou numérique. Pour cela, Le Figaro a sollicité experts en communication sur internet, winemakers et autres professionnels. Il en ressort au moins trois enseignements :
1. Bordeaux a particulièrement bien mené sa révolution digitale.
2. L’image du vignoble et de ses châteaux sur le web est conforme à celle qu’en avaient les professionnels au milieu du XIXe siècle.
3. La jeune génération de propriétaires mixe avec dextérité plusieurs siècles de tradition et une excellente e-réputation.

Au moins trois bonnes nouvelles, indissociables d’un facteur unique et primordial : la qualité irréprochable des vins de Bordeaux, qui fait depuis toujours le succès de la région auprès des marchands comme des amateurs éclairés.


avis-vin.lefigaro.fr


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Jeu 2 Nov 2017 16:25

Alex,

J'ai lu avec attention ce message.
Merci pour cette contribution complémentaire.

Pour en revenir au classement,
je vois dans les Pauillac, trois vins qui ne sont pas des "phares" de l'appellation:
Lynch-Moussas
Croizet-Bages
PĂ©desclaux
Mais ils se trouvent dans les FAV, très régulièrement.

N'est-ce pas le top 10 des clients des FAV? ;)
En FAV, est-il excessif de dire qu'on trouve le plus souvent les Châteaux les moins recherchés et les petits millésimes des autres?

Ces classements me poussent Ă  ne plus me brancher sur le site du figaro.
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
Thierry Debaisieux
 
Messages: 15925
Inscrit le: Mer 24 Oct 2007 22:50
Localisation: Nord (Flandre)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 3 Nov 2017 14:05

.
François-Xavier Demaison : « le vin, c’est une façon de m’exprimer »
Dans « Terre de Vins » n°49, encore en kiosques pour quelques jours, le comédien s’est confié sur sa passion du vin. Retrouvez en intégralité notre entretien avec un garçon humain et truculent, dont l’amour pour le vin sonne comme une évidence.




Fiscaliste en France et à New York, il se dit, le 11 septembre 2001, que la vie est décidément trop courte. Une résolution désormais : « Je ne veux plus perdre ma vie à la gagner.» Il donne sa démission et rencontre l’acteur Samuel Le Bihan qui lui donne sa chance et le produit. Lorsqu’il est nommé aux Molières en 2007, Antoine de Caunes vient le voir et lui dit : « C’est toi mon Coluche. » Le film sort en 2009. François-Xavier Demaison est nommé au César du meilleur acteur. Il enchaîne dès lors… 45 films ! « Le Petit Nicolas », « La Chance de ma vie », « Comme des frères », « L’Outsider »… François-Xavier Demaison vient par ailleurs de tourner avec François Cluzet « un sublime film » qui sortira l’année prochaine, une comédie sociale sur la misère agricole. Il monte également sur scène pour endosser son habit d’humoriste dans un spectacle qui n’a pas de nom mais remporte un formidable succès. Avec des textes bien écrits, une énergie folle, il vous emporte dans son univers au carrefour des plus grands : Coluche, Devos, Meteyer… Truculent, forcément drôle, terriblement humain, François-Xavier Demaison est aussi un grand dingue de vin. Au théâtre de l’Œuvre, où il nous reçoit, ça tire-bouchonne dur : Vallée du Rhône, Bordeaux… les bouteilles défilent dès 12 heures, comme une leçon de vie. Sauvé : il est 15 heures passées, François Xavier doit partir pour sa séance de sport…




Tu as investi dans un théâtre à Paris, que veux-tu en faire ?
J’ai investi dans le théâtre de l’Œuvre, rue de Clichy, en 2016, avec Benoît Lavigne et un grand groupe, Vivendi, qui nous soutient : ils sont curieux, surprenants. Je suis actionnaire et je suis co-directeur. Dans ce théâtre, on veut mettre en avant les auteurs et les acteurs. On a accueilli des spectacles exceptionnels. C’est un lieu qui vit. On a fait un hommage à Belmondo, on a eu Thomas Fersen… Pour cette rentrée, il y a Manu Paillet. C’est un lieu qui vit, et grâce à Christian Etchebest, on y a monté un petit bar à vins. On est les plus heureux du monde ! Il y a une convivialité qui se fait après le spectacle. On fait plus de 300 dates dans l’année. On est ouvert six jours sur sept…

Un jour, un verre. Quel est le souvenir de ton premier verre ?
C’était un Ducru-Beaucaillou, grand cru classé du Médoc. J’ai 17 ans. Je me dis « Putain, c’est bon ». J’ai la beauté du diable, ma petite mèche (rires). Je me dis, là, « il se passe quelque chose ». Et à Sciences Po, je bois des coups, puis ça s’emballe. Mon métier d’acteur m’amène à rencontrer ensuite des vignerons. Cela passe par la rencontre, par la dégustation sur les domaines. Pour moi, quand j’ouvre une bouteille, cela veut dire « Je t’aime. » J’aime les grands bordeaux, les petits bourgognes. J’aime tous les vins, du moment qu’ils sont bons.

Quand à 17 ans tu bois ce verre, ta famille t’a-t-elle éduqué au vin ?
Mon père est un franc buveur ! C’est un pote de Passard, de Guy Martin, c’est un barjot de la bouffe, il ne pense qu’à ça. Il est avocat au barreau de Paris et travaille toujours. Mon métier m’a aussi amené à rencontre des gens comme Serge Ghoukassian, sommelier et patron du restaurant Chez Serge, à Carpentras. J’adore ça.

Aujourd’hui, ton cœur penche clairement pour la vallée du Rhône, non ?
Aujourd’hui, j’ai vraiment un amour du Rhône ! C’est le Sud. Maintenant, comme je suis avec une catalane, je suis également fou du Roussillon. J’aime Olivier Pithon. Je viens au Rhône car, un jour, je joue à Carpentras et je rencontre Serge Ghoukassian. On est en 2009. Je dîne chez Serge. Je me dis « Ce mec, c’est pas possible », le personnage, la générosité qu’il envoie. Je me dis « C’est mon frère », en moins beau, mais c’est mon frère. Serge, il a une Jeep, on va dans les vignobles. On arrive au Vieux Télégraphe, au château de Beaucastel, à la Nerthe et ça débouche. À Beaucastel, François Perrin nous fait découvrir toutes les cuves, tous les tonneaux, les bouteilles classiques… Il nous emmène manger à Loustalet, à Gigondas. J’ai fait péter un Clos Rougeard. Quel souvenir !

Pourquoi aimes-tu Ă  ce point le Sud ?
Ma mère est corse. Les dégustations chez Antoine Arena, chez Yves Canarelli , c’est extraordinaire. Canarelli, c’est un des meilleurs vins que j’ai bus de ma vie. Quand j’étais petit, on buvait du Leccia. J’ai découvert tous ces vins du Sud que j’adore. J’ai adoré le grand rouge de Revelette de Peter Fischer. J’ai adoré me promener au château Lacoste et j’ai adoré les vins d’Éloi Durbach. J’ai une passion pour Trevallon. J’ai aussi une passion pour le rosé glaçons ! Il remplace le verre d’eau… Après, je passe au blanc puis au rouge (rires).

Pourquoi le vin occupe-t-il une place importante de ta vie ?
C’est un média pour rencontrer les hommes et les hommes que j’aime. C’est une façon de m’exprimer. Et ma femme me raccroche aussi au vin.

Tu nourris en effet avec elle un projet dans le Roussillon. Raconte-nous…
Pour le moment, ce projet en est à ses balbutiements. Mais j’ai envie de faire du vin. Avec Anaïs, on va faire un blanc exotique, un blanc accessible, un blanc qui fait plaisir tout de suite. On va aussi faire un rouge qui tache, un gros jus. Un rouge qui va avec le chorizo, avec la tortilla, la côte de bœuf, la pluma iberica. Anaïs est issue dune famille espagnole. Quand ils te font des parilladas de fruits de mer avec calamars et poissons, il y a autant d’ail que de poisson ! Je rentre, je respire l’ail par tous les pores. Quand je mange de l’ail, je suis un homme meilleur.

Ce projet de vignoble, alors ?
Ce projet est en devenir. Je ne peux pas en dire plus pour l’instant mais je viendrai vous en parler et le faire déguster. Je veux faire quelque chose qui me ressemble, qui soit bon, pas prétentieux. Ma femme est un élément déterminant dans ce projet. C’est sa région. On boira la première cuvée dans trois ans.

Comment achètes-tu tes vins aujourd’hui ?
J’adore les caves Augé. J’adore aussi mon caviste, Raphaël, chez « Appellation and co » dans le 7 ème. Et quand je sens qu’il y a quelque chose, je fais un massacre, au gré des balades. Mes parents sont descendus à Bordeaux et m’ont ramené 24 bouteilles de Mitjaville (Roc de Cambes, Ndlr). Il y a aussi le domaine de l’Anglore d’Éric Pfifferling à Tavel. C’est extraordinaire. J’aime aussi les crozes-hermitage, les grands bourgognes, les vins de Corse… Voilà ma cave.

Quel regard portes-tu sur Bordeaux ?
J’adore les bordeaux ! L’an dernier, j’étais membre du jury du film français de Pauillac (33). Je suis un malade de Mouton-Rothschild. Mon plaisir, quand je suis chez moi, est de me faire un bon bordeaux. J’aime tous les vins, mais cela se termine toujours par un bordeaux. Tous les gens qui aiment le vin aiment le bordeaux. Je suis fou de Lafite, Latour… Yquem sur un dessert, il n’y a rien de mieux ! On aime le bordeaux, merde ! Un soir, après le théâtre à Marseille, il y avait Éloi Durbach, Brunier, Yves Gangloff… On s’était finis à la maison et on avait bu du bordeaux. Les mecs du Rhône ne boudaient pas leur plaisir.

Et les bordeaux moins renommés ?
Ils m’intéressent aussi ! Le Sèpe, c’est minéral, c’est droit. C’est délicieux (château le Sèpe, Entre-Deux Mers, Ndlr). Il y a une espèce de fraîcheur. Ce sont des vins qui ne te fatiguent pas. Car il y a des vins qui t’usent, comme les menetou-salon. Là, avec le Sèpe, on peut retourner bosser ! T’as pris zéro calorie, tu t’es fait plaisir, la vie est belle. Au château le Sèpe, ma mère est associée à Catherine, la femme de Dominique Guffond, qui est propriétaire. C’est un petit vin de Bordeaux. On est très fiers de le référencer à notre bar à vins au théâtre ! J’aime aussi les crus bourgeois. Ma recommandation pour les foire aux vins, c’est « Vive les crus bourgeois du Médoc ! » Ils sont 243 et c’est un label. J’ai plus confiance dans leur label quand dans la médaille d’argent de bordeaux.

Quand on t’écoute, le vin est finalement une ode à la vie…
C’est un média. Quand je me mets derrière le bar et que je dis « Vous voulez goûter ce petit blanc ? » en précisant ensuite « Je vous l’offre », c’est rien, mais le mec est tellement content. Cela me rend heureux.

D’où vient cet amour de la vie et du partage?
Je ne sais pas d’où ça vient. C’est comme ça, c’est ma nature profonde. C’est comme ça que j’ai envie de vivre, c’est comme ça que j’ai rencontré ma femme, comme ça que je veux élever ma fille, Sacha, qui a 10 ans. J’ai toujours un mot pour le mec que je croise dans la rue. Mais de temps en temps, il faut aussi se débrancher, il faut se recharger.

Qui sont tes amis dans le monde du cinéma et du théâtre ?
Samuel le Bihan, Stéphane de Groodt, Antoine de Caunes, Hugo Gelin, Nicolas Duvauchelle, François Berléand…

Un mot sur les vins naturels ?
J’adore ça. J’adore les vins bios mais je ne suis pas un extrémiste.

Un coup de gueule ?
La malveillance, la jalousie, ça m’énerve. Les gens qui vont mal, j’ai envie qu’ils aillent bien.

Un mot sur la politique ?
Les notables de la politique me gonflent. Ces gens qui donnent des leçons et prennent l’argent public doivent aller se faire foutre. Je ne peux plus les supporter. Macron apporte un vent de fraîcheur. On a envie d’un sauveur, d’un messie. On a envie d’un peu d’espoir. Mais il n’y a que des coups à prendre pour les artistes à parler de politique…

Tu veilles à ta ligne. Un bon resto à Paris pour bien commencer la rentrée ?
Jean-François Piège, définitivement, avec sa carte des vins ! Je me suis fait deux Roc d’Anglade chez lui à 80 €. J’aime aussi Taillevent : tu y trouves les vrais bordeaux à des prix décents. J’aime Guy Savoy, Alain Passard, Juan Arbelaez à Boulogne (avec son restaurant Plantxa, Ndlr)…

François-Xavier Demaison dans dix ans ?
Le mĂŞme en plus mince. Rien ne change. Je me sens bien.


www.terredevins.com


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 3 Nov 2017 14:17

.
Sauternes
Une étiquette hommage au dernier millésime de Denis Dubourdieu
Le château Lafaurie-Peyraguey salue la mémoire du professeur bordelais, pape des vins blancs, qui était l’un de ses consultants, et actionnaires.




« Hommage à Denis Dubourdieu » annonce sobrement l’étiquette 2015 du château Lafaurie-Peyraguey (36 hectares en appellation Sauternes). D’une sobre signature (voir ci-dessous), le grand cru classé en 1855 témoigne de sa dette envers le célèbre œnologue, disparu en juillet 2016. Dernier millésime suivi intégralement par le professeur Denis Dubourdieu, 2015 était également le deuxième qu’il réalisait au château Lafaurie-Peyraguey.
La propriété ayant été rachetée au groupe Suez par le parfumeur suisse Silvio Denz en 2014. Denis Dubourdieu en est devenu le consultant dans la foulée, pour mettre en place la montée en gamme du cru classé. Signe de sa confiance dans le projet, Denis Dubourdieu est devenu actionnaire de la propriété. Sa famille conserve ses actions, tandis que sa collaboratrice, Valérie Lavigne, continue de suivre le château.


www.vitisphere.com


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 3 Nov 2017 14:28

.
Ça devait arriver
La maladie de Pierce identifiée sur des vignes européennes
Après quatre années de lente propagation de la bactérie Xyllela fastidiosa sur le continent, la maladie de quarantaine est désormais présente en Europe. Sur le vignoble de l’île de Majorque.




L’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre lors du congrès des pépiniéristes, ce 25 octobre à Carcassonne : « à Majorque, une trentaine de vignes de production de vin et de raisin de table ont été contaminées par Xyllela fastidiosa. Sous-espère fastidiosa » annonce Jacques Grosman, l’expert viticulture au ministère de l’Agriculture. Polyphage, cette bactérie est responsable de la maladie de Pierce, qui a causé de graves crises viticoles en Californie. En tout, 321 végétaux positifs ont été identifiés sur toute l’île de Majorque, sur des espèces allant de Cistus monspeliensis à Prunus domestica, en passant désormais par Vitis vinifera.
Réalisée en mai, cette première identification viticole de Xyllela fastidiosa n’est cependant pas une surprise, son passage à la vigne était attendu après des années de diffusion dans divers arbustes. La bactérie de quarantaine ayant d’abord été trouvé en 2013 dans les oliviers des Pouilles (Xyllela fastidiosa sous espèce pauca), puis en 2015 dans polygalles à feuilles de myrte en PACA et Corse (Xyllela fastidiosa multiplex), et enfin en 2016 dans des lauriers-roses d’Allemagne et des acacias d’Espagne (Xyllela fastidiosa fastidiosa).


"L'heure est grave"


« Notre préoccupation demeure et s'accentue avec la découverte de ceps contaminés par la bactérie responsable de la maladie de Pierce... Véritable fléau, qui pourrait devenir le phylloxera du troisième millénaire » a commenté David Amblevert, le président de la Fédération Française des Pépiniéristes Français. « Le matériel végétal importé doit subir tous les contrôles sanitaires de la part des autorités françaises, le danger est à nos portes. Quant à nous, nous devons nous familiariser à la reconnaissance des symptômes. »

Coup de semonce, cette alerte épidémiologique doit conduire à un renforcement des procédures réglementaires d’enrayement de la propagation européenne de la bactérie. Comme les Pouilles, les îles Baléares pourraient ainsi passer en stratégie d’enrayement (avec éradication et quarantaine de matériels végétaux). La Corse pourrait aussi passer à cette stratégie d’ici la fin de l’année, l’île ayant recensé 910 végétaux infectés par la sous-espèce multiplex (qui n’est pas transmissible à la vigne). La région PACA a quant à elle identifié sur 90 arbustes.

À noter que Xyllela fastidiosa fastidiosa a déjà été identifiée sur des vignes françaises en 1989, mais que sa propagation avait alors été enrayée (cliquer ici pour en savoir plus).



www.vitisphere.com


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 6 Nov 2017 13:47

.
Le domaine Lucien Crochet, le sancerre dans les veines
Dans la famille Crochet on est vigneron de père en fils : André, puis Lucien, puis Gilles. Digne héritier du domaine, Gilles, un enfant du pays sancerrois et petits fils de deux vignerons, est lui-même marié à une fille de vigneron. La famille Crochet cultive en blanc du sauvignon et en rouge et rosé du pinot noir et leurs cuvées se retrouvent sur les plus belles cartes de restaurants parisiens.




100% pur jus sancerrois

De Bué à Sancerre en passant par les villages voisins comme Crézancy et Vinon, le domaine s’étend sur 35 hectares. Sa réputation repose aujourd’hui sur deux facteurs principaux : d’un côté le domaine dispose d’un merveilleux terroir et de l’autre le savoir-faire familial qui s’est transmis de génération en génération. Le cœur battant du domaine est Bué. Ce village est réputé pour les coteaux du Chêne Marchand où le domaine dispose d’une parcelle de 5 hectares. Ce terroir donne naissance à des sancerres blancs plein de finesse d’une extraordinaire tension. Par ailleurs le lieu-dit la Croix du Roy sur lequel les Crochet cultivent du pinot noir qui donne un vin particulièrement harmonieux. Gilles Crochet explique la richesse du vignoble par la géologie : les terres sont composées de roches argilo-calcaires et d’un sous-sol oxfordien et kimméridgien. On parle plus spécifiquement de griottes, caillottes et terres blanches. C’est aussi l’exposition est, sud et ouest sur un relief variant entre 240 et 280 mètres d’altitude. Cette altitude » permet, pendant les vendanges, une récolte au meilleur moment selon la maturité des raisins. »

L’esprit pionnier et familial

Vous l’aurez compris, c’est du vin qui coule dans les veines de cette famille ligérienne ! Prenons par exemple Lucien Picard, grand-père de Gilles, qui fut « au début des années 1950 l’un des pionniers de la mise en bouteille en Sancerrois pour la commercialisation des vins à Paris. » Aujourd’hui le domaine est issu du mariage entre les domaines d’André Crochet et de Lucien Picard, que Lucien Crochet a réuni avec sa femme. Lucien Crochet, considéré comme un vinificateur hors-pair est devenu la référence qualitative du Sancerrois. Son rôle a été d’entamer des liens avec de belles tables parisiennes et d’aller faire la cour aux amateurs étrangers. La renommée internationale n’a donc cessé de croître. Gilles Crochet quitte Sancerre en 1978 pour pousser la porte de la Bourgogne. A la faculté d’œnologie de Dijon, il apprend le métier de ses aïeux. Comme tout étudiant, réceptacle des influences, Gilles Crochet avoue avec émotion que son expérience au prestigieux domaine Dujac a été déterminante dans sa manière de travailler la vigne et de façonner le vin. Morey-Saint-Denis, une appellation où le pinot noir est roi, constitue assurément le meilleur endroit sur terre pour comprendre le génie de ce cépage. Depuis ce temps-là Gilles Crochet a fêté en 2013 son trentième millésime au domaine. Chaque année il a vinifié 7 à 8 cuvées dans les caves. Dans une optique de progrès constant, il ne cesse d’expérimenter de nouvelles techniques. Depuis que Gilles a repris la main, le domaine continue à monter en minutie. Lorsqu’on interroge Gilles Crochet sur le succès de cette entreprise, il ajoute que c’est une histoire de confiance. Tout repose aussi sur une équipe très soudée : entre sa femme Laurence qui s’occupe des relations commerciales et de la communication, et l’équipe technique au sein de laquelle certains tractoristes qui exercent au domaine depuis le début. Le raisin donne du fil à retordre. On peut y arriver. Ensemble c’est tout.



CE QU’EN DISENT LES GUIDES :

La Revue du vin de France


Un grand domaine de Bué (26 ha), richement doté en terroirs d’exception, dont 5 ha en coteau du Chêne Marchand. Dans cette cuvée, Gilles Crochet isole le meilleur de ses vieilles vignes (environ 50 ans) sur un terroir calcaire de caillotes, exposé au sud. Le 2006, encore dominé par la puissance alcoolique de l’année, est très prometteur du fait de sa finale crayeuse d’une grande minéralité. Il va évoluer dans un registre viril sur quinze ans.


Bettane et Desseauve :

On peut faire un rapprochement de style entre Gilles Crochet, le vinificateur de ce domaine d’excellence, et Christophe Roumier en Bourgogne, dans le raffinement des tannins de leurs vins rouges. C’est Lucien Crochet qui a largement développé l’exploitation, la portant à sa superficie actuelle de 38 hectares. Son fils Gilles est maintenant à la tête du domaine, avec 29 hectares de sauvignon, et 9 hectares de pinot noir pour les rouges et les rosés. Les vignes sont principalement situées sur le village de Bué mais également sur les communes voisines de Sancerre, Crézancy et Vinon, sur des sols et sous-sols à dominante argilo-calcaire.



www.idealwine.net


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 6 Nov 2017 13:52

.
Michel Chapoutier rempile à la tête d’Inter Rhône
Deuxième mandat de président de l’interprofession des vins AOC de la vallée du Rhône pour le producteur-négociant rhodanien.




Michel Chapoutier vient d’être réélu pour un deuxième mandat de trois ans à la tête d’Inter Rhône, l’Interprofession des vins AOC de la vallée du Rhône. Le producteur-négociant estime à titre de programme que « la stratégie de valorisation globale est en marche mais reste à consolider ». Pour cela il souhaite s’appuyer sur cinq axes : d’abord placer l’économie, l’observation et la prospective comme pilier essentiel de l’interprofession en se dotant de davantage d’outils et plus complets afin de mieux analyser et surtout mieux anticiper les perspectives économiques. Cela doit conduire à une réflexion de fond sur les enjeux de la filière ; un nouveau directeur des études économiques , Sébastien Lacroix, ex directeur de l’interprofession de l’armagnac, vient d’ailleurs d’arriver comme directeur de l’observatoire économique en remplacement de Brice Eymard parti diriger au printemps dernier l’interprofession des vins de Provence.

Le deuxième axe repose sur la réaffirmation de l’export comme priorité pour les vignobles rhodaniens et comme relais de croissance possible dans un contexte de baisse structurelle de la consommation nationale. « Tout doit être mis en œuvre pour valoriser nos vins et offrir la meilleure opportunité possible à nos entreprises pour conquérir les marchés ». Le président souhaite pour le troisième axe signer un chèque en blanc : « Une partie de notre futur passera par les vins blancs, nous avons les sols calcaires pour cela ». Michel Chapoutier propose donc une réflexion de fond et un plan structurel global sur cette couleur qui ne représente actuellement que 6% des vins rhodaniens. La structuration d’un service technique fort et la coordination des programmes de R&D sont posées comme le quatrième pilier; le cinquième doit porter la montée en compétence de la région sur les métiers de la vigne et du vin afin de déclencher une nouvelle dynamique de production dans un vignoble performant et rajeuni.

L’homme d’idées, de terrain et incontestablement de caractère s’est entouré de deux vice-présidents : Etienne Maffre, directeur adjoint de la maison de négoce Gabriel Meffre et président de l’UMVR (Union des Maisons de Vins du Rhône), et Philippe Pellaton, président du syndicat des Côtes du Rhône et de la cave des Vignerons de Chusclan. L’interprofession représente le deuxième vignoble français avec 70 000 ha, 5300 exploitations viticoles, 50 000 emplois directs ou indirects qui font le premier employeur de la vallée du webobjects, une production d’environ 3 M hl ( en 2016), 372 M de bouteilles commercialisées et 1,5 Md€ de chiffre d’affaires.


www.terredevins.com


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 6 Nov 2017 13:56

.
Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
Sandrine Garbay : "Nous voulons démocratiser Yquem"
La directrice technique de Château d’Yquem, à Sauternes, envisage l’avenir de son vin superstar.


Le Figaro – Comment expliquez-vous la résonance d’Yquem ?
Sandrine Garbay
– C’est un nom, une propriété mythique. Je pense que cela est d’abord lié à l’histoire. Avant le rachat en 1999 par Bernard Arnault, Château d’Yquem appartenait à la famille de Lur-Saluces depuis 1785. Cela a permis une grande pérennité à travers les différentes générations. La famille avait mis en place une politique de sélection très stricte pour faire le meilleur vin possible et cette exigence de qualité a perduré. Au-delà d’être situés sur un sol extraordinaire, nous avons des rendements extrêmement faibles. Nous produisons un verre de vin par pied de vigne, soit 10 hectolitres par hectare. Cela est lié au phénomène de concentration, la pourriture noble faisant perdre beaucoup de jus aux raisins, mais aussi à des sélections très rigoureuses. Avec un grand vin rouge, on peut tomber sur de mauvaises bouteilles, mais chez Yquem cela n’arrive jamais. Il traverse les âges, c’est le vin de garde par excellence. Yquem est capable de vieillir 100, 150 ans, dans la limite de résistance du bouchon. Et la couleur dorée fait vraiment rêver les gens.

En quoi le classement historique de 1855, a-t-il joué en votre faveur ?
Le classement de 1855 est effectué sur la base du prix des vins. C’est un peu trivial mais, à l’époque, Yquem était le plus cher des vins de Bordeaux. Cela était déjà lié à sa qualité exceptionnelle, mais aussi au grand-duc Constantin, frère du tsar de Russie, qui avait acheté un fût d’Yquem 1847 à un prix astronomique, faisant grimper le cours du vin. Cela explique que le château bénéficie d’un classement unique au rang de premier cru supérieur classé.

Yquem n’impressionne-t-il pas un peu trop les gens ?
C’est parfois frustrant d’avoir cette image de vin iconique que l’on ne peut pas toucher. Les gens mettent religieusement leur bouteille dans la cave et l’y laissent pendant très longtemps, mais nous faisons les vins aussi pour qu’ils soient bus. Nous voulons démocratiser Yquem, le rendre plus accessible.

Par quoi cela passe-t-il ?
D’un point de vue technique, nous avons raccourci l’élevage depuis 2005 pour préserver le fruit au maximum et garder des notes plus fraîches qui font que, quand on met le vin en bouteille, on a une bombe de fruit. Ensuite, en montrant qu’on peut le boire avec plein de choses : à l’apéritif, avec des fruits de mer ou de la cuisine fusion. Et enfin, en arrêtant le yoyo des prix. C’est un peu le jeu des grands crus de rouges, on l’a suivi pendant un moment mais nous nous sommes rendu compte que cela n’était pas pour nous. Un niveau de qualité très élevé ne justifie pas de faire varier les prix de façon trop forte. Certes, la bouteille reste chère, mais Yquem ne deviendra jamais un objet de spéculation.


L'APPELLATION

La fascination d’un cru de Sauternes


Si les vins riches en sucre résiduel peinent à retenir l’intérêt des amateurs, Château Yquem semble être exclu de ce dédain d’affection. La propriété iconique de 100 hectares, classée au rang unique de "premier cru supérieur" en 1855 bénéficie à la fois de l’histoire et de la force de frappe commerciale de son propriétaire, le groupe LVMH. Cela peut expliquer que son profil soit le plus consulté de notre site, toutes appellations confondues. Yquem et l’or profond de ses jus fascine, voire intimide. Les vendanges tardives des raisins de Sémillon, Sauvignon blanc et Muscadelle, sont infectés par le botrytis, champignon qui rehausse la complexité des vins. Reconnue en 1936, l’appellation est la plus large et la plus méridionale de la rive gauche, avec 1590 hectares localisés en dessous des graves. Château Yquem est suivi par deux premiers crus 1855 de Sauternes (parmi 11 classés) ; le Château Guiraud propriété de la famille Peugeot (avec Xavier Planty, Olivier Bernard et Stephan Von Neipperg) et le Château Rieussec au portefeuille des Domaines Barons de Rothschild depuis 1984.


TOP 10 NOTORIETE

Les châteaux de Sauternes


1. Château Yquem
2. Château Guiraud
3. Château Rieussec
4. Château de Rayne-Vigneau
5. Château Suduiraut
6. Château La Tour Blanche
7. Château Sigalas-Rabaud
8. Château d'Arche
9. Château Rabaud-Promis
10. Château Clos Haut Peyraguey


avis-vin.lefigaro.fr


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 6 Nov 2017 13:59

.
Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
Bernard Magrez : "Mon roi, c'est l'amateur de vin"
Le président du Château La Tour Carnet, en haut-médoc, revient sur l’importance de la qualité et du volume produit pour créer la notoriété d'une marque.


Le Figaro – Quelle est la "recette" du succès du Château La Tour Carnet ?
Nous savons que les gens sont intéressés par l’histoire des châteaux, et celui-ci est l’un des plus anciens du Médoc puisque La Tour Carnet date de 1120. Je l’ai acheté en 2000, et nous avons considéré que la stratégie était d’avoir des prix qui plairaient non pas au propriétaire mais aux consommateurs ainsi qu’aux distributeurs de plus d’une centaine de pays. La qualité des vins est reconnue et la propriété a une surface importante de 150 hectares qui lui permet d’avoir une présence mondiale. Quand on peut être présent dans de nombreux pays, alors on devient une vraie marque, à condition bien entendu que la qualité et le prix soient acceptables par la communauté des consommateurs.

Quels sont vos liens avec le négoce ?
Nous avons une confiance considérable envers le négoce de Bordeaux ; pour nous, il n’y a pas d’autre possibilité de distribuer des grands crus dans le monde. C’est une vue de l’esprit de penser autrement. Nous confions la vente de nos vins aux 40 premiers négociants et nous mobilisons sept collaborateurs commerciaux pour leur apporter une aide. Ce partenariat n’est efficace qu’après avoir gagné la confiance des négociants. Cette relation est à entretenir comme une belle fleur.

Que représente pour vous le classement ?
Le classement compte beaucoup, sur tous les marchés. C’est une sécurité qualitative et complémentairement une célébrité, car il est très ancien. J’ai une équipe de commerciaux en Chine et, lorsque j’organise une dégustation, ils me demandent souvent où apparaît la mention "grand cru classé" sur l’étiquette.

Vous incarnez votre marque, en signant vos vins et en apparaissant sur les contre-étiquettes, qu’est-ce que cela vous apporte en matière de notoriété ?
Mon roi, c’est le consommateur, l’amateur de vin. Je me mets à sa place et je me dis que j’aurai plus confiance dans ma décision d’achat si je vois la personne physiquement, si je la connais. J’ai commencé à faire cela en 1979 avec la marque Malesan. Depuis, tous nos vins sont signés d’une manière très forte "Bernard Magrez". Cela représente un gage de sécurité pour nos consommateurs.

Vous avez une forte présence digitale. Cela compte-t-il beaucoup pour vous ?
C’était une question que nous nous posions encore il y a cinq ans. Aujourd’hui, nous avons quatre employés à plein temps qui s’occupent du digital. Gérer une entreprise en marginalisant le digital et la robotique est la garantie que celle-ci ne durera pas longtemps. Il est fondamental d’avoir un contact digital avec les amateurs de vins, leur rappeler le story telling, leur montrer ce qu’on fait pour l’environnement, leur expliquer le vignoble. Alors on gagne leur confiance et ils deviennent fidèles.


L'APPELLATION

Le Haut-MĂ©doc tire son Ă©pingle du jeu


Pas évident pour l’appellation Haut-Médoc, qui couvre 4767 hectares de vignes, de tirer son épingle du jeu face aux six AOC qu’elle englobe. Il est plus délicat d’être grand cru classé sur une appellation régionale que sur une appellation communale. Cinq crus ont été classés en Haut-Médoc en 1855, parmi lesquels notre major, le Château La Tour Carnet, propriété de Bernard Magrez depuis 2000, suivi du cru BourgeoisChâteaux Larose-Trintaudon qui se positionne comme un cru accessible appartenant au groupe Allianz depuis 1986, puis du "ni classé ni bourgeois" Sociando-Mallet selon les propres termes du domaine.


TOP 10 NOTORIETE

Les châteaux du Haut-Médoc


1. Château La Tour Carnet
2. Château Larose-Trintaudon
3. Château Sociando-Mallet
4. Château Citran
5. Château de Camensac
6. Château d'Arcins
7. Château Cantemerle
8. Château La Lagune
9. Château Coufran
10. Château Belgrave


avis-vin.lefigaro.fr


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 6 Nov 2017 14:03

.
Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
André Lurton : "Mon vin a une histoire et une âme"
A quoi est lié le succès actuel du Château La Louvière sur le web ? Eléments de réponse par son heureux propriétaire.





"Le succès actuel du Château La Louvière est sans aucun doute dû à la conjonction de plusieurs facteurs. Il y a son histoire pour commencer. Le vignoble du Château La Louvière existe depuis 1310, ce qui en fait l’un des plus anciens du Bordelais. Ce riche passé s’inscrit dans sa grande histoire viticole, mais il est aussi truffé d’anecdotes qui rendent ce cru particulièrement sympathique et attachant.

Il bénéficie d’un savoir-faire ancien en matière de techniques viticoles. De plus, les hommes qui ont présidé à sa destinée ont toujours voulu être à la pointe du progrès et de la qualité : qu’il s’agisse des techniques de vinification mises en place dès le XVIIe siècle par les moines chartreux mais aussi des campagnes de promotion de ce vin dès les années 1920 par les propriétaires de l’époque, sans oublier les soins culturaux apportés au vignoble au XIXe siècle. Lorsque je suis arrivé au Château La Louvière, en 1965, j’ai souhaité m’inscrire dans cette dynamique.

La qualité de ses vins a très tôt été reconnue dans le monde entier. Les vins blancs du Château La Louvière, par exemple, ont été beaucoup exportés au Canada au milieu du XVIIe siècle. On pouvait les retrouver, vers 1810, sur les grandes tables russes. Et, en consultant les vieux catalogues de la Maison Nicolas des années 1930, on se rend compte que les vins de La Louvière arrivent déjà en bonne place parmi les crus classés du Bordelais. Il ne faut pas négliger non plus que La Louvière reste un site remarquable, classé monument historique depuis 1991. Un château néoclassique de la fin du XVIIIe siècle, avec son parc, une décoration intérieure tout aussi exceptionnelle avec les œuvres du peintre flamand François-Louis Lonsing... Après plus de cinquante ans de restauration, ce site a aujourd’hui retrouvé ses lettres de noblesse, et j’en suis très heureux.

Ce patrimoine exceptionnel allie savoir-faire et culture. C’est un vin qui a une âme. Je l’ai perçu lors de ma première visite. Il fallait cependant lui redonner des couleurs, la réveiller un peu. C’est à cette lourde tâche que je me suis employé, pendant une grande partie de ma vie. Par ailleurs, j’ai toujours souhaité promouvoir l’image de ce cru auprès du plus grand nombre de consommateurs. Dès que cela a été possible, dans les années 1990, j’ai fait ouvrir les grilles du château au public, pour les Journées du patrimoine. L’œnotourisme en était à ses balbutiements. Les visiteurs venaient pour visiter le site, mais ils avaient aussi l’opportunité de déguster (et d’acheter) nos vins. Nous avons ainsi conquis et fidélisé bien des consommateurs locaux...

Si je n’étais pas tombé amoureux du Château La Louvière, peut-être n’aurions-nous pas vu la naissance de l’AOC Pessac-Léognan en 1987... Qui sait ? Acheter ce domaine m’a donné l’envie de me battre pour ces terroirs viticoles exceptionnels. Mes actions, mes multiples combats pour la protection des terroirs des Graves de Bordeaux a sans doute mis encore plus en avant le domaine. Celui-ci était un peu mon vaisseau amiral dans ce secteur, le QG à partir duquel tout se décidait.

Enfin, même si, malheureusement, ses vins ne sont pas classés, le Château La Louvière a toutes les caractéristiques d’un grand cru classé. Mais nous, côté prix, nous avons su rester modestes et sages, afin de rester proches de nos consommateurs. Comme j’aime le répéter, c’est un cru de grande classe !. Notre culture d’exception, à nous. Nous recevons au Château La Louvière plus de 10.000 personnes par an, dont plus de 30 % d’étrangers. Cette propriété est la représentation du château viticole bordelais dans l’imaginaire des gens. Elle offre du rêve.
Et c’est aussi tout cela qui nourrit le site et assure son succès."


avis-vin.lefigaro.fr


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 6 Nov 2017 14:06

.
Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
Vincent Cruège : "La juste valeur du produit et un goût spécifique, sans lourdeur"
Le directeur œnologie de Château La Louvière, revient sur la formidable évolution de l’appellation Pessac-Léognan depuis cinquante ans.




Le Figaro – L’appellation pessac-léognan a été créée tardivement, en 1987, par André Lurton, propriétaire du Château la Louvière. Comment cela s’est-il déroulé ?
Vincent Cruège
– L’histoire de cet homme a eu beaucoup de conséquences sur l’histoire de l’appellation. Quand il est arrivé sur les terres de graves, dans les années 1960, il a trouvé une région abandonnée. Même Haut-Brion n’avait pas l’aura qu’il a aujourd’hui. Les vignes étaient revendues en terres à bâtir ou arrachées et replantées de forêts de pins. Très vite, il a eu des ambitions qualitatives et innovatrices et a fédéré les propriétaires pour mener un combat assez intense de préservation du territoire. Cela a créé un retentissement important au niveau national, médiatisé dès les années 1970. Empiriquement, c’était là où tous les crus classés de la zone se trouvaient, et on constatait que les vins étaient meilleurs que ceux des graves du sud. Les recherches menées ont permis d’identifier la particularité des sols et de mettre en place des méthodes de vinification différentes capables de révéler le terroir. Nous avons toujours été proches de la recherche par la proximité de l’université de Bordeaux.

Ce regroupement est-il pour vous l’élément clé du succès de l’appellation ?
La dynamique qui s’est créée entre propriétaires, techniciens et chercheurs a fait que nous sommes sortis du panier dans les années 1980. Ce n’était pas une compétition mais une émulation. La communication collective est un élément fort, car on gagne une certaine crédibilité à tirer dans le même sens. Cela a prouvé la pertinence du combat mené pour identifier notre terroir. La réputation de Pessac-Léognan est bonne car les gens ont confiance. Ils constatent que nous avons une homogénéité qualitative élevée et une trame commune. Il n’y a pas de déception. Les vins sont consensuels à la dégustation, délicats et acceptés par beaucoup de monde.

La Louvière est le domaine le plus recherché de Pessac-Léognan sur notre site. Quels sont selon vous les éléments qui y ont contribué ?
Les gens se retrouvent dans la propriété. Tout le monde ne connaît pas André Lurton, donc cela va au-delà. Le Château La Louvière n’est pas cru classé mais nous y sommes assimilés. Nous avons en quelque sorte dépassé le classement. Nous ne sommes pas dans la catégorie du luxe, intimidante, mais dans celle de la gastronomie. Cela se retranscrit dans nos rapports avec la sommellerie et la restauration. C’est un cru de transmission, d’héritage, de partage. Les gens viennent à La Louvière en famille, ils amènent les enfants car ils ont vu la bouteille sur la table du père ou du grand-père. Il y a une juste valeur du produit et un goût spécifique, sans lourdeur. Cela joue aussi, d’accueillir les gens. Le cadre est magnifique, le bâtiment et le parc sont classés monuments historiques. C’est beau, reposant.


L'APPELLATION

Le travail d’équipe de Pessac-Leognan


Pied de nez à l’histoire, c’est le château La Louvière, propriété d’André Lurton depuis 1965, qui arrive en tête de notre classement, devançant le premier grand cru classé Château Haut-Brion – l’unique cru rouge hors Médoc à avoir été inclu au classement historique de 1855. Ceci s’explique en partie par l’action de cet homme, qui dès son arrivée a vu le potentiel d’une zone encore en friche et a inspiré sa redynamisation collective avant de créer l’appellation en 1987. Celle-ci se situe au nord des Graves, qui tiennent leur nom de ce terroir riche en graviers qui se distingue ici par sa richesse en silex, quartz et jaspes pour des vins –rouges et blancs- à l’expressivité minérale et aux notes fumées. Ils sont suivis, en troisième place par le Château Latour-Martillac, l’un des 16 châteaux à bénéficier de la mention "cru classé des Graves" lors du classement de 1953.


TOP 10 NOTORIETE

Les châteaux de Pessac-Léognan


1. Château La Louvière
2. Château Haut-Brion
3. Château Latour-Martillac
4. Château Larrivet-Haut-Brion
5. Château Carbonnieux
6. Château Malartic-Lagravière
7. Château Pape Clément
8. Château Smith Haut Lafitte
9. Domaine de Chevalier
10. Château Haut Bailly


avis-vin.lefigaro.fr


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 6 Nov 2017 14:09

.
Dossier : Les 100 Châteaux qui font Bordeaux sur le web
Céline Villars-Foubet : "Chasser le spleen, pour un vin, c’est magique"
La propriétaire de Château Chasse-Spleen, à Moulis, décrypte la notoriété de son domaine.




Le Figaro – Le nom de votre domaine contribue-t-il beaucoup à sa popularité ?
CĂ©line Villars-Foubet
– Oui, bien sûr. Ce nom, c’est du marketing avant l’heure. Il est inventé, à la différence des autres noms qui sont ceux de lieux ou de propriétaires. C’est un nom très porteur, car chasser le spleen, pour un vin, c’est magique. Tous les vins chassent le spleen, mais le mien encore plus ! J’ai le plus joli nom de domaine. Beaucoup de gens nous citent dans des films, des livres ou des chansons grâce à cela, et certaines personnes l’achètent juste pour le nom. Bien entendu, le vin est bon, très régulier et bien distribué. Le fait que nous en produisions une forte quantité joue aussi beaucoup sur la notoriété ; cette accessibilité relative contribue au fait que tout le monde peut s’acheter du Chasse-Spleen.

Que pensez-vous de l’AOC Moulis ?
Moulis est la plus petite AOC médocaine. Il n’y a pas de grand cru classé 1855 sur cette appellation. Elle ne compte que trois crus bourgeois connus, Chasse-Spleen est la plus grande propriété avec 105 hectares de vignes suivie par Poujeaux et Maucaillou. A nous trois, nous représentons la moitié de la production, sachant que nous sommes un peu plus d’une trentaine de producteurs. C’est une AOC de connaisseurs, avec des vins qui offrent un très bon rapport qualité-prix.

La notoriété de Chasse-Spleen dépasse-t-elle celle de son appellation ?
Ce n’est pas très modeste de dire cela, mais oui, c’est ce que je pense. Les trois leaders portent l’appellation et pas le contraire.Listrac est dans le même cas de figure que nous, c’est même encore pire chez eux. Les châteaux connus sont devenus des marques affranchies de leur appellation et parfois même du millésime, comme c’est notre cas. Beaucoup de nos clients réguliers achètent nos vins sans regarder le millésime. Cette constance de qualité et de prix reflète notre philosophie.

Moulis et Listrac sont des appellations plus confidentielles que les quatre autres du Haut-Médoc. Comment se démarquent-elles ?
Le Haut-Médoc souffre un peu par rapport aux grandes appellations communales ultraprestigieuses, le foncier est extrêmement cher et ne présente pas de retour sur investissement possible. L’avantage, à Moulis ou Listrac, c’est qu’il y a encore une possibilité de s’agrandir à des prix raisonnables.

Vous vendez beaucoup sur le marché national. Est-ce une force d’être très présent sur son marché ?
Nous sommes fiers de continuer à vendre beaucoup de vin sur le marché français, c’est un atout réel d’être fort chez soi. Quand les Anglais constatent qu’il y a une demande française forte, notamment pour les primeurs, ils sont incités à commander plus. C’est valable pour tout : quand les gens qui vous connaissent le mieux achètent, ceux qui vous connaissent moins bien vous font confiance plus facilement.


L'APPELLATION

Trois propriétés majeures en tête à Moulis et Listrac


Les deux AOC sœurs du Haut-Médoc, situées entre Saint-Julien et Margaux, ne comportent pas de crus classés. Si elles forment un duo singulier face aux quatre autres appellations communales du Haut-Médoc considérées comme plus prestigieuses, elles n’en restent pas moins reconnues des amateurs pour la digestibilité des vins qui en sont issus et leurs prix comparativement doux. Moulis domine très nettement notre classement, avec un palmarès sans surprise, qui regroupe les trois plus grandes propriétés de l’appellation. Le château Chasse-Spleen, cru Bourgeois au nom magique (c’est lord Byron qui aurait félicité la propriétaire pour la capacité de son vin à "chasser le spleen") est suivi par le très équilibré château Maucaillou puis par le château Poujeaux, ancienne dépendance de Latour située sur la croupe du grand Poujeaux dont il tient son nom.


TOP 10 NOTORIETE

Les châteaux de Moulis et Listrac


1. Château Chasse-Spleen
2. Château Maucaillou
3. Château Poujeau
4. Château Gressier Grand Poujeaux
5. Château Brillette
6. Château Biston-Brillette
7. Château Lalaudey
8. Château Moulin à Vent
9. Château Clarke
10. Château Duplessis


avis-vin.lefigaro.fr


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 6 Nov 2017 14:23

.
Millésime 2017 : la bouffée d'oxygène
Le millésime 2017 tranche avec les récoltes précédentes en Bourgogne. L’excellente nouvelle ce sont en priorité les volumes conséquents récoltés en rouge. Mais c’est du côté des blancs qu’il faut chercher les plus belles promesses sur le plan qualitatif.



« Le millésime 2017 nous a redonné le sourire, comme à beaucoup de vignerons, et va nous permettre de reconsidérer les projets que nous avions mis entre parenthèses », explique Guillaume Lavollée à la tête du domaine Genot-Boulanger (Meursault).
Toutes couleurs confondues, les premières estimations situent la récolte à environ 1,5 million d’hectolitres, dans la moyenne haute des dernières années. Un soulagement tant les caves sonnent vides depuis de longs mois en Bourgogne.
Les rouges tirent les volumes vers le haut en 2017. Plus particulièrement les AOC de Côte-d’Or et de la Côte Chalonnaise. Le comité régional de l’Institut des appellations d’origine (INAO) a ainsi validé de nombreuses demandes d’augmentation de rendements. Un souhait difficile à ne pas prendre en considération tant la compensation des pertes des années précédentes était attendue par la profession.
En revanche, le Mâconnais et surtout Chablis n’ont une nouvelle fois pas fait le plein (voir plus bas).


« Le millésime qu’il nous fallait »


« On tient un millésime parmi les grands », s’enthousiasme Claude-Chevalier, président délégué de l’Interprofession des vins de Bourgogne (BIVB), viticulteur à Ladoix-Serrigny. « C’est exactement le millésime qu’il nous fallait après plusieurs années de faibles récoltes. Les vins s’annoncent sur un profil très sur le fruit, avec des acidités assez basses. Ce sera un millésime commercial, prêt à boire jeune, à l’image d’une année comme 1999 », embraye Louis-Fabrice Latour, président du BIVB et pdg de la maison Louis Latour (Beaune).
En blanc, les vignerons ont unanimement rentrés des raisins bien mûrs, riches, et bien équilibrés. Le tout avec des acidités souvent supérieures au millésime 2015, lui aussi marqué par la précocité et un bel été.
Une fois les frayeurs printanières passées les sourires ont prévalu pendant tout l’été. Au domaine Mugneret-Gibourg (Vosne-Romanée), les raisins étaient magnifiquement constitués et riches en sucre au moment de la récolte. « Après cette épisode de gelés du mois d’avril, on peut parler d’un millésime miraculé », note Marie-Christine Mugneret-Gibourg.
L’homogénéité de la récolte en blanc devrait toutefois contraster avec la situation des rouges : le pinot noir supporte mal les excès de production. Certaines parcelles ont été trop généreuses pour en espérer des merveilles. Le cépage a fleuri dans d’excellentes conditions et la vigne a certainement compensée sa faible production de l’an dernier. Enfin et surtout, la volonté des producteurs de « faire du vin » ne doit pas être négligé. Un peu moins de rigueur dans la tenue des rendements (taille, ébourgeonnage, vendanges en vert) ont pu faire de grosse différence à l’arrivée. D’autant que la pluie a fait son apparition début septembre. Les vignes peu chargées étaient prêtes à être récoltées, les autres nécessitaient encore un peu de patience. Ces dernières ont donc été davantage exposées à l’humidité. Rien d’excessif mais pas sans impact sur la concentration des raisins. Au final, les vignerons sérieux peuvent nourrir les espoirs de tenir un millésime dans la lignée de 2015, 2009 ou 2005. Trois grandes années. Les autres feront sans doute des vins corrects mais un peu juste en concentration. Le constat global reste plus que positif : la Bourgogne est incontestablement une des rares régions françaises qui s’en sort bien en 2017.


Le Mâconnais et surtout Chablis ont peu récolté


« Nous sommes entre moins 10 et moins 15% par rapport à une année normale », estime Michel Barraud, président de la Cave des Terres Secrètes (Prissé). Plus au nord, Damien Leclerc, directeur général de La Chablisienne, envisage même un manque de 20 à 25%. Le retour de sévères gelées printanières dans l’Yonne (Chablis, Saint-Bris, Epineuil, Tonnerrois, etc.) n’a pas fait de cadeau.

Plus largement, la faible productivité des blancs est une constante dans toute la région. « La floraison s’est moins bien déroulée pour les chardonnay que pour les pinot noirs », note Vincent Dureuil-Janthial, vigneron à Rully (Côte Chalonnaise).


www.allaboutburgundy.fr


Alex,
Lalex
 
Messages: 2876
Inscrit le: Ven 7 Sep 2012 11:47
Localisation: Ile-de-France (91)

PrécédentSuivant

Retour vers Le vin en vidéo.

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit and 6 invités