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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar alex73 » Ven 24 Jan 2020 17:48

Personnellement et égoïstement, je me réjouis de la hausse des taxes d'importation des vins français aux USA. Cela permettra peut-être de rendre les vignerons un peu plus raisonnables sur les prix. Je trouve anormal qu'en tant que citoyen français même en ayant une retraite disons "confortable" par rapport à la grande majorité des pensionnés, je ne puisse me permettre d'accéder à certains vins. Le vin reste du vin, un produit que j'aime consommer (avec modération) mais je trouve absurde de mettre plusieurs centaines d'euros dans une bouteille. Si ces prix baissaient, je pourrais me permettre de goûter certains grands crus sur-tarifés actuellement. Mais heureusement on peut encore se faire plaisir avec des vins d'autres régions qui sont moins prisés à l'export.. Et puis il y a le champagne dont les prix dans la majorité des cas me restent abordables, hormis certaines cuvées (Krug, Selosse, Salon, Dom Pérignon etc...) Thierry en évoque journellement!
Bonne fin de journée
Alexis
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 24 Jan 2020 18:03

Et puis il y a le champagne dont les prix dans la majorité des cas me restent abordables...


Bonsoir Alexis,

J'en achète et en bois très peu mais en lisant vos messages, j'ai bien l'impression que les prix des Champagne commencent à monter (très?) vite.

Alex,
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Ven 24 Jan 2020 18:06

Bonsoir Alexis,

Je suis d'accord avec toi. Nous l'avons déjà dit, avec le prix actuels des Premiers Crus Blancs de la Côte de Beaune, on réalise des économie en servant une belle cuvée de Champagne à ses invités. Et pourtant le Champagne a toujours l'image d'un produit de luxe dans la population ;)

Amitiés,
Bien cordialement,
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Ven 24 Jan 2020 18:09

Alex,

On trouve de bien belles choses en Champagne entre 30 et 50 €. A ce prix là, il faut se contenter des appellations villages en Côte de Beaune.
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Hugo B. » Ven 24 Jan 2020 18:20

Je pense que beaucoup de consommateurs, dont nous faisons partie, en ont simplement marre d’être pris pour des idiots, des vaches à lait. Lorsqu’on subit des augmentations à répétition avec sans arrêt des excuses différentes : petite récolte, millésime du siècle, etc... dans certaines régions alors que d’autres sont stables avec des conditions de travail parfois plus difficiles (et font aussi bon voir parfois meilleur) hé bien au bout d’un moment on va voir ailleurs pour soulager le portefeuille. La champagne s’émancipe car nous sommes de plus en plus nombreux à nous tourner vers elle, cela donne plus de motivation et de moyens aux vignerons qui évoluent positivement vers l’excellence par le travail à la vigne et au chais. Je suis vraiment heureux de découvrir ici tant de beaux domaines, d’ailleurs je n’aurais jamais cru que ni moi ni mon père auraient autant de blanc de blancs en cave il y a encore quelques mois. Merci pour cela ! Une fois que l’augmentation des prix en champagne rendront les cuvées que l’on aime inaccessibles hé bien nous nous tournerons vers d’autres producteurs et régions. Je ne pense cependant pas que ce soit pour demain. Dans la vie il faut évoluer, se réinventer. Le vin n’échappe pas à cette règle.

Amicalement,
Bien cordialement,
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar alex73 » Ven 24 Jan 2020 22:19

Tout Ă  fait!
C'est grâce à nos échanges sur BDE que nous découvrons des bons domaines à des prix "raisonnables"!
Longue Vie Ă  BDE et Ă  leurs contributeurs!
Alexis
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Sam 25 Jan 2020 10:52

Bonjour Alexis, bonjour Hugo,

Effectivement, nos Ă©changes nous permettent de trouver d'excellents vins abordables.

Sans Didier, je n'aurais jamais connu les Champagne André Robert, sans Grégory, ceux d'Eric Taillet, pour ne citer que deux exemples dans un vignoble qui m'intéresse beaucoup ces dernières années.
Depuis la création de BDE, je consulte les notes de Christophe Jallot avant d'acheter des Rhône Nord. Elle sont pour moi parfaitement fiables et en plus, Christophe et moi avons des goûts proches en ce qui concerne cette région.

Quand au prix des Champagne, je pense qu'il va rester abordable dans nombre de Domaines non spéculatifs. La Champagne à l'export est confrontée à la concurrence des "vins à bulles étrangers". Il suffit par exemple de regarder la place du Cava en Belgique, sur les cartes de restaurant ou dans les magasins, pour s'en convaincre. Et ces Cavas sont bons...

Amitiés,
Bien cordialement,
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Greg V » Sam 25 Jan 2020 17:01

Depuis que je m'intéresse au champagne ça a quand même considérablement augmenté. Quand on voit à à combien je pouvais me payer des Agrapart, Savart, De Sousa, Larmandier ... Depuis je n'achète plus chez eux car on s'habitue aux prix bas et on ne tolère pas une multiplication par deux.

Reste qu'il y a toujours des pépites et Robert et Taillet en font partie.
Pour bien vieillir il faut ingurgiter 5 vins et fromages par jour
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Hugo B. » Mar 28 Jan 2020 12:02

Trump, Brexit et Chine: les vins de Bordeaux en pleine turbulence


Des exportations vers les Etats-Unis plombées par la taxe américaine sur Airbus, un marché chinois en régression et des ventes britanniques incertaines en raison du Brexit : le vin de Bordeaux traverse une zone de turbulence.

"Le marché (américain) est en train de se ralentir très fortement, de s'arrêter pour certains exportateurs" dans le Bordelais, comme d'autres vignobles français, a déclaré lundi à la presse le président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), Bernard Farges.

Il venait de tenir une réunion destinée à sensibiliser les parlementaires girondins à la création d'un fonds de compensation "pour neutraliser ces taxes".

Cette taxe américaine liée au conflit Airbus/Boeing signifie "surtout une diminution des ventes parce qu'un produit qui vaut 10 passe d'un seul coup à 12,5. Donc, C'est moins d'exportation", explique M. Farges.

A cela, s'ajoute "la baisse des ventes en Chine" où les vins de Bordeaux subissent la rude concurrence des vins de l'Australie et du Chili qui "entrent sans taxe sur le marché chinois" depuis que des accords commerciaux ont été conclus avec ces pays ces dernières années.

Pour couronner le tout, "c'est très incertain sur le Royaume-Uni" avec le Brexit, a-t-il développé.

Depuis 2018, les vins de Bordeaux perdent des marchés avec une baisse des ventes de 15%, aggravée par cette "taxe Airbus" de 25% instaurée en octobre dernier.

En novembre, leurs ventes ont chuté de 46% en valeur aux Etats-Unis, deuxième marché à l'exportation, une conséquence de cette taxe qui touche surtout les vins non pétillants de moins de 14% d'alcool.

Cela cible particulièrement les Bordeaux alors qu'au niveau national, les exportations françaises vers les Etats-Unis, représentant un milliard d'euros en 2018, ont connu pour le même mois de novembre une baisse de 15% des volumes vendus vers ce pays, premier marché d'exportation, et de 21% en valeur.

- "DĂ©jĂ  des faillites" -

"Nous avons des contacts et des relations avec les différents ministères : l'Agriculture, un peu absent du sujet, le ministère de l'Economie, Matignon, l'Elysée, mais rien ne se passe. Certes la taxe Gafa (de la France sur les géants du numérique, qui a entrainé des menaces américaines de sanctions sur des produits français) est repoussée, mais surtout ça ne règle rien sur le sujet de la taxe Airbus", a poursuivi M. Farges qui regrette le manque de "réponse rapide et efficace".

"Nous demandons un fonds de compensation franco-français" à hauteur de 300 millions d'euros et non européen, comme a proposé l'exécutif, a poursuivi M. Farges.

Pour Nathalie Delattre, sénatrice (Mouvement radical) et coprésidente de l’Association nationale des élus de la vigne et du vin (Anev), "aujourd'hui, nous sommes complètement abandonnés".

Pour les vignerons et négociants bordelais, les conséquences de la taxe américaine se font déjà sentir. Selon Cédric Coubris, président des Vignerons indépendants en Gironde et vice-président au niveau national, leur perte en France est estimée à 20 millions d'euros fin 2019 pour un chiffre d'affaires de 162 millions, selon une enquête à laquelle 600 adhérents ont répondu.

"Il y a déjà des faillites", assure-t-il, car aux "taxes de Trump s'ajoutent les foires aux vins qui ne marchent plus, les aléas climatiques..."

"La situation est très critique, nos affaires sont à l'arrêt, nos clients nous demandent de ne pas expédier de vin", a renchéri le négociant Georges Haushalter, dont les Etats-Unis sont le premier marché avec 20% du chiffre d'affaires.

"On peut être remplacé facilement sur le marché américain, la reconquête sera longue, coûteuse et difficile (...) Dans six mois, on sera mort", a-t-il poursuivi, estimant que "c'est la filière viticole qui paye l'amende à la place d'Airbus!"


Source: https://information.tv5monde.com/info/trump-brexit-et-chine-les-vins-de-bordeaux-en-pleine-turbulence-343721
Bien cordialement,
Hugo Boffy
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar alex73 » Mar 28 Jan 2020 12:44

Comme je l'ai déjà écrit, je me réjouis personnellement (et égoïstement) de cette situation: certains vins en France atteignent des prix démesurés. Avec le baisse de la part à l'export j'espère que les prix vont baisser en France et qu'ainsi les consommateurs français pourront enfin profiter des crus jusqu'à présent trop chers!
Bonne journée
Alexis
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Messagepar Hugo B. » Mar 28 Jan 2020 14:06

Je partage ce sentiment Alexis. Cependant je ne suis pas certain que cela affectera beaucoup les quelques 200 châteaux très médiatisés.
La semaine des primeurs aura lieu à partir du 30 mars, nous verrons comment les bordelais vont présenter ce millésime aux clients et importateurs.
Je pense qu'une baisse des prix de l'ordre de 20-25% est nécessaire après les fortes hausses enregistrées sur 2015-16-18 avec peu de recul en 2017 mais si baisse il y a elle sera sûrement de l'ordre de 10%.
Mais nous verrons...
J'espère que notre président se déplacera pour nous aiguiller sur les quilles à prendre en priorité :wineglass:

Amicalement,
Bien cordialement,
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 29 Jan 2020 13:51

.
(Douce) tempĂŞte dans un verre de sauternes
A Sauternes, l’opposition entre “Anciens et Modernes” est un sujet récurrent, qui réapparait volontiers à la faveur des initiatives de telle ou telle propriété aspirant à bousculer les habitudes de consommation des vins liquoreux. Cette opposition de philosophies s’invite aujourd’hui dans les colonnes de Terre de Vins.



Alexandre de Lur Saluces, propriétaire du Château de Fargues, ancien propriétaire du Château d’Yquem et figure de proue d’une famille qui s’est consacrée depuis plusieurs générations à la défense des vins de Sauternes, a adressé à la rédaction de Terre de Vins une lettre ouverte intitulée “Qu’arrive-t-il au Sauternes ?” que nous reproduisons ci-dessous. Dans cette lettre, M. de Lur Saluces interpelle, sans le nommer, un “nouvel arrivant” de l’appellation, accusé de vouloir “améliorer” le sauternes “par différents subterfuges : des glaçons dans les verres, des zestes d’orange ou de citron, de l’eau pétillante etc.” Après la polémique qui avait déjà secoué le Sauternais en 2015 lorsque le château Bastor-Lamontagne avait voulu créer un cocktail avec Perrier, il n’est pas difficile de deviner que le destinataire prioritaire de la lettre de M. de Lur Saluces est Silvio Denz, propriétaire du Château Lafaurie-Peyraguey, qui avec son directeur général David Bolzan a lancé en décembre dernier une recette de vin chaud à base de sauternes. Découvrez ci-dessous la lettre d’Alexandre de Lur Saluces en intégralité, suivie de la réaction des intéressés.





Qu’arrive-t-il au Sauternes ?

Vous venez d’arriver dans cette appellation mythique, et c’est une bonne chose que cet intérêt. Mais vous semblez convaincus qu’en l’état, elle n’a aucun avenir. Que ce vin appartient au passé. Vous voulez donc l’améliorer par différents subterfuges : des glaçons dans les verres, des zests d’orange ou de citron, de l’eau pétillante etc…

Votre idée n’est pas nouvelle : déjà, avant la première guerre mondiale, ce vin affrontait une crise qu’on cherchait à conjurer en… « champagnisant » le jus récolté en Sauternais. Entre les deux guerres, apparut une autre solution : les cocktails qui faisaient fureur aux Etats-Unis. Là aussi, échec et mat ! Vous savez donc ce qui arrivera à votre expérience malgré tous les « oui mais nous… »

En réalité, vous n’avez pas cru nécessaire d’apprendre l’histoire du Sauternes, vous êtes pressés.

Avec un peu d’observation vous sauriez comment Yquem et ceux qui l’entourent, les premiers et seconds crus de Sauternes, les devanciers des 19e et 20e siècles, avaient choisi une politique de sélection extrêmement rigoureuse pour élaborer le vin qui a pris le nom de cette commune. Par la suite cette très exigeante façon de récolter a inspiré les décrets définissant l’appellation auxquels mon prédécesseur à Yquem, Bertrand de Lur Saluces, alors Président de l’Union des Syndicats des vins de Sauternes et Barsac, avait travaillé.

A ce titre il a combattu toutes les déviances organisées pour contourner la réalité unique mais nécessaire, extravagante, de l’élaboration du vin de Sauternes avec ses vendanges par tries successives. Parmi les substituts essayés, il y eut longtemps la chaptalisation que mon grand-père, fondateur du syndicat de Sauternes, et ensuite mon oncle, ont combattu en souhaitant la limiter, pour raisons sociales, à quelques vignobles non classés.
L’emploi du sucre ajouté à la vendange avant fermentation n’a jamais « amélioré » le vin, il l’a banalisé et décrédibilisé. Elle est interdite. C’est une excellente chose qui va dans le sens de la qualité.
Par contre avec la « mixologie » terme qui recouvre des artifices, vous vous êtes mis sur une voie de garage avec une énergie qui sera terrible à la rencontre du mur. Et votre réputation risque d’être atteinte.

Sans doute pensiez-vous à un choc comme moyen « marketing » pour secouer le consommateur. Je vous en souhaite bonne chance. Il n’est pas si idiot et ne se laissera pas manipuler. Il reviendra au vin d’origine, issu du choix qu’avait distingué Françoise-Joséphine de Lur Saluces d’Yquem. Elle a eu l’intuition de demander à ses vendangeurs de sélectionner les raisins attaqués par la pourriture du champignon Botrytis cinerea. Ce parasite existe dans tous les vignobles du monde mais à Sauternes il permet d’obtenir un vin exceptionnel.

Elle a choisi la route la plus contraignante parce que c’était celle qui avait le plus d’avenir. Avec les crus voisins d’Yquem, elle a préféré la voie la plus difficile. On dit aujourd’hui « innovante ». Plus de travail, moins de vin. La loi limite nos rendements à 25 hectolitres à l’hectare. Après sélection les crus les plus recherchés, ne parviennent jamais à ce rendement équivalent à 3333 bouteilles (de 0.75l). à l’hectare. Pour obtenir la meilleure qualité ils parviennent, ces dernières années, à environ 17 hl/ha quand la nature et la météo sont généreuses soit 2266 bouteilles. Sur 20 ans, pendant lesquelles sont inventoriées toutes les catastrophes, gel, grêle, sécheresse, maladies, je table sur 1200 bouteilles avec 6500 pieds de vigne à l’hectare. Un verre par pied de vigne.

Votre argument alors est de dire que le prix de la moindre bouteille revient à un chiffre que les amateurs n’entendent pas débourser.

Vous avez raison notre vin est très cher à produire. Comme une montre d’exception, un bijou rare, le caviar, l’eau au milieu du Sahara…Et là il y a un autre obstacle que vos cocktails ne permettront pas de franchir. C’est un obstacle commercial et un problème de promotion. C’est aussi un choix.

Votre obstination à croire que le Sauternes doit être dégusté avec des additifs pour l’améliorer, alors qu’il le dénature, serait mieux utilisée à la promotion de la vérité du vin de Sauternes, le vrai, l’authentique, l’original qui a été très mal transmise ces dernières années.

Il y a plus grave. Vos interventions médiatiques sont un camouflet pour tous ceux qui nous accompagnent avec leur collaboration dans nos vignes, et dans nos chais, qui vivent le Sauternes, qui vivent du Sauternes, qui habitent le Sauternais. Il y a de l’arrogance à prétendre « améliorer » notre vin de Sauternes. Comment, par exemple, attendre de nos vignerons, nos vendangeurs de s’investir pour que coule des pressoirs un jus sélectionné avec tout le temps et le soin nécessaire s’ils soupçonnent qu’en définitive, leur travail servira à faire du vin chaud pour calmer la toux hivernale.

Nos vendangeurs ne travaillent pas seulement avec leurs muscles mais aussi avec leur tête et leur cœur. Eux comme les consommateurs ont droit au respect.

Un conseil : il vaut mieux écouter les amateurs, les vrais, avant de savoir ce qu’il faut leur offrir.

Il ne faut jamais oublier que le Sauternes est né de l’enthousiasme d’amateurs raffinés qui venaient en précurseurs de l’ère de l’oeno-tourisme, visiter les chais et offraient des prix très élevés pour obtenir l’achat d’une barrique de vin, accidentellement transformée par l’action du Botrytis.

Le vin de Sauternes ne mérite pas une amélioration mais une protection, celle qu’on accorde aux témoins d’une civilisation.

Alexandre de Lur Saluces
24/12/19


Sauternes, un vignoble, plusieurs visions


Toute interpellation publique impliquant le droit à une réaction, la rédaction de Terre de Vins a jugé juste et équilibré d’ouvrir également ses colonnes aux personnes interpelées. Ainsi David Bolzan, directeur général des vignobles Silvio Denz, a bien voulu nous confier pour publication une réponse à la lettre d’Alexandre de Lur Saluces. Au côté de M. Bolzan, d’autres personnalités du Sauternais ont souhaité se joindre au débat : preuve que l’appellation Sauternes est traversée par des visions différentes, des philosophies parfois divergentes, mais d’abord par des femmes et des hommes qui ont à cœur de faire vivre et rayonner ce vignoble historique. Le débat est plus ouvert que jamais, et s’il oppose des personnes, il invite d’abord à parler des vins. Au final, les amateurs et les consommateurs seront juges.

Les grands vins de Sauternes pluri-séculaires ont vécu bien des moments forts et ont toujours su relever les grands défis collectifs.
Le monde actuel pousse chacun à se remettre en question et Sauternes ne compte pas échapper à la règle.
Le Château Lafaurie-Peyraguey 1er Grand Cru Classé Sauternes, a fêté ses 400 ans en 2018. Il a fait l’objet d’une impulsion sans précédent grâce à Silvio Denz, grand amateur de liquoreux, qu’il a acquis en 2014.
La quête d’Excellence a été immédiate et lui confère plus que jamais une place de choix dans l’élite des grands vins.
Après d’importants investissements et de travaux de rénovation le Château, doté d’un Hôtel (Relais et Châteaux) et d’un Restaurant correspondants à la majestuosité des lieux et de son rang, a donné à Sauternes sa première table étoilée.
Alliant l’univers de l’Art de la table et la décoration Art Deco grâce à la cristallerie Lalique, le restaurant est le seul endroit au monde offrant à la dégustation autant de crus de Sauternes et Barsac, classés et non classés, petits et grands.
Cette recherche de l’Excellence a vu aussi le jour avec nos pairs.
L’ivresse du collectif est une sensation qui galvanise et incite à l’action. Nous avons donc participé activement à des groupes de valorisation notamment du terroir en nous alliant à nos voisins (Les 5 Premiers), initiative sans précédent dans l’histoire de Bordeaux. Mais aussi pour la région (Ambassadeurs du Sauternais) ou encore à « Sauternes Fête le vin », réunion festive et populair .
Le Sauternes est sans nul doute l’un des plus grands vins au monde, le plus émotionnel assurément.
Comme ses pairs, il doit trouver sa place dans notre mode de vie contemporain. Sans client point de salut.
Tout comme ses arômes, il a la chance d’offrir de multiples facettes, de multiples possibilités si on le propose au bon moment (fromages, viandes blanches, entrées adaptées etc ) et pas seulement sur le -toujours délicieux- foie gras et sur le -souvent trop oublié- dessert .Notre Chef étoilé Jérôme Schilling a beaucoup œuvré dans ce sens et propose un choix d’accord mets-sauternes unique au monde .
Le temps passé à table a diminué très sensiblement en 20 ans. Réjouissons-nous donc de participer à l’APERITIF, nouveau terrain de jeu où nous retrouverons …le champagne, autrefois compagnon de fin de repas.
Le Sauternes peut revendiquer une longévité légendaire mais tout le monde doit savoir que l’amateur impatient peut aussi en profiter…
Qu’il soit bu jeune, frais, très frais, frappé pour accompagner toute sorte de nourriture bien pensée, salée, amère ou acidulée en favorisant les contrastes. Avec Sauternes tout devient possible.
Les procès en sorcellerie ont vécu. La tradition doit perdurer dans la bouteille et la modernité peut exister dans les modes de consommation.
Accepter une évolution des choses nous permettra de faire perdurer nos valeurs, notre tradition. Ne nous trompons donc pas de débat, ni de combat.
L’usure du temps n’est pas la seule stratégie qui s’offre à nous .C est à nous de proposer, de créer, d’agir en évitant les positions de posture. Les leaders doivent assumer leur statut. C’est un devoir.
S’agissant de la vente et de la promotion, le négoce bordelais amateur de nos Grands vins a bien un rôle primordial à jouer… il faut comprendre ses rouages, ses spécificités et l’accompagner … en le motivant. Sans lui point de salut.
C’est lui qui nous mènera encore et toujours au consommateur d’aujourd’hui, jeune et moins jeune, friand du bon et du beau.
Ce négoce bordelais nous aide à construire nos marques chaque jour, autour de nos terroirs. Le Territoire de Marque est complémentaire du Terroir de Marque car il en est son prolongement contemporain. Il ne faut pas les opposer.
Depuis 3 ans un florilège d’articles sur notre région de Sauternes font apparaître des noms comme Renaissance, reconquête …
Un vent de renouveau, salutaire et enveloppant, nous incite à nous réunir. Travaillons ensemble, partageons nos idées et nos savoir-faire, allons chercher chez l’autre ce qu’il a de meilleur, sans le stigmatiser, et nous redonnerons à cette belle région et ses grands vins le dynamisme dû à son rang.
L’Union sacrée est souhaitable à Sauternes, notre région le mérite, nos acteurs le réclament.

David Bolzan,
Directeur Général
Château Lafaurie-Peyraguey



Trop sucré ! trop cher ! je ne sais pas à quel moment le déguster ou encore j’ai découvert d’autres liquoreux très fameux … les excuses ne manquent pas pour que notre Sauternes, pourtant si réputé dans le monde entier ne soit plus ou trop peu consommé …Sans nul doute, les générations qui nous ont précédées ont su prodiguer une communication massive pour qu’autant de monde sur notre planète ait entendu parler, voire déjà dégusté nos vins.
Aujourd’hui nos consommateurs ont changé, leurs goûts et leurs habitudes aussi, des consommateurs sûrement plus volages face à une offre sûrement trop diversifiée.
Il va de soi que les Sauternes doivent garder leur identité et continuer à être appréciés pour ce qu’ils sont, pour leur richesse leur fruit et leur élégance.
Cependant l’image de notre prestigieux nectar doit j’en suis persuadé être réellement dépoussiérée pour regagner un jour peut-être le haut du tableau.
Nous ne devons en aucun cas, toutes proportions gardées, nous priver de tous les efforts réalisés par certains opérateurs de notre Appellation !
Glaçons, zest d’orange ou de citron, cocktail divers et variés, nous ne devons rien négliger à partir du moment où nous créons et proposons des passerelles à la consommation de nos produits d’origine. Nous devons être opportunistes et travailler avec notre époque, nous devons innover, séduire et donner envie
Il n’est pas question de renier nos origines mais bien de se réconcilier avec nos consommateurs jeunes et moins jeunes en leur offrant surprises et renouveau sans quoi nous risquerions de nous exposer à court terme à une parfaite indifférence.

Patrick Lamothe
Co-propriétaire
Château Lamothe Bergeron


Quelle chance de nouveaux arrivants !
A Paris nous étions une famille comme les autres mais en vacances nous entrions dans un autre monde. Les vacances chez mes grand mères, Marie-Antoinette de Sigalas, Marquise de Lambert des Granges propriétaire d’un premier cru classé depuis 6 générations et Marguerite de Folin propriétaire à Pomerol depuis 25 générations. Cela ne signifiait rien pour nous juste des parenthèses de bonheur. Celles qui structurent notre personnalité.
À Sales, nous parcourions la propriété de la vigne à la bambouseraie, observant à la loupe les inoffensives araignées rouges, nous émerveillant devant le raisin qui «verre», nous extasiant sur la pousse des bambous en notant chaque jour précisément les cm gagnés dans un cahier de vacances.
À Sigalas, en robe à smocks nous faisions la révérence aux amies poudrées de la sémillante Marie-Antoinette. Une ravissante aiguière en cristal ciselée trônait sur la table à thé emplie d’un liquide d’or. Avant leur partie de poker, les grandes dames des châteaux voisins se délectaient du breuvage doré, dans de petits verres en cristal de bohème du 18ème siècle le tout accompagné de quelques petits fours de Jaeger, Le pâtissier bordelais de l’époque, incontournable mais aujourd’hui disparu.
Loin de Bordeaux pendant longtemps, je suis revenue sur le tard. J’ai aimé retrouver cet art de vivre, ce raffinement, cette culture. Héritiers tout autant qu’entrepreneurs, avec mon mari nous avons décidé de nous y investir et donc d’investir.
Jaeger n’existe plus, les ravissants verres sont exposés dans une vitrine chez ma tante et les charmantes voisines poudrées ont été remplacées par la nouvelle aristocratie : les entrepreneurs visionnaires. Ils aiment notre patrimoine culturel, la beauté de nos paysages, la grandeur de nos vins. Ils ont adopté notre art de vivre, nous le vivons avec eux.
Quelle chance ! De nouveaux liens se tissent, des idées s’échangent, on dine chez les uns, on échange des whattsapp, on rit, on travaille, on avance, on se remet en question. Ensemble on relève les nouveaux challenges de notre nouveau millénaire.
Dans ma famille la tradition d’accueil est une valeur fondatrice. En retour nous bénéficions des apports de « ces nouveaux entrants ». La confrontation de nouvelles idées, le dialogue bienveillant qui instaurent des ponts entre personnes, entre générations. Dialogue respectueux qui permet de relever nos différents enjeux, les nouveaux modes de culture de la vigne, les attentes des nouveaux marchés, la conquête des jeunes consommateurs, le passage aux générations suivantes. Le flambeau de la tradition dans le sens étymologique du terme transmettre, premier sens latin de tradere. Transmettre un patrimoine vivant, transmettre un art de vivre. Un art de vivre de notre temps.
Ces vins de Sauternes si modernes et tellement délicieux ne seraient-ils pas démodés aujourd’hui dans leur aiguière ? Une vieille dame poudrée de 1970 arrivée dans notre siècle porterait-elle la même robe ? En conservant son élégance intemporelle, ne pourrait-elle s’accorder un « zest » de fantaisie ? Notre nouvelle cuvée le « 5 sans soufre ajouté » n’est-elle pas un vin innovant de son temps ? L’innovation des modes de consommation vient-elle abimer l’élixir, ou le parer d’atours nouveaux ? Une fantaisie n’est en l’occurrence aucunement un manque de respect ni pour nos grands vins ni pour les générations précédentes.
Ces anciens si précieux qui nous ont transmis ces valeurs d’excellence, la recherche de la précision, la rigueur nécessaire les soucis du détail, tous ces outils nécessaires à l’élaboration de nos grands vins de Sauternes pour qu’ils traversent le temps.
Les temps changent, les générations se suivent, les modes de vie changent mais les valeurs restent. Ne serait-ce pas là l’essentiel ?
Mes amis, mes enfants, mes parents, nos clients fidèles aiment nos vins d’or en cocktail à l’apéritif, sur le fromage, les épices ou l’incontournable poulet du dimanche. Ces approches nouvelles n’excluent pas les modes de consommation plus traditionnels. Les modes de consommation plus traditionnels n’excluent pas ces approches nouvelles.
Bordeaux s’est toujours enrichie par des arrivants de l’extérieur, avec leurs technologies, leurs visions, leur travail ; les hollandais au 18ème siècle avec leur allumette hollandaise, les commerçants anglais, allemands ou corréziens.
N’est-ce pas une chance pour nous ?

Laure de Lambert Compeyrot
Propriétaire
Château Sigalas Rabaud


Avoir un verre à la main, sur la terrasse jouxtant le chai, admirer les vignes du Château de Rayne Vigneau qui dominent la vallée du Ciron depuis l’an 1635 et prendre du plaisir. Regarder ce terroir immuable, puissant et intemporel. Observer le raisin murir lentement au fil des saisons, patiemment, en respectant le rythme de la nature, et recueillir le miracle de Sauternes : la pourriture noble. Ainsi va l’élaboration des vins de sauternes au Château de Rayne Vigneau, comme le font tous ses voisins.
Prendre du plaisir à boire ce vin, à découvrir l’excellence recherchée par le travail des hommes, des équipes du Château de Rayne Vigneau, et toucher du doigt cette infinie complexité qui existe dans nos vins. Être touché par la délicatesse d’un Madame de Rayne à l’apéritif, son élégance, sa finesse. Et peu importe si l’on n’est habillé comme il se doit, peu importe si on ne le consomme pas comme il y a 30 ans ou même 60 ans, parce que finalement, un grand nombre des consommateurs de sauternes, qui aiment et boivent ce vin, n’étaient pas nés il y a 60 ou même 30 ans. Et ils se l’approprient, ils inventent les instants de consommation et surtout font vivre ce vin légendaire de Sauternes.
Il faut continuer à s’unir, savoir se regrouper pour encore mieux travailler. Nous le faisons, aujourd’hui, régulièrement, avec quasiment la moitié des 1er Grands Crus Classés. Ainsi naissent de nouvelles dynamiques, différentes, originales et efficaces. Il faut regarder avec bienveillance le travail de chacun et le respecter, faire de nos différences une force.
Avancer, évoluer, poursuivre sont des mots qui résonnent aujourd’hui sur ce territoire de Sauternes. L’imagination des hommes, l’envie de partager, de faire découvrir nos paysages, leur beauté, sont des moteurs extraordinaires pour dynamiser notre appellation, écrin d’un vin unique au monde.

Vincent Labergère
Directeur Général
Château de Rayne Vigneau


Aux confins du parc naturel des landes de Gascogne, bordée par le fleuve Garonne et traversée par le cristallin Ciron c’est dans l’appellation Sauternes et Barsac que depuis plusieurs siècles des vignerons passionnés prennent tous les risques pour produire un vin unique.
Quand on regarde vers l’Est, se dressent en fond d’écran les Côtes de Bordeaux qui donnent un panorama unique à notre vignoble.
En 1855, cette région a été proportionnellement la plus classée de tout le vignoble Bordelais. Château d’Yquem, icone mondiale illustre cette excellence et honore notre région.
Notre Famille cultive la vigne depuis 1794 dans le sauternais. Ce n’est qu’en 1924 que mon arrière grand père a pu acquérir à force de labeur dans des appellations moins nobles un petit Cru Classé : Château Doisy Daëne. Se sont depuis succédées 4 générations : Georges l’artiste, Pierre l’inventeur, Denis le chercheur et enfin ses fils ( Fabrice et Jean Jacques ) depuis 2004.
Notre génération depuis près de 15 ans guidée par l’innovation et la passion s’attache à hisser nos domaines familiaux au plus haut niveau de qualité. Des investissements d’une vie sont réalisés pour nous dépasser sans cesse tant dans le domaine du goût du vin que de l’empreinte que peut laisser notre activité. Au-delà de tous ces efforts, nous habitons nos domaines ce qui à mon sens est la plus crédible des certifications environnementales et certainement la plus belle preuve d’amour.

Depuis une décennie, nous assistons à l’arrivée de nouveaux acteurs qui croient en notre région et j’avoue être stimulé et rassuré par ces nouvelles ambitions.
Toutes les idées et les énergies guidées par le bon sens sont les bienvenues. Les changements se font rarement dans le silence et les idées nouvelles souvent raillées.
Notre famille en a fait l’expérience en produisant le premier vin blanc sec dans un cru Classé. C’était en 1948, à l’époque, son instigateur, Pierre Dubourdieu notre grand père avait été lourdement critiqué y compris par les plus hauts étages du Classement. Il croyait cependant à l’identité forte d’un vin issu exclusivement du cépage sauvignon sur le calcaire de Barsac.
70 ans plus tard, Château Doisy Daëne « grand vin sec » est vendu en quelques heures en primeur à un niveau de valorisation plutôt honorable. Nous avons pu ainsi garder la production de vin liquoreux a son plus haut niveau de qualité sans que la sélection menace notre équilibre économique.
Nous retenons donc que la vivacité des critiques d’un projet est généralement un bon indice de réussite future !
C’est avec cette culture de l’innovation et de l’ouverture que nous accueillons les nouveaux projets chaleureusement dès lors qu’ils peuvent nous aider à valoriser le travail des femmes et des hommes de notre appellation qui œuvrent chaque jour.
Si les vins de Sauternes et Barsac peuvent sortir de leur torpeur en servant les plus jeunes d’entre eux sur glace avec un zeste d’orange ou associés en cocktail à des spiritueux, pourquoi hésiter ? pourquoi émettre des réserves ? En quoi est-ce un sacrilège ?
L’engouement des plus grandes distilleries d’Ecosse ou des Antilles pour nos fûts usagés afin de réaliser des « Sauternes Finish » pour leur marques premium n’est-il pas un signe ? Cette association n’est-elle pas vertueuse ?
Un alignement de planète est en marche à Sauternes et Barsac, de nombreux projets oenotouristiques viennent donner de la valeur à notre travail, d’autres sont sur les rails et cet ensemble d’énergies, de volontés, de passions joue déjà un grand rôle dans la renaissance de la région.
Nos vins liquoreux sont nés d’une expérience, voire d’une forme de résilience : nous avons anobli un champignon qui est un ennemi dans tous les vignobles du monde. Nous sommes des funambules de la viticulture qui se sont adaptés pour sans relâche perpétuer cette dangereuse et passionnante aventure.
Sans doute, chez nous, comme cela a déjà été le cas dans notre histoire, il faudra que tout change pour que tout continue.

Jean-Jacques Dubourdieu
Co-Propriétaire
Château Doisy Daëne


Maire de Sauternes depuis 25 ans
Président de l’Association des Ambassadeurs de Sauternes chargée de promouvoir notre vin et notre territoire non seulement sur place mais à travers le monde entier en honorant des personnalités jugées dignes de nous représenter.
Arrière-petit-fils, petit fils, fils et père de vignerons
Je suis un ardent défenseur de notre noble et délicieux produit qui n’est en aucun cas galvaudé par un mode de consommation différent et plus moderne à condition bien sûr de ne pas faire n’importe quoi.

Il n’est pas aberrant de déguster des Sauternes, à condition qu’ils soient jeunes sur de la glace, rehaussé avec un zeste d’agrume rappelant la typicité de ce vin

N’est-ce pas une approche pour emmener les jeunes générations à aimer ce vin pour ensuite les faire aller plus loin et déguster à l’état naturel des Sauternes plus élaborés et plus vieux ?
Mon expérience dans différents milieux et dans le monde a fait que je sois persuadé que les initiateurs de ce concept ne se sont pas trompés, preuve, ils sont copiés par les plus grands.

Essayez avant de juger.

Bonne dégustation.

Jean-Michel Descamps
Maire de Sauternes



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 29 Jan 2020 13:54

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Champagne Tasting, c’est dans deux mois !
La quatrième édition de Champagne Tasting se déroulera le 28 mars prochain à Paris. Un nouvel événement grand public organisé par Terre de Vins, qui réunira maisons et vignerons de Champagne dans un écrin de prestige.



Après le succès des trois premières éditions, Champagne Tasting revient ce printemps à Paris ! Une journée entière ouverte au grand public et 100% dédiée au champagne : une cinquantaine de maisons et vignerons vous donnent rendez-vous dans le cadre magnifique de l’hôtel Salomon de Rothschild pour déguster et savourer toute la diversité des terroirs et des styles champenois. De nombreuses surprises attendent les visiteurs cette année, avec un format remanié : la journée se divisera en deux “sessions”, l’une de 11h à 15h et l’autre de 16h à 20h. Plus de détails prochainement.

N’attendez pas pour réserver vos places ci-dessous !
Liste complète des exposants communiquée prochainement.

Infos pratiques
28 mars 2020
de 11h Ă  20h
HĂ´tel Salomon de Rothschild
11 Rue Berryer, 75008 Paris

ATTENTION, TOUTE SORTIE EST DÉFINITIVE (même fumeurs)

Tarifs
Tarifs en prévente
Pass Première Session (11h-15h) : 23 €, 25 € avec abonnement. Tarif Early Bird 19 €.
Pass Deuxième Session (16h-10H) : 23 €, 25 € avec abonnement.
Pass Gold + Abonnement : 39 €.

Tarif sur place
32 € pour Première Session
32 € pour Deuxième Session

Pas de remboursement ni d’échange.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Sam 1 FĂ©v 2020 12:16

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Il produit une eau-de-vie à partir de vin recraché !

À Saint-Étienne-de-Chomeil (Cantal), Baptiste François produit du rhum et de l’eau-de-vie à partir de bières déclassées, de jus de pomme fermentés et de vins recrachés qu’il récupère sur les salons.



Recycler plutôt que jeter. Tel est le credo de Baptiste François, 33 ans, distillateur à Saint-Étienne-de-Chomeil, un petit village du Cantal situé dans le parc naturel régional des Volcans d'Auvergne. C'est ici, en pleine campagne, à 800 mètres d'altitude, au milieu des vaches et des prairies naturelles, que la distillerie Baptiste a choisi de poser ses alambics en cuivre qui lui servent à produire rhums et eaux-de-vie en tous genres*.

Baptiste François a fait le choix de quitter la Drôme où il avait lancé son activité pour se rapprocher de sa famille, d'un frère restaurateur et d'une sœur productrice de fromages AOP Salers, dont il partage la ferme. Un cadre qui correspond parfaitement aux valeurs de ce défenseur de l'environnement. Car Baptiste l'écolo, en même temps qu'il devenait distillateur - après une première carrière dans la malterie - s'est mué en roi de la récup. « J'ai commencé par récupérer des bières artisanales non commercialisées par les brasseurs, soit parce qu'elles avaient un défaut, soit parce que leur goût ne convenait pas », explique-t-il.

Embrassez des inconnus…

Avec cette bière déclassée, Baptiste François produit de l'eau-de-vie de bière qui ressemble à s'y méprendre à un whisky. Le distillateur auvergnat collecte aussi les jus de pommes fermentés et donc invendables, pour son eau-de-vie de pomme et fait venir de Thaïlande de la mélasse de canne à sucre pour son rhum. Mais le plus surprenant reste son eau-de-vie de vin qu'il produit à partir de vins recrachés, récupérés sur les salons de dégustation.

« L'ensemble des matières premières que j'utilise sont natures et bios, assure-t-il. Il n'y a aucune chimie. Cela fait partie de mes engagements. » Comme celui de ne pas utiliser de matière première non transformée. « Quand on voit ce qui est jeté, il n'y a pas besoin », explique Baptiste François. « Sur un salon qui réunit 2000 visiteurs, il m'arrive de récupérer jusqu'à 400 litres de vin provenant des crachoirs, fonds de verres et bouteilles. Ça me permet de produire 150 bouteilles d'eau-de-vie de vin. »

« Aucun souci quand c'est distillé »

Une eau-de-vie à 43 degrés qu'il a baptisée, non sans humour : Embrassez des inconnus. « Quand on sait d'où vient la matière première, c'est sûr que ça peut rebuter. Pourtant, il n'y a aucun souci quand c'est distillé », assure Baptiste François qui s'est inspiré du travail d'un Australien, Peter Bignell, pour produire ses alcools antigaspi. « Sur l'ensemble de la planète, nous jetons trop. Donc je récupère tout ce que je peux. Et je mets au défi le consommateur de me dire que ce n'est pas bon », sourit Baptiste François qui s'est vu décerner récemment plusieurs médailles internationales pour ses gnôles naturelles.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar alex73 » Sam 1 FĂ©v 2020 13:47

Cela me rappelle le "vin d'occasion": récupération des vins recrachés lors des dégustation: :jesors:
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Bombyx » Sam 1 FĂ©v 2020 13:49

:good: Bravo!
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 3 FĂ©v 2020 14:32

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AOC bourgogne : l'Inao dépasse les limites
Les vignerons bourguignons s’insurgent contre le projet de délimitation de l’appellation régionale bourgogne. Il prévoit d'exclure de l'AOC 64 commues de l’Yonne, de Côte-d’Or et de Sâone-et-Loire et de donner l'Aoc à la moitié des communes du … Beaujolais. La colère gronde.


www.bourgogneaujourdhui.com


Un nouvel article sur le projet de l'INAO, mais je ne trouve nul part la liste des 64 communes concernées...

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Lun 3 FĂ©v 2020 15:52

Nicolas Jaeger présente le Blanc de Blancs 2012 Alfred Gratien

https://www.youtube.com/watch?v=F4NGw6v ... 360id=6317
La vérité est dans la bouteille ..( Lao Tseu )
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 3 FĂ©v 2020 20:18

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Pour les amateurs de Champagne :D


Le classement des meilleurs ventes de champagne dans les bars


Le champagne est une catégorie dans laquelle la réputation de la marque joue un rôle clé. Son coût joue clairement un rôle dans la fidélité des consommateurs à la marque – ce qui crée une réticence à expérimenter des marques moins connues comme cela pourrait être le cas dans le monde artisanal de la bière et du gin, par exemple. Tous les ans, le magazine Drinks International dresse la liste des meilleures ventes dans les bars (NDLR: ils font aussi les classements  des tonics,  des liqueurs, des bières…) .

Pour la méthodologie, les résultats de ce rapport sont l’aboutissement d’un questionnaire de 106 bars du monde entier, chacun d’entre eux ayant été sélectionné pour participer en fonction de ses performances. Ces bars sont soit lauréats, soit nominés pour des prix mondiaux tels que The Word’s 50 Best Bars et Tales of the Cocktail’s Spirited Awards ; des prix régionaux tels que Asia’s 50 Best Bars, Drink Magazine’s Bar Awards, Germany’s Mixology Awards ; et des prix nationaux : Class Bar Awards, Australian Bartender Awards et Time Out Awards de divers marchés du monde entier. Comme on peut s’y attendre, les marchés à forte concentration de bars haut de gamme sont représentés en conséquence, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie étant les pays qui ont le plus contribué à l’enquête.

L’objectif est de découvrir non seulement quelles marques se vendent le mieux, mais aussi quelles sont les tendances. Ces deux ensembles de données donnent un aperçu des marques qui font le plus de volume et de celles qui sont les plus populaires en ce moment

Sans surprise aucune, les meilleures ventes de champagne est largement remplie par les grands noms à distribution mondiale, et aucun n’est plus important que Moët & Chandon. La marque appartenant à LVMH a pris de justesse la première place devant Perrier-Jouët. Moët & Chandon, s’est retrouvé dans le trio de tête des champagnes dans environ 40% des bars, juste devant Perrier-Jouët.

Cinq des maisons du top 10 des meilleures ventes – Moët & Chandon, Veuve Clicquot, Dom Perignon, Ruinart et Krug – sont la propriété de LVMH. C’est un exploit impressionnant qui souligne la domination du groupe français dans la catégorie. Ici, dans l’univers des cocktails, LVMH bénéficie largement de sa joint venture avec Diageo, qui détient 37% de sa branche vins et spiritueux, Moët Hennessy. Veuve Clicquot, en troisième position, s’est révélé être la maison de prédilection dans environ 10 % des cas, et comme Dom Pérignon, a été un des trois premiers choix dans un quart des bars. Ruinart était sur la liste dans 20 % des bars, tandis que Krug a été trouvé dans 15 %.

A noter la présence de Billecart-Salmon a la neuvième place et la maison Bollinger qui  a fait des progrès constants, se hissant au cinquième rang des marques de champagne les plus vendues et, en tant que sponsor du film de James Bond de cette année. La maison Taittinger est la seule marque qui a disparu de la liste en 2020, étant remplacée par la maison Deutz.


lachampagnedesophieclaeys.fr


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Lun 3 FĂ©v 2020 20:52

Merci pour cette copie d’article, Alex.

En ce qui me concerne, je ne mets plus en cave que des Champagne de Vignerons.
Mais il est toujours intéressant de connaître les goûts des consommateurs.
Dans les Grandes Maisons, j’aime bien leurs Belles Cuvées, mais dès que ça dépasse les 250 - 300 €, je ne peux plus les acheter. Donc il ne me reste plus grand chose chez eux ;)

Bonne soirée,
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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