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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Sam 5 Nov 2016 19:38

Moi aussi j'ai été surpris en lisant ce classement, j'aurai bien vu Stéphane Derenoncourt dans le Bordelais.
Lalou BIZE LEROI, je suis d'accord, toujours trÚs intéressant de l'écouter parler de vin, et quelle humilité je trouve...

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 7 Nov 2016 14:46

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Le retzina, 3500 ans plus tard
Les vins grecs ont le vent en poupe Ă  l’export. Parmi eux, une curiositĂ© : le « retzina », ce vin blanc avec ajout de rĂ©sine de pin, Ă  l’aromatique plus que singuliĂšre, souffrant encore d’une image peu flatteuse, mais remis au goĂ»t du jour par quelques domaines convaincus de son potentiel. Nous avons eu l’occasion de dĂ©couvrir le travail d’un domaine rĂ©fĂ©rent en matiĂšre de retzina, le domaine Kechris, qui a souhaitĂ© organiser la premiĂšre verticale internationale de ce genre. RĂ©sultats bluffants.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 7 Nov 2016 19:45

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Championnat de France de dégustation : les favoris cartonnent !
La premiĂšre Ă©tape du Championnat de France de dĂ©gustation Ă  l'aveugle 2017, au cƓur du vignoble champenois des Riceys, le 5 novembre, a livrĂ© un verdict sans appel : les dĂ©gustateurs favoris ont survolĂ© l'Ă©preuve.


Les prétendants au titre de champion de France de dégustation 2017 avaient rendez-vous samedi 5 novembre dans la commune de Riceys, pour disputer la premiÚre étape du Championnat de France de dégustation La RVF 2017.

Cinq Ă©quipes se sont directement qualifiĂ©es pour cette finale, Ă  l’issue d’une dĂ©gustation difficile mais parfaitement maĂźtrisĂ©e par de nombreuses Ă©quipes.

CHAMPIONNAT DE FRANCE : LES DÉGUSTATEURS FAVORIS SURVOLENT L'ÉPREUVE

La plupart des grands favoris, habitués des concours de dégustation La RVF, ont survolé l'épreuve. Le duo Christophe Boyet et Emmanuel Olive, qui faisaient partie de l'équipe France lors du Championnat du monde de dégustation 2016 (lire l'article : La Chine championne du monde de dégustation !), ont largement dominé les épreuves en marquant 132 points.

François Breteau, classé quatriÚme lors de ces qualifications, faisait également partie des quatre membres de cette équipe de France arrivée en deuxiÚme position.

Parmi les qualifiés pour la finale du Championnat de France de dégustation, nous retrouvons en seconde position Didier Sanchez avec 126 points, en troisiÚme position Stéphane Pierrel avec 126 points, et en cinquiÚme position Pascal Piednoir et Eric Slort avec 119 points.

LE NIVEAU DES DÉGUSTATEURS EN PROGRESSION

Aux Riceys, l’accueil des vignerons, du syndicat et du maire de la commune a permis la tenue d’une belle Ă©preuve, apprĂ©ciĂ©e des 100 concurrents prĂ©sents.

Chacun est d’accord sur un point, le niveau gĂ©nĂ©ral des concurrents est encore montĂ© d’un cran, rendant cette Ă©dition 2017 encore plus passionnante.

La prochaine étape des qualifications se déroulera 10 décembre à Arbois (Jura). L'édition 2016 du Championnat de France de dégustation a été remportée par Aurélien Valence et Jean-Luc Dantou (lire l'article : Championnat de France : duo bordelais s'impose à Amboise).



LE CLASSEMENT COMPLET :

1ers : Christophe Boyet / Emmanuel Olive 132
2Ăšme : Didier Sanchez 126
3Ăšme : Stephane Pierrel 121
4Úme : François Breteau 120
5Ăšme : Pascal Piednoir / Eric Slort 119
6Ăšme : Eric Derenne / Jean Luc Javaux 117
7Ăšme : Olivier Arribard / Olivier Meunier 113
8Ăšme : Eric Barjot / JĂ©rĂŽme Labro 104
9Ăšme : SĂ©bastien Collin / Gilles Amherdt 103
10Ăšme : Vincent Dulhoste / Brice Gagnage 101
11Ăšme : Olivier Rotiers / Philippe Berger 100
12Ăšme : Jacky Camus / Christian Colin 98
13Ăšme : Walter Labouyrie / Chris Nelmes 97
14Ăšme : Robert Rouelle / Olivier Georges 96
15Ăšme : Sabine Merdinoglu / Hakim Mireau 92
16Ăšme : Jean-Pierre Cabocel / Philippe St Martin 91
16Úme : Hervé et Zaiah Amann 91
18Ăšme : Julien Medrinal / Ronny zuffrano 90
19Ăšme : Filip Mesdom / Philippe Ketelslegers 88
20Ăšme : Remy Levasseur / Olivier Michelon 86
21Ăšme : Bruno Oechslin / Pascal Vigne 81
21Ăšme : Jean-Marc Guillaume / Xavier Drumel 81
23Ăšme : Guy Bosseler / Valentin Niro 80
23Ăšme : Miguel Sennoun 80
25Ăšme : Jean Luc Chauvet 79
26Ăšme : Baptiste Mathies / Arnaud ChantĂŽme 76
27Ăšme : Philippe Escapat 75
28Ăšme : Sylvain Cloarec 74
28Ăšme : Arnaud Voisin / Sylvain Maillot 74
30Úme : Frédéric Villemiane / Eric bordas 73
30Ăšme : Jean Claude Deluc / Philippe Heriaud 73
32Úme : Mathieu Virlée / Xavier Grégoire 71
33Ăšme : Marc Morel-Chevillet / Denis Fonknechten 70
34Ăšme : Eddy Gautier 70
35Ăšme : Arnaud Alborghetti / Norbert Puzenat 68
35Úme : Anne-Sophie Gimonnet / Stéphane Saillet 68
37Ăšme : Philippe Haid / Henri Rossignol 67
38Úme : Hervé Bidoire / Pierre pacaud 64
39Úme : Didier Frayssou / Françis Griffe 62
40Ăšme : Michel Grimaud 59
40Ăšme : Pierre Flahaux / Nathalie Harhelier 59
42Ăšme : Pierre Rey / Marc Lignac 54
43Ăšme : Pierre Hatte / Nicolas Hestin 52
44Ăšme : Genevieve Latour / Philippe Tassart 51
45Úme : Eric Cabrol / Laétitia Rusticoni 47
46Ăšme : CĂ©cile Debroas Castaigns 46
47Úme : André Bérenger / Daniel Chailley 45
48Ăšme : Maryse Bonnot /David Russier 44
49Úme : Yvan Dame / Jean-François Sauboin 25
50Ăšme : Sylvain Lemaitre / Guillaume Jamet 22
51Úme : Clément Sarowski 19
52Ăšme : Jean Aigrot / Michel Converset 9



LES VINS DÉGUSTÉS :

Domaine Rabasse Charavin
CĂŽtes du RhĂŽne
Laure 2015

Cave de Tain
Saint-Joseph
Terres d’ivoire 2015

Roux pĂšre et fils
Saint Aubin 1er cru 2014

ChĂąteau Hostens Picant
Sainte-Foy
Bordeaux Cuvée des Demoiselles 2014

Cave de Ribeauvillé
Alsace grand cru
pinot gris Gloeckelberg 2010

Domaine MĂ©laric
Saumur
Puy notre dame Clos de la Cerisaie 2012

Domaine Yohan Lardy
Fleurie
Le Vivier 2015

ChĂąteau de Lescours
Saint Emilion grand cru 2010

Domaine de la LigiĂšre
Vacqueyras
Cuvée G 2014

Domaine Sauzet
IGP vin de pays d’Oc
Champ de la Croix 2012

Domaine Sainte LĂ©ocadie
Minervois
Fernand Aveyrous 2012

Domaine Cabidos
IGP comté Tolossan
Gaston Phoebus 2011
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Sam 19 Nov 2016 14:46

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Le vignoble de Bourgogne vu du ciel
A l’occasion des festivitĂ©s de la Vente des Vins des Hospices de Beaune, les vins de Bourgogne vous invitent Ă  survoler le vignoble, de MĂącon Ă  Chablis, dans un court mĂ©trage inĂ©dit.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 1 DĂ©c 2016 14:27

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Puligny, Chassagne, Saint-Aubin : en 2014 la CĂŽte des blancs tutoie les sommets !
AprĂšs deux millĂ©simes chahutĂ©s par une mĂ©tĂ©o capricieuse, 2014 a Ă©tĂ© plus clĂ©ment pour Puligny-Montrachet, Saint-Aubin et Chassagne-Montrachet, en CĂŽte de Beaune (21). Les vignerons ont pu vendanger de beaux chardonnays et notre dĂ©gustation a mis en lumiĂšre une majoritĂ© de bons, trĂšs bons vins, avec mĂȘme quelques grandes bouteilles.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 1 DĂ©c 2016 14:31

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Serge Dubs : « Le riesling, l’un des cĂ©pages les plus exigeants »
En Alsace, le riesling couvre 3400 ha (1200 en 1969) et reprĂ©sente prĂšs de 248 000 hl produits. Nous avons interrogĂ© Serge Dubs, maĂźtre-sommelier Ă  l’auberge de l’Ill (68) et Meilleur sommelier du monde 1989, sur ce cĂ©page Ă  succĂšs lors des Rencontres Vinicoles des Grands Rieslings qui se tenaient Ă  Paris au Pavillon KlĂ©ber.

Le riesling est le cĂ©page alsacien par excellence, dĂ©sormais le premier en termes de surfaces de vignobles. Cela n’a pas toujours Ă©tĂ© le cas

Depuis les annĂ©es 70, aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© l’un des quatre cĂ©pages nobles d’Alsace, il s’est beaucoup dĂ©veloppĂ©, souvent au dĂ©triment du sylvaner qui tend hĂ©las Ă  disparaĂźtre. Il a surtout fait sa rĂ©putation Ă  l’export en particulier sur les marchĂ©s scandinaves et amĂ©ricains Ă  partir des annĂ©es 90. C’est un cĂ©page qui a su gagner sa reconnaissance et c’était d’autant plus difficile que c’est l’un des cĂ©pages les plus exigeants : il a besoin de beaux terroirs et de maturitĂ©s pour bien s’exprimer, il ne supporte pas le stress hydrique, il aime les nuits fraĂźches et les arriĂšre-saisons ensoleillĂ©es mais pas trop de soleil sinon il s’alourdit. Mais dans de bonnes conditions, le mariage sol-cĂ©page est capable de transcender le terroir pour offrir un bouquet juste et complexe. A petits rendements et belles maturitĂ©s, ce cĂ©page noble peut se rĂ©vĂ©ler d’une grande gĂ©nĂ©rositĂ© tout en gardant sa colonne vertĂ©brale d’aciditĂ©. De surcroĂźt, il a l’avantage de pouvoir produire des vins secs, moelleux et liquoreux, des Vendanges Tardives et des Grains Nobles depuis une trentaine d’annĂ©es, et de donner des vins Ă  boire jeunes ou de garde, se dĂ©veloppant sur des arĂŽmes de truffes blanches et d’hydrocarbures, plus difficiles Ă  apprĂ©cier que des arĂŽmes floraux ou pĂątissiers.





Trouve-t-on des rieslings intĂ©ressants dans d’autres vignobles ?
Il peut donner aussi de jolis vins en Allemagne et en Autriche bien sĂ»r, mais aussi en Californie, en Nouvelle-ZĂ©lande, en Argentine et dans les pays d l’Est comme la TchĂ©quie, la SlovĂ©nie, la Hongrie qui ont une culture du riesling. On en voit d’ailleurs de plus en plus dans les concours internationaux.
 Les rieslings allemands de Moselle sont surtout sur schistes et se caractĂ©risent par davantage d’aciditĂ© sauf ceux du Rheingau qui ressemblent aux vins alsaciens plus aromatiques et structurĂ©s.

Il n’est pas toujours simple pour le consommateur de savoir quel style de riesling est dans la bouteille
 Comment le choisir ?
La difficultĂ© rĂ©side dans la dĂ©finition de la sucrositĂ© car l’échelle sur la contre-Ă©tiquette n’est pas toujours fiable puisqu’elle ne tient pas compte de l’aciditĂ©. Un grand riesling de gastronomie peut fluctuer entre 4 et 12g. mais il n’y a pas de mystĂšre : pour savoir si on l’aime, il est prĂ©fĂ©rable de le goĂ»ter. L’Alsace est rĂ©putĂ©e pour ses vins blancs et notamment pour ses rieslings et on dĂ©nombre une trentaine de maisons leaders et des pionniers comme Hugel et Schlumberger
 Mais la jeune gĂ©nĂ©ration cherche de plus en plus Ă  acquĂ©rir un style, quitte Ă  bousculer les codes. On touche aussi Ă  un paradoxe entre l’attente de simplification du consommateur et la complexification du systĂšme qui comporte dĂ©jĂ  51 grands crus et qui rĂ©flĂ©chit Ă  des premiers crus.

Avec quoi marier les rieslings Ă  table ?
Les rieslings se marient bien avec tout ce qui vient de la mer et des riviĂšres. Il faut le choisir plus minĂ©ral avec une sauce relevĂ©e, davantage sur les terroirs de grĂšs pour un poisson Ă  la nage ou Ă  la crĂšme, un vieux riesling sec pour un plat avec de la truffe noire, un millĂ©sime plus ancien sur des viandes blanches et rĂŽties
 Il fonctionne aussi avec la choucroute, le lard fumĂ©, les quenelles de foie
 Avec les fromages, on peut choisir un riesling sec avec les chĂšvres ou les comtĂ©s et opter pour un vendanges tardives avec un vacherin Mont d’or ou un grain nobles sur un dessert comme un kouglof. Dans ce cas, il peut aussi ĂȘtre un dessert en soi.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 1 DĂ©c 2016 14:43

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Éric Bordelet : "j'ai mis quinze ans pour trouver le style de mes cidres"
Star de la sommellerie parisienne dans les annĂ©es 80, il s’est inspirĂ© des plus grands vins pour produire en Mayenne des cidres et des poirĂ©s “grands crus”.

Fiche d'identité
Nom : Bordelet.
PrĂ©nom : Éric.
NĂ© le : 1er janvier 1963.
Profession : “sydriculteur”, pommologue et poirologue en Mayenne, Ă  CharchignĂ©, au chĂąteau de Hauteville.
Signe particulier : sommelier Ă  L’ArpĂšge (3 Ă©toiles Michelin), il cĂŽtoie les plus grands vignerons français dont il s’inspire pour crĂ©er les premiers cidres et poirĂ©s “grands crus”.
Sa premiÚre grande émotion : jurançon moelleux 1970 du Clos Joliette.

Ses plus beaux vins dĂ©gustĂ©s ? À cette question, la mĂ©moire d’Éric s’emballe : saumur-champigny Les Poyeux 1900 du Clos Rougeard, ChĂąteau Soutard 1928 et 1929 (Saint-Émilion), ChĂąteau Cheval Blanc 1947 (Saint-Émilion), ChĂąteau Belair 1985 (Saint-Émilion), Échezeaux 1978 d’Henri Jayer, montrachet 1982 du domaine des Comtes Lafon, pouilly fumĂ© Silex 1986 et 1996 de Didier Dagueneau, riesling 1959 d’Egon MĂŒller.




"DIDIER DAGUENEAU M'A APPRIS À PROVOQUER"

La Revue du vin de France : Vous nous recevez chez vous, mais oĂč sommes-nous exactement ?
Éric Bordelet : J’aime Ă  dire en “Normandie mĂ©ridionale”, plus prĂ©cisĂ©ment en Mayenne. Administrativement nous sommes en Pays de la Loire. Mais l’IGP nous place en Normandie et cĂŽtĂ© sous-sol nous sommes plutĂŽt bretons, avec du schiste et du granit. La fusion des deux confĂšre Ă  ce terroir toute sa complexitĂ©. Pour l’adresse, nous sommes au chĂąteau de Hauteville. En fait de chĂąteau, c’est une ruine. Construit en 1789, il a Ă©tĂ© dĂ©vastĂ© par un incendie en 1922. Aujourd’hui, je le restaure. Dans les dĂ©pendances se trouvent la maison de mes parents et dans l’ancienne ferme du chĂąteau, notre habitation, la cuverie et les stockages.

La Revue du vin de France : Êtes-vous nĂ© ici ?
Éric Bordelet : Mes parents, polyculteurs et Ă©leveurs, sont nĂ©s dans cette rĂ©gion et se sont installĂ©s ici en 1963, l’annĂ©e de ma naissance. Ils ont remis en culture les terres en friche. Il y avait Ă©galement cinquante pommiers avec lesquels mon pĂšre produisait du cidre pour notre consommation personnelle.

La Revue du vin de France : Pourquoi ne pas avoir repris la ferme ?
Éric Bordelet : C’était trop dur financiĂšrement, il fallait s’en sortir autrement. Enfant, je n’étais pas attirĂ© par l’école mais j’aimais la cuisine, le goĂ»t des produits. J’ai donc fait l’école hĂŽteliĂšre de Granville, dans la Manche. J’ai choisi l’option service parce que j’aimais le contact avec le public.

La Revue du vin de France : Un souvenir de vos débuts dans la restauration ?
Éric Bordelet : Pour mon premier stage en 1980, je cherchais un restaurant qui soit fermĂ© le week-end car je continuais Ă  jouer au foot, ma passion de l’époque. J’ai atterri Ă  Paris dans le XIIĂšme arrondissement, Au Trou Gascon, chez Alain Dutournier et Jean-Guy Loustau, son directeur sommelier. J’y suis restĂ© un peu plus de deux ans, quand le restaurant est passĂ© d’une Ă  deux Ă©toiles au Guide Michelin.

La Revue du vin de France : Alain Dutournier et Jean-Guy Loustau, deux mentors pleins de tempérament, non ?
Éric Bordelet : Alain Dutournier est un des rares grands chefs français vraiment proches du vin. Il en parle avec gĂ©nĂ©rositĂ©, comme de sa cuisine du Sud-Ouest. Jean-Guy c’était le “bagou” en salle, mais toujours assez ferme et directif avec les clients. Une autre Ă©cole. Leur carte des vins Ă©tait Ă  l’avant-garde Ă  l’époque. J’ai aussi travaillĂ© chez les frĂšres Minchelli, au Duc oĂč j’ai pris conscience de mes limites en salle car je ne parlais pas anglais. Je suis parti travailler un an en Écosse comme commis sommelier. Mon parfait anglais de pub et ma connaissance des vins Ă©trangers viennent de lĂ .

La Revue du vin de France : Mais c’est le chef Alain Passard qui va faire de vous un sommelier !
Éric Bordelet : En 1986, on me parle d’un jeune chef talentueux qui arrivait du Carlton de Bruxelles et s’installait Ă  Paris, rue de Varenne. Je dĂ©couvre alors Alain Passard et lui propose mes services en tant que sommelier. J’ai 23 ans et je n’avais officiellement jamais tenu ce poste. Il accepte et me demande de faire mes preuves. Au dĂ©but, je galĂšre. Et puis j’ai trouvĂ© mon style, l’accord au verre, en parlant peu. En parallĂšle, je continue Ă  me former Ă  l’AcadĂ©mie du vin de Steven Spurrier. Avec des grands sommeliers comme Philippe Bourguignon, Georges LeprĂ© et Didier Bureau, j’apprends vite. En cinq ans, j’ai Ă©laborĂ© la carte d’un trois Ă©toiles quand ailleurs il en fallait dix.

La Revue du vin de France : Vendiez-vous dĂ©jĂ  du cidre Ă  L’ArpĂšge, le ­restaurant d’Alain Passard ?
Éric Bordelet : Oui, le cidre fermier de mon pĂšre pour qui Alain a crĂ©Ă© une recette. J’ai pu ainsi Ă©couter les commentaires des clients, tester le goĂ»t pour le cidre d’un public de restaurant de haute gastronomie. J’ai crĂ©Ă© une carte de cidres, la premiĂšre dans un Ă©toilĂ© parisien.

La Revue du vin de France : Comment s’est passĂ© votre retour Ă  la terre ?
Éric Bordelet : La retraite de mes parents arrivant, l’exploitation Ă©tait Ă  reprendre. J’ai longtemps hĂ©sitĂ©. En ce temps-lĂ , mon modĂšle Ă©tait Didier Dagueneau que j’ai vu produire de grands vins dans une appellation simple, Pouilly FumĂ©. "Pourquoi ne serais-je pas capable d’en faire autant et de produire un grand cidre ?", me suis-je dit. Je me suis formĂ© en viti-Ɠnologie Ă  Beaune, en 1991, j’avais besoin d’un diplĂŽme agricole. J’y ai appris toute la thĂ©orie du vin qui a Ă©tĂ© essentielle dans mon aventure.

La Revue du vin de France : Que vous a appris Didier Dagueneau lorsque vous l’avez rencontrĂ© ?
Éric Bordelet : Nous nous sommes connus Ă  L’ArpĂšge. Il Ă©tait client et je lui ai servi Ă  l’aveugle un vieux bandol du domaine Tempier qu’il a pris pour un pomerol ou un saint-Ă©milion. Sur le coup, ça l’a Ă©nervĂ©. Et puis je suis allĂ© chez lui dĂ©couvrir son travail de la vigne, il m’a tout appris cĂŽtĂ© viticulture. Au moins tous les deux mois je quittais mon domaine pour me ressourcer avec lui. Je disparaissais une journĂ©e ou une semaine sans que mon Ă©pouse CĂ©line sache oĂč j’étais. J’ai appris avec lui qu’il fallait provoquer pour savoir ce que les gens ont dans le ventre, et qu’il ne fallait pas perdre de temps dans la vie, surtout avec les gens qui ne le mĂ©ritent pas.

La Revue du vin de France : Vous a-t-il beaucoup aidé à vos débuts ?
Éric Bordelet : C’est grĂące Ă  mes amis vignerons que l’aventure a pu dĂ©marrer commercialement, ils Ă©taient les premiers consommateurs de mes produits. Quand les Dagueneau ou les Foucault terminaient une dĂ©gustation, ils proposaient Ă  leurs cavistes, Ă  leurs importateurs de boire un coup de mon poirĂ© ou de mon cidre. Mes cidres furent de ce fait les premiers vendus par de grands importateurs de vins français. Une chance formidable.


COMME POUR LA VIGNE, LE TERROIR JOUE UN RÔLE DANS L'ÉLABORATION DU CIDRE


La Revue du vin de France : Parlons de votre installation. Comment démarre-t-on la production de cidre et de poiré ? Possédiez-vous assez de fruits ?
Éric Bordelet : J’ai plantĂ© beaucoup en 1992 mais les fruitiers ne produisent pas avant sept Ă  huit ans. Sur mes 19 hectares, seuls 4,5 sont en production aujourd’hui. Pour avoir un poirier adulte, il faut attendre cent ans ! Le poirier vieillit plus lentement que le chĂȘne. Pour un pommier, il faut compter environ vingt-cinq ans. Je suis donc parti Ă  la rencontre des anciens, dans les vergers, pour leur acheter des fruits. Ce sont souvent des marginaux qui refusent la culture intensive, greffent leurs arbres dans des petits vergers qui ne sont jamais traitĂ©s, enceints de haies, avec trois ou quatre vaches. C’est en goĂ»tant Ă©normĂ©ment et en Ă©coutant les anciens que j’ai appris le goĂ»t des fruits. Aujourd’hui, j’achĂšte une trentaine de variĂ©tĂ©s de pommes et une quinzaine de poires dans un pĂ©rimĂštre de vingt-cinq kilomĂštres carrĂ©s autour de chez moi. Cela m’a fait prendre conscience de l’exceptionnel patrimoine vĂ©gĂ©tal de ma rĂ©gion.

La Revue du vin de France : Aviez-vous une idée précise du goût de votre cidre quand vous avez débuté ?
Éric Bordelet : Faire un cidre fermier au goĂ»t alĂ©atoire qui dure trois mois ne m’intĂ©ressait pas. Je voulais produire un cidre prĂ©cis, pur fruit, qui techniquement soit maĂźtrisable et qui puisse vieillir. J’ai dĂ©couvert ce style dans les annĂ©es 90 au QuĂ©bec, chez Robert Demois Ă  la Cidrerie du Minot. J’ai aussi constatĂ© l’alternance et l’irrĂ©gularitĂ© de la production des pommes dans les vergers. D’une annĂ©e Ă  l’autre, les variĂ©tĂ©s ne donnent pas la mĂȘme production et donc le cidre change de goĂ»t. J’ai alors dĂ©cidĂ© d’élaborer un cidre millĂ©simĂ©, avec tous les ans les mĂȘmes variĂ©tĂ©s, qui reflĂšte le goĂ»t des pommes de l’annĂ©e. Cela m’a demandĂ© beaucoup de rĂ©flexion sur la technique et sur l’origine et la qualitĂ© des fruits. Cela m’a pris quinze ans !

La Revue du vin de France : Chez vous, la récolte est-elle mécanisée ?
Éric Bordelet : Beaucoup de producteurs ramassent Ă  la machine car la rĂ©colte est trĂšs longue et le personnel rare. Du coup, les fruits sont abĂźmĂ©s. Chez nous, de septembre Ă  novembre, quatorze personnes ramassent et trient Ă  la main les pommes au sol. C’est ce qui nous coĂ»te le plus cher. Seuls 15 Ă  20 % des pommiers aux fruits acidulĂ©s sont secouĂ©s afin de rĂ©colter des pommes plus acides. Ces fruits renferment beaucoup d’amertume, il faut ĂȘtre vigilant sur leur maturitĂ© phĂ©nolique.

La Revue du vin de France : Les fermentations du cidre ou du poiré se ­maßtrisent-elles comme celles du vin ?
Éric Bordelet : Comme pour le vin, la transformation des levures est essentielle. C’est la chose la plus dure Ă  maĂźtriser. Je n’ai jamais levurĂ©. Dans la pomme et la poire, les levures naturelles sont hyperactives, rĂ©sistantes, d’autant que nous ne lavons pas les fruits. Il faut faire usage du froid et des techniques physiques de soutirage et de filtration que j’ai mises au point. À ce stade, le cidre demande plus de manipulations physiques en cave que le vin.

La Revue du vin de France : Existe-t-il une pomme ou une poire idéale ?
Éric Bordelet : Non, le cidre est un produit d’assemblage. Mon raisonnement est simple. J’ai plantĂ© 40 % de pommes amĂšres, 40 % de pommes douces et 20 % de pommes acidulĂ©es : l’amertume c’est la charpente, la douceur donne la chair, l’aciditĂ© le soutien aromatique.

La Revue du vin de France : Pourquoi ne pas mĂ©langer comme d’autres les pommes et les poires ?
Éric Bordelet : Le poirier possĂšde un systĂšme racinaire qui va en profondeur, comme la vigne. La poire a d’ailleurs deux fois plus d’aciditĂ© et de minĂ©ralitĂ© que la pomme. Le pommier, lui, dĂ©veloppe des racines qui s’étalent. Assembler les deux n’a pas de sens. Je compare souvent le cidre au vin rouge, Ă  cause de ses amers. Le poirĂ©, par sa tension, son aciditĂ©, ressemble plutĂŽt au vin blanc.

La Revue du vin de France : Comme pour la vigne, existe-t-il de grands terroirs Ă  cidre ?
Éric Bordelet : Jadis on disait : "Dans telle ferme, le cidre est bon ; lĂ -bas, il est mauvais". Tout le monde utilisait pourtant la mĂȘme technique. La nuance a toujours Ă©tĂ© le terroir. Comme pour la vigne, les terres trop fertiles donnent moins de goĂ»t que des terres Ă  cailloux. L’Argelette, le nom de ma cuvĂ©e haut de gamme de cidre, est le nom des cailloux schisteux d’ici. Quand je cherche des fruits, en me promenant dans les campagnes, je regarde les pierres dont sont faites les vieilles maisons. Cela me donne une indication sur le sous-sol des vergers environnants. Si la pierre est intĂ©ressante, je m’arrĂȘte pour goĂ»ter les fruits. Ce travail de sĂ©lection des vergers est essentiel. Parfois, je me dĂ©place dans un verger pour un arbre seulement.

La Revue du vin de France : Vos bouteilles tranchent avec celles des cidres traditionnels, n’ĂȘtes-vous pas aussi un roi du marketing ?
Éric Bordelet : Quand tu es sommelier et que tu vis au milieu de bouteilles, tu sais que le choix de la forme et de l’étiquette sont importants. Je voulais interpeller et montrer la qualitĂ© du projet. Trop de cidres sont prĂ©sentĂ©s dans des bouteilles laides aux muselets merdiques !

La Revue du vin de France : Combien de types de cidres et de poirĂ©s produisez-vous aujourd’hui ?
Éric Bordelet : En 1990, j’ai produit 200 bouteilles et aujourd’hui j’arrive Ă  140 000. J’ai six cuvĂ©es traditionnelles. Cidres brut, doux, demi-sec et un poirĂ© authentique, mes quatre produits “de soif”. Et puis mes deux “grands crus” : le sydre gastronomique Argelette et le poirĂ© Granit. Pourquoi “sydre” ? C’est l’orthographe ancienne, Pline l’Ancien l’écrivait ainsi. Je vends 65 % de ma production Ă  l’export, aux États-Unis et en Australie, oĂč il y a une mode pour le cidre, et en Europe du Nord. J’ai aussi du cidre et du poirĂ© de glace d’un style qui demande encore Ă  vieillir. Ce n’est pas un produit traditionnel que je mets en avant, c’est un clin d’Ɠil Ă  mes amis quĂ©bĂ©cois.

La Revue du vin de France : La production de calvados ne vous tente pas ?
Éric Bordelet : J’en produis, Ă  partir de pommes et de poires, depuis 1996, en double chauffe, comme les cognacs, alors que les “calvas” sont en simple chauffe. Je n’ai pas encore vendu une seule bouteille. Je l’élĂšve dans des fĂ»ts de chĂȘne usagĂ©s de chez Dagueneau, Foucault ou Chidaine et un peu de fĂ»ts neufs. Je veux les Ă©lever au moins vingt ans pour les sortir non rĂ©duits. La premiĂšre production est dĂ©jĂ  quasiment rĂ©servĂ©e par les amis de Didier Dagueneau puisque c’est encore lui qui a financĂ© les premiĂšres barriques.



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Messagepar Lalex » Sam 3 DĂ©c 2016 22:33

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Carnivore : un « Cornas gravisé » signé Colombo et Dubourdieu
Laure Colombo et Jean-Jacques Dubourdieu viennent de prĂ©senter leur nouvelle cuvĂ©e, assemblage rhodano-bordelais qui modernise la grande tradition des Bordeaux hermitagĂ©s d’antan.

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Messagepar Lalex » Mer 14 DĂ©c 2016 19:55

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Grande Bourgogne
Les négoces de Bourgogne et du Beaujolais s'unissent
Les syndicats du négoce de Bourgogne et du Beaujolais ont définitivement scellé leur union ce mardi 13 décembre 2016, à l'occasion d'une assemblée générale extraordinaire, à Beaune. Le nouveau syndicat s'appellera « l'Union des maisons de vins de Grande Bourgogne ».

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Messagepar Lalex » Mer 14 DĂ©c 2016 19:58

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Bactérie tueuse
Nouveaux cas de Xyllela fastidiosa multiplex découverts en Paca
AprÚs la découverte en novembre de deux arbustes infectés par Xyllela fastidiosa sous-espÚce multiplex, la région Paca vient de repérer trois nouveaux foyers, dans les Alpes-Maritimes, portant à 20 le nombre total découverts dans la région.

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Messagepar Lalex » Mer 14 DĂ©c 2016 20:02

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Bernard Magrez acquiert un nouveau chĂąteau dans le MĂ©doc
Bernard Magrez, propriĂ©taire d’une quarantaine de domaines viticoles dans le monde, a annoncĂ© mercredi avoir acquis « un petit vignoble » Ă  Saint-EstĂšphe (Gironde), sans donner plus de prĂ©cisions sur le nom et le prix d’achat.

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Messagepar Lalex » Mer 14 DĂ©c 2016 20:05

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ChĂąteau de Pommard : plein cap sur la biodynamie
Au sortir des vendanges 2016, le ChĂąteau de Pommard envisageait un passage de la moitiĂ© de son vignoble en biodynamie l’annĂ©e prochaine. La dĂ©cision a finalement Ă©tĂ© prise qu’il le serait en totalitĂ©.

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Messagepar Lalex » Lun 19 DĂ©c 2016 15:43

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Championnat de France de dégustation La RVF : les jeunes montent au créneau à Arbois !
Samedi 10 dĂ©cembre s’est tenue Ă  Arbois la plus importante Ă©tape du Championnat de France de dĂ©gustation 2016/2017 avec 59 Ă©quipes prĂ©sentes Ă  l’Espace Pasteur.



Samedi 10 dĂ©cembre s’est tenue Ă  Arbois la plus importante Ă©tape du Championnat de France de dĂ©gustation 2016/2017 avec 59 Ă©quipes prĂ©sentes Ă  l’Espace Pasteur, mis Ă  notre disposition par la mairie d’Arbois.

Cette belle Ă©tape jurassienne a vu le succĂšs des paires Olivier Rotiers et Philippe Berger, des habituĂ©s du podium ex-aĂ©quo avec de jeunes dĂ©gustateurs plein d’avenir, Mathieu Valdenaire et Charles Gehin.

La difficultĂ© de l’épreuve oĂč 6 vins du Jura Ă©taient reprĂ©sentĂ©s n’aura pas empĂȘchĂ© les concurrents de passer une trĂšs agrĂ©able journĂ©e, ponctuĂ©e par la dĂ©gustation des vins d’une dizaine de producteurs prĂ©sents.

Cette Ă©preuve parfaitement orchestrĂ©e avec le concours du CIVJ et de la mairie d’Arbois aura Ă©galement permis l’émergence de nombreux jeunes dĂ©gustateurs qui constituent l’avenir du championnat.

Prochaine Ă©tape le 11 mars Ă  Sancerre. Renseignements et inscriptions sur le mail : championnat.degustation.rvf@gmail.com





Les grands vins dégustés :

Vin N° 1 :
Appellation : Saint VĂ©ran
Producteur (ChĂąteau ou domaine) : Domaines des Terres SecrĂštes
Nom de la cuvée : Croix de Montceau
Millésime : 2015

Vin N° 2 :
Appellation : Chinon
Producteur (ChĂąteau ou domaine) : Domaine Couly Dutheil
Nom de la cuvée : Chanteaux
Millésime : 2015

Vin N°3 :
Appellation : CĂŽtes de Provence la Londe
Producteur (Chùteau ou domaine) : Saint André de FiguiÚres
Nom de la cuvée : PremiÚre
Millésime : 2015

Vin N° 4 :
Appellation : Bordeaux entre deux mers
Producteur (ChĂąteau ou domaine) : ChĂąteau La Tuilerie du Puy
Nom de la cuvée : 1616
Millésime : 2014

Vin N° 5 :
Appellation : Jura Arbois
Producteur (ChĂąteau ou domaine) : Savagnin ChĂąteau BĂ©thanie
Millésime : 2012

Vin N° 6 : rouge
Appellation : Chenas
Producteur (ChĂąteau ou domaine) : Dominique Piron
Nom de la cuvée : Quartz
Millésime : 2014

Vin N° 7 :
Appellation : CĂŽtes du Duras
Producteur (ChĂąteau ou domaine) : Domaine du Grand Mayne
Nom de la cuvée : Réserve
Millésime : 2012

Vin N° 8 :
Appellation : Arbois pinot noir
Producteur (ChĂąteau ou domaine) : Domaine Rolet
Millésime : 2009

Vin N° 9
Appellation : Arbois trousseau
Producteur (ChĂąteau ou domaine) : Domaine Lucien Aviet
Nom de la cuvée : réserve du caveau cuvée des géologues
Millésime : 2015

VIN N° 10
Appellation : Pomerol
Producteur (ChĂąteau ou domaine) : ChĂąteau La croix
Millésime : 2011

Vin N° 11 :
Appellation : Vin de pays d’OC
Producteur (Chñteau ou domaine) : Picaro’s
Nom de la cuvée : plurielle
Millésime : 2014

Vin N° 12
Appellation : ChĂąteau-ChĂąlon
Producteur (ChĂąteau ou domaine) : Domaine Berhet-Bondet
Millésime : 2009


Le classement complet :

1Ăšre place : Mathieu Valdenaire/Charles Gehin 106

1Ăšre place : Philippe Berger/Olivier Rotiers 106

3 Ăšme place : Gilles Amherdt/Olivier Meunier 94

4 Ăšme place : MichĂšle Delaveine/Jean-Marie Gros 93

5 Ăšme place : Nicolas Hestin/Vianney Gerigeon 92

6 Úme place : Didier Frayssou/Françis Griffe 89

7 Ăšme place : Jean-David Curchod/Serge Gloor 88

8 Ăšme place : Franck et Christine Bonnet 85

9 Úme place : Marie Noelle Mulhauser/Jean-François Michelin 84

9 Ăšme place : Robert Rouelle/Olivier Georges 84

11 Ăšme place : Jean Paul Braud 83

12 Ăšme place : Pierre Vidal/Pierre Fabre 80

13 Ăšme place : Maryse Bonnot/David Russier 79

13 Ăšme place : Didier Sanchez 79

15 Ăšme place : Eric Bordas 71

16 Ăšme place : Delphine Choulet/Pierre-Yves Challier 77

16 Ăšme place : Nathalie Harhelier/Pierre Flahaux 77

18 Ăšme place : Sylvain Boutin/Laurent Cremoux 74

18 Ăšme place : Eric Bourdin 74

20 Ăšme place : Catherine de Mazancourt/Gael Pillonnet 73

21 Ăšme place : Raphael Bernard-Perrottey/ Fred Messein 72

21 Ăšme place : Lionel Plazer/Jean-Charles Dignac 72

23 Úme place : Jean-François Sauboin 71

24 Ăšme place : Pascaline Gindre/JĂ©rĂŽme Haxaire 70

24 Úme place : Catherine Cornu/Stéphane Meier 70

26 Ăšme place : Guy Bosseler/Jules Hoffelt 68

27 Ăšme place : Marc Morel-Chevillet/Denis Fonknechten 67

27 Ăšme place : Jacky Camus/Christian Colin 67

29 Ăšme place : Norbert Puzenat 66

30 Ăšme place : Ronny Zuffrano/Julien Medrinal 62

30 Úme place : Hervé Bidoire/Pierre Pacaud 62

30 Úme place : Cyril Condemine/Valérie Lapras 62

33 Ăšme place: Sabine Merdinoglu/Hakim Mireau 61

33 Ăšme place : Jean Aigrot/Michel Converset 61

33 Ăšme place : Pascal Bessard 61

36 Ăšme place : Christopher Nelmes/Walter Labouyrie 60

36 Ăšme place : Valentin Niro 60

38 Ăšme place : Bruno Oechslin/Pascal Vigne 59

38 Úme place : Eric Baijot/André Bérenger 59

38 Ăšme place : Jean-Luc Chauvet/Pascal Thiercelin 59

41 Úme place : Matthieu Charmasson/François Parado 57

41 Ăšme place : Nicolas et Benoit Cetre 57

43 Ăšme place : Jean-Pierre Cabocel/Philippe Saint-Martin 56

43 Ăšme place : Matthieu Dartois/Vincent Dulhoste 56

45 Ăšme place : Benjamin Besnard/Vincent Codbessin 53

45 Ăšme place : Philippe Haid/Henri Rossignol 53

45 Ăšme place : Enora Le Roy/julien CournĂšde 53

48 Úme place : Hervé et Zaiah Amann 52

49 Úme place : Jérémie Routhiau/Romain Hervo 51

50 Ăšme place : Filip Mesdom/Philippe Ketelslegers 50

51 Ăšme place : Remy Levasseur 49

52 Ăšme place : Sophie Leger/Julie Collette 48

53 Úme place : Mathieu Virlée/Caroline Fraipont 47

53 Ăšme place : Serge Coddens/Eric Derenne 47

55 Ăšme place : Eric Slort/Damien Leroy 45

56 Ăšme place : Philippe Tassart/GeneviĂšve Latour 42

57 Ăšme place : Philippe Landrin.Jean-Marc Guillaume 37

58 Úme place : Amaury Bartiaux/David Bohmé 32

59 Úme place : Frédéric Schmitt/Christian Beyer 30



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Messagepar Lalex » Lun 19 DĂ©c 2016 15:50

.
DĂ©gustation : quel verre Ă  vin choisir ?
Nous en avons tous fait l’amĂšre expĂ©rience un jour
 Un grand vin servi dans un verre inadaptĂ© peut se rĂ©vĂ©ler tout Ă  fait insignifiant. La verrerie a un effet considĂ©rable sur la dĂ©gustation d’un vin. Elle peut rĂ©vĂ©ler des arĂŽmes, accentuer ou diminuer la sensation d’aciditĂ©, de puissance. On vous dit tout pour sĂ©lectionner au mieux les verres qui rĂ©vĂšleront vos vins.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 19 DĂ©c 2016 15:52

.
Parution : « Le vin et moi », une conversation à bùtons rompus avec Jacques Dupont
Jacques Dupont, irremplaçable « Monsieur vin » de l’hebdomadaire Le Point, nous livre, pĂȘle-mĂȘle, ses souvenirs de dĂ©gustateur, ses sourires et ses irritations. Une plongĂ©e Ă©rudite et passionnante dans l’univers du vin, Ă©crit, bien sĂ»r, avec la verve inimitable du journaliste.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 19 DĂ©c 2016 16:03

.
[ENTRETIEN] « L’Ɠnologie, c’est faire de la science en goĂ»tant »
A l’occasion du 50Ăšme anniversaire de l’Association des ƒnologues de Bordeaux, qui sera marquĂ© ce soir par un exceptionnel dĂźner de gala au Palais de la Bourse de Bordeaux, rencontre avec son prĂ©sident Nicolas Guichard. ƒnologue, consultant et « winedesigner », il nous invite Ă  mieux connaĂźtre cette profession encore mĂ©connue, sur laquelle circulent beaucoup d’idĂ©es reçues.


Nicolas Guichard, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis nĂ© en Normandie, une partie de ma famille est originaire de Bourgogne, ma grand-mĂšre paternelle avait des vignes sur la montagne de Corton. J’ai vĂ©cu Ă  Cahors au milieu des vignes, ce qui m’a donnĂ© envie de faire du vin. Je suis de formation scientifique (biologie, biochimie), mais je voulais un mĂ©tier « intellectuel » que l’on puisse exercer Ă  la campagne. Je suis donc venu Ă  l’Ɠnologie par choix, avec une certaine Ă©vidence. J’ai fait le DNO (DiplĂŽme National d’ƒnologue) Ă  Bordeaux. Mon premier stage de vinification s’est dĂ©roulĂ© Ă  Sauternes, au chĂąteau Rieussec. Puis j’ai travaillĂ© au cĂŽtĂ© de Denis Dubourdieu, qui nous a quittĂ©s rĂ©cemment. Plus tard, j’ai travaillĂ© du cĂŽtĂ© de Saint-Emilion, sur la Rive Droite. J’y suis restĂ©.
Ce qui me plait dans ce mĂ©tier de conseil que j’exerce depuis 1998 (son laboratoire existe depuis 5 ans et compte 45 propriĂ©tĂ©s, NDLR), c’est la transformation du produit, d’oĂč ce concept de « design des vins » que j’applique Ă  mon approche – technique, esthĂ©tique, culturelle, sociologique et de marchĂ©. La matiĂšre premiĂšre que je travaille, c’est le raisin, et le raisin est trĂšs diffĂ©rent d’un lieu Ă  l’autre, mĂȘme au sein d’une mĂȘme appellation. J’essaie d’avoir une approche de terroir, de parcellaire, ce qui est trĂšs bourguignon Ă  la base, mais qui a gagnĂ© tout le monde, mĂȘme ici Ă  Bordeaux.

Et vous ĂȘtes prĂ©sident de l’Association des ƒnologues de Bordeaux, qui fĂȘte cette annĂ©e ses 50 ans

Je suis entrĂ© dans l’association en 1997, d’abord en tant que secrĂ©taire, et j’en suis le prĂ©sident depuis 2002. Ce sont des mandats de deux ans renouvelables, et j’espĂšre pouvoir passer la main prochainement : le cap symbolique de ce 50Ăšme anniversaire Ă©tait une Ă©tape importante. L’association compte aujourd’hui plus de 500 membres sur les quelque 2000 Ɠnologues recensĂ©s Ă  Bordeaux. Son rĂŽle initial Ă©tait d’abord d’éditer la revue technique de la FacultĂ© d’ƒnologie, puis de fil en aiguille elle a organisĂ© diffĂ©rents Ă©vĂ©nements, des dĂ©gustations thĂ©matiques, des repas professionnels, des remises de diplĂŽmes, une « matinĂ©e des Ɠnologues » qui rĂ©unit chaque annĂ©e des confĂ©rences, des passerelles avec d’autres associations d’Ɠnologie françaises ou europĂ©ennes
 C’est un lieu d’échange et de partage de connaissances, Ă  but non lucratif, qui vit sans subventions et s’autofinance avec les cotisations d’adhĂ©rents et les diffĂ©rents Ă©vĂ©nements que nous organisons.

La question qui peut intĂ©resser les lecteurs de « Terre de Vins » : c’est quoi, et ça fait quoi, un Ɠnologue ?
Dans l’esprit du grand public, Ɠnologie est parfois confondu avec Ɠnophilie, voire mĂȘme avec sommellerie. ƒnologue, c’est d’abord un titre, qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1955 par dĂ©cret ministĂ©riel, et qui sanctionne un cycle de formation (comme mĂ©decin, avocat, notaire
) C’est un niveau BAC+5, avec Ă  la clĂ© un DiplĂŽme National d’ƒnologue, qui donne le droit d’exercer ce mĂ©tier. C’est donc un terme que l’on ne peut pas utiliser Ă  tort et Ă  travers. Au-delĂ  de ça, qu’est-ce que ça fait, un Ɠnologue ? Plein de choses. Tous les Ɠnologues ne font pas du vin, tous les vins ne sont pas faits par des Ɠnologues. Il y a des Ɠnologues qui donnent des cours, des formations, font du technico-commercial, travaillent dans le nĂ©goce, certains ont des laboratoires d’analyses, d’autres font du conseil, en vinification, en certifications environnementales
 Il y a une grande variĂ©tĂ© de parcours et de façons d’exercer ce mĂ©tier.

Est-ce que l’on considùre que l’Ɠnologie, c’est quelque chose qui traite uniquement de la transformation du raisin, ou bien elle intervient en amont, à la vigne ?
Potentiellement, l’Ɠnologue peut intervenir Ă  tous les stades, mais cela dĂ©pend de la sensibilitĂ© de chacun. A titre personnel, je ne fais pas de conseil en lutte phytosanitaire (mis Ă  part sur les antibotrytis). NĂ©anmoins je peux intervenir dans la date de rĂ©colte, donner des orientations sur les volumes qui vont ĂȘtre rentrĂ©s au chai et la qualitĂ© des raisins qui vont ĂȘtre rĂ©coltĂ©s (c’est bien normal, car quand il y a un problĂšme sur les vins on est bien obligĂ© de revenir en amont
)

Un Ɠnologue c’est Ă  la fois un mĂ©decin, un pompier, un accompagnateur ? Est-ce qu’il intervient uniquement quand il y a un souci, ou bien aussi quand les choses vont bien, quand la vendange est saine et Ă  parfaite maturitĂ© ?
Le mĂ©tier a Ă©voluĂ©. Au dĂ©but, les gens allaient voir l’Ɠnologue quand le vin Ă©tait malade. Puis au fil du temps, on est passĂ© du curatif au prĂ©ventif. Aujourd’hui, on est plutĂŽt dans la mĂ©decine chinoise, on s’occupe des vins pour qu’ils ne soient pas malades. C’est un suivi qui s’étale sur toute l’annĂ©e, pour aider les viticulteurs Ă  faire des choix stratĂ©giques (taille, effeuillage, Ă©ventuels traitements
) et, un mois avant les vendanges, on commence Ă  goĂ»ter les raisins – et on ne quitte plus le vin jusqu’à ce qu’il quitte le chai. Maintenant, on anticipe beaucoup les problĂšmes, ce qui est bien meilleur pour la qualitĂ© des vins.

Dans l’esprit de certaines personnes, un Ɠnologue est parfois perçu comme un chimiste qui va forcĂ©ment trafiquer les vins avec des intrants, est-ce que c’est forcĂ©ment ça ?
Je ne peux pas parler pour les autres. En ce qui me concerne, je n’ai aucun produit Ă  vendre. Cela ne veut pas dire que mes clients n’en utilisent pas, mais je suis clairement dans une dĂ©marche de rĂ©duction des intrants auprĂšs de mes clients, jusqu’à faire des vins sans soufre. La technique Ă©voluant, on est revenu de certaines dĂ©rives dans les pratiques Ɠnologiques, qui avaient lieu justement parce qu’on allait voir le « mĂ©decin » pour soigner le vin malade. Il ne faut toutefois pas oublier qu’avant mĂȘme que l’Ɠnologie arrive, on mettait parfois des produits trĂšs dangereux dans le vin pour le rendre « marchand ». L’apparition de l’Ɠnologie a permis de faire le mĂ©nage lĂ -dedans. Il n’en reste pas moins qu’il a pu y avoir, et qu’il y a parfois encore un conflit d’intĂ©rĂȘt chez certains professionnels qui vendent des produits directement Ă  leurs clients. Cela peut endommager l’image de la profession, mais les dĂ©rives de certains ne doivent pas ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©es Ă  tous. Et dans tous les cas, il ne faut pas toujours mettre sur le dos de l’Ɠnologie les turpitudes de la viticulture : quand la vigne est plantĂ©e n’importe oĂč ou que les raisins ne sont pas sains, ou pas mĂ»rs, on ne peut pas faire de miracle. On est parfois arrivĂ© Ă  des discours oĂč certains veulent paraĂźtre « plus blancs que blancs », prĂ©tendent ne rien mettre dans leurs vins, mais ne sont au final pas si transparents.

En parlant d’image, comment voyez-vous l’émergence de certains « winemakers » de renommĂ©e mondiale ?
Pour la notoriĂ©tĂ© c’est plutĂŽt positif, cela a contribuĂ© Ă  mieux faire connaĂźtre ce mĂ©tier, mais ces professionnels ne reprĂ©sentent qu’eux-mĂȘmes. Quand certains sont mis en avant sans mĂȘme avoir leur diplĂŽme d’Ɠnologie, cela peut crĂ©er des agacements, mais j’ai dĂ©passĂ© ce stade.

Aujourd’hui, quel poids a l’Ɠnologie dans la viticulture bordelaise ?
Il y a 6500 Ɠnologues formĂ©s en France depuis les annĂ©es 1950, dont 2000 Ă  Bordeaux. C’est le plus gros centre de formation en nombre, donc forcĂ©ment, les annĂ©es passant, il y en a de plus en plus. On peut dire que le poids grandit dans toute la filiĂšre. En ce qui concerne le consulting, on ne le trouve pas qu’à Bordeaux, il se dĂ©ploie un peu partout, mĂȘme si les plus cĂ©lĂšbres se trouvent ici.

Quelle est votre perception du bio, de la biodynamie, et de la place que ces pratiques vont occuper Ă  Bordeaux dans les 15 ans Ă  venir ?
On peut l’examiner d’abord comme une demande sociĂ©tale : c’est un peu le revers de la mĂ©daille de l’urbanisation. Les gens, consommateurs comme dĂ©cideurs, sont de moins en moins en lien avec la nature. Et on peut avoir l’impression que certains, qui demandent Ă  l’agriculture d’ĂȘtre plus pure que pure, oublient que la nature peut parfois ĂȘtre trĂšs cruelle, que l’on peut perdre une rĂ©colte entiĂšre Ă  cause de la maladie – ce sont parfois les mĂȘmes qui vous font un procĂšs dĂšs qu’ils entendent un coq chanter Ă  l’aube. Du reste, les vins bio ne sont pas forcĂ©ment meilleurs que les conventionnels. Ils sont plus exigeants Ă  produire, demandent plus de temps passĂ© Ă  la vigne, mobilisent plus de main d’Ɠuvre (difficile Ă  trouver, avec de la pĂ©nibilitĂ©), ils utilisent du cuivre qui n’est pas inoffensif et non lessivable, bref ce n’est pas aussi simple qu’on voudrait le croire
 Cela Ă©tant dit, je suis convaincu que l’avenir va vers moins de chimie, c’est l’évidence. J’accompagne des viticulteurs qui se convertissent au bio. Mais certains ne sont pas toujours prĂ©parĂ©s aux consĂ©quences sur la rĂ©colte, de mĂȘme que les consommateurs ne sont pas toujours prĂȘts Ă  payer plus cher leur bouteille.

Pour rester sur la thĂ©matique du bio, quel regard portez-vous sur le rĂ©cent dĂ©bat au niveau europĂ©en de faire figurer (ou pas) l’origine des levures utilisĂ©es dans la vinification ?
Il faut savoir que les levures qu’on a dans le vin sont pratiquement les mĂȘmes que celles qu’on utilise pour faire du pain, ou de la biĂšre. Alors pourquoi emmerder le vinificateur et pas le boulanger ? Je ne suis pas contre, mais je ne vois pas l’intĂ©rĂȘt d’axer sur les levures plutĂŽt que sur n’importe quel autre intrant. Certains se disent trĂšs fiers d’utiliser des levures indigĂšnes, mais ça ne les empĂȘche pas de chaptaliser : est-ce que ce n’est pas dĂ©naturer davantage le produit ? Quant Ă  la recherche de puretĂ© ou de transparence absolue, cela peut conduire parfois Ă  des excĂšs dangereux. Est-ce que le vin est un produit alimentaire comme les autres, ou un produit culturel ? Si c’est un produit alimentaire comme les autres, on peut finalement indiquer sur la contre-Ă©tiquette tous les produits qui ont Ă©tĂ© utilisĂ©s dans son Ă©laboration. Mais en France, c’est un peu plus compliquĂ© que ça
 Je pense que c’est d’abord un travail de pĂ©dagogie, d’éducation Ă  faire auprĂšs du public pour qu’il sache ce qu’il consomme. L’information n’est pas l’éducation.

L’Ɠnologie, vous la voyez Ă©voluer comment dans les prochaines annĂ©es ?
Si l’on retrace l’histoire de l’Ɠnologie, il y a eu grosso modo d’abord un cycle curatif, puis un cycle prĂ©ventif. Le prochain cycle sera d’utiliser de plus en plus des produits issus de la nature, voire mĂȘme se passer au maximum des produits (traitements, intrants), pour ĂȘtre au plus prĂšs du raisin. Cela veut dire d’aller vers toujours plus de maĂźtrise technique, de connaissance des outils pour rĂ©duire l’utilisation des sulfites
 Cela s’accompagnera d’un changement des goĂ»ts du consommateur, car le vin est un produit vivant, et cela relĂšve aussi d’un travail d’éducation.

Pour finir, vous l’avez mentionnĂ© tout Ă  l’heure : Denis Dubourdieu, grande figure de l’Ɠnologie Ă  Bordeaux, nous a quittĂ©s cette annĂ©e. Vous avez collaborĂ© avec lui, quel souvenir en gardez-vous ?
Denis Dubourdieu, c’était le dernier grand. Il faisait partie des grandes figures de l’Ɠnologie bordelaise, dans la lignĂ©e des Émile Peynaud
 Pour moi, cela a Ă©tĂ© une rencontre importante, car c’est lui qui m’a fait valider mes choix d’aller vers une formation trĂšs scientifique. Il m’a fait toucher du doigt le fait que faire du vin, c’est faire de la science, mĂȘme si l’on en tire un produit concret. Cela m’a permis d’ĂȘtre trĂšs Ă  l’aise dans la comprĂ©hension de ce qui se passe, et c’est d’ailleurs en lien avec la dĂ©gustation. L’Ɠnologie, c’est faire de la science en goĂ»tant, et c’est ce qu’il m’a dĂ©montrĂ©.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Vincent R. » Lun 19 DĂ©c 2016 18:54

pas mal cet entretien !

le garçon a une approche assez posĂ©e mĂȘme si sa vision du consommateur fait parfois sourire mais les consommateurs sont parfois franchement drĂŽles...
BAREME DE NOTATION 19+ À 20:MYTHIQUE 18+ À 19:EXCEPTIONNEL 17+ À 18:TRÈS GRAND VIN 16+ À 17:GRAND VIN 15+ À 16:TRÈS BON VIN 13+ À 15:BON VIN 11+À 13:MOYEN 10 À 11:FAIBLE <10:DÉFECTUEUX
en dessous de 16, je n'achĂšte pas! il y a si bon ailleurs!
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 22 DĂ©c 2016 20:57

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Cité des Vins : La Bourgogne vote oui
C'est donc un feu vert. Le projet des CitĂ©s des Vins (Beaune, Chablis, MĂącon) a reçu une large majoritĂ© de soutien, 72%, lors de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’interprofession des vins de Bourgogne (BIVB). « Le projet d’une gĂ©nĂ©ration », selon Louis-Fabrice Latour, prĂ©sident du BIVB.

www.terredevins.com

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 4 Jan 2017 17:40

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Guy Bossard, au Domaine de l’Écu : "GoĂ»tez ma cuvĂ©e Granite sur un turbot au beurre"
La cuvĂ©e Granite, du domaine de l’Écu, est un muscadet SĂšvre-et-Maine d’une grande finesse, trĂšs tendu, minĂ©ral. Pionnier de la biodynamie et crĂ©ateur de ce domaine cotĂ©, Guy Bossard livre ses conseils pour le dĂ©guster de la meilleure maniĂšre.



La Revue du Vin de France : Quels conseils pour déguster votre cuvée Granite ?
Guy Bossard (Domaine de l'Ecu) : C’est un vin abordable dĂšs sa prime jeunesse, mais n’hĂ©sitez pas Ă  le laisser maturer tranquillement plusieurs annĂ©es en bouteille. DĂ©gustez-le de temps en temps en guise de test en accompagnement de vos propres essais culinaires avant de le servir le grand jour.

La RVF : À quelle tempĂ©rature le servir ?
Guy Bossard : Surtout pas trop frais, plutĂŽt entre 8 et 11° C. Ce n’est pas la peine de le dĂ©savantager en le servant glacé !

La RVF : Gagne-t-il Ă  ĂȘtre carafĂ© ?
Guy Bossard : Non, globalement je dĂ©conseille le passage en carafe. Il peut ĂȘtre Ă  l’origine d’une dĂ©perdition d’arĂŽmes. Seule exception : les deux premiĂšres annĂ©es, le vin montre parfois une lĂ©gĂšre rĂ©duction Ă  l’ouverture de la bouteille. Si elle persiste aprĂšs agitation dans le verre, alors oui, pourquoi pas le carafer. Mais c’est au maĂźtre de cĂ©rĂ©monie de dĂ©cider.

La RVF : Quels verres choisir ?
Guy Bossard : Des verres fins et agrĂ©ables Ă  la prise en bouche. PrĂ©fĂ©rez-les pas trop Ă©troits et avec un beau volume qui favorise l’expression des arĂŽmes.

La RVF : Quels mets pour l’accompagner ?
Guy Bossard : Dans sa prime jeunesse, il reste l’archĂ©type du compagnon idĂ©al des huĂźtres et des fruits de mer. AprĂšs 4-5 ans de garde, l’accord avec un sandre sauvage ou un saint-pierre ou un turbot au beurre blanc nantais est un vrai dĂ©lice. Il accompagne aussi trĂšs bien les viandes blanches avec une sauce Ă  la crĂšme et de champignons pas trop intenses. Les millĂ©simes plus anciens entre 10 et 15 ans d’ñge s’apprĂ©cient pour eux-mĂȘmes, en apĂ©ritif.

La RVF : Que faut-il absolument Ă©viter ?
Guy Bossard : S’interdire naturellement les prĂ©parations vinaigrĂ©es et y aller prudemment avec les accompagnements de crustacĂ©s trop relevĂ©s.


www.larvf.com

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Sam 18 FĂ©v 2017 19:27

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Naissance d’un champagne bourguigno-champenois
Le Bourguignon Olivier Leflaive s'associe au Champenois Erick de Sousa pour créer une nouvelle marque de champagne "haute couture" : Valentin Leflaive.


« Le champagne Valentin Leflaive est le fruit de l'amitiĂ© entre ces deux hommes [le Bourguignon Olivier Leflaive et le Champenois Erick de Sousa], amoureux de leurs vignobles et hĂ©donistes reconnus pour leur savoir-faire qui partagent la mĂȘme passion du vin et du terroir. » VoilĂ  pour le communiquĂ© de presse officiel diffusĂ© pendant le dernier salon Vinexpo, Ă  Bordeaux. DerriĂšre l'association entre les deux hommes autour de la crĂ©ation de la marque de champagne Valentin Leflaive, il y a un projet Ă©conomique plus profond de diversification pour la maison Olivier Leflaive installĂ©e Ă  Puligny-Montrachet (21). Sept mille bouteilles d'une cuvĂ©e extra-brut blanc de blancs (dosage Ă  4,5 grammes) composĂ©e exclusivement de chardonnays provenant des terroirs de la CĂŽte des Blancs ont Ă©tĂ© produites pour lancer l'entreprise, mais le premier objectif est d'arriver Ă  25 000 bouteilles dans 3 ans avec une gamme Ă©toffĂ©e : l'extra-brut blanc de blancs, mais aussi une cuvĂ©e prestige, un millĂ©simĂ© et un rosĂ©.

« MĂȘme si nous faisons 100 000 ou 150 000 bouteilles dans 10 ans, l'objectif est de rester dans une activitĂ© haut de gamme, haute couture, en dupliquant en Champagne la formule des achats de raisins dĂ©veloppĂ©e par Olivier Leflaive en Bourgogne. Le cĂ©page chardonnay sera Ă©galement privilĂ©giĂ© pour garder le lien avec la Bourgogne », prĂ©cise Jean Soubeyrand, directeur des maisons Olivier Leflaive et Valentin Leflaive. Cette premiĂšre cuvĂ©e de champagne sera distribuĂ©e en France et Ă  l'exportation, chez les cavistes, dans les beaux restaurants, mais aussi au caveau d'Olivier Leflaive, Ă  Puligny, au prix de 49 euros. Le marketing n'a Ă©galement pas Ă©tĂ© oubliĂ© puisque le logo de la nouvelle marque est un panama, clin d'Ɠil Ă  Olivier Leflaive qui l'a vissĂ© sur la tĂȘte jour et nuit !


www.lepoint.fr/vin


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