Sandra Duboscq exerce cette profession depuis 10 ans. Elle aide les producteurs à élever leur vin, grâce à son expertise en biologie.
Œnologue-conseil au centre œnologique de Pauillac, dans le département de la Gironde, Sandra Duboscq a rendez-vous ce mardi 21 mars avec Bernard Audoy, propriétaire du vignoble du château Cos Labory, grand cru classé de Saint-Estèphe dans le Médoc. Objectif en cette période de primeurs : réaliser des assemblages de lots de barriques différents afin de montrer aux consommateurs le potentiel à venir du millésime, une fois que l'élevage du vin est arrivé à son terme. Sandra Duboscq déguste, annote, ajuste les doses, mais pas que. « Pour estimer le potentiel de vieillissement du vin, explique-t-elle, pour anticiper tout ce qui peut se passer entre la récolte du raisin et la mise en bouteille, l'œnologue-conseil se sert aussi de l'analyse du vin. C'est un peu le docteur du vin si vous voulez. Comme on peut faire des analyses de sang, l'œnologue réalise des analyses de vin. »
Grâce à ces données, Sandra Duboscq aide finalement le producteur à mener à bien l'élevage de son vin. « L'œnologue est un référent technique, précise celle qui accompagne aujourd'hui entre 45 et 50 exploitations du Médoc. En réalité, ce n'est pas tellement l'homme qui fait le vin, mais toute une série de mécanismes biologiques. Mais, de temps en temps, ça peut dévier. Notre métier est donc de maîtriser ces processus, de permettre l'expression du potentiel du raisin dans le vin, de la meilleure des manières, sans avoir de déviations aromatiques autour. »
Pour devenir Å“nologue, deux options sont possibles :
– La faculté : 5 établissements délivrent le diplôme national d'œnologue (Reims, Toulouse, Bordeaux, Montpellier et Dijon), qui s'obtient en 3 ans après un bac + 2.
– Les écoles d'ingénieur agronome : après un cursus général, il est possible de se spécialiser en œnologie en 1 ou 2 ans.
Par Pauline Tissot
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