L’agence SoWine (conseil en marketing et communication) dévoile son baromètre 2021 et décrypte les nouvelles habitudes de consommation de vin et de spiritueux des Français
Le rapport des Français au vin a beaucoup évolué durant ces vingt dernières années et les habitudes, longtemps immuables, ont changé. C'est ce que décrypte le nouveau baromètre SoWine/Dynata qui analyse les tendances de fond observées sur un an dans l'univers du vin et des spiritueux.
En premier lieu, le baromètre observe que nos compatriotes buveurs, adeptes du verre de vin journalier, sont par ailleurs de plus en plus connaisseurs et curieux. En effet, qu'ils soient jeunes ou plus âgés, plus de trois Français sur cinq (62 %) s'intéressent au monde vitivinicole, un indicateur en hausse de douze points par rapport à 2019. Près d'un sur deux se déclare amateur éclairé. En plus de boire à domicile, les personnes interrogées indiquent vouloir tout savoir sur ce qu'ils ont dans leur verre et d'où vient le vin.
De plus, les consommateurs sont davantage attirés par l'événementiel autour du vin, tels que les portes ouvertes chez un vigneron, des dégustations avec des œnologues, la participation à des salons ou foires aux vins ainsi que la découverte du vignoble à travers des séjours œnotouristiques, un secteur en plein boom. Autre tendance forte : des critères de choix qui évoluent dans l'acte d'achat. Deux points sont décisifs pour les consommateurs. D'une part la provenance du vin, en recherchant la région ou le pays de production (45 %) et le facteur prix (41 %). La notion de cépage devient primordiale dans le processus d'achat des Français, citée par 25 % d'entre eux et devance celle d'appellation, recherchée par 22 % des personnes questionnées.
Des consommateurs connectés, curieux et attirés par le bio
Surprise, alors que l'on entend beaucoup parler de « Bordeaux bashing », selon cette étude, les consommateurs restent prioritairement attachés aux vignobles de Bordeaux (48 % + 3 points), de Bourgogne (27 % + 1 point) et de Champagne (27 % + 6 points). La Provence connaît également une belle croissance (22 %, + 5 points) et devance désormais le Rhône (20 %), suivi de très près par l'Alsace (19 %).
L'enquête révèle également que la viticulture biologique intéresse de nombreux acheteurs. Aujourd'hui, les deux tiers (près de 67 %) des consommateurs prennent le temps de regarder si la bouteille de vin désirée affiche le logo AB, une donnée en hausse de 31 points par rapport à 2019. Cet intérêt se confirme nettement chez les jeunes de moins de 25 ans et chez les connaisseurs. Leurs motivations ? Le respect de l'environnement (49 % des personnes consultées), la qualité du vin (44 %) et la santé (37 %). L'étude démontre également que les acheteurs sont prêts à payer plus cher si le vin est certifié bio même si certains craignent de trouver un goût trop différent de ce qu'ils aiment habituellement (20 %).
Le baromètre SoWine s'est aussi intéressé à la digitalisation de la consommation des Français. Galvanisés par les confinements successifs, les géants de l'e-commerce, les sites spécialisés, les cavistes et même les vignerons ont capté des parts de marché par ce biais et les acheteurs y répondent favorablement. Au 1er janvier 2020, la vente digitale de vin représentait une valeur de 500 millions d'euros avec plus de 500 sites actifs. Autrement dit, 9 % de la consommation nationale en valeur. La part de consommateurs en ligne est passée de 31 % en 2019 à 46 % en 2020 et 69 % d'entre eux accordent un budget plus important à leurs achats en ligne, soit plus de 10 euros par bouteille.
Enfin, le sondage rapporte que les consommateurs français sont de plus en plus adeptes des sites (38 %) et des réseaux sociaux (37 %) pour se cultiver et mieux connaître l'univers du vin. 28 % des Français connectés suivent des influenceurs vins et spiritueux. Par ailleurs, la moitié des grands acheteurs de vin (qui achètent du vin une à plusieurs fois par semaine) déclarent avoir déjà acheté un vin qui leur avait été recommandé sur les réseaux sociaux.
Spiritueux, mixologie, solidarité
La part des Français déclarant s'intéresser à l'univers des spiritueux est en hausse de 11 points, à 48 %. Ce sont surtout les jeunes qui se montrent attirés par les rhums de qualité ou les cocktails et l'art de la mixologie. Cette tendance ouvre de nouveaux horizons aux liqueurs en forte hausse de sympathie et aux alcools made in France comme le calvados ou l'armagnac. « La part de consommateurs allouant un budget entre 21 € et 50 € pour une bouteille de spiritueux est en hausse de 4 points, à 41 %. »
La crise sanitaire a créé de nouvelles habitudes, dont la plus visible demeure l'achat en ligne. Les Français qui ont acheté du vin en ligne sur la période l'ont fait majoritairement pour découvrir de nouvelles références (30 %), pour acheter du vin pour leur consommation courante (23 %), mais aussi pour soutenir les producteurs (17 %). Hum !
Source : Arthur Frydman
https://www.lepoint.fr/vin/quelles-sont ... 66_581.php
Ps : « plus de trois Français sur cinq (62 %) s'intĂ©ressent au monde vitivinicole, un indicateur en hausse de douze points par rapport Ă 2019. Près d'un sur deux se dĂ©clare amateur Ă©clairĂ©.«Â
62% s’intéressent au vin
Près d'un sur deux se déclare amateur éclairé. Ça, ça m’épate ....