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[Florent R.]

Chaque année, il s'agit du millésime du siècle... C'est insupportable.
Pour information, des lectures sur le net, il va falloir trier, c'est assez concentré chez certains, proche des millésimes 2009 et 2018 dans le style de vin.

Ce qui est le plus inquiétant, ce sont les prix qui sont "hors sol" pour beaucoup de domaines. Surtout lorsque les bruits de couloirs parlent de stocks dormant conséquents d'anciens millésimes.

Pour appuyer mon propos, actuellement je fais estimer les vieux Bordeaux du paternel, il va déménager prochainement et ne souhaite pas tout emmener (Plus de 80 ans et encore 1500 bouteilles en cave il trouve que c'est trop ). Il y a de belles étiquettes des années 90 à 2005. Ces vins sont à maturité mais côté moins cher que le prix des primeurs d'année "faible" comme 2021...
C'est pourquoi je pense que l'on nous prend pour des gogos avec ces campagnes de primeurs année après année.

[Hugo B.]

Florent,

l'équation est simple en fait... les prix augmentent en moyenne davantage que l'inflation donc on se fait forcément pigeonner.
On peut nous parler de volumes mais à Bordeaux... et en plus il y a eu des belles récoltes ces dernières années.
Millésimes exceptionnels ?? Sont-ils vraiment meilleurs que 1945 ou 2010 ?? Pour certains vins peut-être et il faudrait regarder pour ceux-ci d'autres grands millésimes...
Il semble selon les échos qu'on se dirige vers 10 à 20% d'augmentation voir davantage (pour les gros) cette année.
Il ne faut pas se voiler la face 2021, malgré que ce soit le plus faible millésime en rouges depuis 2013, aurait pu et dû être vendu moins cher que 2020 (pour le coup très beau millésime avec des volumes réduits).
Mais la stabilisation des prix permet de vendre le millésime suivant plus cher, c'est un peu le principe du cliquet anti-retour et ca fait davantage mal quand le millésime est adulé par certains critiques.
En tout cas j'ai les mêmes informations sur l'hétérogénéité du millésime, il va falloir trier et certainement attendre la sortie en bouteille qui fera davantage foi que la dégustation d'échantillons bien sélectionnés et préparés pour l'occasion.

[Hugo B.]

Un autre article en anglais:

https://www.thedrinksbusiness.com/2023/04/bordeauxs-significant-2022-en-primeur-campaign-can-renew-the-fine-wine-market-or-stop-it-in-its-tracks/

[Hugo B.]

D’autres informations toujours en anglais

https://cluboenologique.com/story/bordeaux-2022-en-primeur/

[Hugo B.]

En route pour la gloire !

Clos de Bouard 2022 : 21 euro TTC
La Dame de Bouard 2022 : 12 euro TTC

5-6% d'augmentation

[Hugo B.]

De nouvelles informations les amis :

https://www.thedrinksbusiness.com/2023/05/bordeaux-2022-miraculous-majesty/

Je retiendrai surtout le passage suivant :

The négociants that I speak to are expecting increases in release prices of around 20-25 per cent (in €s) on average with the anticipated range of release price increases being between 10 and 35 per cent or so (for the classed growths and their peers, rising towards the top).

On devrait avoir une ou deux belles sorties demain selon les échos.

[Hugo B.]

Larrivet Haut-Brion rouge 36 TTC
Larrivet Haut-Brion blanc 46,80 TTC

Pas d'augmentation pour le cru, pourvu que ca dure ! En fait une baisse de prix

[Hugo B.]

Clos de Sarpe 69,48 € TTC

Erratum: 8,6% d'augmentation

[Hugo B.]

Les meilleures notes du Wine Advocate avec 8 prétendants à la note maximale.

https://www.liv-ex.com/2023/04/wine-advocate-publishes-bordeaux-2022-scores/

[Hugo B.]

Doisy-Daene : 43,20 euro TTC (+17% !!!)
l'Extravagant de Doisy-Daene : 423,60 euro TTC

Clos Floridene rouge : 17,64 euro TTC
Clos Floridene blanc : 18,84 euro TTC

Bastor Lamontagne : 28,68 euro TTC - prix stable ici, c'est la loterie cette année

[Hugo B.]

Bourgneuf 65,52 euro TTC
La Serre 65,52 euro TTC
Lafleur-Gazin 42 euro TTC

Latour à Pomerol 87,36 euro TTC

17 - 25% d'augmentation.
Il commence tout de même à y avoir une tendance très haussière

[Hugo B.]

Un petit mot pour guider les investisseurs dans leurs achats, une tendance se dégage pour 3 références, notamment à l’étranger :

Château Canon
Les Carmes Haut-Brion
Montrose

Bon dimanche,

[Winemega-Alain]

Chaque année, il s'agit du millésime du siècle... C'est insupportable.
Pour information, des lectures sur le net, il va falloir trier, c'est assez concentré chez certains, proche des millésimes 2009 et 2018 dans le style de vin.

Ce qui est le plus inquiétant, ce sont les prix qui sont "hors sol" pour beaucoup de domaines. Surtout lorsque les bruits de couloirs parlent de stocks dormant conséquents d'anciens millésimes.

Pour appuyer mon propos, actuellement je fais estimer les vieux Bordeaux du paternel, il va déménager prochainement et ne souhaite pas tout emmener (Plus de 80 ans et encore 1500 bouteilles en cave il trouve que c'est trop ). Il y a de belles étiquettes des années 90 à 2005. Ces vins sont à maturité mais côté moins cher que le prix des primeurs d'année "faible" comme 2021...
C'est pourquoi je pense que l'on nous prend pour des gogos avec ces campagnes de primeurs année après année.

D'accord avec toi sur le prix de certaines références plus anciennes qui sont moins chères que les productions récentes, ce qui à première vue, semble illogique. Cependant, la période en question (90 --> 2005) était aussi celle de la course à la concentration, style auquel nombre d'amateurs de Bordeaux n'ont guère adhéré et dont certaines évolutions à maturité peuvent laisser songeur.. (bien entendu, il y a également de nombreux vins exceptionnels issus de cette période.. je parle d'une certaine tendance générale).

Depuis environ 10 ans, Bordeaux a beaucoup changé. La plupart des propriétés reviennent enfin à élaborer des vins en phase avec leur terroir, leur caractère, plus respectueuse de son environnement etc.. Une nouvelle génération de propriétaires et d'oenologues prend progressivement les commandes. Et clairement pour le mieux! Bien entendu, il est agaçant d'entendre qu'on a affaire au millésime du siècle.. tous les 3 ans (sinon c'est un millésime de vigneron ). Mais il faut reconnaitre qu'on a jamais eu de Bordeaux aussi intéressants, savoureux, bien construits au style varié que depuis 10 ans!

Maintenant concernant les prix, je pense que chacun peut y trouver son bonheur, sans forcément se saigner les veines au niveau budget.

[Hugo B.]

Je suis assez sceptique sur la question des stocks, oui c’est le discours que l’on entend souvent, les prix seront bradés car il faut faire de la place... et finalement la hausse des prix continue inlassablement. Je ne crois pas que les stocks soient élevés, suite aux hausses en Bourgogne et plus récemment en Piémont un certain nombre d’amateurs sont retournés vers le bordelais. Les canaux de distribution se sont également agrandis, l’Afrique par exemple, il y avait un article sur le sujet dans la rvf. J’ai eu un échange récemment avec un directeur technique dans le sauternais qui me disait que les stocks avaient rarement été aussi bas dans l’appellation. Après oui tous les châteaux ne sont pas concernés mais dans le top 100 (critique) je ne me fais pas trop de soucis pour les châteaux. Il y a un truc aussi dont on ne parle pas cette année, bien curieusement, c’est la fameuse règle des 85-15. Les châteaux peuvent mettre jusqu’à 15% du millésime précédent dans l’assemblage. Quelle aubaine d’avoir un 2021 aussi frais suivi d’un millésime (ultra) solaire. La fraîcheur observée lors des dégustations primeurs ne viendrait elle pas de 2021... peut-être mais nous n’aurons aucune transparence sur le sujet.

[Thierry Debaisieux]

Bonjour Hugo,

Ton 85 / 15 me fait penser au Cos d'Estournel 1991.
Il était délicieux et à 100 frs la bouteille, j'en avais acheté un bon paquet.
Certains, comme Parker, disaient que c'était parce que la moitié de la récolte avait été déclassée.
D'autres que c'était grâce à l'arrivée du somptueux 1990 dans le pourcentage autorisé.

Je vais sembler bizarre, mais j'ai toujours préféré, dans le millésime 1990, Cos à Montrose
et, en Montrose, 1989 à 1990

Ce message, un peu hors sujet, pour te montrer que tu es lu.
Je te remercie pour ton investissement.
Ce n'est pas toujours facile d'écrire seul face à un désert de réponses

Amitiés,

[Hugo B.]

Merci beaucoup pour ton message Thierry, effectivement très apprécié car je me sens un peu seul ici...
je comprend que la plupart des intervenants n’achètent plus ces vins qui demanderont 20-30 ans en cave avant d’être à maturité. Je fais ce travail de collecte d’informations pour centraliser et pouvoir comparer directement des prix ou des commentaires sur BDE d’année en année. À ce titre je ne demande pas d’échange en particulier avec les intervenants mais cela fait plaisir d’avoir de temps en temps une anecdote comme celle sur Cos 1991. Cela donne une pulsion de vie à ce topic mais c’est aussi informatif. Merci

Amitiés,

[ptitphilou]

Bonjour Hugo, Thierry et Alain,

mais non, vous n'êtes pas seuls. Je vous lis, en particulier ici, les articles et réflexions très pertinentes d'Hugo. Merci infiniment pour tes recherches et de les partager.

La règle 85/15, qui vaut aussi pour les cépages autorisés (on pourrait avoir une étiquette ne mentionnant que du merlot, alors qu'il y a aurait 15% de cabernet franc par exemple), est reconnue et officialisée depuis 2005 il me semble en France. C'était une règle de l'UE qui était parfois pratiquée de façon plus opaque/officieuse auparavant, et dont Cos d'Estournel 1991 est un archétype connu, comme le rappelle Thierry.

J'achète peu de primeurs : je viens de mettre en cave mes primeurs 2020, j'ai pris des Blot (Clos de Venise que j'adore), des Guffens (car difficile à trouver à bon prix ensuite) et des vins de la galaxie Mitjaville (même raison).
Pour le reste, j'attends les retours des passionnés et de la presse pour mettre en cave de temps à autre quelques Bordeaux, selon les opportunités.
Je ne sais pas encore si je vais prendre des 2022 en primeurs. En plus, il faut payer la TVA désormais de suite. Alors que mes primeurs 2020 ont supporté la TVA quand je les ai reçus. Bref, l'intérêt d'en réserver diminue, sauf sur les domaines où l'on n'est pas sûr d'en trouver à la sortie (intéressant aussi de réserver des magnums par exemple).
Je viens d'acquérir aussi quelques Meyney de la belle période des années 80, à peine plus chers que les prix des millésimes récents. Hormis 1982 qui est venu trop cher, les 1986, 1988 et 1989 sont accessibles.
Nul doute que j'ouvrirai une bouteille d'un 1986 ou 1988 lors d'une séance dégustation l'année prochaine.
Il en est de même pour certains Sauternes/Barsac. Mes Climens 1997 et 2001 ont été acquis aux enchères à prix très raisonnables.

Bon dimanche

[Hugo B.]

Merci Philippe pour cette contribution

Du coup quelques informations sur les sortie à venir qui pourraient intéresser nos lecteurs :

Cheval Blanc devrait sortir mardi
Leoville Barton jeudi, une grande bouteille qui devrait rester à prix sage

Beaucoup de sorties vendredi avec peut-être une surprise du chef... Climens qui était absent depuis 2016, Suduiraut, St-Pierre.

Lundi prochain Beychevelle, pour ceux qui veulent vendre en Chine

Edit : ce sont des informations d’un importateur, ca ne garanti pas totalement les sorties en ces jours précis

[Thierry Debaisieux]

Bonjour Philippe.

J'ai encore des Meyney 1988 qui proviennent d'un achat au Domaine Cordier.
C'est vraiment une superbe réussite dans ce millésime. Il m'a semblé supérieur au Talbot de la même année à chaque comparaison.
Mais il était dominé par Gruaud Larose, heureusement

Amitiés à ceux qui animent cette rubrique,

[Hugo B.]

Une analyse des Pomerol 2022 :

https://www.thedrinksbusiness.com/2023/05/bordeaux-2022-en-primeur-pomerol/