A l'occasion d'une soirée anniversaire (60 ans) d'un ami, nous avons organisé ce petit duel fratricide, chacun fournissant une bouteille..
Léoville-Barton 1995Robe rubis foncée, sans signe notable d'évolution.
Malgré une mise en carafe de deux heures, le nez est quelque peu fermé, s'ouvrant progressivement dans le verre sur des notes d'épices et de délicates senteurs florales.
La mise en bouche révèle un fruit soyeux, mais encore dominé par une trame austère qui restreint quelque peu le milieu de bouche. Finale dense et longue, racée et classique, très "Saint-Julien", en somme
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Léoville-Barton 1996L'aspect est très proche de celui de son frère aîné (1995).
L'aromatique est beaucoup plus accessible et de nombreuses nuances fruitées (baies noires), de muscade et de réglisse voltigent dans le verre..
Dès l'attaque en bouche, on est frappé par le côté sphérique du vin, dense et ample avec une trame soyeuse aux tannins parfaitement intégrés. Deuxième bouche harmonieuse, aux légers accents de truffe noire. En chipotant, la toute fin de bouche manque peut-être de densité, mais on reste sur du très très haut niveau.
Deux vins qui entrent dans leur vie d'adulte. Le 1996 est un véritable délice, alors que 1995 mérite encore un peu de patience. Tous deux devraient sans problème se maintenir sur leur plateau de maturité pour une bonne dizaine d'années encore
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