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[Winemega-Alain]

A mon avis, la meilleure solution pour préserver l'étiquette, c'est de boire la bouteille dès son arrivée en cave.

[Winemega-Alain]

A l'occasion d'une soirée anniversaire (60 ans) d'un ami, nous avons organisé ce petit duel fratricide, chacun fournissant une bouteille..

Léoville-Barton 1995
Robe rubis foncée, sans signe notable d'évolution.
Malgré une mise en carafe de deux heures, le nez est quelque peu fermé, s'ouvrant progressivement dans le verre sur des notes d'épices et de délicates senteurs florales.
La mise en bouche révèle un fruit soyeux, mais encore dominé par une trame austère qui restreint quelque peu le milieu de bouche. Finale dense et longue, racée et classique, très "Saint-Julien", en somme .

Léoville-Barton 1996
L'aspect est très proche de celui de son frère aîné (1995).
L'aromatique est beaucoup plus accessible et de nombreuses nuances fruitées (baies noires), de muscade et de réglisse voltigent dans le verre..
Dès l'attaque en bouche, on est frappé par le côté sphérique du vin, dense et ample avec une trame soyeuse aux tannins parfaitement intégrés. Deuxième bouche harmonieuse, aux légers accents de truffe noire. En chipotant, la toute fin de bouche manque peut-être de densité, mais on reste sur du très très haut niveau.

Deux vins qui entrent dans leur vie d'adulte. Le 1996 est un véritable délice, alors que 1995 mérite encore un peu de patience. Tous deux devraient sans problème se maintenir sur leur plateau de maturité pour une bonne dizaine d'années encore .

[Frédéric B.]

Ah, ce millésime 1995 qui de dégustation en dégustation reste toujours aussi austère... il me rappelle 1975! (Oui, j'avais deux ans, mais bon).
Les quelques 1995 que j'ai bus récemment avaient tous le même profil mutique, y compris Latour... Certes, c'est encore jeune, mais est-ce que cette austérité disparaîtra dans 10 ans? Pas si sûr...

[Jean-Pierre NIEUDAN]

J'ai un très beau souvenir du 95 mais je dois avouer que je l'avais épaulé la veille

jpierre

[Vincent R.]

Ah, ce millésime 1995 qui de dégustation en dégustation reste toujours aussi austère... il me rappelle 1975! (Oui, j'avais deux ans, mais bon).
Les quelques 1995 que j'ai bus récemment avaient tous le même profil mutique, y compris Latour... Certes, c'est encore jeune, mais est-ce que cette austérité disparaîtra dans 10 ans? Pas si sûr...

je serais moins dur que toi Frederic,

j'ai de bon souvenirs de BAMA, de Cos, de l'Eglise Clinet, de GPL, de Gruaud
par contre, Barton, LLC, Pichon demanderont du temps!

deviendront ils géants un jour, l'histoire ne le dit pas !

[Christian Rausis]

Message par Christian Rausis » Jeu 19 Mars 2009 17:22
Le dernier Cos que j'ai dégusté fut une magnifique bt de 1995, il y a une dizaine d'années après un bon Lynch-Bages du même millésime (au restaurant).

[Frédéric B.]

L'avantage par rapport à 1994, c'est qu'il n'y a pas cette sécheresse en finale, mais j'en ai rarement bu d'ouverts, à part L'Eglise Clinet en effet.
A suivre!

[Winemega-Alain]

j'ai de bon souvenirs de BAMA, de Cos, de l'Eglise Clinet, de GPL, de Gruaud
par contre, Barton, LLC, Pichon demanderont du temps!
deviendront ils géants un jour, l'histoire ne le dit pas !

Je pense que oui.. Le précédent Barton 95 que j'ai bu datait d'il y a 7-8 ans et sa lente évolution depuis lors va certainement dans le bon sens. Je suis assez convaincu que le potentiel est là et que LB 1995 pourrait vraiment être parfait dans 5-10 ans. Faut juste encore de la patience..

[Hugo B.]

Bonjour à tous,

suite à la déception du Haut-Bage-Libéral bouchonné hier j'ai ouvert ce midi un Léoville Barton 1986, cadeau également du papa mais cette fois-ci la caisse était ouverte.
Le bouchon se casse malheureusement presque en bas et je dois pousser le reste dans la bouteille. Je filtre le vin dans une carafe et le replace dans une bouteille propre.
On est sur la caricature d'un bon Bordeaux à maturité ou légèrement au delà.
Des arômes tertiaires, cèdre, tabac, épices, très classique.
En bouche on a un très joli velouté de texture soyeux, on retrouve les arômes du nez avec en plus du cassis. Il n'y a pas de creux du début à la fin.
On pourra juste lui reprocher un petit manque de longueur mais je chipote.
Nous avons beaucoup aimé ce Bordeaux provenant du millésime de notre naissance

Amicalement,

[Thierry Debaisieux]

Merci pour cette note, Hugo.

J’ai eu les trois Léoville 1986 en cave.
Poyferré était le plus rapidement abordable.
Las Cases le plus grand.
Et Barton le plus long à se montrer aimable: il était fermé, dur et acide mais il avait un potentiel manifeste.
C’est ce que ton compte-rendu confirme

Amicalement,

[Hugo B.]

Nous continuons ce soir la bouteille de Léoville Barton 1986. Je prend mon temps pour l'analyser d'avantage.
Le vin s'est ouvert d'avantage et a gagné en complexité. Le nez est vraiment magnifique. La robe est sombre et montre peu de signe d'évolution.
En bouche je note qu'on a encore la présence de tanins qui apportent une pointe d'austérité pas désagréable.
Il y a aussi une belle acidité en milieu de bouche.
Je pense que ce vin a encore une belle vie devant lui... à l'heure actuel c'est pour nous un très beau vin de méditation, de discussion.
Ce qui rejoins finalement ton commentaire Thierry

Amicalement,

[Jean-Pierre NIEUDAN]

Léoville Barton 1990

Le dernier bu avant ce repas c'était il y a longtemps...

La robe n'est pas très marquée sur le bord du disque,
un beau nez sur des fruits bien mûrs, c'est frais, délicat, un mix de cassis, mûre,cacao, une touche poivrée, tabac, cuir...
superbe toucher de bouche, : le grain est fin, doux, velouté, c'est long, bon, exactement ce que j'attends d'un bordeaux à maturité
La finale est à l'avenant : longue et élégante

[Thierry Debaisieux]

Léoville-Barton 1990 est une très belle bouteille, en effet Jean-Pierre,
mais j'ai toujours eu une petite préférence pour le 1989, un peu plus ample et plus soyeux d'après moi.
Parker n'est pas de mon avis

Bonne soirée,

[jef33]

Léoville-Barton 2004

Chez des amis samedi soir, pour une année délicate voilà une jolie bouteille qui est loin de son potentiel, une robe sombre rouge profond, les tanins encore trop présents mais noble ne lui ont pas permis d'exprimer toute la délicatesse et le soyeux que ce vin devrait offrir, j'ai bien aimé, il y avait longtemps que cela ne m'était pas arrivé sur un bordeaux, il est vrai j'en bois très peu.

[Thierry Debaisieux]

Mon ami Jean a apporté hier soir un Léoville-Barton 1986.

C'est un millésime que j'avais en cave et j'en ai bu régulièrement avec la même déception: le vin était dur, fermé...

Hier soir, il s'était enfin métamorphosé pour devenir délicieux et grand.
Le nez était sur les fruits noirs en confiture et le boisé exotique, il avait beaucoup de charme.
La bouche était équilibrée et séduisante avec des tannins fins et denses qui rencontraient une très belle acidité. La finale était superbe de longueur.

Il faut savoir être patient

[Jean-Pierre NIEUDAN]

En relisant ces messages je me disais que dans ma hiérarchie, Barton était derrière Las Cases et devant Poyferré

[Thierry Debaisieux]

Jean-Pierre,
je partage ce point de vue pour les millésimes compris entre 1975 et 1990 et qui correspondent à ma période de monomanie Bordelaise.
Ensuite, je ne peux plus juger, je bois maintenant trop peu de Bordeaux.

Amitiés,

[Ardennais]

LEOVILLE BARTON 2002

Lèger tuilé sur le disque, nez sur les fruits rouges mûrs , cuir
Bouche délicate ( un peu trop quand même). Cassis, confiture, tabac, cuir. Pas très ample, et pas très long.
Bon vin, moyennement complexe et concentré

Hervé

[Hugo B.]

Bu ce week-end (beaucoup de retard dans les CR) un Léoville Barton 2005.

Le nez est sublime à tel point qu'on a du mal à passer à la bouche très prononcé sur les fruits noirs (dominante cassis, mûre et myrtille), le tabac blond puis viennent des notes réglissées, des notes de cèdre et de graphite. "Boite à cigares" dans le fond du verre, bref beaucoup de profondeur dans ce nez, un puit sans fin.
La bouche ne décoit pas. On est en attaque sur un profil vertical qui prend très vite de l'ampleur pour tapisser tout le palais. Toucher de bouche velouté avec beaucoup de matière et de gourmandise sur une aromatique qui est très fidèle au nez (fruits noirs, bois noble, tabac...).
Longue finale fraiche et salivante, portée par le fruit et les épices. On percoit cependant les tanins après quelques minutes qui nous disent de laisser ce vin encore quelques années en cave.

Un grand Léoville Barton assurémment.

Amicalement,

[Jean-Pierre NIEUDAN]

Bonjour Hugo

Mes 2005 attendent sagement dans la cave ....
D'ou ma question : pas trop jeune ce Barton 2005 ?