Léoville-Barton 2002.Dégusté dans les mêmes conditions que Montrose 2002 (sur quatre jours...).
La robe est plus sombre, plus limpide que Montrose, avec un fin liseré blanc à l'extrémité du disque (je ne sais pas ce que cela signifie...?).
Les notes, au nez, sont (le samedi) assez entêtantes (glycérine ?) et on perçoit l'élevage encore nettement. En bouche paradoxalement, c'est déjà fondu et plaisant mais sans complexité (ou alors, je ne l'ai pas perçue).
Le dimanche, le vin, à l'instar de son comparse stéphanois, s'est métamorphosé et, s'il semblait en retrait en début de dégustation, il a terminé devant Montrose.
On perçoit plus de noblesse dans ce vin, une superbe trame tannique, le fruit commence à s'exprimer, accompagné de subtiles notes de réglisse. Très belle finale.
Le lendemain," le fond de bouteille" est merveilleux. Tout semble mieux, loin d'être fatigué par tant d'aération, le vin dégage de splendides notes de fruits rouges mûrs, de zan (j'ai le souvenir des "car-en-sac" de mon enfance
). C'est vraiment beau.
Pour terminer, eu égard à la soi-disante faiblesse du millésime 2002 (on sait pourtant les belles réussites qu'il y a eu en médoc nord ou en graves, pour ne citer que ces régions), je vais patiemment garder les flacons qu'il me reste en cave,ayant constaté une évolution particulièrement positive sur ces deux vins (Barton et Montrose).Jamais je n'ai perçu un déficit de maturité ou un quelconque déséquilibre alcool/fruit. Ces deux vins ont toujours été fins, équilibrés et diablement digeste au fur et à mesure de leur ouverture.
Franck.