Cette session après la mise confirme en partie les impressions ressenties lors de la semaine des Primeurs. Certains vins montrent une précision et une finesse remarquable. Mais la frontière est mince entre la maîtrise de la richesse du millésime et la production de vins forcés et lourds!
Moulis
Poujeaux, Moulis : nez de cerise et de violette, encore marqué par l'élevage. L’attaque en bouche est précise avec des tanins souples et un peu charnus. Belle définition du fruit avec une finale équilibrée et harmonieuse. Un vin réussi qui ne déparera aucune cave.
91/100 – 16.5/20 (Note primeur : 90-93)
Haut-Médoc
La Lagune, Haut-Médoc : nez de cerises, violettes et de boîte à cigare. L’attaque est franche avec des tanins très fins, croquants en fin de bouche. Le vin se révèle sphérique, puissant, savoureux. Excellent potentiel.
92/100 – 17/20 (Note primeur : 90-93)
Beaumont, Haut-Médoc : arômes de fruits noirs et de muscade. Encore boisé. L’attaque est franche, le vin est charnu, frais avec des tanins quelque peu robustes, un peu trop présents à ce stade. Belle matière pour ce vin prometteur qui demande encore à se fondre.
88+/100 – 15.5+/20 (pas goûté en primeurs)
Cantemerle, Haut-Médoc : nez de fruits noirs, bourgeon de cassis et de sous-bois. L’attaque est précise, le fruité est frais. Finale expressive et harmonieuse, manquant peut-être d'allonge.
88/100 – 15.5/20 (pas goûté en primeurs)
Pessac-Léognan-Graves
Haut-Bailly, Pessac-Léognan-Graves : nez complexe de cassis, de mûre et de violette. L’attaque est pleine, harmonieuse avec une trame suave, enrobant un fruit croquant. Expressif et savoureux avec un excellent potentiel d'évolution. Quelle classe!
97/100 – 18.75/20 (Note primeur : 97-100)
Smith Haut-Lafitte, Pessac-Léognan-Graves : superbes arômes floraux avec des notes de cerise et de boîte à cigare. L’attaque est articulée autour d'une matière revigorante avec des tanins salivants. Allonge élégante, pleine de nuances. Vin riche et savoureux, doté d'un potentiel assez impressionnant.
96+/100 – 18.5+/20 (Note primeur : 97-100)
Pape Clément, Pessac-Léognan-Graves : fruits rouges et fin boisé au nez. Attaque pleine avec des tanins serrés. Belle mâche sur une définition du fruit très pure. Puissant et concentré avec une longue finale qui emplit le palais.
94/100 – 17.5+/20 (Note primeur : 91-94)
Malartic Lagravière, Pessac-Léognan-Graves : nez fruité et bois précieux. L’attaque est charnue, pleine de vivacité sur l'expression d'un fruit mûr posé sur une fine trame. Belle finale revenant sur les épices. Une bonne interprétation du millésime!
92/100 – 17/20 (Note primeur : 91-94+)
Chantegrive, Pessac-Léognan-Graves : nez de cerises au kirsch, girofle. L’attaque est précise, tonique et le fruit montre une belle fraîcheur. Le bois est encore un peu marqué à ce stade et doit se fondre. Vin large en bouche mais restant digeste. Une très belle réussite dans cette gamme de prix (<15€ / 20 CHF).
91/100 – 16.5/20 (Note primeur : 87-90)
Larrivet Haut-Brion, Pessac-Léognan-Graves : un peu de réduction au nez avec des notes de poivron, de fruits noirs et de muscade. L’attaque est franche avec des tanins fermes et serrés. Un peu « chargé » en 2ème moitié de bouche avec une pointe alcooleuse.
86/100 – 14.5/20 (Note primeur : 85-88)
Carmes Haut-Brion, Pessac-Léognan-Graves : nez de violette et de cerise. L’attaque est équilibrée avec des tanins serrés et une certaine finesse de grain. La structure montre un vin fermé à ce stade, austère avec une touche alcooleuse. Actuellement dans un phase ingrate, je ne reconnais pas vraiment l'échantillon primeurs qui m'avait beaucoup plu à l'époque. Evolution à suivre..
85/100 (?) – 14/20 (?) (Note primeur : 92-95)
Saint-Julien
Léoville Barton, Saint-Julien : nez de mûres, réglisse et de cachou. L’attaque est tonique, pleine de relief. Superbe tension tout au long du palais. Le grain est croquant, soyeux avec un corps généreux d'une grande complexité de structure. Finale à la fois serrée et harmonieuse, d'une grande vinosité avec une incroyable force d'expression. On s'en voudra de ne pas en avoir mis en cave !
98/100 – 19/20 (Note primeur : 95-98+)
Léoville Poyferré, Saint-Julien : arômes de cerise, girofle et de boite à cigare. L’attaque est franche, précise avec des tanins serrés légèrement réglissés sur un fruit éclatant. La bouche est profonde et puissante, d'une persistance exceptionnelle. Vin racé, intense et riche.. en un mot superbe !
97/00 – 18.5+/20 (Note primeur : 95-98+)
Saint-Pierre, Saint-Julien : Gourmandes notes de baies noires, cerise et violette. L’attaque est droite, assez percutante avec une bonne tension en bouche. Vin enlevé, harmonieux avec une grande allonge. Que de progrès depuis 10 ans pour cette propriété!
95/100 – 18/20 (Note primeur : 92-95)
Lagrange, Saint-Julien : Les arômes de cerise et de girofle sont un peu confits, mais d'une rare élégance. L’attaque est précise, sphérique, d'une grande présence. Belle tonicité avec un fil conducteur acide qui équilibre un fruit solaire et très expressif. Beau développement en bouche avec beaucoup de potentiel. Un vin référence pour la propriété.
95/100 – 18/20 (Note primeur : 95-98)
Branaire-Ducru, Saint-Julien : nez avenant de violette et de cassis. Très belle bouche structurée, emplie de pulpe avec sa trame fine et aérienne. Les tanins sont déjà souples et fondus sur un fruit juteux, long en bouche. Un vin riche et intense.
94/100 – 17.5/20 (Note primeur : 91-94)
Langoa Barton, Saint-Julien : nez intense sur un fruit solaire avec des notes de réglisse et d'épices orientales. Attaque se développant sur un corps certes pulpeux mais droit. Milieu de bouche déclinant d'agréables nuances mentholées. Malgré son côté charnu, la finale termine sur une belle vibration en bouche. De la belle ouvrage..
92/100 – 17/20 (Note primeur : 92-95)
Beychevelle, Saint-Julien : notes florales et de fruits noirs au nez. En bouche, le vin est équilibré, enrobé, assez compact. Le développement se fait en rondeur, sur un registre généreux mais qui reste « civilisé ».
91/100 – 16.5/20 (Note primeur : 91-94)
Gruaud Larose, Saint-Julien : nez un peu rustique avec des senteurs de tabac, de fruits rouges et d'eucalyptus. L’attaque est franche avec des tanins un peu durs. Long en bouche. Le vin est rond, plutôt musclé avec du potentiel, mais demande encore à s'affiner.
90+/100 – 16+/20 (Note primeur : 91-94)
Pauillac
Pichon Baron, Pauillac : notes sauvages de petits fruits à l'eau-de-vie, de girofle et d’eucalyptus. Attaque chatoyante avec des tanins travaillés et déjà fondus. Le vin est puissant en bouche avec des fruits savoureux qui emmènent le vin vers une longue finale présentant beaucoup de style. Un grand Pauillac en devenir.
96/100 – 18.5/20 (Note primeur : 97-100)
Pichon Comtesse, Pauillac : Depuis quelques millésimes, l'équipe de Pichon Comtesse de Lalande semble davantage orientée sur la production de vins plus élégants que puissants. Et si leur 2005 "new style" m'avait personnellement conquis par sa finesse, j'avoue ne pas avoir bien capté le 2009 lors de cette dégustation.
Notes de fruits noirs, d'amande et de fleurs au nez. L’attaque joue sur le registre de la finesse, mais manque cependant de définition. La trame est très fine mais la structure semble curieusement relâchée. La finale séveuse est bien équilibrée mais moyennement intense et relativement courte. Pour moi, un grand point d'interrogation sur cette bouteille..
??/100 – ??/20 (Note primeur : 95-98)