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[Winemega-Alain]

Issan, 3ème GCC de Margaux, est l'un des plus ancien Château du Médoc - certaines sources y mentionnent l'existence d'un vignoble dès le 12ème siècle - et les douves, encore visibles actuellement, sont le témoignage historique d'une ancienne forteresse datant de la Guerre de Cent Ans, remplacée par l'élégant Château actuel au 17ème siècle.
Entre les deux guerres, Château d'Issan connut une succession de propriétaires, avant que la famille Cruse, d'origine Danoise, rachète le domaine en 1945. Petit à petit, d'importants travaux furent entrepris pour rénover bâtiments et installations et améliorer la qualité du Cru.
Le vignoble de 30 ha, presque entièrement entouré de murs, profite d'un beau terroir de graves günziennes et de terres argilo-calcaires.
Issan comporte la particularité, contrairement à ses voisins, de ne pas cultiver de Cabernet Franc.
La propriété à longtemps produit des vins fins et souples, finalement assez margaliens de style malgré cet encépagement plutôt original. Depuis une dizaine d'années, Emmanuel Cruse a réussi à donner plus de texture et de profondeur à ses vins, qui se situent ainsi davantage dans l'air du temps.

Château d'Issan 2005
Curieusement, le nez peine un peu à s'exprimer, mais l'aération montre d'élégants arômes de cassis et de cèdre.
L'équilibre est ce qui caractérise la bouche. Malgré une évidente richesse, ce vin reste élégant au palais. La maturité du fruit est excellente, superbement accompagnée de tannins fins de belle qualité. Long et juteux en finale.
L'illustration d'un très beau Bordeaux, finalement assez classique dans ce millésime.

Alain

[GREG33]

Dégustation d' un château issan 1996.
Une robe intense ,un nez fruité dominant de fruit confit et réglisse.
A la premiere gorgée un gout de confiture de cerise noir vous envahit et aussi legerement épicé de poivre.
Le boisé est présent mais en retrait.
Un trés bon vin que j'ai beaucoup apprécié :note de 16,5 qu'il doit être bu maintenant si on le veut au maximum de son évolution mais je pense peut attendre 2 à 5 ans encore.
Gregory

[Winemega-Alain]

Regoûté une bouteille de 2005 voici quelques jours.
Rien à rajouter par rapport à mon CR plus haut. De plus, on en trouve encore par ici en Suisse pour l'équivalent de moins de 45 EUR, ce qui en fait un des meilleurs Qualité/Prix que j'ai goûté dans ce millésime!

Maintenant que Parker l'a regoûté voici quelques jours et que, finalement, il se montre d'accord avec moi.. je ne sais pas si les prix vont rester longtemps encore à ces niveaux!

[Jean-Pierre NIEUDAN]

Merci Alain
Je me réjouis de recevoir ce 2005 acheté 35euros ht .... j'avais lu de très bon commentaires à l'époque ... confirmés par Parker et toi

jpierre

[elliot]

Bonsoir tout le monde,

Ce soir avec mon ami et beau-frêre Remy......

D'Issan 2002

Nez empyreumatique, sur la fumée, le chocolat noir......
Une belle entrée de bouche, fruits noirs,joli équilibre entre l'acidité, le gras et et les fruits.. de la fraîcheur, de la finesse..très belle longueur...un très joli vin qui commence à bien s'apprécier...
Pour ma part un très joli vin sur ce millésime......

Beaucoup plus ouvert que Leoville Poyferré et Lynch Bages sur le même nillésime bu il y a quelques semaines......

Cordialement

Elliot

[Winemega-Alain]

Château d'Issan 2003

Dégusté ce soir avec un délicieux petit rack d'agneau (un accord très classique en somme).

La robe est moyennement intense, légèrement trouble.
Binôme plutôt agréable de pruneau et fruits rouges un peu confiturés et, plus curieusement pour un vin encore jeune, de sous-bois (humus) et de camphre.
L'entrée en bouche est plutôt soyeuse, avec un fruit à la limite du sirupeux. Le vin évite cependant toute lourdeur grâce à la finesse de ses tannins, à peine perceptibles. Légère sensation fumée qui va bien avec le plat. Ce vin au caractère fin et délicat, manque cependant un peu de coffre pour faire un très grand Margaux, mais le plaisir à table est bien au rendez-vous.

[vinosophe]

Beaucoup de finesse effectivement dans ce millésime 2003 du château d' ISSAN que j'ai beaucoup apprécié l'an dernier, noté 16+... le léger "manque de coffre" comme le dit si bien Alain ne me gêne pas du tout...bien au contraire: Après tout, c'est un MARGAUX ...et qui plus est dans le millésime 2003 si décrié par certains !!!

Un petit "historique" (en passant) de mes meilleurs souvenirs de dégustation de ce 3ème cru classé qui est loin d'être parmi les vins dont on parle le plus!!!? :

1988 reste pour moi le meilleur millésime des années 80, 16 de moyenne de notes, devant 1985, noté 15...1989 restant une grosse déception (13,75 de moyenne de notes !!!)...et 1990 à peine "meilleur": noté 14,50 !

Dans les années 90 précisément, 1995 m'a laissé un excellent souvenir (noté 16), et 1998 est d'un bon niveau , noté 15,50...

je n'ai pas encore dégusté 2005: la note d' Alain me donne envie de le découvrir !!!

[Christian Rausis]

Parker a attribué 94 pts au 2006. http://gje.mabulle.com/index.php/2009/0 ... deaux-2006

Christian

[Greg V]

Château d'Issan 2004 :

Très beau nez très noble, sur des notes de tabac, de prune, de fruits rouge, d'encens, d'épices douces

En bouche le vin est enveloppant, les tannins sont très civilisés, fondus, tout comme l'élevage qui est parfaitement intégré. Il y a un joli grain et les tannins se resserrent sur une finale assez minérale. Un Bordeaux d'un grand classicisme, parfaitement à point, d'une grande noblesse.

17/20


PS : j'aime bien ces millésimes moyens d'un grand classicisme qui offre de belles surprises au bout de 10 ans. Les grands millésimes c'est bien mais il faut être vraiment patients.

[Sebastien]

Château d'Issan 2004 :

Robe qui a encore de l'avenir.

Nez expressif, épices indiennes, cuir, fruits noirs, tabac. Belle complicité et très beau nez. C'est net et sans bavures, tout le monde a aimé.

Bouche, c'est net et sans bavures le retour. On a encore aimé. Grand équilibre d'ensemble, avec une bouche pleine, longue et savoureuse. Des tanins caressants, des saveurs, un boisé fondu, du fruits. C'est très bon. Manque un peu de profondeur, de persistance et de fraîcheur pour en faire un très grand vin.

17/20 est une note qui me convient.

[jpabela]

Château d’Issan, Margaux Grand Cru Classé 2006

Couleur : robe grenat sombre avec les contours du disque dont on perçoit à peine le début d’une nuance orangée.

Nez : d’intensité aromatique normale (-) à normale, subtil, et avec un « toucher nasal » doux, ne montrant pas de signe d’évolution.
De prime abord, notes de fruits noirs bien murs (cassis) avec une sensation presque sucrailleuse accompagnées par de la prune en fond ; on retrouve également du tabac, des notes terreuses et une pointe « verte / végétale » (feuille). Le lendemain, les deux dernières nuances aromatiques citées se sont fondues.

Bouche : Attaque douce sur du cassis bien défini et mûr.
De corps assez ample, on retrouve la trame tannique typique de Margaux - avec une sensation d’une matière veloutée qui enrobe bien la bouche et qui glisse toute seule – un grand toucher tactile qu’on retrouve régulièrement chez Issan et que j’apprécie particulièrement.
Bien que linéaire et manquant un poil de complexité, l’aromatique est mure mais en même temps assez bien contrebalancée par une certaine acidité, et « obscure », (encore) légèrement austère en l’état par les notes de chocolat.
En cœur de bouche, on retrouve donc des fruits noirs murs de type cassis et mûre, des épices ainsi que des notes terreuses et du chocolat noir.
Intensité de la palette aromatique: 8 / 10
Complexité aromatique: 6 / 10
Précision aromatique : 7-8 / 10
Bon « kick » en fin de bouche qui élance une finale de longueur assez belle se prolongeant sur de la mûre et de la prune noire légèrement « sucrailleuses » d’une assez bonne concentration, des notes de chocolat noir et des herbes de Provence.

En conclusion,
à l’instar de la couleur de la robe et du nez, le vin en a encore sous la pédale et ne montre pas de signes d’évolution en l’état ; il dispose d’une certaine acidité qui pourra le porter sans problème pendant de nombreuses années. En revanche, la trame tannique est déjà très belle et permet déjà un plaisir hédoniste.
Quelques années lui feront du bien probablement d’un point de vue aromatique afin d’estomper ces notes de chocolat qui assombrissent aujourd’hui quelque peu le fruit.
Beau vin dans ce millésime 2006 !

Note : 16,5 / 20 I.e. 92 / 100

[Didier]

Château d’Issan, Margaux Grand Cru Classé 2006

Couleur : robe grenat sombre avec les contours du disque dont on perçoit à peine le début d’une nuance orangée.

Nez : d’intensité aromatique normale (-) à normale, subtil, et avec un « toucher nasal » doux, ne montrant pas de signe d’évolution.
De prime abord, notes de fruits noirs bien murs (cassis) avec une sensation presque sucrailleuse accompagnées par de la prune en fond ; on retrouve également du tabac, des notes terreuses et une pointe « verte / végétale » (feuille). Le lendemain, les deux dernières nuances aromatiques citées se sont fondues.

Bouche : Attaque douce sur du cassis bien défini et mûr.
De corps assez ample, on retrouve la trame tannique typique de Margaux - avec une sensation d’une matière veloutée qui enrobe bien la bouche et qui glisse toute seule – un grand toucher tactile qu’on retrouve régulièrement chez Issan et que j’apprécie particulièrement.
Bien que linéaire et manquant un poil de complexité, l’aromatique est mure mais en même temps assez bien contrebalancée par une certaine acidité, et « obscure », (encore) légèrement austère en l’état par les notes de chocolat.
En cœur de bouche, on retrouve donc des fruits noirs murs de type cassis et mûre, des épices ainsi que des notes terreuses et du chocolat noir.
Intensité de la palette aromatique: 8 / 10
Complexité aromatique: 6 / 10
Précision aromatique : 7-8 / 10
Bon « kick » en fin de bouche qui élance une finale de longueur assez belle se prolongeant sur de la mûre et de la prune noire légèrement « sucrailleuses » d’une assez bonne concentration, des notes de chocolat noir et des herbes de Provence.

En conclusion,
à l’instar de la couleur de la robe et du nez, le vin en a encore sous la pédale et ne montre pas de signes d’évolution en l’état ; il dispose d’une certaine acidité qui pourra le porter sans problème pendant de nombreuses années. En revanche, la trame tannique est déjà très belle et permet déjà un plaisir hédoniste.
Quelques années lui feront du bien probablement d’un point de vue aromatique afin d’estomper ces notes de chocolat qui assombrissent aujourd’hui quelque peu le fruit.
Beau vin dans ce millésime 2006 !

Note : 16,5 / 20 I.e. 92 / 100

Merci pour cette note, trés détaillée et d'une grande précision.

[Thierry Debaisieux]

Une très belle note, en effet, une fois encore.

Merci.

[Bombyx]

J'aimais Château d'Issan à la fin des années 1990 et début des années 2000 quand son prix était très bas. Depuis les tarifs ont triplé ou quadruplé (peut-être davantage récemment), donc je ne bois plus. Dommage. Je garde de bons souvenirs de ces vins fins et élégants qui faisaient partie de mes préférés en Margaux.

[Thierry Debaisieux]

Bonjour Philippe,
J’avais mis en cave des Issan plus anciens, ceux des années 80.
Je garde de très bons souvenirs des 1983 (mais cette année-là, tout était bon à Margaux) et 1986, année plus difficile pour cette appellation. Certes Issan n’était au niveau des trois réussites du millésime, Margaux, Palmer et Rausan-Ségla (sans « z » à l’époque) mais je le trouvais délicieux.
Puisque j’évoque Rausan-Ségla, j’ai bu une bouteille de 1986 en 2018 et la dernière en 2019. Ce vin était d’une qualité renversante

Amitiés,

[Bombyx]

Voilà, 10 ans d'écart

[jpabela]

Merci Didier et Thierry pour les gentils messages. La dégustation à domicile permet d'avoir plus de temps et d'être plus précis que les dégustations en salon ou chez le producteur

Je ne nie pas le coût (malheureusement trop) excessif des vins d'aujourd'hui...mais tout est aussi question de prix relatifs et d'acceptation psychologique... qui est influencée par 1/ nos expériences empiriques; 2/ l'intensité de notre passion.
Mais rentre en compte aussi (bien évidemment) un facteur économique de pouvoir d'achat. De nombreuses personnes passionnées de vin et arpentant les salons sont de classe ouvrière, employé ou de professions intermédiaires (au sens de l'INSEE) et de nombreux vins ne leur sont plus accessibles - ce qui est fort regrettable car le vin s'inscrit dans la culture populaire française.
Si on prend l'exemple du Marché aux vins d'Ampuis, j'ai entendu à plusieurs reprises des discussions dans les allées d' "anciens" qui relataient que l'appellation Côte-Rôtie leur devenait de plus en plus inaccessible.

N'ayant pas connu les prix bien plus accessibles des années 80 et 90 (et même début des années 2000), j'ai une acceptation - on va dire - plus importante.
On critique souvent Bordeaux - du fait de la taille du vignoble qui pourrait leur permettre d'avoir des prix plus raisonnables et de la standardisation du goût - mais en termes de rapport qualité/prix, selon moi, on va vers beaucoup moins de déconvenues qu'en Bourgogne. La Bourgogne nous fait tous rêver avec son histoire passionante, sa géologie et sa myriade de climats et d'expression aromatique, mais je pense que l'on peut s'accorder sur le fait que nous avons tous connu plus de déconvenues sur cette région que sur les autres régions viticoles françaises (en particulier sur les vins rouges) - l'esprit humain ayant comme réflexe de corréler ses attentes avec le prix payé. Le fait qu'il est impossible pour ma génération de devenir allocataire de certains domaines n'arrangent rien à la chose...même si en fouillant bien, on arrive à trouver des "rapports qualité-prix" corrects (tout est relatif!) en Bourgogne.

Après, à budget équivalent, on peut bien évidemment arbitrer entre la quantité et la qualité (ce qui ferme la porte à certains producteurs bourguignons qui obligent de prendre plusieurs bouteilles dans plusieurs références lorsqu'on peut avoir une allocation).

Pour en revenir à la discussion initiale, sur l'appellation Margaux, je trouve le positionnement prix d'Issan cohérent - relativement à la concurrence - tout comme Malescot St Exupéry, Brane Cantenac et Rauzan Segla qui représentent de très belles alternatives aux "intouchables" de l'appellation (Margaux, Palmer) à des prix fluctuant entre 60€ et 90€...Après, cela reste des prix entre 50€ et 100€ qui paraissent énormes pour le commun des mortels....je vous l'accorde volontiers.
J'apprécie également Marquis de Terme dans un style moderne qui se trouve aux alentours de 35€ / 40€ pendant les FAV et qui représentent assurément un très beau rapport qualité prix.

@Thierry: j'apprécie également tout particulièrement les vins de la famille Wertheimer - que cela soit Rauzan Segla ou Canon. On peut noter une politique tarifaire "respectable" envers le consommateur car ils pourraient pricer leurs vins entre 150€ et 200€ vu la qualité actuelle de leurs propriétés vs. la concurrence (Rauzan Segla n'a pas à rougir de Palmer; Canon non plus face à des Figeac, Pavie, etc.).

[Thierry Debaisieux]

Bonjour Jean-Philippe,

Mes goûts ont évolué et ne me font plus acheter de Bordeaux.
Dans les années 1980 à 2000, j'ai bu régulièrement un 3ème cru de Margaux qui offrait un excellent rapport qualité/prix: Boyd-Cantenac.
Les 82 et 83 étaient délicieux et les 89 et 90 très bons.
L'autre Domaine familial, Pouget, faisait lui aussi des Margaux agréables.
Je ne sais pas où ils en sont maintenant sur le plan qualitatif.

[jpabela]

Bonjour Thierry,

Oui - je comprends.
Pour ma part, je n'en aurais pas autant en cave si ma femme n'était pas fan à ce point-là des vins de cette région ! Ma région préférée restant le Rhône Nord en France.

Bonne journée,
Jean-Philippe

[Thierry Debaisieux]

Nous avons un point commun, Jean-Philippe.
Actuellement mes deux régions préférées en rouge sont le Rhône Nord et la Bourgogne

Amicalement,