Index du forum ‹ Le classement des GRANDS VINS FRANCAIS selon...BDE ‹ Le "classement" des vins de Bourgogne selon...BDE ‹ Hiérarchie en Bourgogne

[Vinejo]

2017 : bon à boire maintenant et jusqu’à 10-15 ans, beau fruit, belles acidités, peu tannique et manque parfois de profondeur mais tellement plaisant qu’il va nous permettre d’attendre sagement les 15 et les 16.

2016 : matière/concentration impressionnante. Le millésime à garder en cave, même les appellations village et parfois régionales.

2015 : grand millésime en rouge, pas goûté les blancs. Sera de longue garde mais donne déjà du plaisir sur les “petites” bouteilles.

Je suis content de les avoir tous en cave car ils se complètent bien
Il y a comme toujours des exceptions mais c’est une perception d’ensemble. 2018 sera aussi très gourmand en rouge et pour les blancs le potentiel de garde sera immense chez ceux qui ont récolté avec patience.

Amicalement,

Merci, Hugo, tres interessant et tout a fait correct je pense.
Pour 2014 on pourrait dire que c est un peu sousevalué, pas la grande concentration mais des vins classiques, frais et équilibrés.

[milleret jean luc]

J'espère que 2015 ( en rouge ) va se montrer à la hauteur de sa réputation qui s'est faite de suite à la présentation des vins )..personnellement j'ai plus d'enthousiasme sur 2016 , un millésime qui correspond plus à ce que j'attends d'un grand vin de Bourgogne .Retrouverons nous en 2015 les nombreuses déceptions de 1999 , l'avenir nous le dira .
j'ai beaucoup apprécié les 2014 dans les rares domaines visités ..Mugnier -H Lignier- Bart ....et un coup de coeur chez Groffier ...mais je ne suis peut être pas très objectif , un peu distrait par le charme de la charmante demoiselle ( à l'époque ) qui animait cette dégustation ...depuis , c'est une jeune maman.
Pour les " petits jeunes" de ma génération , on va pouvoir profiter des 2017 et 2018 qui devraient apporter beaucoup de plaisir dans les prochaines années ....j'espère seulement qu'ils ne vont pas se refermer .
Pour les blancs , c'est plus difficile en dehors de ces merveilleux 2017 . Sur les deux millésimes précédents , je n'ai pas assez approché les vins pour me risquer à donner un avis .Comme j'avais fait de nombreux achats en 2014 , j'ai réduit mes allocations surtout après avoir dégusté le 2015 dans un grand domaine de Meursault ....l'avenir nous dira si j'ai eu le nez creux

[Patrick]

Blancs: 19 - 29 - 47 - 55 - 59 - 62 - 64 - 66 - 73 - 76 - 79 - 85 - 89 - 92 - 99 - 2002 - 2009 - 2010 - 2015 - 2018 et 2019 qui sera sans doute le plus grand de tous. S’il ne devait qu’en rester cinq : 59 - 79 - 85 - 2015 et 2019

Rouges: idem en retirant 73/76/79 et 92 et en ajoutant 78 - 90 - 2005 - 2016

Les trois plus grands: 1865 (bu six fois) 1959 et sans doute le trio 2015 2018/2019 qui a son meilleur est absolument hors classe

[Greg V]

Il y a quand même une notion subjective là dedans. Jamais je ne placerais 2015 et 2009 en blanc au dessus de 2014/2008.

[Patrick]

2008 est un millésime mineur qui n’a pas l’étoffe
2014 - un peu comme 2017 - est un millésime facile qui manque de densité pour faire partie des meilleurs.
2009 et 2015 sont d’immenses millésimes de blancs chez ceux qui ont mesuré les rendements et récolté mûrs. De toute manière une grande année ne naît jamais lors de gelées ou grêles. Hélas jamais.

[Thierry Debaisieux]

Bonsoir Patrick.
Je partage les mêmes impressions que Grégory.
Dans ce que j’ai bu, en blanc, les 2008 et 2014 me semblent actuellement plus plaisants et plus frais que les 2009 et 2015.
Mais je ne suis qu’un amateur et je prends en compte ton avis.

Bonne année à vous deux,

[Patrick]

Tous les avis sont respectables et cela tient peut être aussi à notre vision de ces vins.

[Lalex]

...

[Hugo B.]

Quels phénomènes expliquent qu’une année de gel ne puisse pas être une grande année?
Il y a bien sûr la question de la maturité et du tri, mais si l’arrière saison permet de récolter des raisins provenant des contre bourgeons qui sont mûrs et sains pourquoi ne pourrait-on pas produire un très grand vin ?
Je pose la question un peu naïvement car lors de ma première visite chez Deiss le sommelier de l’époque, Florian Mercandelli, nous avait dit que ce qui comptait le plus pour produire des grands vins c’était la météo dans les 3-4 semaines précédant les vendanges (en plus du mode de culture bien entendu). Je pense que tous les terroirs ne peuvent pas permettre lors d’une année de gel aux contre bourgeons de rattraper ou finir leurs cycles végétatifs mais pour ceux où cela fonctionne on doit pouvoir produire grand, voir très grand. Cela m’intéresse beaucoup d’en apprendre davantage.

Amicalement,

[Greg V]

2008 est le millésime que je recherche toujours en priorité en blanc. Quand tu parles d'étoffe, tu parles de matière Patrick ? Car pour moi que le blanc n'ait pas de matière n'est pas forcément un défaut. J'aime les blancs diaphanes, traçants ...

[Patrick]

Hugo, il n’y a quasiment pas de contre-bourgeons dans les plants de chardonnays. Surtout s’ils sont fins. Les petites grappes qui restent sont en décalage avec le reste des vignes non gelées et il faut donc opérer plusieurs tries...ce qui ne se fait quasiment pas. Ou alors il faut attendre plus longuement la maturité en négligeant les valeurs liées à l’alcool et en acceptant de récolter des raisins mûrs mais marqués par leur millésime « imparfait ». 2014 est un bon millésime dans les secteurs non grlés - et en particulier à Puligny. 2008 manque de classe et de race car sa récolte tardive a été entachée en certains secteurs de botrytis, sa maturité fut imparfaite et l’équilibre acide sucre était loin d’être idéal avec des tartriques très élevées...trop.

Un vin qui manque de concentration n’a pas le moindre intérêt et peut être obtenu sur n’importe quel terroir insignifiant. Toute la classe d’un grand blanc vient de son côté tactil et de sa capacité à étirer sa finale en la complexifiant car il est composé d’un substrat dense et serré. Le nez sera plus complexe, potentiellement plus pur et surtout il impose d’être produit sur de bas rendements sans quoi la fermentation Malo-lactique qui le complexifie en préservant sa tension ne fait au contraire que l’amollir et l’affadir. Raison essentielle qui ne permet pas aux cépages récoltés avec des hauts rendements par pieds - plus de 700 grammes de raisins - de la faire sans dépouiller les vins.
Mais on peut aussi aimer les vins maigres à pureté sulfitique qui passent pour l’eau de roche alors qu’ils ne sont que des ersatz de terroirs maigres et ciselés par la sous maturité...une question de goût! Et je ne parle même pas des degustateurs qui imaginent naïvement que seule la cuve inerte permet d’accéder à la vraie pureté alors qu’un fût bien maîtrisé est tellement plus qualitatif.

On me dira que j’ai quelques certitudes...oui c’est vrai mais - et je les livre sans circonvolutions - mais je vinifie ces vins depuis trente ans - de Chablis à pouilly - et je souhaite juste vous apporter un retour lié à des expériences des vinifications longuement pensées et objectivées. Vous pouvez le croire...on a vraiment réfléchi très précisément à toutes ces questions. Nous continuons d’ailleurs de le faire car notre équipe est désormais composée de deux ingénieurs viti qui sont également oenologues.L’un est alsacien, l’autre bourguignon...et croyez moi il n’y a pas vraiment de place laissée au hasard. D’ailleurs nous pensons fermement que la viticulture actuelle n’est pas assez adaptée aux temps que nous vivons...

[Lalex]

Bonsoir et merci Patrick pour cette explication détaillée.

Est elle aussi valable pour le Pinot?
Je te pose cette question, car, lors de mon séjour Bourguignon en Septembre 2016, je me suis baladé dans les vignes et certaines, après le gel et la grêle, faisaient peine à voir.

Je me souviens du Chambertin, du Clos de Bèze et des Bonnes Mares ou il ne restait, par endroit, qu'une grappe ou deux tous les 3 ou 4 pieds.

Le Pinot réagit-il de la même manière ou gagne t'il en concentration sur les grappes restantes?

Je te pose cette question puisque 2016 semble être un très beau millésime en rouge. Alors bon partout où bon selon les secteurs plus ou moins touchés par les intempéries ?

Alex,

[Frédéric B.]

Alex,
Je ne mettrais vraiment pas 2005 en tête en rouge, même si j'en ai bu des bons. Un millésime atypique et déroutant.
Pour le reste, je n'ai pas assez de recul et pas assez dégusté.
2009 me paraît complètement fermé actuellement, et les 2010 sont trop jeunes.
J'ai eu du plaisir avec des 2007 et 2008, même s'ils manquent de matière et de profondeur.
Je n'ai presque rien goûté après 2010, sauf 2014, que j'ai trouvé très bon avec des vins déjà accessibles et donnant bien du plaisir en jeunesse.

[Thierry Debaisieux]

Comme Frédéric, je n'ose pas proposer de classement, n'ayant pas goûté assez et n'étant pas assez compétent.
Et comme lui, je peux souligner que je bois avec plaisir actuellement certains 2007 et certains 2008 qui ne sont pas déséquilibrés par l'acidité.

[Lalex]

Bonjour Fred et Thierry,

Je vais alors préciser mon message...

J'avais repris l'ordre de classement initial en page 1 en y ajoutant 2015, 2016 et 2017...et en remontant 2012 ( rouge) de quelques places ( trop haut ? ) puisque, sur ce que j'ai pu boire, ce dernier me semble supérieur à 2013 et 2014 par exemple.

Effectivement, je n'ai pas l'expérience et le recul de Didier et Vincent sur la Bourgogne et j'en suis totalement conscient et je n'ai pas non plus le recul sur la vingtaine de millésimes du message initial pour proposer un classement "fiable" et complet.

J'aurai peut-être dû parler des derniers millésimes et uniquement des derniers sans chercher à classer....alors:


2005, je n'en ai pas en cave et je n'ai pas le souvenir d'en avoir croisé des dizaines...peut-être quelques-uns avec Bde Paris.
2007 et 2008, je n'en ai pas en cave et en ai bu très peu...
2009, j'en ai peu ( ayant préféré attendre les 2010 ) et pas encore touché.
2010 se repose tranquillement en attendant "son heure".
2011, je n'en ai pas en rouge et très peu goûté. 2011 blanc me
semble être un millésime "intermédiaire".
2012, je n'ai pas touché mais 1er et GC mais sur ce que j'ai bû, j'aime beaucoup en rouge, jolie matière, plein, avec du potentiel...pas bû grand chose en blanc à ce jour, mais sur ce que j'ai bu, j'aime !
2013, j'ai fait l'impasse à sa sortie et je le regrette un peu, en rouge, j'ai pris du plaisir, agréablement surpris...comparé à ce qu'en disait le presse à sa sortie. En blanc, très peu goûté.
2014, en rouge, me semble être un joli millésime, pas une matière énorme mais plutôt tout en légèreté et subtilité. En blanc, c'est un millésime avec lequel je prends beaucoup de plaisir.
2015 rouge, je vais les laisser se reposer encore longtemps mais ça me semble être très joli. En blanc...j'aime moins et préfère nettement 2012 ou 2014.
2016 rouge, pas les même "caractéristiques" que 2015 mais je vais aussi les laisser à l'horizontal un moment. En blanc, encore une fois, 12 et 14 me conviennent mieux.
2017, jaime beaucoup en blanc...en rouge pas encore d'idées très précises mais un joli millésime que je boirais avec plaisir en attendant probablement mes 15 et 16.

Je viens de supprimer mon message précédent, affaire réglée !

Bonne journée à vous deux et meilleurs vœux pour 2020.

Alex

[Hugo B.]

J’ai vraiment eu beaucoup de plaisir avec les 2007 rouges que j’ai acheté il y a quelques années seulement, il ne me reste plus que deux Nuits St. Georges des frères Chevillon, 1 cailles et 1 vaucrains. 2017 me semble de la même veine et même supérieur.
Pour les 2009 je n’en ai pas beaucoup encavé, c’est un beau millésime mais j’ai eu des déceptions avec des vins qui manquaient de gourmandise, assez paradoxal pour un millésime solaire. Il faut dire aussi que ma passion débutait à l’époque et que je ne fréquentais pas les mêmes domaines... donc mon avis sur ce millésime est subjectif

[Thierry Debaisieux]

Merci, Alex, pour ton dernier message intéressant qui nous fait part de ton expérience sur les millésimes de Bourgogne.
Cela m’apprend beaucoup plus qu’un tableau de classement.

Je te rejoins sur les 2011.
J’ai très peu de rouges en cave.
Après avoir goûté les cuvées de quelques Domaines, j’ai préféré acheter des 2010 supplémentaires, en plus souvent moins chers.
Il y a des blancs agréables à boire actuellement.

Je ne touche pas à mes bouteilles des millésimes suivants, ni en blanc ni en rouge. Elles dorment dans la cave.

Bonne année pour toi aussi.

[Vincent R.]

Salut Alex,
Pourquoi effacer des messages? Les avis contradictoires ont droit de citer tant qu’ils sont argumentés
Aucun intérêt à être ton sur ton dans les discussions!
Je reviendrai sur le message de Patrick dans lequel je lis à la fois son goût et sa culture de vigneron murisaltien et son rejet presque caricatural de 2008 par exemple, ainsi qu’une tendance, faute de temps, à prendre le temps de chercher pourquoi certains peuvent adorer ce millesime 2008 sans être d’office des amateurs de décoctions sulfitées issues de terroirs indigents . Patrick me semble impératif les millésimes de forte maturité en blanc et c’est respectable aussi

Et je ne suis non plus en phase avec toutes tes modifications du classement mon bon Alex mais tout doit être discutable

[Vinejo]

Tres interessant, merci a tous!
Pour 2011, j ai toujours pensé que c etait vraiment a eviter, comme parfois j avais senti l odeur des geraniums.
Mais le dernier temps j ai quand meme bu quelques 2011 tres tres beau, comme un Gevrais de Denis Bachelet et plus recent le fabuleux Gruottes Chambertin de Henri Magnien.

[Lalex]

Je ne touche pas à mes bouteilles des millésimes suivants, ni en blanc ni en rouge. Elles dorment dans la cave.

Même 2013?
En blanc, je ne me prononce pas.
Sur ce que j'ai bu, je n'attendrai pas mes village et 1er encore une décennie...
Il doit m'en rester quelques-unes que je vais ouvrir sans prise de tête mais avec plaisir.


Salut Vincent et content de te lire!!!

Tu tombes bien d'ailleurs...
Je parlais plus haut de 14 en rouge.

Je t'avais lu il y a quelques années ( probablement après les G.J) ou, si ma mémoire est bonne, tu les " qualifiais" de vins
"évanescent".
Je trouve ce terme très juste après en avoir bu quelques-unes car j'ai énormément de mal à trouver des adjectifs pour décrire ce millésime. Pas des grosses matières ni de grosses " consistance" mais bien " construit".

Que penses tu de ce millésimes avec quelques années de recul et que penses tu de son potentiel d'évolution ?


Passons sur mon message effacé....c'est fait...c'etait un simple copié collé de ton 2e et 3e message dans ce fil avec 15, 16 et 17 en plus...
...avec 2012 (rouge) placé plus haut que tu ne l'avais fait à l'époque...car ce millésime me plaît et je lui trouve beaucoup de qualitées.


Meilleurs vœux pour toi et tes proches.

Alex,