par Florent R. » Lun 5 Juin 2023 22:37
Salut Ă tous,
Cela fait longtemps que je n'ai pas pris le temps de lire le forum. Désolé.
Je suis très pris par un nouveau travail et une vie compliquée. Néanmoins, je continue à boire du vin, et voici une belle dégustation effectuée il n'y a pas si longtemps.
Paire de bulles:
Champagne Gaspard Brochet, Brut Nature 333B
Au début de la dégustation, le nez est plus sec que son compère, avec une aromatique bien plus prononcée au nez.
On sent le Champagne vineux; ce qui est carrément ma came. On sent davantage le fruit enrobé par un joli boisé, qui pour mon palais n’est pas outrancier. Je me resserre avec un grand plaisir.
C’est officiel, je suis un afficionados des Champagne vineux avec une majorité voir 100% de cépages noirs. Nouveaux craquages en perspectives… Ah ba ça y est, j’ai pris une cuvée Lion chez mon caviste qui venait de les recevoir.
Champagne Pascal Hénin, L'Appel de la Forêt
C’est marrant car au moment où j’ai acheté le Gaspard Brochet de cette dégustation, j’ai hésité avec ce Champagne. Le caviste m’avait recommandé le Brochet, je valide son choix à postériori.
Le premier nez est plus sur le caramel, j’ai l’impression d’un plus gros élevage, ou un plus gros dosage.
Une fois en bouche c’est totalement différent, le vin parait plus frais, avec une aromatique un peu cadenassée. Le vin est plus sur un côté filant que large.
Au réchauffement le vin cause un peu plus, et gagne en expressivité. J’imagine une grosse base de Meunier qui demanderait à vieillir, couplé à du Chardonnay pour lui apporter ce côté traçant. Tout faux !
Boire ce Champagne tous les jours m’irait très bien, mais c’est bien moins mon style.
Vin blanc:
Solitaire:
Domaine de la Taille aux Loups, Vin de France, Bretonnière 2017
Je ne savais pas trop quoi amener ce soir. Et le décès du géniteur de ce vin quelques jours plus tôt m’a donné envie d’apporter une bouteille.
Plus simple lorsque l’on connait le vin, mais le nez est assez typique de son cépage. On sent une acidité au nez bien plus importante que ce que l’on rencontre en bouche.
Cette acidité est parfaitement enrobée par un jus allonge le vin. J’ai trouvé ça très joli.
C’est encore jeune, et ça mérite quelques années de plus dans une cave pour apporter toute sa complexité.
HS : J’ai une pensée émue pour ce grand vigneron suite à la dégustation de son Haut de Husseau 2015 qui m’a fait découvrir le chenin et ma première grande émotion sur ce cépage.
Depuis, il parait évident à mon palais, que ce cépage est certainement le plus grand, en blanc, avec le Savagnin.
Paire 1:
Domaine Boxler, Alsace Riesling Sommerberg E, 2014
Au nez, je suis un peu perdu au départ, mais lorsque mon voisin parle de note pétrolée... Tout devient évident. On est face à un très beau Riesling dont le côté terpénique est très nuancé, et ne prend pas le dessus.
En bouche c’est là que la claque apparait ! Trame acidulée, mais une matière enrobant le tout avec une complexité de dingue. La longueur en bouche s’éternise et je me délecte de cette aromatique sur le fruit de verger (qui n’a pas trempé dans le mazout). Il doit y avoir quelques sucres résiduels car la gourmandise est incroyable.
Assurément le plus grand vin de la soirée, pour moi.
Petite anecdote : Un peu éclaté en fin de soirée (j’ai du mal à recracher lorsque c’est bon), je finissais le vin à la bouteille en parlant avec les copains devant la sortie du restaurant.
Domaine Vincent Dureuil-Janthial, Rully 1er cru Les Margotés, 2019
Le nez est très joli et je ne sens que très légèrement l’élevage sésame grillé assez habituel de l'élevage du domaine.
En bouche, c’est très beau, avec une belle acidité que je n’aurai pas soupçonnée vu ce que j’ai déjà gouté du domaine. Ce vin fait très « propre », à laisser vieillir pour lui apporter plus de complexité j’imagine. Ca reste vraiment chouette, et il s’en est assez bien sortis face au monstre avec lequel il était appairé.
Paire 2:
Château Simone, Palette, 2009
Bouchonnée
Domaine Peyre Rose, Coteaux du Languedoc blanc, Oro, 2006
Le nez est sublime, on sent un vin âgé, mais je n’arrive pas à décrocher mon nez de cette exubérance tarte tatin que j’adore !
En bouche cela se confirme, c’est ultra démonstratif, peut être trop, ça manque un peu de relance, un côté raisin sec, c’est atypique quand ce n’est pas un vin moelleux.
A mon étape de découverte du vin, je me fais plaisir en buvant ce vin, j’ai un palais tolérant/aficionados à la richesse. A mon avis, il s’agit d’un vin de gastronomie mais certainement pas adapté à ce genre de dégustation.
Vin rouge:
Solitaire:
Domaine de Bellevue, Vin de France, Statera, 2020
Au nez on sent de la réduction mais avec un fruit tout en délicatesse. Digne d’un très beau pinot infusé qui annonce une caresse en bouche.
Malheureusement ça se gâte, c’est effectivement très délicat, mais l’aromatique de fruit est entaché d’un côté un peu « végétal » à mon palais. La finale est marquée par une amertume qui n’est pas mon fort.
Je l’ai regoutté un peu plus tard , c’est moins amer et végétal, mais je ne retrouve pas la gourmandise des beaux pinots.
Je reste heureux d’avoir pu découvrir ce vin !
Paire 1:
Domaine Joseph Voillot, Volnay 1er cru Champans, 2009
Bouchonné
Domaine Simon Maye & Fils, Aoc Valais Chamoson, Syrah Vieilles Vignes, 2010
Le nez est superbe, d’un côté lacté me faisant imaginer un superbe pinot. Tel un Cathiard que j’ai eu la chance de boire la semaine précédente. Mais on sent des épices en plus. Je suis un peu perdu mais ça annonce du lourd.
En bouche, ça se confirme; une magnifique Syrah, le vin ne dépasse jamais et est élancé par une acidité parfaitement calibrée.
Pour ma part, je trouve ce vin superbe, il m’a rappelé la sensation d’une Barbarine, avec ce style de Syrah toute en délicatesse et parfaitement maitrisée. Le plus beau rouge de la soirée à mon palais.
Paire 2:
Domaine de la Grange des Pères rouge 2012
Bon je commence Ă ĂŞtre un peu cuit.
Au nez je sens du cabernet. Pas grand-chose de plus d’écrit sur mon calepin… Satané alcool et ces vins qui s’enchainent, si difficile à cracher, ils sont trop bons !
En bouche, le Cabernet est présent mais l’aromatique en elle-même ne fait pas Bordeaux. C’est plus sucré et gourmand que ce je connais à Bordeaux. Vu l’apporteur et mon manque d’émotion sur les vins bordelais, je lui dit que ce Bordeaux me plait vraiment si ça en est un… Un génie de la dégustation encore une fois !
C’est très bon, mais je reste davantage émerveillé par le vin précédent.
Cela reste néanmoins une très belle bouteille et ma première Grange des Pères.
Domaine Vincent et Denis Berthaut, Fixin Les Crais, 1999
Bon là , ce sont plus des notes, ce sont des inutilités, je lis sur mon calepin : « Très beau Bourgogne ! 99 il les fait pas !»
C’est assez honnête, sauf qu’effectivement la Grange a été plus impressionnante, néanmoins j’imaginais un beau premier cru nuitons !
Merci pour votre lecture
Florent, encore dans la découverte du vin