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Château Troplong Mondot _ 1999J'avais acheté trois magnums (magna pour les puristes comme moi) de ce château pour deux raisons : la RVF l'avait trouvé fort bien fait et le millésime 99 (dernier du vingtième siècle) est l'année de naissance de mon neveu ! D'ailleurs, ces magna ne m'appartiennent plus et il a fallu que je demande la permission à leur propriétaire pour oser en déboucher un !
Il faut croire que je suis un piètre précepteur, car mon neveu à qui je voulais transmettre ma passion vinique, est aujourd'hui un fervent amateur de .... Coca-Cola (ô rage, ô désespoir, ô boisson ennemie, N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie !). Enfin, comme il a bon cœur, il n'a fait aucune difficulté à ce que nous ouvrions ce magnum ... et lui a bu son sempiternel coca (caca).
Le bouchon est imbibé sur un dixième de sa totalité et s'extirpe au mieux (rien à voir avec celui des Bonnes-Mares du même millésime, ouvert et commenté récemment) !
La robe est particulièrement foncée. Aucun aspect tuilé n'est constaté ... à la voir ainsi, nous pourrions nous dire que le jus n'a passé qu'un an en bouteille !
Portons le verre au nez et laissons-nous entraîner dans cette farandole olfactive : fruits noirs buissonniers et sauvages qui arrivent peu à peu au confit, sous-bois, champignons, réglisse, roses sur le point d'être fanées ... le tout est remarquablement à la fois intense et équilibré !
Sur les papilles, l'attaque est bien campée sur des jambes solides, le milieu de bouche nous conduit sur une trame à la fois fine et profonde où se distingue des sensations fruitées sur le point de muter, la finale s'impose à la fois en saveur, rappel des impressions de réglisse, mais aussi en longueur et en imprégnation !
16,5 / 20
Une bien belle cuvée ce Troplong-Mondot 1999, mais sortie trop tôt. J'ai dit à mon neveu, d'attendre ses trente ans avant de toucher au deuxième magnum : ça l'a fait sourire ... nous moins !
Je ne suis jamais retourné à ce château, car en matière de convivialité, je n'avais trouvé aucune satisfaction. Nous avions été reçus dans un secrétariat où siégeaient deux femmes : la propriétaire et une secrétaire ; la maîtresse des lieux, étant la plus près de l'entrée, nous avait vus en premier et avait bien été obligée de répondre à notre bonjour ... je ne me souviens pas qu'elle nous ait dit au revoir ! Le seul qui avait esquissé un sourire, était le maître de chai qui, lorsqu'il nous a apporté la caisse, nous avait souhaité une bonne dégustation ... inutile de vous dire, que personne ne nous a proposé de porter à nos lèvres la plus minime goutte de vin ! L'idée de partage que je prône depuis longtemps, était bien loin de leur préoccupation ! Eh bien qu'ils le gardent leur vin ... à la limite, je préfère le vin du petit propriétaire de Touraine qui va prendre une heure pour me présenter ce qu'il fait !