Je suis bien en accord avec les réflexions de Jean-Luc..
Avec le temps, je me rends compte qu'il y a deux sortes de dégustations:
- les dégustations dites techniques, principalement sur des vins assez jeunes, lors desquelles j'évalue principalement la qualité du produit (ce qui n'exclut pas parfois du plaisir prospectif) ou celles de concours (RVF etc..) où il s'agit de replacer le vin. Je suis généralement assez pitoyable à ce jeu des devinettes..
- les dégustations dites de plaisir où je recherche des "vibrations" comme dit Jean-Luc, ainsi que le partage des émotions. Or les vins qui me font finalement vibrer, sont ceux qui expriment la finesse, la subtilité, la race.. l'expression d'un terroir ou le caractère variétal.. ou celui de son géniteur. Le plus souvent, je retrouve principalement de telles émotions avec les Bordeaux mûrs, de grands Bourgogne (rouge et blanc), quelques Rhône septentrionaux, parfois la Loire et l'Alsace.. sans oublier ma grande révélation de ces 2-3 dernières années: les secs et liquoreux mosellans!
A de rares exceptions près, les cuvées dites "Parkerisées", souvent travaillées en extraction / concentration avec une charge alcoolique élevée et un élevage luxueux, provenant de Châteauneuf, Bordeaux ou du Languedoc m'impressionnent certes beaucoup, mais finissent toujours par me lasser (quelques exceptions cependant: Bonneau, Rayas et quelques autres bien sûr). A part pour la curiosité, ce ne sont pas des vins que j'ai envie de partager avec de vrais amis!
Samedi dernier, 7 convives sur 8 ont préféré un Figeac 95 d'une grande sensibilité au spectaculaire Beaucastel, Hommage à Jacques Perrin 2000.. Pourtant, comparativement, ce dernier pesait "lourd" (en points Parker et.. en prix!).