cuvée Compostelle, 2005, prix : 11 euros.
Cette cuvée est un assemblage de syrah, mourvèdre et carignan, élevée sous bois.
Le bouchon est largement imbibé, ce qui m'inquiète un peu...ce sera la seule inquiétude concernant ce vin, lequel sera dégusté en accompagnement d'un onglet aux échalotes (pour faire bien, comme c'est dans l'air du temps, je dirai qu'il s'agit d'un onglet de boeuf de chalosse préparé par mon boucher chalossais, et que le boeuf a du vivre ses quelques mois de paisible pâture non loin de mon jardin....normal, je suis en Chalosse...
).
Le vin m'a été présenté par mon caviste comme étant très bien fait, parfait à boire maintenant même si un carafage lui serait bénéfique, sur le fruit, le soleil et le plaisir (sic !!!).
Dégusté seul dans un premier temps, le vin dégage de très belle notes fruitées et mûres, sur la cerise.En bouche, je suis assez surpris, bien que toute mon éducation soit à faire sur ce genre de vin, car il a une forte mâche mais pas ce côté lourd et "sucraillon" de certaine cuvée méridionale.J'ai l'impression de sentir des notes de laurier sur la fin. Je note également une subtile acidité (saline, peut-être) qui donne une tension bienvenue au vin.
Au cours du repas, le vin, bien évidemment, change de registre. On monte d'un cran. L'aération semble lui être effectivement bénéfique. La cerise est encore présente, et je perçois ces arômes de garrigue, de plantes aromatiques séchées. J'aime le grenache et j'ai l' impression que ce vin en a une proportion non négligeable (à vérifier...). Le réglisse fait son apparition en fin de bouche.L'accord est superbe avec l'onglet.
Les 14° ne paraissent pas à la dégustation...si ce n'est sur l'euphorie finale et la sensation de plaisir que m'aura procuré cette bouteille.
Après une semaine particulièrement chargée, c'est un véritable régal et je ne demande rien de plus à un tel rapport Q/P.
A titre personnel, je réalise de plus en plus combien ce genre de vin gagne à être connu pour le plaisir donné...si on compare à certains de ses pairs de plus "nobles" origines (qu'elles soient bordelaises, bourguignones ou rodhaniennes...).
Adishatz,