début de semaine, après une journée un peu longue avec un départ à 3h30 du matin pour un rdv à 9h à l'autre bout de la France, je me retrouve vers 19h aux environs de Bordeaux. En dépassant le panneau Libourne, je profite de l'instant pour téléphoner et papoter de choses et d'autres. Me sachant à coté, il me propose de venir le voir. Je suis partagé entre l'envie de ne pas rentrer trop tard et le plaisir de le voir. "Il faut bien que tu manges" me dit-il! Et merde, il a raison, direction St Emilion.
Une carafe attend son heure sur la table.
Pape Clément 2001 (on ne le saura qu'en toute fin de repas)
La robe est très jeune, rubis avec un pourtour violine. Le nez ne m'évoque pas la maturité d'un 2005 alors je propose 2004. Tout faux
Le nez est terriblement marqué par l'élevage. J'annonce aussitôt mon célèbre "pour être aussi boisé, on est en rive gauche"...Gros yeux
le vin offre une belle saturation (clin d'œil aux canadiens du site le dégustateur
), il est épais, coloré avec un café très net, des notes empyreumatiques.
La bouche est assez puissante, finement épicée, avec une toute petite chaleur en finale mais surtout une très belle acidité.
Hélas, le bois fait son retour sur la finale avec une petite sensation sucrée.
Difficile d'évaluer un tel vin qui fait preuve d'une belle construction technique, de beaux tannins, une bouche et une finale construite mais un maquillage de fille de petite vertue... Le style Rolland est évident dans toute sa caricature. Le style Magrez avec le bois, la maturité et le sucre aussi.
En l'état, noté 15 avec un potentiel vers 16,5 si le bois se fond un jour