il y a des WE plus difficiles que d'autres...
Celui ci, porté sous le signe de l'amitié, du vin et du partage a été particulièrement difficile
Un ami qui intervient de temps en temps ici me proposait puisque j'étais de passage de m’arrêter deux jours pour arreter de courir et ainsi pourquoi pas fêter son anniversaire, passé certes depuis quelques mois mais pas encore fêté! L'occasion était belle de profiter du moment pour gouter deux ou trois trucs au fil des 4 repas que nous avons passés ensemble!
Le premier repas est l'occasion de découvrir un ovni dans une appellation où je n'ai jamais rien bu de bon... imaginez, on boit du Reuilly!
Un vin franc, mur, plein, gourmand... une définition parfaite, un éclat, une précision... tout d'un grand sancerre
Bravo à Guillaume Sorbe pour son Reuilly les poète 2014
un joli 16 sur ce vin
Nous avons là aussi bu un rouge mais fatigue du WE aidant, je ne remets plus la main dessus.. ça va revenir...
...ça y est, j'y suis!
un vin pas tout jeune dans sa robe mais clairement pas aussi évolué que cela... des arômes sudistes, de la prune, des fruits rouge, des épices, un grand équilibre pour ce vin avec une sensation alcoolique impossible à discerner et une évidence réconfortante... On boit une superbe cuvée de chez Jean David à Seguret, sa cuvée les couchants 2000
Un rapport Q/P remarquable
On passe aux choses très sérieuses le soir avec un premier vin âgé, offrant un caractère oxydatif certain...Perdu dans ces notes de noix et de curry, voilà -t-y pas que l'on se retrouve à oublier que ce perlant semble quand même bien marqué alors que le vin offre en milieu de bouche une puissance, une vinosité qui associées à la finale minérale on du faire de ce vin une très très belle bouteilles il y a encore 10 ans... On boit une cuvée que je n'avais jamais croisée, un Champagne cuvée Commodore de la maison De Castellane en 1975, l'année de notre hôte
La seconde bouteille nous fait elle aussi voyager... La bulle est fine, la finale saline, le milieu de bouche fruité, une belle trame acide mais le vin offre une sucrosité réelle et une aromatique que je n'attache à rien en champagne tant et si bien que je pars faire le tour de France avant au finale d'accepter l'idée que c'est bien un Champagne certes trop jeune mais loin d'être inintéressant... On boit un 100% Pinot Meunier, de chez Cedric Bouchard à la Rose de Jeanne, son Champagne cuvée Bolorée sur 2008
S'en suit un vin jaune or, profond, équilibré avec une aromatique qui me déconcerte un peu, allant des terpènes au fenouil, à l'anis, sur des fruits blancs, des notes de verveine,d'agrume, d'écorces d'agrumes, de nouveau l'anis... une vrai promenade..
Un peu perdu, je me dis que ces notes peu courantes associées à cet équilibre particulier, ce gras, cette fraicheur et une sensation alcoolique limité me font partir sur un Riesling allemand à 6 ou 7 degré! Mon hôte explose de rire et me dit qu'on est au moins à 14° sur cette bouteille...
Le tilt se fait alors et je le regarde en lançant:"alors c'est ça Rayas blanc pret à boire?" Il ne peut qu’acquiescer... C'est franchement bon que ce Rayas 1999 !
Un vin fort différent de celui bu à Paris il y a quelques temps, sans doute question de millésime et de préparation, très longue avant cette dégustation!
le vin suivant est une forme de perfection, une évidence gustative pour l'amateur de Bourgogne que je suis!
ce Clos de Ambres 2006 d'Arnaud Ente a tout pour lui, l'équilibre, la précision, les parfums, la longueur, l'évidence qui pousse à boire le vin en faisant waouhh...
Quel dommage que le prix de se nectar soit aussi difficile pour le portefeuille!
Le vin suivant est une grosse surprise... un vin à la couleur jaune d'or tirant parfois sur l'orange, aux arômes de fruits jaunes mais dont l'aromatique, l'intensité, la profondeur l’épaisseur même du vin déroutent au plus haut point! ce truc est ample, gras, parfumé, vieux mais semblant parti pour une très longue vin, quelques notes de fruits exotiques, beaucoup de fruits jaune, une belle acidité structurante, et les vagues qui reviennent... Sur les asperges grillées, c'est un carnage tant le vin est intense
On est en train de boire une vraie rareté ouverte en l'occasion pour je ne sais qui, un Clos Joliette Demi-sec de 1965
bon on va se remettre doucement et passer sur les rouges...
le premier est un vin que je connais bien et que j'ai découvert grâce à l'ami Didier... un Grand Puy Lacoste 1982
Le vin est d'une jeunesse infernale, placé à l'aveugle au début des années 2000
Les fruits noirs, le poivron, le poivre, la violette, le cèdre, tout y est!
l'équilibre est superbe et la table s'oriente entre St Julien pour l'équilibre et St Estephe pour ce coté un peu rustique des tannins...
Il existe de plus grandes réussites en 1982 mais ce vin en est réellement une !
Le vin suivant me perd un peu...J'y vois du Bordeaux pour son aromatique poivrée et mentholée mais les tannins m'étonnent un peu, c'est frais mais mur, c'est parfumé mais pas comme une syrah, j'hésite à aller sur Hermitage, revient à Bordeaux pour le menthol, je tourne, je cherche te je me vautre!
On est sur un superbe vin italien du domaine Antoniolo, un Gattinara, cuvée Osso San Grato 1996
Super intéressant!
Derrière, on change de région, on file découvrir un petit vin à l'aromatique florale dominante, un vin d'équilibre, d'esprit, avec juste ce qu'il faut de milieu de bouche et des parfums à ne plus savoir où les mettre. Toutes les joies de la vendange entiere dans un vin parfaitement travaillé! C'est frais, doté d'une robe légère un peu transparente, celle qu'on aime voir l'été à la plage (oups pardon, je divague... )
Les parfums enivrants me perdent, je fais le tour de France avant de me dire qu'avec ce faible niveau d'alcool et cette robe claire, on devait être en Bourgogne sur un joli terroir tant le vin tient bien en bouche!
Nous sommes à Vosne Romanée mais pas sur un vin de dentelle et de roses fanées, trop jeune pour cela! Un vin produit sur un terroir classé en GC et déclassé en 1er cru chez JY Bizot sur le millésime 2006
Chapeau bas! et tant lieux pour ceux qui auront mis ce vin en cave car il y a sacrement du vin! Le genre de truc qui te fait comprendre pourquoi certains ne jurent que par Bizot!
Le vin suivant est une tuerie...
Profond, sombre, ample, tannique, juteux, epais, intense, les qualités n'en finissent pas de se mettre en évidence!
Le souci, c'est pour moi de mettre ce vin sur la carte de France...
Fruits noirs, noyau, extraction et ambition, mai justesse et gourmandise... où peut on faire cela...
Aucune note de poivron, on vire ainsi l'ouest de la France, pas d'alcool, on vire le Rhône sud, grosse maturité, on vire l'Alsace... On est en France donc il ne reste plus grand chose... Languedoc, Rhône nord et Bourgogne
la couleur est assez profonde mais pas noir... ça ne m'aide pas trop... pas de violette/olive/lard alors que le vin est à super maturité, je vire le Rhône nord...
Mon voisin avance plus vite que moi et obtient l'info que c'est du Bourgogne Avec ce volume? cette epaisseur... OK pour les arômes mais pour le reste, on est sur un Ovni...
Nous dégustons la cuvée de Nuits St Georges la Richemone cuvée Ultra de Christophe Perrot Minot sur 2009
dire que je n'en n'ai pas en cave pour le revoir dans 20 ans...
On en finit avec les rouges et on passe aux sucrettes...
j'ai l'impression qu'on en a bu 2 mais une seule me revient ... mais quelle bouteille!
Un volume de fou... une essence et un nectar en même temps, un truc dément tant il te prend la bouche et ne la rend plus
Un vin qui combine aromatique superbe, équilibre, acidité parfaite, légèreté et sapidité pour un truc qui frise les 500g de résiduelle
dément!
Ce Riesling Hofberg, Trocken Beeren Auslese 2011 de Andreas Adam est le type même du vin à se relever la nuit...
Bon j’étais beaucoup trop allumé pour le faire mais il aurait mérité!
Bon je reviens plus tard pour la suite du WE et la grande soiré, car, comme mon foie, j'ai besoin d'une peu de repos