Battle du soir :
1. Caol Ila Very Cloudy, Signatory Vintage, 1999 (bottled 2006)
2. Caol Ila, Chieftain's, 13yo (bottled 2006) - St Emilion finish
3. Caol Ila, 18 yo, OB
Commençons par le petit jeune, bouteille ouverte depuis longtemps (c'était le cadeau offert avec l'inscription au club de la MdW, à l'époque où ...), je ne sais pas si elle a souffert du "Old Bottle Effect", mais elle me semble moins fringante qu'au début quand même. Nez assez généreux mais pas irréprochable, un peu poussiéreux, assez complexe malgré tout, banane, noix de coco, fumé. La bouche est souple, c'est correct mais ça manque un peu de droiture. Rétro sur la cendre. Bonne longueur néanmoins.
Passons au Chieftain's : nez éteint, sur la cire, l'élevage. La bouche est plus droite, de belle tenue, un peu plus chaleureuse peut-être (46° vs 40 pour le SV). C'est incontestablement plus long, mais plus monolithique aussi, pas d'une grande complexité. Encore fougueux (bouteille ouverte depuis "moins longtemps" - se compte en années quand même). En revenant sur le SV la différence en bouche est flagrante. Avantage incontestable pour le Chieftain's pour le moment.
Le 18yo pour terminer : nez étonnant de pomme, c'est omniprésent, pas déplaisant mais c'est la 1e fois que je m'en rends compte (bouteille ouverte depuis 2-3 ans, désormais presque vide), un côté un peu lacté, peut faire penser à une pomme au four avec plein de beurre
L'attaque est plutôt souple, davantage que sur le Chieftain's, mais la bouche monte progressivement en puissance, et surtout il y a des variations, ce qui lui confère beaucoup de charme, c'est long et plus complexe, l'alcool est mieux intégré (46° également), c'est gras, avec un petit fil conducteur supplémentaire grâce à une amertume plutôt agréable. Beau whisky.
Si on revient sur le SV la confrontation est cruelle. Le retour sur le Chieftain's se passe beaucoup mieux, mais celui-ci fait surtout illusion par sa puissance alcoolique moins canalisée.
Si je devais noter, je dirais 14 / 15.5 / 17 ... Sympa comme exercice en tout cas
Eric