par Thierry Debaisieux » Mar 21 Avr 2015 19:24
Sébastien,
Un premier avis sur le Chablis 2013 de novembre 2014:
Il me semble se mettre tranquillement "en place".
Le nez est très plaisant, sur les fleurs, les agrumes et la minéralité. Le citron et la coquille d'huître dominent à l'agitation.
La bouche est fraîche et concentrée. L'acidité me semble moins présente que dans le 2012, le vin est moins "cristallin", plus plein, plus ample. La finale s'appuie sur la matière et de beaux amers, en plus de l'acidité pour durer, mais moins longtemps, il me semble que celle du 2012.
Un vin qui m'évoque un peu le 2011, jeune.
Je pense qu'il sera assez vite un très agréable compagnon à table.
Et une comparaison 2012/2013 de novembre 2014:
-le Droin 2012
a un nez sur les citrons jaunes et verts, les fleurs blanches, la coquille d'huître et quelques nuances de craie, surtout à l'agitation.
La bouche est vive, la trame acide sur des notes de citron semble être son élément majeur, de l'attaque à la longue finale. Elle est plus "tendue", plus longue que ample. La finale n'en finit pas, elle doit sa longueur à l'acidité qui s'y impose, elle charme par de délicats amers et fait saliver. Il est difficile de ne pas se servir un verre supplémentaire de ce vin.
-le Droin 2013
a un nez sur le citron jaune, le pamplemousse, les fleurs blanches et la coquille d'huître.
La bouche est à la fois fraîche et concentrée, elle offre un peu de gras qui répond à l'acidité. Elle est ample et longue, elle offre des saveurs d'agrumes. La finale dure grâce à l'acidité et à la matière, elle possède de délicats amers. Ce 2013 se boit avec plaisir.
Je ne pensais pas que cette comparaison allait montrer de telles nuances entre les deux millésimes. Lorsque dans la même semaine on passe d'un millésime à l'autre, on est marqué, je pense, par un "style" qui est la signature du Domaine, mais, dans mon cas au moins, on ne retient pas toutes les différences d'une année à l'autre.
Je n'ai pas eu l'occasion de comparer les deux cuvées, n'ayant pas trouvé la seconde.
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux